Citations sur Ma vie avec Mozart (119)
Il faut tant de temps pour être simple.
l'enfance est un pays que l'on traverse sans s'en rendre compte.Arrivé aux frontières,si l'on se retourne,on remarque le paysage,mais c'est déjà trop tard.L'enfance ne s'aperçoit qu'une fois quittée.
Ce soir, je me suis pardonné.
Pardonné de ne pas avoir le pouvoir de changer l’univers. Pardonné de ne pass savoir rivaliser avec la nature quand elle nous détruit. Pardonné de n’avoir comme arme que ma seule compassion.
Ce soir je me suis pardonné d’être un homme.
(Albin Michel, p.61-2)
"si la mort s'avérait le sens de la vie,alors la vie n'avait plus de sens.Si nous nous réduisions à une agitation momentanée de molécules,à un groupement éphémères d'atomes,à quoi bon exister?Pourquoi la valoriser,cette vie sans valeur?Pourquoi la conserver,cette vie dépourvue de vie?"
Un coup de foudre, c’est aussi mystérieux en art qu’en amour. Cela n’a rien à voir avec une «première fois » car ce qu’on trouve s’avère souvent être déjà là.
Plutôt qu’une découverte, c’est une révélation.
Révélation de quoi ? Ni du passé, ni du présent. Révélation du futur...
Cela relève de la prescience, le coup de foudre…
La durée se plisse, se tord, et voilà qu’en une seconde jaillit l’avenir. Nous voyageons dans le temps. Nous accédons non à la mémoire du passé mais à la mémoire de demain. « Voici le grand amour des prochaines années que j’ai à vivre. »
Tel est le coup de foudre: apprendre qu’on a quelque chose de fort, d’intense, de merveilleux à partager avec quelqu’un
Un chanteur de variété, émerveillé par lui-même et le succès de ses chansonnettes, disait hier à la télévision en flattant son piano laqué blanc : "j'écris avec les mêmes notes que Mozart."
[...]
Seulement, chez lui, ça s'entend.
Tous les chats sont tes disciples. Ils avancent avec grâce, incapable de maladresse, le geste juste, précis, économe, vifs dès qu'il le faut, songeurs l'instant suivant, bondissant de l'action à l' immobilité, de l'allégro à l'adagio, avec une détente souple, des réceptions souveraines.
Revenu ici, j'ai dû écouter plusieurs fois ton Concerto pour clarinette dans le but de mieux comprendre.
Accepter l'inévitable tristesse. Consentir au tragique de l'existence. Ne pas se raidir contre la vie en la niant. Cesser de la rêver autre qu'elle n'est. Épouser la réalité. Quelle qu'elle soit.
Tu m'offres la sagesse de dire "oui". Étrange, ce "oui", alors que mon siècle, ma formation intellectuelle, nos idéologies me donnent l'illusion d'être fort en opposant un "NON".
Ce soir, je me suis pardonné.
Pardonné de ne pas avoir le pouvoir de changer l'univers. Pardonné de ne pas savoir rivaliser avec la nature quand elle nous détruit. Pardonné de n'avoir comme arme que ma seule compassion.
Ce soir, je me suis pardonné d'être un homme
Toi ( Mozart) , tu témoignes d'une sagesse autre : celle qui admet la souffrance sans pour autant tuer l'émerveillement , celle qui , pleurant les morts , célèbre néanmoins la vie .
Cette nuit , grâce à toi , je remontais vers cette source qui me faisait du bien , cette raison humble , cette sagesse qui consiste en l'amour du vrai , l'amour de la réalité telle qu'elle est
L'enfance est un pays que l'on traverse sans s'en rendre compte. Arrivé aux frontières, si l'on se retourne, on remarque le paysage, mais c'est déjà trop tard. L'enfance ne s'aperçoit qu'une fois quittée.