Quelle claque , ce roman ! Il laisse derrière lui une désagréable impression de malaise, de perversité, de solitude. Pourtant, l'autrice nous a prévenus par l'audace choquante de la couverture et je m'imaginais bien des choses horribles ! Mais ce n'était rien à côté des faits racontés ! Je n'ai jamais lu un roman aussi noir, aussi macabre, aussi glauque. Tout est détaillé, précisé, et structuré, je n'ai trouvé aucun moyen de pouvoir souffler, relativiser, imaginer. je peux reconnaître le talent de l'autrice qui a réussi à décrire froidement une situation qui m'a dépassée, à instaurer un climat pesant, anxiogène. les thèmes abordés sont aussi noirs, l'alcoolisme, l'anorexie, la sexualité et ses dérives, la jalousie, les non-dits, les drames familiaux, le manque de communication. C'est tellement "noir" que je me demande quel était le but de l'auteure, nous sensibiliser, nous faire réagir ? Si c'est le cas, je peux affirmer que j'ai été incapable d'éprouver de l'émotion, de l'empathie, ça ressemblait plutôt à du dégoût, de l'écoeurement ! Je reconnais que la structure narrative est originale : l'autrice alterne les moments du récit. La partie actuelle se déroule sur une journée rythmée par des heures. Les autres moments sont précisés par des dates ou des évènements. Je terminerai en précisant, que, pour moi, ce roman doit être réservé" à un public averti. le fait que l'auteure "banalise"" les faits, les lieux, les personnages peut être très perturbant. Et puis, je pense, qu'un titre n'a jamais été aussi bien choisi, à tous points de vue, c'est la
débâcle !