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Critique de kielosa


Nous avons de la chance, comme lectrices et lecteurs, que la jeune Pétronille Rostagnat ait décidé un beau jour en 2015 d'abandonner ses talents de marketing international en faveur de ses dons littéraires. Avec "Un jour tu paieras" la talentueuse Lyonnaise en est entretemps à son quatrième ouvrage à suspense, qui vient de sortir ce mois-çi, janvier 2020, chez la maison d'édition Marabout (dans la collection "Black Lab").

Dans ma critique de son thriller 5 étoiles, "On a tous une bonne raison de tuer" du 22 juin 2018, j'avais déjà exprimé ma satisfaction de sa reconversion professionnelle courageuse, au bout de 10 ans à Shanghai et Dubaï comme stratège commercial, en écrivaine à plein temps. Quand bien même si Lyon est 1000 fois plus agréable à vivre que les 2 sites cités. Et sa dextérité stratégique est évidemment un considérable atout pour écrire d'ingénieux policiers.

Avec un prologue d'à peine 3 pages, notre chère babéliote, a déjà réussi à compromettre irrémédiablement mon sommeil.
Une femme poignarde un homme sur son lit pendant un orage dans un bled paumé de France. Une ouverture digne d'un grand film hitchcockien !
Que l'homme ne soit pas un bienfaiteur de l'humanité est clair, puisqu'il a passé 5 ans, 353 jours et 8 heures en taule.
La précision de son savoir indique que la dame connaît aussi l'adage : "La vengeance est un plat qui se mange froid !".
Notre Pétronille nous informe juste qu'il s'agit d'un monstre qui a "détruit" la vie de la nouvelle meurtrière, lorsqu'elle n'était qu'une enfant".
Et automatiquement notre imagination entame une course folle pour spéculer sur la nature même du méfait d'antan.

Mais il faudra s'armer de patience, car l'auteure nous amène, dans le chapitre suivant, "15 ans plus tard", où de nouveaux forfaits sérieux sont commis.

Il y a d'abord la disparition de la jeune Océane Hallard, 16 ans, de son domicile à Vielle-Église-en-Yvelines et le double meurtre de Thibault Borin, 25 ans, licencié en droit et fils d'un riche propriétaire et de Maxence Constantini, 19 ans, et fils d'un industriel italien.

Les 2 jeunes ont été tués au revolver à côté de la somptueuse résidence de la famille Borin et proche de la splendide Forêt de Rambouillet. Près des corps un autre jeune homme est assis, une arme à la main et du sang sur ses vêtements.

Il s'agit de Mathieu Murlot, 25 ans, étudiant brillant en médecine et stagiaire à l'Hôpital de la Salpêtrière. Fils d'un assureur et d'une enseignante de Français. Un élément prometteur au casier judiciaire vierge.
Matthieu Murlot est logiquement amené au poste de police comme suspect d'un double homicide.

C'est la jeune avocate pénaliste, Maître Pauline Carel, presque trentagénaire, qui est chargée d'assurer la défense de Murlot.
La pénaliste forme le lien entre toutes ces affaires et elle fait cela avec brio. On s'attache à Pauline, en dépit de ses sauts d'humeur et ses réactions parfois vives, pour ne pas dire brusques.

Comme héroïne principale du récit, elle se montre la digne successeuse d'Alexane Laroche, commandante de la brigade criminelle et l'héroïne du roman "On a tous une bonne raison de tuer".

Dans ma chronique de ce thriller, j'avais terminé mon commentaire en affirmant que Pétronille Rostagnat constituait déjà une valeur sûre pour la littérature policière française. Avec "Un jour tu paieras" notre amie vient de confirmer allègrement et amplement ce titre !
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