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3,88

sur 3708 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La vague est un livre qui m'a profondément agacé pour différentes raisons :
-La principale est qu'il n'est pas ce qu'il laisse croire. Il se présente en effet sous la forme d'une histoire vraie, relatant une expérience de psychologie sociale qui aurait été menée dans un lycée de Californie. En réalité s'il y a bien eu une forme d'expérimentation (ne respectant aucun protocole scientifique et contraire à l'éthique de la discipline) menée par un enseignant avec ses élèves, les écrits ultérieurs ont été largement reconstruits voire « arrangés » pour faire correspondre les faits supposés et la conclusion désirée. Cet ouvrage est donc un récit romancé d'un événement ponctuel, largement revu à postériori par les protagonistes eux-mêmes bien avant que Strasser ne s'empare de ce sujet. Le voir comme une description objective de vécus réels ou, pire encore, comme une source fiable de connaissances scientifiques sur l'homme serait un contresens.
- La morale proposée est caricaturale au point d'en devenir navrante. Hitler c'est mal. Soit, le point Godwin est immédiatement atteint, heureux gain de temps. Au départ les adolescents sont des esprits libres (un idéal et une évidence, sans nul doute…), qui succombent « avec une docilité effrayante » (je cite la 4e de couverture) pour « renoncer à leur libre arbitre » et devenir les victimes d'un régime totalitaire (là aussi c'est très mal). Tout cela est si convenu, si pauvre, si vide qu'il est difficile de ne pas s'en irriter.
- le style de ce livre est déplorable, les dialogues insipides…. La forme rejoint la pauvreté et les facilités du fond.
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Les bons sentiments font de la mauvaise littérature. Ils caricaturent aussi le monde, en supprimant ici ce qu'ils prétendent défendre à savoir une pensée riche et personnelle. Remplacer un endoctrinement par un autre, est-ce vraiment un progrès ?
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Pour autant je me refuse à condamner totalement ce livre. Sa rédaction le destine avant tout à des (pré-)adolescents et, s'il peut les amener à constater qu'ils sont plus dépendants de leurs environnements et influençables qu'ils ne le croient, c'est un point positif. S'ils perçoivent aussi combien le monde qui les entoure peut rapidement se transformer et les entraîner dans une direction dangereuse pour eux comme pour les autres il a aussi son utilité. Donc et comme première sensibilisation par rapport à des questionnements plus larges pourquoi pas, même si, en tant qu'enseignant, je préfère alors ceci comme support : https://www.dailymotion.com/video/xflij4 . En tant que parent je conseille, si votre enfant lit ce livre, d'accompagner cette démarche d'une discussion plus générale. Dans ce cadre il peut devenir le point de départ d'un dialogue fécond.
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Je ne vais pas être tendre avec cette lecture que j'ai trouvée sans subtilité.

Sur la forme d'abord, j'ai trouvé l'écriture vraiment plate, les dialogues pires qu'une série B pour ados qui ne sont pas gâtés dans la caricature de l'âge bête.

Je me suis dit assez rapidement que cette lecture était peut être plutôt destinée à des jeunes, mais en réalité je trouve que ce serait pas pertinent non plus.

La démonstration de l'expérience de "La vague" qui n'est pas sans faire penser à l'expérience de Milgram est ici - à mon avis - très mal exploitée. L'endoctrinement semble beaucoup trop rapide et facile pour être crédible.

A partir d'un moment (p. 69) je me suis dit "stop" c'est là que le petit jeu aurait dû prendre fin et être dénoncé car poussé trop loin. Mais non. Alors je veux bien, mais sans analyse, sans finesse, moi ça me pose problème.

En effet, déjà cette expérience est réalisée sur des adolescents (par un professeur qui ne sait manifestement pas du tout ce qu'il fait ni où il va); êtres généralement naïfs et malléables car en pleine construction identitaire et dont le besoin d'appartenance à un groupe est donc prégnante. Ca c'est moi qui le dis. Mais que cette pseudo démonstration serve à délivrer le message : voici comment tout un peuple s'est laissé endoctriné par Hitler et le nazisme c'est simpliste sinon simplet même !
Je dois bien dire que mes yeux se sont révulsés quelques fois et que j'ai ressenti un certain agacement à cette idée dans la mesure où l'allégeance au parti nazi et à toutes les monstruosités qu'il a perpétrées semble suffire à dédouaner ses partisans actifs ou passifs.

En conclusion, je n'ai pas aimé ce livre car il échoue à délivrer un message, une analyse et un développement pertinents. Je ne le recommanderais personnellement pas à des fins pédagogiques ni pour le plaisir de la lecture d'ailleurs. J'avais lu des commentaires guère positifs sur ce livre, et poussée par la curiosité j'ai voulu me faire ma propre opinion. Que ma critique ne vous empêche bien sûr pas de faire de même.
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Ben Ross, professeur d'histoire, montre à sa classe un film sur l'Allemagne nazie et les camps. Les réactions ne tardent pas : l'horreur, bien sûr, mais c'est surtout l'incompréhension qui domine. Comment les Nazis ont-ils pu faire ça ? Et comment la population a-t-elle pu laisser faire ? La réponse du professeur est on ne peut plus floue : il ne sait pas. On ne sait pas. Mais afin de faire comprendre à l'assemblée la complexité de la chose et l'imprédictibilité des réactions des uns et des autres, il tente une expérience. Celle-ci prend cependant rapidement une ampleur insoupçonnée et Ben Ross se trouve à la tête d'un mouvement, la Vague, dont le slogan est « La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action. » En seulement quelques jours, ce qui pouvait au départ être pris pour un jeu transforme le lycée en microcosme totalitaire où les individualités et les consciences se dissolvent dans la masse.

Ce roman se base sur un fait divers qui a eu lieu aux États-Unis dans les années 1970. Je ne sais ce qui finalement tient de la réalité ou de la fiction, mais ne peux que regretter la pauvreté du style et la superficialité du récit. Malheureusement, car le sujet est passionnant et affolant. Mais le texte en lui-même manque de maturité : simple illustration de ce que l'on peut imaginer, il aurait nécessité un peu de recul et de réflexion. Je lui reconnais tout de même le mérite d'aborder l'histoire nazie sous un pan souvent tu : celui qui, sans déresponsabiliser, cherche à comprendre le comportement et l'aliénation d'un peuple pris dans la tourmente du totalitarisme.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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La lecture d'Humanité, de Rutger Bregman, m'a donné envie de relire ce livre de ma jeunesse, un livre que j'avais aimé. Mais apprendre chez Bregman que des expériences comme celles de Milgram ou celle de la prison de Stanford ont été en grande partie manipulées, vérifier l'info en lisant par exemple Histoire d'un mensonge de le Texier, m'a fait songer que je ne le relirais pas du même oeil. Et c'est bien ce qui s'est passé. J'ai, du haut de mon grand âge, trouvé, cette fois le style simpliste et pour tout dire de nature à donner à l'histoire un ton un peu caricaturale.
Voulant en avoir le coeur net, j'ai regardé ce qu'on pouvait trouver sur le sujet... une fois n'est pas coutume, c'est sur Wikipedia que le dossier est le plus renseigné : on y apprend que cette histoire, censée être basée sur des faits réels, prend sans doute de nombreuses libertés avec les faits en question. Et pour cause : ils sont non seulement très difficiles d'accès mais assez discordants selon les sources.
Bien sûr il s'est passé quelque chose dans la classe de Ron Jones. de là à en conclure que nous sommes tous de petits nazis en puissance c'est une absurdité : non seulement les actes commis par les suiveurs sont loin de relever d'un totalitarisme criminel mais il semble bien que les opposants fussent bien plus nombreux que ce que ne dit le roman (et les adhérents parfois plus joueurs qu'autre chose).
Il est en outre assez troublant de lire (sur Wikipedia toujours) que Todd Strasser admet avoir fait oeuvre de fiction et reconnaît n'avoir jamais rencontré Ron Jones ; mais estime pourtant que la véracité historique de l'expérience compte peu au regard du caractère vraisemblable de l'intrigue... On en vient à se demander quel est l'objectif de l'auteur ? le même peut-être que celui de l'auteur de Sa majesté des mouches qui, lui, avait complètement dénaturé une histoire vraie pour faire passer des jeunes enfants pour des monstres d'égoïsme prêts à s'entretuer pour survivre quand, précisément, l'expérience vécue démontra que les comportements adoptés furent radicalement inverses : entraide et soutien.
J'adore les romans et même la science-fiction. Mais j'exècre les menteurs qui pour vendre un récit, au style franchement pas renversant, vous font croire que c'est de l'histoire. Laisser penser que sommeille en chaque individu un fasciste en puissance est un projet qui sert une idéologie. Ce ne sont pas les miens : ni l'un, ni l'autre.
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Dans le récit de cette expérience conduite par un professeur d'histoire sur sa classe de terminale, visant à leur faire comprendre la vie quotidienne des allemands durant le nazisme en exerçant sur eux les ressorts de l'endoctrinement, j'attendais beaucoup.
Las, j'attends toujours. le roman est malheureusement aussi superficiel qu'il est court, et n'est sauvé ni par sa forme, ni par son fond. L'influence exercée par le professeur d'histoire est proprement incompréhensible tant elle est traitée à la va-vite, et les adolescents, dont les personnages rivalisent de portraits en surface et en clichés (la jolie fille riche, intelligente et populaire ; son boyfriend sportif ; sa copine en manque de personnalité mi-jalouse, mi-admiratrice ; le souffre-douleur...), finissent dépeints en pantins. Au final, le récit m'a plus laissé un sentiment de lecture de synopsis de téléfilm que de roman.
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Best-seller ? Ok, bon...
Ce livre, fort mal écrit par ailleurs, (on se croirait dans une mauvaise série américaine des années 70) , dit ce qu'il veut dire, à savoir qu'il ne faut pas grand chose pour que l'histoire repasse les plats.
L'expérience, menée par ce prof d'histoire, dans les années '70 m'intéressait mais le traitement par l'auteur est pauvre et plein de clichés.
Existe-t-il un livre (et non un roman) qui relate en détail cette expérience et ses résultats ?


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Ce roman est fondé sur l'expérience véridique tentée dans les années 70 par un professeur d'histoire d'un lycée californien.Alors qu'il s'interroge avec ses élèves sur l'étonnante facilité avec laquelle les allemands ont suivi Hitler, Ben Ross décide de créer un mouvement expérimental appliquant les principes du nazisme "discipline, communauté et action" appelé "La Vague". Les élèves se prennent tant au jeu que bientôt c'est tout le lycée qui se transforme en camp totalitaire.

Quel dommage que l'auteur ait utilisé les grosses ficelles du roman de gare et construit certaines scènes comme un film de série B pour aborder cette histoire vraie ! Une approche plus littéraire aurait accentué davantage l'intensité dramatique et la force documentaire de cette expérience. Néanmoins "La Vague" reste un texte essentiel, à valeur d'exemple et d'avertissement pour tous ceux qui pensent que "Le Mal" est derrière nous.
A conseiller à tous et principalement à un jeune public.
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J'ai fini il y a peu ce roman dont la lecture m'a été donnée comme devoir, étant en troisième. Je ne peux pas affirmer être super déçue de ce bouquin car j'avoue qu'il ne me donnait pas plus envie que ça, mais je peux tout de même affirmer qu'il m'a beaucoup déplu.
D'abord, savoir que La Vague est tiré d'une histoire vraie me déroute. Comment un roman inspiré de faits réels peut-il contenir des choses aussi clichées ? Je me souviens d'une phrase qui m'a choqué, celle De Robert (au départ le souffre-douleur): "Laurie S. représente une vraie menace. On doit l'arrêter" J'ai trouvé ça beaucoup trop excessif !

Je pense que tout est exagéré dans ce livre: l'ampleur du mouvement, les élèves qui se laisse être déshumanisés par leur enseignant, puis qui le deviennent volontairement.., le fameux Robert qui demande à son professeur de devenir son garde du corps, et qui le devient, un mouvement qui met carrément fin a une relation amoureuse au bout de deux jours, etc....

L'auteur a un style pauvre, les personnages sont un peu stéréotypés, il manque de la profondeur a son récit qui est finalement abordé de façon assez superficielle... Tout ça n'est que trop mal romancé.
C'est comme si Todd Strasser avait caricaturé l'histoire d'origine en fait !

Néanmoins le livre reste tout de même intéressant en somme et, à la fin de notre lecture, on en sort avec une belle morale ! :)
Et en fin de compte, ce sera de ma professeure dont je suis déçue d'avoir choisi ce livre qu'elle avait pourtant elle-même lu ! :D
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Je me faisais une joie de lire ce livre. Bien que n'ayant pas vu le film,j'avais entendu le plus grand bien de ce roman et l'épisode réél dont il s'inspire me paraissait intéressant d'un point de vue sociologique.

Et l'épisode en lui même l'est mais j'ai trouvé l'écriture de ce roman ennuyeuse et plate. J'ai été très déçue, tout semble naïf, trop rapide et certains passages sont complètement gnangnan, j'ai parfois eu l'impression de lire un mauvais roman pour préado. Comme une impression de passer complètement à côté du sujet principal de ce roman. Et pourtant, il y avait à en dire selon moi!

Au passage, si quelqu'un a un livre traitant d'un sujet similaire mais bien écrit, je suis preneuse!

Grosse déception donc en ce qui me concerne, hâte de piocher un autre livre!
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Dans ce roman nous allons rencontrer Ben Ross, un jeune professeur d'Histoire qui aime beaucoup apprendre à ses élèves par des petites expériences. Seulement, lorsque le cours va se pencher sur la seconde guerre mondiale, le professeur va tenter de montrer aux élèves comment vivait la jeunesse Hitlerienne. Il ne s'attendait tellement pas à ce que tous les élèves, ou presque, soient pris au jeu.

J'attendais beaucoup beaucoup de ce livre, parce que j'en avais beaucoup entendu parler. Je dois avouer que je suis assez déçue de ma lecture parce que finalement il n'est pas si "dingue" que cela. Bien sûr le sujet est assez délicat mais je trouve qu'on passe quasiment qu'à la surface. C'est assez lisse finalement.

Malgré tout je pense que c'est un roman avec une très belle morale, même si la fin m'a clairement déçue, j'aurais préféré en connaître plus sur l'après mouvement de la Vague.

L'écriture est assez "lourde" mais au final je trouve que ça colle assez avec l'histoire puis il faut bien se mettre en tête que le roman à été écrit avant le début des années 90 il me semble, donc ça reste assez "vieux".
Lien : https://iletaitunefoislalect..
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