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sur 8172 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Même si j'ai souvent été gênée en lisant ce roman (Comment croire qu'il a été écrit au XXI°siècle ?), même si la violence du récit est sans cesse édulcorée et que ses héroïnes résolvent des siècles d'humiliation par la grâce de comptines bien-pensantes, même si Kathryn Stockett suggère parfois qu'être une fille blanche de 1,80 m. est à peine moins compliqué que de garder des enfants d'une autre couleur que la sienne dans le Mississippi, je suis loin d'avoir détesté ce livre. On a peine à concevoir que l'Afrique du Sud ait été mise au banc des nations pour son apartheid alors que les États-Unis, à la même période, faisaient croire qu'ils avaient inventé le melting-pot.
« La Couleur des sentiments » parle de la vie quotidienne, de tous ces faits sidérants destinés à permettre la séparation dans l'égalité (!), depuis l'uniforme obligatoire que les bonnes devaient se payer, jusqu'aux toilettes séparées destinées à éviter de transmettre des maladies.
« Mesdames, savez-vous que :
— 99 % des maladies des Noirs sont transmises par l'urine.
— Nous pouvons être handicapés à vie par la plupart de ces maladies, faute d'être protégés par les facteurs d'immunité que les Noirs possèdent en raison de leur pigmentation plus foncée.
— Les Blancs sont porteurs de certains germes qui peuvent également être nocifs pour les Noirs. Protégez-vous. Protégez vos enfants. Protégez votre bonne. »
Malheureusement, quelle que soit la valeur de tous ces faits vrais qui nous sont présentés, le plus intéressant n'est pas traité. Les antisémites n'ont jamais engagé des Juifs pour élever leurs enfants. Pourquoi les Blancs ont-ils systématiquement confié leurs petits à des Noires dans les pays d'apartheid? Ou plus exactement, comment peut-on grandir en découvrant un beau jour que celle qui vous a élevé est méprisable et même répugnante ? le livre multiplie les mystères : qu'est devenue la nanny de Skeeter? Pourquoi Célia s'enferme-t-elle dans des chambres vides? Quel abominable tour Minny a-t-elle pu jouer à Hilly? Chacun de ces secrets sera résolu pour mieux dissimuler la véritable énigme qui, elle, n'est pas même posée: jamais aucun personnage n'affronte cette révélation qui transforme la scène primitive de papa Freud en conte pour s'endormir. Comment toute une nation a-t-elle pu affronter le sacrifice de son premier objet d'amour, comment a-t-elle pu apprendre la répulsion pour la peau et l'odeur qui l'a enveloppée, sinon en développant la haine de soi?
Ce n'est pas dans « La Couleur des sentiments » qu'on trouvera réponse à ces questions. Tout au plus apprend-on que les taches de transpiration sur les cols de chemise disparaissent si on les frotte avec de la mayonnaise. Quelqu'un pour essayer ?


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Le film ne rend pas justice à ce livre engagé , qui dénonce frontalement le comportement odieux des blancs envers les noirs . L'on est ici plongés dans l'abomination du comportement raciste des usa au 20 éme siécle. Si l'on peut trouver que certains personnages sont un peu justes sur le plan épaisseur , le tout est de haut niveau et c'est un plaisir de lecture . Un grand livre .
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Très facile et agréable à lire, captivant même, beaucoup de suspense et intrigue bien ficelée, des personnages attachants et une volonté de faire réfléchir sur la bêtise humaine et le racisme… Ok, j'ai dévoré ce livre difficile à lâcher mais au final il me laisse une impression d'incomplétude, le sujet n'est pas traité aussi profondément qu'il le mériterait et je trouve tout ça un peu trop, comment dire ? léger ? Je ne sais pas, peut être que ce n'est pas assez sombre à mon goût ? Mais je dois reconnaître quand même que j'ai apprécié le côté non manichéen de l'histoire et le style très vivant, tout s'imprime très vite dans l'esprit, on croirait voir un film parfois (je précise que je n'ai pas vu le film et que je n'ai pas envie de le voir d'ailleurs…)
SI vous voulez connaitre la vie des petites filles de Scarlett O'Hara c'est pas ici que ça se passe ;)
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Bon je dois préciser tout d'abord que j'ai vécu dans le sud des Etats-Unis au milieu des années 80 (j'y ai fréquenté l'université LSU, évoquée dans le livre comme étant l'alma mater du frère de l'héroïne blanche, Miss "Skeeter") et que donc j'ai pu observer un certain nombre de choses de l'extérieur (bien que blanche moi-même) qui m'ont d'ailleurs amenée à refuser de rester aux USA après mes études bien que la chose m'y eut été fortement suggérée...
J'ai failli abandonner la lecture de ce livre car dès les premières trente-quarante pages ce livre "exhalait" le récit écrit par une blanche du cru mue par un sentiment de culpabilité (je n'avais jamais entendu parler de Kathryn Stockett et pour cause il s'agit de son premier et à ce jour unique roman). Et de fait Stockett est née à Jackson, Mississippi, a fait ses études à l'université d'Alabama - ça fait beaucoup, s'agissant des deux Etats les plus farouchement ségrégationnistes des USA, avec peut-être la Louisiane - et a été élevée par l'une de ces bonnes noires évoquées dans son bouquin (ce qu'elle révèle dans sa postface, qui gagnerait d'ailleurs peut-être à être lue comme une préface). Le principal défaut de ce livre est en effet son manichéisme : tous les blancs sont des pourris et tous les noirs sont des gentils mais dans le genre gentils un peu bébêtes, l'auteur révélant tout de même la "raison" de cet état : le fait que la plupart de ces femmes noires aient dû laisser tomber les études très tôt dans leur existence pour travailler comme bonnes. Il y a plus préoccupant encore : le fait que l'auteure révèle dans sa postface l'existence d'un livre de Susan Tucker (Telling Memories Among Southern Women), paru une quinzaine d'années avant le sien en Louisiane, rassemblant les témoignages d'une quarantaine de bonnes noires entre le début du XXème siècle et les années de lutte des noirs pour leurs droits civiques, à savoir les années 60. Stockett s'est donc sans doute inspirée de ce travail universitaire pour en faire un roman devenu un immense best-seller. Une sorte de recyclage qui l'a rendue immensément riche (tant mieux pour elle mais...). Cela nous passe au-dessus de la tête en Europe mais ce roman, s'il fut un énorme succès également aux USA, est très controversé au sein de la communauté noire étasunienne. On reproche tout d'abord à l'auteure sa méconnaissance de la langue vernaculaire de la communauté noire sudiste de l'époque. Bon on échappe à ça dans l'édition française, traduite tellement "à la grosse louche" que l'on se rend à peine compte que les noirs parlent différemment de leurs patrons blancs. On peut d'ailleurs s'interroger sur la connaissance du traducteur de sa propre langue lorsque, en page 457, on lit une phrase comme "Il me semble qu'on vient de passer sept mois à attendre que l'eau boue (sic) dans une casserole invisible"... Mais tel n'est pas le reproche essentiel fait à ce livre, certains représentants de la communauté noire américaine lui objectant que, une fois de plus, c'est le personnage d'une blanche - Miss Skeeter - qui apparaisse comme la "sauveuse" ou la "Robine des bois" de passage, trouvant ensuite refuge à New York dans un emploi confortable alors que ses deux co-héroïnes noires - Aibileen et Minny - sont laissées à Jackson, Mississippi, pour affronter les conséquences de leur acte courageux....
Mais, à la réflexion, ce reproche, s'il se comprend dans le chef d'une communauté qui, aujourd'hui encore, souffre de ségrégation dans les faits (les récents agissements de policiers blancs à l'encontre de noirs en témoignent) ne convainc guère. Partout où des révolutions se sont produites, celles-ci n'ont pu avoir lieu que parce que les opprimés ont été soutenus par des esprits "éclairés" au sein de la communauté des oppresseurs détenteurs du pouvoir et donc seuls capables de faire "bouger les lignes", du moins dans un premier temps (la révolution française en est un bon exemple: ce sont des aristocrates qui se sont d'abord fait les champions d'idées qui leur vaudront parfois la guillotine par la suite; même chose pour la révolution bolchevique: ce sont des bourgeois qui ont développé les idées qui en constitueront le soubassement idéologique...). Ensuite que dire des contradictions d'une communauté se plaignant - à juste titre - de ne toujours pas être traitée comme celle des blancs alors qu'elle se qualifie elle-même d' "African-American", se mettant ainsi elle-même "à part" ?
Encore une fois toutes ces considérations passeront au-dessus de la tête de pas mal de lecteurs européens, à peine conscients - ou pas conscients du tout - que l'abolition de l'esclavage a été suivie, dans les Etats du sud des Etats-Unis,par bien des années de législation ségrégationniste consacrant un véritable apartheid que le mouvement des droits civiques a eu bien du mal à mettre à mal et ce précisément à partir des années 50-60. A cet égard le livre est utile car je me suis rendue compte que beaucoup de gens en Europe découvraient cela à la lecture de ce livre. Ce que ce livre ne révèle pas, et on ne peut le lui reprocher puisque l'action se déroule entre 1962 et 1964, c'est que les choses n'ont pas à ce point changé aujourd'hui dans les Etats du sud des Etats-Unis. Soit les lois ségrégationnistes n'y sont plus qu'un lointain souvenir mais dans les faits... Lorsque j'étais étudiante à la fac de droit de LSU j'ai bien remarqué que l'on ne retrouvait que très peu de noirs parmi les étudiants et que le seul professeur noir (à l'époque) venait d'un Etat du nord. Des noirs on en voyait pourtant: essentiellement au sein du personnel d'entretien ou servant au restaurant universitaire... J'appris à l'époque que la plupart des étudiants noirs fréquentaient non pas LSU mais la Southern University, située à quelques kilomètres de là. A l'époque le taux de réussite des étudiants de la LSU à l'examen du barreau (afin de devenir avocat) dépassait les 90% alors que le taux de réussite des étudiants de la Southern University à ce même examen d'Etat corrigé sur une base anonyme avoisinait les 30%...
Et ce roman de Kathryn Stockett dans tout ça ? Bon tout d'abord comme je le disais son manichéisme extrême peut déranger, surtout au début où même le personnage de la blanche Miss Skeeter - qui va se lancer avec les bonnes noires Aibileen et Minny dans l'aventure de la publication d'un bouquin comportant les témoignages de bonnes noires sur les traitements, bons ou mauvais, encourus par ces dernières dans les familles de blancs qu'elles ont servies durant des années dans un climat rappelant beaucoup le "bon vieux temps" de l'esclavage - n'apparaît pas particulièrement sympathique. Ensuite ça s'améliore un peu mais à peine. Durant tout le livre à l'exception des 20 dernières pages, tous les blancs - à l'exception de Miss Skeeter - sont dépeints comme des salauds à des degrés certes divers (Miss Celia constituerait peut-être une autre exception mais celle-ci souffre également d'une sorte d'apartheid en raison de ses origines sociales). Il est vrai que lorsque l'on profite d'un système scélérat il est difficile d'apparaître sous son meilleur jour mais le propos du livre y aurait beaucoup gagné en force évocatrice et en crédibilité si les personnages y avaient été dépeints un peu plus dans leur complexité, tant du côté des noirs que des blancs...
Quant à l'écriture, n'en parlons pas car l'ayant lu en version française je ne peux me prononcer sur sa qualité intrinsèque, la traduction me semblant quelque peu déficiente (voir ci-dessus).
Pourtant une fois passée l'irritation suscitée par les premières 60-70 pages, j'ai été "embarquée" dans cette lecture. L'auteure y a adroitement instillé divers suspenses et petits mystères qui font qu'on ne peut en décrocher,jusqu'à la fin. L'auteure, qui a connu cette situation, réussit fort bien à dépeindre la tendresse, l'affection s'instaurant entre ces bonnes noires et ces enfants blancs et réussit tout de même à faire passer - via le personnage d'Aibileen, quittant invariablement les familles dont les enfants grandissent pour s'en aller servir ailleurs - que c'est le système, éducatif et autre, qui transforme ensuite ces enfants affectueux en relais d'une structure d'apartheid qui leur a pré-existé de longue date.
En bref: ce livre est excellent si vous l'abordez comme une lecture de vacances qui vous apprendra au surplus un certain nombre de choses si vous ne connaissiez pas la situation des Etats du sud des USA dans les années 60. Par contre il apparaît assez franchement décevant si, connaissant cette situation, vous vous attendiez à une lecture par-delà les stéréotypes et reflétant la complexité des choses. Vu que les critiques Babelio sont censées exprimer une opinion personnelle, ceci explique que je n'aie accordé que trois étoiles à ce bouquin mais je comprends qu'on ait pu l'apprécier davantage...
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Sur 525 pages, l'auteur dépeint la société féminine avec ses hypocrisies, ses mensonges, sa sournoiserie mais aussi sa tendresse et ses relations avec les hommes formant un univers à part (et qui ne vaut guère mieux) et avec la société en général. le style est agréable et on passe allégrement de la voix de domestiques noires à celle de bourgeoises blanches.
Ce texte appelle à la tolérance envers les autres tant il est vrai que nous sommes tous différents.
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Un roman bien mené sur une partie de l'histoire sociale américaine pas toujours bien identifiée car très ancrée dans l'inconscient collectif : la présence et l'histoire des nounous noires qui élèvent les enfants blancs des familles blanches qui les embauchent.
Cuisinières, femmes de ménages, dames de compagnies, mamans de substitution, pendant que les "desperate housewives" dans leurs maisons chics de banlieues chics nourrissent leurs statuts.
Bon le roman n'est pas caustique ou à proprement parler dénonciateur mais sa douceur permet je pense un plus grand lectorat sur un sujet sensible de clivage social.
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Avant de passer mes vacances (littéraire) à Zéphyr dans l'Alabama, ce merveilleux voyage acté pour le mois d'août, mon Amie Mariejo (alias Srafina), m'a confié un sérieux défi. Je mets cap vers l'Alabama en 1963 où l'homme blanc continue d'asservir les noirs, bien qu'un siècle plus tôt, les États-Unis d'Amérique mirent fin officiellement à l'esclavagisme.

Durant ce périple romancier, j'ai rencontré trois femmes remarquables. J'ai adoré leurs compagnies et de suivre leur histoire, bien que pour l'une d'entre elles, je me suis un peu ennuyé. Trois récits qui se chevauchent, s'entrecroisent, avec un dénominateur commun, la dénonciation de la condition humaine sur les gens de couleur. J'ai adoré les personnes de Minny, une fine cuisinière qui est la bonne d'une fainéante Miss Célia, ainsi que Abileen, une nourrice qui tisse des liens maternels avec une jeune enfant de trois ans. En revanche, à part le repas chez le sénateur, je me suis bien ennuyé en la présence de Miss Skeeter, qui rêve de devenir romancière.
Avec ces trois personnages principaux, nous rencontrerons Miss Célia, une paresseuse femme qui passe son temps au lit, sans rêve et sans volonté, ainsi que Miss Hilly, une sorte de Harriet Oleson de la série « La petite maison dans la prairie », une peste bucolique et prétentieuse.

Les événements marquants de l'histoire américaine durant cette année-là ne sont justes qu'effleurées, tout comme la ségrégation. J'aurais aimé apprendre davantage de choses sur cette communauté persécutée.

Kathryn Stockett nous dresse une Amérique archaïque où les femmes restent au foyer, soumises. J'ai dû mal à croire que cette décennie 60, ce pays soit aussi peu élevé socialement. Ceci dit, en cette année 2022, avec la nouvelle loi anti-avortement votée, où des phallocrates séniles qui se permettent d'avoir le contrôle sur le corps des femmes, cette puissance mondiale à fait un bon en arrière dans l'évolution humaine.

Si dans l'ensemble, à part les cent dernières pages, j'ai bien aimé, pourquoi lui mets-je 3 étoiles et non 4 ? Tout simplement, pour la faiblesse de l'écriture. J'ignore si c'est dû à la traduction ou à la patte de l'autrice, mais qu'est-ce c'est mal écrit ! Kathryn Stockett a choisi d'écrire son roman entièrement (à part un passage) à la première personne avec ses trois personnages ou chacune d'entre elles se croise.
Jugez par vous-même avec ce passage :


Même si les situations tragiques sont comiques.
!!! Attention Spoil alerte !!! Ne lisez-pas ceci si vous souhaiter lire le livre et passez directement au dernier paragraphe.

Sacré défi que tu m'as lancé, Mariejo. Bon, tu me rends l'appareil, puisque je t'ai fait lire du fantastique. Bien que je sois passé par mal d'émotions (du rire, de la tristesse...), je préfère laisser la littérature blanche loin de moi, même si je ne cracherais pas sur un de temps en temps.
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Ce livre traînait depuis longtemps dans ma PAL. J'en avais entendu de bons échos mais ce gros pavé ne me faisait pas envie. Si je suis entrée tout de suite dans l'intrigue, je me suis lassée au bout de 300 pages, car cela tournait en rond et j'ai même eu du mal à arriver au bout. La fin n'ayant rien d'exceptionnel. Ainsi, au début de ma lecture je pensais mettre 5 étoiles, finalement je n'en ai mis que 3.
Malgré tout l'histoire est vite prenante, notamment grâce au fait qu'il y ait 3 narrateurs différents qui nous plongent au coeur des années 60, dans le Mississippi, en pleine ségrégation.
Il y a MInny et son fort caractère (j'ai beaucoup aimé l'histoire avec Celia, attachante, fragile voire instable psychologiquement), Abileen, à l'origine du rassemblement pour le livre "les bonnes", qui essaie de palier au manque d'amour des enfants d'Elisabeth, tout en leur inculquant les notions d'égalité et d'ouverture d'esprit. Enfin, Miss Skeeter, celle dont l'auteure semble s'être inspirée, pleine d'ambition pour l'époque, qui refuse d'être soumise à ses parents, à un homme et qui a surtout le courage de recueillir les temoignages des bonnes pour en faire un livre.
On est vite plongé dans cette angoisse et ce stress que provoquait cette soi-disant suprématie des blancs. Je trouve que l'univers de l'époque est très bien décrit, et l'auteure arrive parfaitement à nous retranscrire le ressenti des bonnes en employant leur façon de parler.
Les dernières pages éclairent particulièrement bien l'état d'esprit de l'époque (la ségrégation était pour eux la normalité, on ne se posait pas de questions), car Kathryn Stockett nous fait part de sa propre expérience de jeunesse avec une bonne noire à la maison et ainsi, nous explique pourquoi elle a voulu écrire ce livre.
Ainsi, un livre-temoignage poignant qui nous au coeur d'une époque, dommage qu'il traine en longueur.
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Je crois bien que je ne suis pas une lectrice de best-sellers. L'écriture est trop neutre et manque d'intériorité. Après 200 pages, je viens d'abandonner ma lecture. Le sujet était intéressant, mais l'histoire était redondante. Je lisais, lisais sans avoir la sensation d'avancer. Je mets donc en pratique un des droits du lecteur : celui d'abandonner une lecture qui, dans l'instant, ne semble rien m’apporter.
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CRITIQUE

Cet ouvrage a fait un « ravage » et a été adulé. Personnellement, si au départ, j'ai été intéressé par l'histoire : Les relations tendues entre Noirs et Blancs qui vivent dans des quartiers distincts, sans trop de contact pour ne attraper des maladies, au point de faire ajouter des wc uniquement pour leur employée. Mais ces femmes blanches riches ne peuvent se passer de leurs bonnes noires qui élèvent leur enfant, et souvent les échanges sont émouvants, comme entre Aibileen et Mae Mobey, des personnages truculents comme Minny l'intrépide, et leurs patronnes plus dédaigneuses les unes que les autres envers leurs domestiques.
Mais je me suis vite épuisée à cette lecture où chaque chapitre reprend le même sujet, et j'avoue avoir terminé avec peine.
Certes nous sommes en 1962, et la ségrégation raciale perdure dans le Mississippi, mais j'ai tellement l'impression qu'en 2017, sous une autre forme, cela existe toujours. Et cela me révolte un peu.

Kathryn Stockett , Dans la couleur des sentiments, nous livre ses propres sentiments, son expérience avec le courage, et la solidarité de ces femmes noires.
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