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Critique de christinebeausson


Au départ, une soirée TV, avec Arte.
Une découverte, un film, "la terre outragée", un choc.
Un commentaire proposant d'aller un peu plus loin sur le sujet avec un livre écrit par un espagnol sur le même thème.
Voilà comment l'idée de cette lecture est venue.
Avant de m'étendre sur le thème du récit, j'évoquerai le style de l'écriture qui ravira j'en suis sûre les amateurs de littérature espagnole avec cette folie des mots, des phrases,....
Le livre allie à la fois, la folie du texte et la folie des hommes.
Tchernobyl, ça vous rappelle quelque chose, le fameux nuage qui bien sûr s'est arrêté juste à nos frontières.
Pripiat, ça vous dit quelque chose, un village prospère aux portes de la centrale, des gens heureux qui y habitaient.
Moi, Pripiat, je ne connaissais pas et n'imaginais pas ce que cela avait été et ce que c'était devenu.
Si par hasard, le recours à l'industrie nucléaire ne heurte pas votre conscience, je vous propose cette lecture. C'est effrayant, et pourtant très réaliste. C'est glaçant, j'ai ressenti le besoin par moment de poser le livre, de regarder le soleil, le jardin, la mouche qui vole, juste respirer un peu !
Depuis, la nuit, au milieu de mes insomnies, lorsque j'entends des chiens hurlés, j'avoue presque frissonner de terreur !
Cette lecture est éprouvante mais permet de nous poser les bonnes questions.
Pour les résidents de ces zones contaminées quel avenir ?
Partir, oui peut être, mais pour aller où ? Pour faire quoi ?
Et oui il y a eu Pripiat et puis Fukushima, des civilisations différentes, des systèmes économiques plutôt divergents, mais la même folie productiviste avec son même corolaire, produire vite, très vite, beaucoup trop vite sans se soucier de l'après.
L'énergie nucléaire est certainement une des industries de l'avenir mais et c'est ce mais qui est le plus important, il faut savoir gérer ces déchets.
N'oublions pas que dans les années 60, dans un coin perdu de Bretagne, au pied du Mont Saint-Michel de Brasparts dans les monts d'Arrée fut construite la centrale nucléaire de Brennilis. L'arrêt de son activité fut décidé en 1967 et le site devait permettre de tester les techniques de démantèlement. Aujourd'hui je vous invite à venir constater l'état du site, incroyable, il ne s'est rien passé. le réacteur est toujours là, en l'état.
Et à Pripiat, la décontamination n'est pas plus en route mais des gens ont choisi d'y vivre, car au moins là bas, ils se sentent les maîtres de leur destin.
Notre monde est devenu fou !
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