Tout ce que le coeur n'oublie jamais

Alice est ce qu'on appelle une maman débordée. Depuis la naissance de son second enfant Eddie, elle a du mal à trouver du temps pour elle dans son quotidien millimétré. Eddie n'est pas comme les autres petits garçons de son âge et nécessite toute son attention. Alors que sa vie de famille et notamment de couple est en déséquilibre complet, elle apprend encore en plus que sa grand-mère adorée Hanna a eu un AVC et a été hospitalisée. Sachant que ses jours lui sont comptés, cette dernière va lui confier une dernière faveur, celle de partir retrouver des êtres chers perdus lorsqu'elle avait quitté la Pologne des décennies plus tôt sous l'occupation nazie. Alice ne peut lui refuser cette faveur mais elle n'a jamais quitté Eddie et craint le pire en son absence. Et pourtant elle va le faire. Elle va partir pour un voyage qui bouleversera son existence et celui de sa grand-mère.



Ce roman est un petit bijou ! Je me suis attachée à ces trois générations de personnages : la grand-mère malade et en fin de vie, sa petite-fille épuisée par la vie et son arrière-petit-fils différent des autres. Ils m'ont émue chacun à leur manière et j'avais envie de leur faire un énorme câlin alors que ce sont des personnages de fiction ! J'ai aimé en apprendre plus sur ce pan de l'Histoire du point de vue des Polonais et même si les événements sont durs (très durs) la Lumière était présente tout du long au travers des coeurs des personnages. Ce roman met en avant la mémoire du coeur qui est infinie et l'importance de toujours garder espoir même dans les moments sombres. J'ai refermé le roman en larmes, submergée par un raz de marée d'émotions aussi bien concernant la partie passé que la partie présent et une scène en particulier entre l'arrière-petit-fils et sa grand-mère m'a particulièrement émue. Tout du long je ne voulais pas croire à cette fin qu'on devine juste en lisant la quatrième de couverture ...



Ce roman n'a cependant pas été un coup de coeur car j'ai eu du mal à rentrer dedans au début. de nombreuses thématiques très dures sont abordées aussi bien dans la partie présent (la maladie, le handicap, la fin de vie, la difficulté d'être une mère, une femme et une épouse ...) que dans la partie passé (l'occupation, la séparation avec les êtres chers, les privations, l'ombre des camps ...) et j'ai trouvé que cela faisait peut-être un peu beaucoup. En général quand la partie passé est dure on s'attend à une partie présent plus légère, or ce n'est pas le cas ici et cela peut rendre la lecture difficile si on n'est pas dans un bon mood.