My Policeman

Très enthousiaste à l'idée de découvrir ce livre, je termine ma lecture en étant un peu déçue.
Bethan Roberts nous donne à lire un récit à deux voix : celle de Marion d'abord, qui dans une longue confession, se raconte. Depuis l'adolescence, cette dernière est amoureuse de Tom, le grand frère de sa meilleure amie Sylvie. Quelques années plus tard, dans le Brighton des années 1950, Marion est devenue maîtresse d'école et recroise par hasard Tom, devenu policier. Marion, dont l'amour est resté intact, espère bien apprivoiser le jeune homme pour devenir un jour sa femme.
Puis, nous passons à la voix de Patrick, qui se confie dans son journal : sa rencontre, par hasard, avec un jeune officier de police. de suite, Patrick est attiré par lui, mais dans une société peu encline à accepter l'amour entre personne du même sexe, il est très risqué de dévoiler ses sentiments.
Marion, Patrick : tous deux vont aimer le même homme, leur policier. Mais est-il vraiment possible de partager ?
La quatrième de couverture laissait transparaître un côté palpitant à ce livre, tout en nous plongeant dans l'atmosphère des années 50. Pour ma part, j'ai trouvé que ces longues confessions souffraient de longueurs et donnaient plutôt un petit côté poussif à l'intrigue. de plus, même si nous lisons les pensées de nos deux personnages, on a du mal, je trouve, à finalement bien les connaître et les cerner. La vie de Brigthon dans les années 50 n'est quant à elle abordée qu'en surface.
Même si mon intérêt est resté présent tout au long de ma lecture, curieuse de voir où nous menait l'auteur, ma lecture ne m'aura finalement que moyennement plu, certainement parce que je m'attendais à autre chose.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire qui nous est proposée dans My Policeman. En effet, dès le premier chapitre je trouvais Marion mièvre et agaçante. C'était mal parti pour la suite ... J'ai donc stoppé ma lecture et suis allée prendre quelques renseignements sur la vie à Brighton dans les années 50. J'ai ensuite pu reprendre et me rendre compte que, loin d'être mièvre, Marion, naïve jeune fille, était aussi une enseignante désirant conserver son travail malgré le mariage et d'éventuels enfants à venir, donc un personnage résolument contemporain, pour ne pas dire révolutionnaire !
Que dire du choix de Tom d'épouser une femme pour se donner une apparence "normale" tout en poursuivant sa relation avec Patrick ? La pression sociétale de l'époque était telle ! Il n'y a qu'à considérer le vocabulaire utilisé pour évoquer les homosexuels à l'époque, les invertis ... quelle horreur !
Mais finalement, la lecture achevée, il me reste une question : notre société actuelle est-elle si différente ? Notre vocabulaire n'est certes plus le même. On parle aujourd'hui de "coming-out", oui, mais on entend aussi le mot "pédale". Et combien de gamins sont foutus dehors par leurs chers parents après avoir fait ce fameux coming-out ? Pouvons-nous dire qu'aujourd'hui un homosexuel n'a plus à faire semblant d'être hétéro pour ne pas être jugé ? Mariage pour tous, adoption ... nous sommes encore loin de l'acceptation.
Serions -nous toujours dans le Brighton des années 50 ?

La première fois que j'ai entendu parler de cette histoire, c'était sur la chaîne youtube d'un booktuber britannique. Brighton, années 50, homosexualité ? Il y avait tout pour attiser ma curiosité ! Alors quand j'ai vu que livre allait être adapté au cinéma, je me suis dit que c'était le moment ou jamais de le découvrir.

Dans ce roman, tout tourne autour de trois personnages principaux : Marion, Tom et Patrick. Mais seulement deux d'entre eux nous content leur histoire. D'un côté on a la version de Marion, à travers une lettre écrite à la fin de sa vie, et adressée à Patrick. de l'autre, nous avons le journal intime de Patrick, écrit aux moments des faits, dans les années 50. le sujet de ces écrits ? Tom, leur policier.

Bethan Roberts a choisi un sujet assez classique, le triangle amoureux, mais réussit tout de même à apporter sa touche personnelle. Elle nous offre deux points de vue très différents sur la situation, qui pourraient nous donner envie de prendre parti pour l'un ou l'autre, mais ce n'est pas le cas. Même si j'ai eu un peu de mal à m'attacher à Marion, sa lettre m'a permis de comprendre sa passion, sa tristesse, sa rancoeur, sa culpabilité. Je ne l'excuse pas, mais j'ai entendu sa peine. Et puis on a Patrick, subjugué par la beauté et l'audace de Tom, tiraillé entre ses sentiments et les moeurs de l'époque. Mais surtout, victime de cette société homophobe, alors qu'il ne souhaitait qu'une chose : vivre tranquillement sa vie, entouré d'oeuvres d'art et de Tom.

Cependant, il y a un problème avec ce roman : sa quatrième de couverture. le résumé nous promet passions, rebondissements, sensualité, désirs, alors qu'au final... pas tant que ça. Au contraire, il y a souvent des longueurs car dans chaque point de vue, on est sur de la description d'événements, et pas sur de l'action en temps réel. C'est un parti pris, que j'ai trouvé intéressant au départ, mais qui m'a un peu lassé au fil de la lecture...

Mais de ce fait, je suis vraiment curieuse de voir l'adaptation en film, car cette fois-ci on assistera en direct aux différents moments clés. Et puis cela nous permettra aussi d'avoir peut-être le point de vue de Tom, qui nous manque parfois. Hâte de voir ça !
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Je reviens aujourd'hui pour vous parler de My Policeman…
J'ai beaucoup aimé découvrir ce roman ! Je pensais qu'il allait s'agir d'un coup de coeur, comme pour Tristan Sadler, mais malheureusement ça n'a pas été le cas.

Entendons-nous bien, l'histoire est bouleversante, mais je pense que j'aurais davantage apprécié le roman s'il avait été écrit du point de vue de Patrick et/ou Tom.

La majeur partie est du point de vue de Marion, que j'ai trouvé… détestable au possible. Tout le long du roman, elle nous explique ce qu'elle a fait et pourquoi elle l'a fait, dans l'espoir de se faire pardonner et, même si je peux comprendre certains passages de son point de vue, la majeur partie du temps, j'ai simplement eu affaire à une femme amoureuse de l'idée de l'amour, incapable de se rendre compte de ce qu'elle a sous les yeux et prête à tout pour mettre son bonheur à elle en avant, au détriment de celui des autres.

Je garde un très bon souvenir du point de vue de Patrick, le meilleur du roman à mon sens et j'aurais aimé avoir celui de Tom, ne serait-ce que sur quelques lignes…