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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Désert de Quartz - Poèmes au gré du vent - Recueil de poèmes - George Schinteie - Traduit du roumain par Gabrielle Danoux (Tandarica sur Babelio) - lu en septembre/octobre 2023.

"Quel âge a le temps chaque matin quand je secoue à peine la rosée sur mon coeur en songeant aux pluies retardées ou bien qui ont oublié de venir" (Lié au temps)

De la poésie en prose, c'est ce que nous offre George Schinteie dans son recueil intitulé le Désert de Quartz.
Le quartz, pierre précieuse qui peut avoir diverses couleurs, rose, gris, blanc... une pierre dure et cristalline, elle est paraît-il "un nettoyeur profond de l'âme, elle "purifie le corps de l'intérieur et les corps subtils pour relier le corps physique à l'esprit" ai-je lu sur Internet.

Je me demandais pourquoi ce titre de recueil de poèmes et la réponse est là, les poèmes de George Schinteie sont des mots façonnés dans cette pierre, taillés selon ses sentiments du moment, roses, gris, blancs, jaunes... au gré des vents aussi, de la douce brise à la froide bise, ils évoquent la nostalgie, la mélancolie, le temps qui passe inexorablement.

Ce n'est pas évident de chroniquer de la poésie, c'est même un exercice difficile, pour moi certainement, donc je vais me contenter de vous livrer quelques extraits, ceux qui ont éveillé en moi des émotions.

QUELQUE PART AU LOIN
le vent court dans mon âme
tel un enfant après des papillons
il fait voler en éclats tout ce qu'il rencontre sur sa route
les âges de la jeunesse la buée de la félicité
les nuages des sourires et l'ombre des réussites
les joies s'étant discrètement glissées dans
un trop plein de tristesses...

DISSIMULE DANS UNE ÉTOILE
pendant mon enfance
je me cachais en catimini dans une étoile
surtout les nuits d'été
après les pluies rapides qui me surprenaient dans les champs
j'avais l'arc-en-ciel dans l'âme
je le gardais précieusement à l'endroit du coeur...

TEMPS MALADE
...la lune se glisse discrètement parmi ce qui advient quotidiennement
et fait semblant de ne pas remarquer la couleur neige de mes tempes
laissant glisser la lumière hésitante
par-dessus les coups de vent de l'âge
tel un cheval récalcitrant je vis de plus en plus
des souvenirs d'actes inaccomplis
et je me demande pourquoi s'est mis à me faire mal
de plus en plus intensément le temps que le vent
me le fait glisser toujours entre mes doigts
qui fixent comme dans un insectarium les mots de ce poème
sur le clavier inondé de sang

DÉSIR
...si par une nuit tu compteras les étoiles
et que tu constateras qu'il en manque une
ne t'attriste pas
c'est dans mon coeur qu'elle s'est réfugiée
pour éclairer l'amour

Dans les poèmes de George- Schinteie, aucune ponctuation, les mots se suivent inlassablement, comme pour ne pas reprendre son souffle, comme si en plaçant ça et là un point ou une virgule, il allait perdre le fil de sa pensée.

J'ai aimé ramasser au fur et à mesure des jours qui passent, les petits morceaux de quartz que George Schinteie a semé sur les touches de son clavier pour le plus grand plaisir de mes yeux et de mon esprit.

Je remercie Gabrielle Danoux de m'avoir permis de découvrir ce poète roumain inconnu chez nous (pour moi, en Belgique), et la féliciter pour son travail tant j'imagine que ça doit être compliqué de traduire exactement ce que le poète a voulu transmettre. Bravo également à Cristina Sava pour la superbe préface de ce recueil et la postface de Marian Odangiu.

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Je remercie Gabrielle Danoux pour m'avoir adressé une nouvelle fois des textes qu'elle a traduit du roumain, précisément ces très beaux poèmes de George Scninteie, porteurs d'une poésie sensible, proche de la nature, des sentiments, de tout ce qui peut imprégner l'humain et que vraiment seule la poésie est capable d'exprimer.

Des mots reviennent souvent au fil des strophes qui emmènent le lecteur dans un univers onirique et nostalgique dans lequel il peut volontiers s'abandonner, laisser aller ses propres rêves en contemplant le ciel, la lune, les étoiles, la nature sans cesse évoquée.

C'est certainement le temps, revenant sans cesse au fil des poèmes, qui m'a le plus séduit, avec l'expression de toute cette nostalgie qui si souvent nous envahit lorsque l'on sent passer l'inexorable qu'il porte et emporte, lorsque même si on ne peut le maîtriser, il nous arrive parfois de l'arrêter fugacement pour des instants exceptionnels, tels que contemplation, nature, amour.

Le poète exprime magnifiquement cette nostalgie tout en restant lucide devant les beautés qu'il dépeint, oiseaux, papillons, plantes. Il restitue toute une ambiance que chacun peut donc ressentir selon ses propres perceptions et émotions.

Quelques jolis dessins de corps féminins ont été insérés parmi les poèmes, ils sont beaux, lascifs, arrêtés, immobiles comme le temps qui les fige.

Merci Gabrielle pour cette belle découverte.
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Ces vers s'offrent à mon coeur désert comme le Paris du mois d'août. Les cristaux de quartz… Je pense au quartz violet, l'améthyste, à une joaillerie de paroles, et à un lieu abstrait. Ni eau, ni végétal, ni animal… ce serait une planète sans vie. Mais, dès le premier poème, une arche de Noé est mise en scène, comme une surprise, un espoir ! Je pressens qu'il s'agit plutôt d'un dépouillement, d'une apocalypse intérieure, nécessaires pour la refonte. Ce « prélude » est essentiel au poète pour parvenir à écrire ainsi. Et c'est finalement une terre « gémissant de verdure » où Dieu n'est qu'une colombe, et un océan de promesses qui s'ouvrent à nous.
Plus taillés ou plus bruts, ces textes sont une abstraction lyrique, tant l'émotion individuelle de l'auteur, ses plaies, ses étoiles égarées, y priment. Ce livre est tel un miroir de l'humilité, le reflet d'un sage aux tempes neigeuse : être docile et sans orgueil, doué de l'errance, sachant se nourrir de sa solitude. Néanmoins c'est un poète gratifié de l'hyperesthésie, baigné de rêves, c'est par là qu'il pèche ! Son papillon de désir se lève tous les matins, et l'horizon, bleu d'amour, le presse de prononcer des mots pas encore prononcés jusqu'à tomber en syncope, jusqu'à se rendre compte d'une « illusion à deux ». Et l'amour s'égrène comme un puzzle. Jusqu'à ce que son amoureuse qui l'a « oublié en vie », sans indice ni jalon, se loge discrètement en lui à nouveau et tout lui semble de nouveau d'une rare beauté… Car l'amour planera toujours dans les airs, se tapira dans les grains de la rosée à chaque aube. Comme la valse des pluies qui tournera, sautera, bondira, encore et encore, si nécessaire à l'arc-en-ciel de la poésie. Comme l'amour du poète pour l'automne, qu'il ne se lasse jamais d'évoquer.
Le poète, c'est un quartz irisé ! Parce que c'est une créature accidentelle, fendillée par essence ! Pour lui, la bien-aimée est tout, il y a du panthéisme dans cette vision ! George Schinteie chérit, comme moi, les grues cendrées, les pappus du pissenlit et encore tant d'autres choses minuscules, il a cette même naïveté qui nous sauve dans toutes questions existentielles et apporte le sentiment d'avoir mordu le temps !
Dans ce recueil, le temps est parfois perçu comme une raideur articulaire, quelque chose qui tord les mains et les pieds, une douleur d'actes inaccomplis dans une sisypherie du corps fatigué. En dépit de cela, le poème est toujours prêt à cueillir, fécondé par la Nature, il suffit d'y consentir, comme on consent à l'absurde des trois biches qui s'avancent dans la ville, ou à celui des coquelicots qui débordent sur une voie ferrée, ou encore à celui de faire commerce de ses bonhommes de neige en plein hiver glacial. Consentons au vers, et un invisible maestro nous offrira une dizaine d'années ! Faisons comme si…
Le Poète passe, à pas feutrés, tel un époux splendide sur une rive dépeuplée, toujours en quête d'une fiancée qu'il a hallucinée. Je reste longtemps dans le sillage de ses paroles, étonnée.
C'est une poésie parfaite, harmonieuse et même « cohérente ». Il y a un remède à tout chez le poète-penseur qui envisage un bien-être complet par la poésie. Mais la beauté du « Désert de Quartz » est toujours décente et gracieuse, ne connaissant pas de gouffre, pas d'angoisse, pas de risque. J'aime quand la poésie se révèle plus dangereuse. J'attends de sa rencontre une espèce de frisson, le plaisir de frôler l'interdit, l'immoral. N'écrire que ce qu'on ne peut pas dire ! C'est pour cela que, pour ma part, je préfère largement des pages plus espiègles et plus audacieuses de George Schinteie à celles où la mélancolie s'insinue par la parabole résignée du sable et du sablier.
Il me reste à féliciter la traductrice Gabrielle Danoux qui a oeuvré avec abnégation et délicatesse pour la sortie de ce livre en français, poussée par son extraordinaire admiration du poète George Schinteie. Car il faut tant d'endurance pour pénétrer dans la pensée de l'autre et ensuite la transmettre fidèlement. C'est parfois plus difficile que de rédiger sa propre idée, composer son propre vers. Grâce à Gabrielle, cette lecture a semé un florilège de citations dans le ciel de Babelio, comme une comète.
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"Je bois en silence mon café
allongé sur la balançoire
et j'écoute le chant de la grenouille cachée
quelque part à la racine des chrysanthèmes
en essayant de me figurer la vitesse à laquelle
passe quotidiennement le train du temps
à travers mon coeur "

De la Roumanie je ne connais pas grand chose et quand je convoque un nom,il me vient aussitôt à l'esprit Emil Cioran et ses syllogismes de l'amertume,un "pessimisme jubilatoire " qui transparaît dans le discours poétique de George Schintele.Ses textes sont empreints du "dor",un sentiment intense et indéfinissable, une nostalgie roumaine intraduisible qui enveloppe d'une langueur doucement rythmée par les états d'âme de l'auteur.
Cette palette de sentiments nous parle des saisons,de la perte,du temps qui passe,de la fugacité des choses.
Pour se sentir vivant,il nous offre des mots,des métaphores, au gré du vent,qui réveillent ce qui se cache,tout au fond du fond de notre âme.

Merci à Gabrielle pour ce cadeau et la découverte de ces pierres précieuses.
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Merci Tandarica
Pour ce mets délicat.
Cet envoi
plein d'émois
a rempli tout un mois.
J'ai aimé ce rapport au temps thème universel, intemporel et fantastique conté par la plume de George Schinteie.
« J'observe étonné dans le miroir mon
Ombre s'éloigner
Dans une marche continue. «
Cette rencontre des mondes minéral, végétal, animal dont l'homme fait partie.
« Et c'est alors que tu as eu recours à un coup de vent
Provoquant en moi la tempête »
L'homme ballotté comme une feuille au vent, emporté par le vent sans retour possible auquel il ne reste que la nostalgie et parfois les regrets de ce qui fut.
« par-dessus les coups de vent de l'âge
Tel un cheval récalcitrant je vis de plus en plus
Des souvenirs d'actes inaccomplis… »
C'est beau, c'est lumineux, c'est clair comme du quartz.
Mais j'ai aussi une énorme admiration pour le travail de Gabrielle Danoux qui nous apporte ces petites madeleines roumaines.
Si traduire un texte est plus facile, je m'incline bien bas quand il s'agit de poésie, c'est tout un art. Conserver l'esprit, l'âme et les rimes, nous faire parvenir cette beauté.
Mille mercis pour le soin apporté et cette culture roumaine que vous nous transmettez.
« Si par une nuit tu compteras les étoiles
Et que tu constateras qu'il en manque une
Ne t'attriste pas
C'est dans mon coeur qu'elle s'est réfugiée pour éclairer l'amour »

CHALLENGE POÉVIE : la POÉSIE c'est la VIE (2022-2023)
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Je découvre la poésie de George Schinteie. Recueil qui fait suite à l'anthologie des 10 poètes Roumains que j'ai récemment lue. Je ne suis pas très à l'aise pour rédiger cette critique. Certaines images, idées, subtilités, m'auront bien sûr échappées et je vais m'en tenir à mes impressions brutes. Contrairement aux poètes des siècles passés dont je viens de relire certains extraits, la poésie contemporaine offre un regard si aigu sur le monde, parfois si acerbe qu'elle me renvoie à ma propre vie, à mes propres tourments, à mon environnement proche, à la société qui m'entoure et me laisse souvent perplexe face à ma pauvre existence. George Schinteie ne se contente pas de nous parler de la mort, de l'amour, de la nature. Il malaxe tous ses thèmes pour nous toucher droit au coeur et à l'âme. « J'ai de plus en plus la nostalgie d'un temps innomé dispersé à travers l'enfance et je ne peux vraiment rien faire pour le revivre encore une fois » (Lié au temps). de l'enfance au passage du temps, les vers de Schinteie nous amènent à nous questionner sur l'existence, notre place dans ce monde. La souffrance y a sa part. le poète triture notre conscience avec du sang et des larmes et nous nous révélons tels que nous sommes : de pauvres humains ballottés par des éléments qui nous dépassent. Il nous amène à nous replacer dans l'univers, les étoiles, le soleil, seul Éden possible, mais inexorablement, nous sommes replongés dans les affres de notre condition, de nos sentiments. « Je suis boiteux et j'ai mal aux étoiles tuées dans le sable sous la semelle de ma sandale » (L'arc-en-ciel des eaux). L'amour, source d'incompréhension et de déception, n'est pas la solution. « Ton souvenir est toujours une fleur d'iris fleurie avant l'heure et je ne te trouve pas » (Parfois). La solution est peut-être dans l'instant présent qu'il faut savoir saisir le temps d'un « déchirement du temps : passent les instants comme des paroles pressées » (Déchirement du temps). Vous aurez compris que cette poésie me va droit au coeur et à l'âme et que ce recueil restera encore quelques temps à mon chevet. Cette critique n'est que le reflet de mon ressenti. Rien qu'un avis parmi d'autres. Rien de plus. Une fois encore, Gabrielle, je vous remercie amicalement pour m'avoir fait découvrir cet auteur que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.
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Ce livre porte bien son nom, le désert de quartz, au gré du vent…

George SCHINTEIE a la plume un brin nostalgique, il nous offre de très beaux textes qui abordent une foule de sujets: les saisons, la nature, l'amour, la passion, l'abandon, la naissance, le temps qui passe, la maladie, les souvenirs…

Un sujet revient souvent, c'est l'amour, l'amour vécu, l'amour retrouvé ou l'amour perdu, mais l'amour toujours avec ce qu'il comporte de passions, de désillusions, de ruptures et de souvenirs.

Quel que soit le thème abordé, la nature est omniprésente, c'est une vraie balade dans les éléments, la faune et la flore. Au fil des textes, nous rencontrons le ciel, le sable, un papillon, une saison, la pluie, le vent, la mer, le désert, une étoile, le soleil. Cette nature qu'il convoque sans cesse revient comme un mantra tout au long du livre, il s'en sert pour faire des métaphores.

Il y a un autre thème récurrent, c'est le temps qui passe, ça revient comme une litanie, comme le tic tac d'une horloge, avec toute la nostalgie qu'il engendre et les désagréments : l'âge, la maladie, les douleurs, la solitude et la perte. le temps égrené, qui passe inexorablement et qui ne reviendra pas, le temps passé qui va laisser des souvenirs, parfois des regrets.

Nous retrouvons dans certaines poésies la peur de vieillir et toutes les tracasseries liées à l'âge : le temps malade, la conclusion, l'automne, le sablier du temps, l'infini, l'infarctus, les gonalgies, la perte de mémoire et des souvenirs.

Mais de temps en temps, une poésie redonne l'espoir, la gaieté, avec une naissance, l'amour fou , le désir...

En bref, plus de quarante poésies pour notre plus grand plaisir, qui ont comme décor la nature, comme sujets des thèmes intemporels, tels que l'amour et le temps qui passe. Un livre à savourer, à consommer sans modération.

À lire installé(e) sur un drap de plage, les pieds dans le sable, en vous régalant avec une part d'Amandina et en dégustant un verre de Cotnari. « Noroc ! »

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes

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Merci à Gabrielle (@Tandarica) pour l'envoi de ce superbe recueil de George Schinteie. Les poèmes en version bilingue sont accompagnés de trois courts essais dont un de notre traductrice bienfaitrice et sont ornés de dessins crayonnés ou de couleurs vives qui nous mettent en appétit.
Passons au contenu : le poète nous partage ses émotions qui naissent au moindre moment simple et modeste de sa vie: l'apparition de la lune, la pluie, les saisons, sa propre vue dans le miroir; chaque petit événement est prétexte à un voyage d'introspection. Il se fraie un chemin dans le passé, évoque la nostalgie d'un amour perdu et entame une réflexion sur le temps et l'éternité.
Il y a avant tout chez Schinteie une conscience qui s'éveille et, à travers tout un paysage de symboles tels que le sablier, les papillons, la lune, le désert, l'arc en ciel ou le bonhomme de neige, donne sens et densité à son être intérieur .
Remarquons enfin le travail difficile de la traductrice qui rend parfaitement le style propre au poète qui se complaît dans de longues phrases découpées en vers plutôt brefs et rythmés

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"Ce ne sont pas les mots qui meurent mais leur contenu de réalité."

Voici les mots qui me viennent en tête juste après avoir lu ce recueil bilingue :

Superbe, réalisme, mélancolie, angoisses, humanité, romantique, apocalyptique, rêveries, ténèbres, espoirs, amour, imaginaire, graphisme, lumières, nature, liberté, aventures, tristesse, temps, délicatesse, sensibilité.

Ces poèmes "au gré du vent" voguent entre fragilité et puissance.

Un merci sincère et émouvant à G. pour son invitation à découvrir ce poète Roumain.

Je suis très impressionnée par la traduction !


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Désarçonné, c'est bien l'impression qui prévaut aux premiers mots lus. Inutile de résister, le lâcher prise est de rigueur, là, la magie opère, les images portées par les mots vous entrainement dans leur sarabande de tendresse effleurée, de murmures retenus, les saisons s'écoulent à l'image du sable de ce sablier qui obsède le poète. le temps défile et l'angoisse est palpable, l'amoureuse absente est partout ! Si bien que l'ombre de sa présence la rend éternelle. La tristesse du départ se transforme en anxiété, avant de glisser délicatement sur l'onde des souvenirs, est-ce suffisant pour apaiser son coeur ? La nature se veut généreuse et omniprésente pour compenser cette séparation, le vent, la mer, l'arc en ciel, la lumière, les étoiles, tout est refuge pour le poète, et vibrant espace pour y laisser reposer ses craintes et ses espoirs.
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