C'est la parente d'un ami, Vincent Sibout, qui a écrit ce livre intitulé :
Jeanne d'Arc et Rouen.
L'histoire douloureuse de la captivité de Jeanne, arrivée à Rouen en décembre 1430, celle du procès ignominieux qui lui fut intenté pour l'amener à être relapse et à mourir sur un bûcher en mai 1431, celle de la reprise de la ville de Rouen aux Anglais en 1449, celle de la décision prise de réhabiliter sa mémoire par un contre-procès, tout cela nous est conté brièvement.
Et tout de suite, par une série de très belles photos, nous avons aussi la mémoire des lieux.
Le donjon du Bouvreuil est encore là, près de la gare SNCF de Rouen, mais Jeanne n'y est entrée qu'une fois, et l'on sait que c'est là qu'on la effrayée avec les instruments de torture employés pour la question et exhibés sous ses yeux pour l'impressionner.
Un peu plus, dans une cour, sont conservés les derniers vestiges des fondations de la tour où elle fut emprisonnée (102, rue
Jeanne d'Arc). Il y eut aussi l'étonnante scène publique du cimetière de l'église Saint-Ouen, où elle aurait abjuré ses voix (mais cela est ambigu) : il reste aujourd'hui l'église du même nom. Enfin, la place du Vieux Marché où l'héroïne promise à la sainteté connut le supplice du bûcher.
Un petit musée assez vieillot et des panneaux pour marquer l'emplacement où s'élevait justement le bûcher, l'église "moderne" placée sous le vocable de Jeanne (autrefois église Saint-Sauveur), ne suffisaient plus pour évoquer le souvenir de Jeanne captive, humiliée, brisée et brûlée (on disait à l'époque : arse).
C'est pourquoi un Historial a ouvert ses portes dans l'ancien palais archiépiscopal. Il mérite le détour. L'Historial a son propre catalogue.
Le petit livre que voici, forcément sommaire, s'adresse bien sûr à tous les publics, sans prétention. Mails il est joliment fait et écrit.
François Sarindar, auteur de :
Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)