Entre vie et vide, cela ne se joue qu'à une lettre disais-je. Ici, vide prévisible est ce qui me vient à l'esprit. Si j'avais vraiment apprécié la première partie qui pose les décors et les personnages, je savais déjà comment tout se terminerait. La présence de tous les ingrédients dont la fameuse scène choc avec Nadeau qui conditionne le reste... de bout en bout, aucune surprise avec tous les clichés vendeurs éculés.
On plonge dans la surenchère qui tombe comme un cheveu dans la soupe. Certes, savoir d'où venait Gabriel pouvait s'avérer intéressant, mais l'auteur ne nous épargne rien. Maltraitance, pédophilie, inceste, scatophilie, baraque et gens "crados"… Quoi ? En rajouter sur les fluides corporels et le sexe, c'est marketing ! Rien de moins en une seule scène chrono en main – bah mon cochon, faut que ce soit vendeur ! - dans laquelle se retrouve Lavoie « comme par hasard », c'est sûr qu'on se promène tous les jours dans l'espoir de trouver un coin de nature sympa, pour découvrir si aisément de nouvelles horreurs peuplant le quotidien quand on est un multimilliardaire désabusé par l'humanité. Non ?
Sans finesse, d'une lourdeur… Facilité scénaristique pour tenter une mise en abime n'ayant pas pris, j'ai sauté le chapitre en soupirant de dépit. Antyria m'avait prévenu, mais là tant tout se succédait, c'en était presque risible. Même si oui, cela existe dans nos sociétés me direz-vous. On aura finalement tout eu. Des partouzes, de la prostitution et ça, jusqu'au grand final que je disais donc prévisible bien avant ce second tome. Même le scrapbook de Chloé, qui reste mignon en soi, je savais déjà ce qu'il en adviendrait. Triste, non ?
Bref, cette lecture a traîné vu que j'ai mis un mois et demi à l'achever. Trop de longueurs - ou de remplissage à mon goût - et de surenchères, trop d'indices gros comme des maisons et des tonnes d'explications qui font que le lecteur se sent lésé, pris par la main ou pour un idiot, dès le départ.
Mieux aurait valu finalement écourter le roman qui reste cohérent et, ma foi, remplit sa fonction. On ne peut toutefois pas ignorer le travail sur l'assemblage des chapitres par flash-back, ni la psychologie tout de même creusée des personnages, un peu trop fidèles à eux-mêmes et peinant malgré tout à évoluer.
Une sortie très mitigée de cette lecture au final.
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