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sur 861 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Proche de la mort, le roi Lear décide de partager son royaume. Il a trois fille, donc de le partager en trois, ce qui semble juste, quoique, chacun sait que plus il y a de fous, moins on rigole.
Le roi a une préférée, Cordélia, la cadette.
Le partage conclu, Lear demande à ses filles une déclaration d'amour, de lui dire merci, d'abord et puis combien elles l'aiment.
L'ainée et la puinée beurrent abondamment la tartine alors que la cadette dit ce qu'elle pense vraiment. Horreur! Maudit soit elle! Alors que, bien entendu, c'est elle qui a tenu les propos les plus justes et les plus raisonnables.
Elle est chassée qans autre forme de procès!
Mais ce n 'est pas fini car les deux flatteuses deviennent méchantes, vilaines et vont jusqu'à dépouiller leur pauvre père qui regrette sa Cordélia et devient fou.
Cela ressemble beaucoup au "Père Goriot", c'est vrai et je ne suis pas le seul à faire le rapprochement, d'aucuns y avaient déjà pensé.
Mais ce n'est pas fini.
Tout s'emballe tout d'un coup, les uns se jettent contre les autres, c'est le désamour, je t'aime, moi non plus, bagarres, sang, mort et...beaucoup de pluie symbole de désolation.
La part des fous au jugement sûr et exact est grande dans cette tragédie mais n'est-ce point le sort du monde que d'être fou?

Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute disait La Fontaine, Lear en aura fait la triste expérience.
Partager c'est parti d'un bon sentiment non partagé.
Ce n'est pas forcément la meilleure tragédie de Shakespeare, ce fut, cependant, pour moi, un bon moment de détente, de lecture et de voyage dans mon imaginaire.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Voilà un exercice difficile : faire un commentaire de ce "Roi Lear" mythique de W Shakespeare.
J'ai lu il y a très longtemps "Hamlet" et "Le songe..." En bonne française j'ai été biberonnée au théâtre classique avec les fameuses 3 unités (temps, lieu, action : des années que j'ai quitté collège et lycée et je m'en souviens encore !). Alors lire Shakespeare, c'est toujours désarçonnant.
J'ai toujours cette sensation d'une tornade, d'un bouleversement face à ses pièces.
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Le challenge solidaire propose de lire une oeuvre de ce magistral auteur. Laquelle choisir ? MacBeth ? Othello ? Je me suis dirigée vers cette pièce dont (à ma grande honte) même l'intrigue m'était inconnue.
Un père, ses trois filles. Un roi qui veut donner son royaume à celle qui le chérira le plus. Un roi qui va découvrir l'hypocrisie, la fourberie, la folie.
C'est étonnamment moderne, juste. Mais aussi pas toujours facile à lire. Aussi bien dans le style, que dans les scènes de violence (encore une fois du jamais vu dans les pièces de Racine étudiées lors de mon parcours scolaire....). Mais au fond c'est tristement plus proche de la réalité.
Merci au challenge solidaire de m'avoir motivée à lire cet auteur !
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"Voyons laquelle de vous trois m'aime le plus?"
Cruelle question que celle du roi Lear qui, à un âge plus qu'avancé, sent le royaume de Grande-Bretagne "peser sur ses épaules" et désire le partager entre ses filles.Gonerill et Regan, hypocrites, se voient récompensées contre la promesse de s'occuper de leur vieux père. Cordélia, la préférée surnommée "ma joie", se voit déshéritée pour sa franchise, car pour elle "l'amour est plus éloquent que sa parole". L'image et le paraître seront à nouveau mis en avant dans cette tragédie en V actes de Shakespeare puisque, sans dot, le duc de Bourgogne "amoureux des richesses et des honneurs" refuse la main de Cordélia et que le roi de France, plus noble, de coeur l'accepte.
L'amour filial montrera alors son vrai visage: Regan et Gonerill se liguent peu à peu contre leur père qui devient fou et, qui abandonné ne s'aperçoit que tardivement de son erreur de jugement.Parallèlement, un complot divise le fils légitime Edmond et le bâtard Edgard (le traitre) du comte de Gloster pour s'emparer du trône.
L'amour fraternel tournera lui aussi à la haine avec empoisonnement et pendaison.
Shakespeare, poète, dramaturge et écrivain anglais génial du XVII° siècle utilise toujours les mêmes ficelles: double intrigue,opposition du bien et du mal (la noblesse de Cordélia et du comte de Kent "coeur pur" pourtant banni par le roi mais qui le protège en se déguisant affrontent la noirceur des complots, de la guerre et des perfidies multiples), l'ambition prend le pas sur la grandeur d'âme (comme dans Macbeth), la jalousie fait éliminer un(e) rival(e) (comme dans Othello) et la folie rôde (comme dans Hamlet).
De nombreuses adaptations ont été faites de le Roi Lear, jugé souvent trop noir. Ici l'originalité de cette version éditée chez Actes Sud, en est la transcription résolument moderne de Jacques Drillon. Journaliste au Nouvel Observateur et auteur de plusieurs ouvrages, il s'explique en préface de sa "trahison par révérence". Certains mots, effectivement, sont inattendus (ex:"petite frappe", "salopard","minable","reluque"..) ce qui est parfois gênant vu l'époque située bien avant Jésus Christ des faits qui ont inspiré cette tragédie. Jacques Drillon explique toutefois , avec exemples à la clef (par exemple du même mot traduit de façon différente par neuf traducteurs) que loin d'être infidèle à Shakespeare, il a voulu privilégier "la pureté du trait" et rendre à son théâtre "sa violence et sa rapidité".
Après avoir vu la semaine dernière une version ultramoderne et choquante de Roméo et Juliette (qui aurait fait se retourner Shakespeare dans sa tombe) cette "transcription pour la scène française" me paraît très valable car c'est vraiment du Shakespeare avec riche registre émotionnel et prose poétique!
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Le Roi Lear a décidé de partager son royaume entre ses filles en fonction de l'amour qu'elles lui portent. Les deux aînées reçoivent la part du lion tandis que la plus jeune est bannie et déshéritée, jusqu'à être privée de sa dot. En parallèle, le comte de Gloucester, dupé par son fils bâtard qui convoite son héritage, condamne son fils légitime.

Les deux intrigues finissent par se rejoindre et les deux pères vont avoir l'occasion de regretter leur crédulité et les actions injustes qui en ont résulté.

La pièce traite avant tout de l'amour filial et de l'aveuglement des parents. Les évènements sanglants qui en résultent (c'est une tragédie, on ne fait pas dans la dentelle ^^) frappent l'ensemble du pays. L'auteur met l'accent sur les conséquences des dissensions familiales des puissants sur la société. On retrouve un thème que j'ai souvent rencontré dans les légendes d'origine celtiques dont il semble que Shakespeare aurait pu s'inspirer: la dislocation du royaume suite à l'affaiblissement ou aux actes injustes du souverain.

Une lecture très intéressante de par les thèmes abordés, qui propose de beaux personnages et offre quelques belles tirades. Certains passages sont assez touchants, notamment la rencontre entre le comte, aveuglé tant métaphoriquement que littéralement, et son fils injustement condamné. le trio de soeurs rappelle un peu Cendrillon (on a les références qu'on peut ^^), même si la fin est évidemment plus tragique ici.

Très belle pièce, j'espère avoir l'occasion d'en voir une adaptation. Si vous en avez une à me conseiller, n'hésitez pas
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Un classique qui se lit aisément. Une tragédie shakespearienne qui mêle moments de grands bonheurs et de grande détresse et qui conduit à réfléchir sur les liens entre le nouveau et l𠆚ncien, les relations entre les générations, la fin d’un monde et le début d’un autre. En somme, une pièce qui ne saurait vieillir en ce qu𠆞lle pose des questions intemporelles.
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Je reprends avec le roi Lear ma lente redécouverte de Shakespeare.
J'ai trouvé cette pièce difficile à lire, au point où le texte continue à m'animer. Car elle est complexe. D'une intrigue ancienne er traditionnelle, Shakespeare fait de Lear une histoire où les ressorts sont parfois difficiles à comprendre. Usure du pouvoir et vieillesse d'abord, quand Lear cède son pouvoir à ses deux filles qui lui disent combien elles l'aiment, tandis qu'il renie la troisième qui ne veut exprimer son amour filial. Et peu à peu folie, jusqu'à la mort, alors que les deux filles n'honorent plus leur père, le privant de ce qui lui reste des attributs du pouvoir (ses chevaliers). Vengeance d'Edgar, le fils de Goucester, contre son père et son frère.
Pourtant, les liens de causalité entre pulsions et actes ne sont pas toujours clairs, et c'est ce qui fait la force de la pièce. Au moment où la mort entre en scène, elle ravage tout, ne laisse rien de cette lignée maudite - les trois filles et leur père - et appelle de nouveaux hommes au pouvoir. On peut y lire aujourd'hui encore beaucoup de choses sur la relation au pouvoir, la capacité réelle à s'en défaire, à le transférer, à le rendre utile. Beaucoup sur la vieillesse aussi, le lien entre père et enfants.
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Lear sent la mort venir. Il décide alors de céder son royaume de son vivant à ses filles, et en même temps son pouvoir de roi, mais à une condition : que ses filles lui déclarent tout leur amour.

Si Goneril et Regan lui adressent le discours qu'il attendait, Cordelia (sa préférée) lui déclare qu'elle ne peut lui offrir tout son amour. Lear devra partager l'amour de Cordelia avec son futur époux. Fou de rage, le coeur brisé par sa propre fille, Lear déshérité Cordelia, qui part avec son époux, le Roi de France. Ses soeurs se partagent alors le royaume de leur père qui sombre peu à peu dans la sénilité et la folie…

Une magnifique pièce de théâtre. Entre stratégie politique et liens familiaux, le désir de pouvoir sera-t-il plus fort ?

Nouvelle traduction d'Olivier Cadiot
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Dès les premières pages, nous voici plongé au sein d'une tragédie dont le dénouement ne peut être que funeste.
Très vite, le décor est planté et les caractères de nos personnages se dévoilent au grand jour. Au cours de ma lecture, je n'ai pu m'empêcher de penser a une citation de la Fontaine : " Sachez mon bon Mr que tout flatteur dépend de celui qui l'écoute ". le roi lear tenant entre ses mains son royaume, tel le corbeau tenant son fromage, le remet à ses deux filles aînées aussi rusées que l'était notre renard. La flatterie nourrissant son orgueil, notre cher roi ne pu distinguer le mensonge de la sincérité. Il choisit la parole aux actes. Ce qui le mena directement à sa perte.
Le roi Lear est une pièce que j'ai réellement pu apprécier. Avec un style d'écriture et un vocabulaire nous ramenant à une époque révolue et si lointaine au 21éme siècle. Une histoire tirée d'une légende dont la morale reste intemporelle.
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Voici le prototype, à mes yeux, de la tragédie classique.

Le Roi Lear partage de manière inéquitable son royaume et il s'ensuit une série de rebondissements dont la plupart des protagonistes de survivront pas. Tout le monde meurt dans une tragédie scandait mon professeur de français à l'époque. Et cette pièce en est une parfaite illustration.

Ceci dit, l'intrigue est menée de main de maître et le spectacle est bien présent. Une belle pièce surtout si la mise en scène est au rendez-vous.
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Un très bon Shakespeare, une bonne découverte que je vous conseille vivement. Si le talent du dramaturge y trouve encore toute sa place, cette histoire est un peu différente des autres et c'est aussi bien. Pas de crise politique comme dans Jules César ou Antoine et Cléopâtre, pas d'histoire d'amour comme dans Roméo et Juliette, pas de trahison comme dans Othello ou MacBeth, juste une histoire familiale qui se rapprocherait davantage d'Hamlet.

Le roi Lear a trois filles. Sentant la fin de ses jours proches, il décide de partager son royaume à ses filles et de léguer ses pouvoirs. Afin de déterminer le partage, il demande à ses filles de décrire l'amour qu'elles portent à leur père. Si les deux aînées Gonéril et Régane se confondent en compliments exagérés qu'on perçoit aisément comme de l'hypocrisie, la benjamine Cordélia refuse de rentrer dans ce jeu impropre et se déclare plus simplement, plus sincèrement mettant en doute les paroles de ses soeurs. Elle subira alors la colère et la déception de son père et sera bannie tout comme l'ami fidèle du roi Kent qui essaya de s'interposer et de faire ouvrir les yeux à Lear. le roi de France attendrit par la sincérité de Cordélia la prend alors pour épouse.
Les ducs d'Albany et de Cornouailles, les maris des aînées héritent donc du royaume. Par ce geste, le roi Lear entend bien recevoir en échange le gîte et l'affection de ses filles. Mais celles-ci à la longue refuseront de s'occuper de leur père vieillissant aux manies et aux volontés exacerbées. le roi Lear, touché dans son amour propre se rend alors compte de l'erreur qu'il a commise et ne supportant pas l'attitude de ses filles va peu à peu sombrer dans la folie. Cependant il ne sera pas délaissé, Kent, déguisé, le suivra en tant que serviteur sous le nom de Caius et n'aura de cesse de le soutenir et de l'aider.
En parallèle, le duc de Gloucester vit aussi un drame familial. Edgar son fils légitime est manipulé par Edmond le fils bâtard qui désire par ce biais hériter du royaume. Edgar prend la fuite et perdra aussi la tête, se faisant appeler Tom. Kent, le roi Lear et Edgar finiront par se retrouver et traverseront ensemble les dernières épreuves qui nous amèneront aux dernières pages du livre.

Je vous ai sélectionné quelques extraits issus de différents actes qui je l'espère vous mettront l'eau à la bouche…. Bonne lecture :

Kent : Que Kent soit discourtois quand Lear est insensé ! Que prétends-tu vieillard ? Crois-tu donc que le devoir ait peur de parler, quand la puissance cède à la flatterie ? L'honneur est obligé à la franchise, quand la majesté succombe à la folie. Révoque ton arrêt, et, par une mûre réflexion, réprime cette hideuse vivacité. Que ma vie réponde de mon jugement ! La plus jeune de tes filles n'est pas celle qui t'aime le moins : elle n'annonce pas un coeur vide, la voix grave qui ne retentit pas en un creux accent.

Lear au duc de Bourgogne : Telle qu'elle est, messire, avec les infirmités qu'elle possède, orpheline nouvellement adoptée par notre haine, dotée de notre malédiction et reniée par notre serment, voulez-vous la prendre ou la laisser ?

Gloucester : Ces dernières éclipses de soleil et de lune ne nous présagent rien de bon. La sagesse naturelle a beau les expliquer d'une manière ou d'autre, la nature n'en est pas moins bouleversée par leurs effets inévitables : l'amour se refroidit, l'amitié se détend, les frères se divisent ; émeutes dans les cités ; discordes dans les campagnes ; dans les palais, trahisons ; rupture de tout lien entre le père et le fils. Ce misérable, né de moi, justifie la prédiction : voilà le fils contre le père ! le roi se dérobe aux penchants de la nature : voilà le père contre l'enfant ! Nous avons vu les meilleurs de nos jours. Machinations, perfidies, guets-apens, tous les désordres les plus sinistres nous harcèlent jusqu'à nos tombes…

Le Fou : Quelle merveilleuse parenté peut-il y avoir entre toi et tes filles ? Elles veulent me faire fouetter si je dis vrai ; toi, tu veux me faire fouetter si je mens. Et parfois je suis fouetté si je garde le silence. J'aimerais mieux être n'importe quoi que fou, et pourtant je ne voudrais pas être toi, mon oncle : tu as épluché ton bon sens des deux côtés et tu n'as rien laissé au milieu. Voilà venir une des épluchures.

Lear (parlant de Gonéril) : Ecoute, nature, écoute ! Chère déesse, écoute ! Suspends ton dessein, si tu t'es proposé de rendre cette créature féconde ! Porte la stérilité dans sa matrice ! Dessèche en elle les organes de la génération, et que jamais de son corps dégradé il ne naisse un enfant qui l'honore ! S'il faut qu'elle conçoive, dorme de fiel son nourrisson, en sorte qu'il vive pour la tourmenter de sa perversité dénaturée ! Puisse-t-il imprimer les rides sur son jeune front, creuser à force de larmes des ravins sur ses joues, et payer toutes les peines, tous les bienfaits de sa mère en dérision et en mépris, afin qu'elle reconnaisse combien la morsure d'un reptile est moins déchirante que l'ingratitude d'un enfant…

Le Chevalier : En lutte avec les éléments courroucés : le roi somme le vent de lancer la Terre dans l'Océan, ou d'élever au-dessus du continent les vagues dentelées, en sorte que tout change ou périsse. Il arrache ses cheveux blancs, que les impétueuses rafales, avec une aveugle rage, emportent dans leur furie et mettent à néant. Dans son petit monde humain, il cherche à dépasser en violence le vent et la pluie entrechoqués. Dans cette nuit où l'ourse aux mamelles taries reste dans son antre, où le lion et le loup, mordus par la faim, tiennent leur fourrure à l'abri, il court la tête nue et invoque la destruction.

Edgar (seul, constatant la folie du roi) : Quand nous voyons nos supérieurs partager nos misères, à peine nos malheurs nous semblent-ils ennemis. Celui qui souffre seul, souffre surtout par imagination, en pensant aux destinées privilégiées, aux éclatants bonheurs qu'il laisse derrière lui ; mais l'âme dompte aisément la souffrance, quand sa douleur a des camarades d'épreuve. Comme ma peine me semble légère et tolérable, à présent que l'adversité qui me fait courber fait plier le roi !... Il est frappé comme père et moi comme fils !... Tom, éloigne-toi ; sois attentif aux grands bruits, et reparais dès que l'opinion qui te salissait de ses outrageantes pensées, ramenée à toi par l'évidence t'aura réhabilité. Advienne que pourra cette nuit, pourvu que le roi soit sauvé !

Kent a envoyé une lettre à Cordélia, il demande au Chevalier si elle a été émue.
Le Chevalier : Pas jusqu'à l'emportement : la patience et la douleur luttaient à qui lui donnerait la plus suave expression. Vous avez vu le soleil luire à travers la pluie : ses sourires et ses larmes apparaissaient comme au plus beau jour de mai. Ces heureux sourires, qui se jouaient sur sa lèvre mûre, semblaient ignorer les hôtes qui étaient dans ses yeux et qui s'en échappaient comme des perles tombant de dieux diamants… Bref, la douleur serait la plus adorable rareté, si tout pouvait l'embellir ainsi. […] Alors elle a secoué l'eau sainte de ses yeux célestes et en a mouillé ses sanglots ; puis brusquement elle s'est échappée pour être toute à sa douleur.

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