- En tout cas, félicitations pour votre mariage, dit la femme.
- Merci, répondit Emilie avec un sourire ironique.
La femme se dirigea vers la porte de la cuisine, puis s'arrêta et se retourna.
- J'espère pour vous que vous savez dans quoi vous avez mis les pieds.
Au revoir.
Valérie avait mis sa fille au monde, elle l'avait nourrie et habillée, lui avait offert un toit solide au-dessus de sa tête. Elle ne l'avait jamais battue ni maltraitée.
Elle ne l'avait tout simplement pas remarquée. Valérie avait été - Émilie chercha le mot juste - indifférente.
Ce qui l'avait rendue, elle, sa fille, invisible.
Émilie tendit la main et la posa sur celle de sa mère.
— Tu ne m'as pas vue, Maman... Tu ne m'as pas vue...
J’aimerais voir
J'aimerais voir le rouge
Des roses en pleine floraison
J'aimerais voir l'argent
Du reflet du soleil sur la lune
J'aimerais voir le bleu
De l'océan quand il gronde
J'aimerais voir le brun
De l'aigle qui vole
J'aimerais voir le violet
Des raisins suspendus aux vignes
J'aimerais voir le jaune
Du soleil en été
J'aimerais voir Le Roux
Des châtaignes sur l'arbre
J'aimerais voir les visages
De ceux qui me sourient.
Sophia de La Martinières
1927, neuf ans
Elle avait laissé l’amertume grandir en elle et étrangler, comme le liseron, ses pensées positives, son cœur, et la confiance qu’elle pouvait avoir dans les autres.
J'ai aimé retrouver l'écriture et le rythme de Lucinda Riley ainsi qu'à nouveau ces allers-retours dans le passé (je crois que c'est la partie "passé et historique, cette fois dans le milieu de la résistance pendant la guerre 39-45 qui m'a le plus plu.
Je l'ai lu en trois jours et avec envie même si je l'ai trouvé un peu facile. L'intrigue de l'héritière est servie sur un plateau, j'aurais aimé plus de mystère, c'est presque trop rapide et trop "gros".
La plupart des gens veulent ce qu’ils n’ont pas, fit remarquer Alex d’un ton grave.Le jour où on se réveille et où on prend conscience que c’est un désir vain, le jour où on commence à s’intéresser à ce que l’on a, on peut espérer atteindre une relative satisfaction.
On dit que l'on devient véritablement adulte quand l'ancienne génération s'en va. C'est peut être ce qui compense la tristesse de perdre ses parents.
Née dans une famille extraordinaire, elle souhaitait par-dessus tout être ordinaire.
Elle avait décidé des années auparavant qu'elle préférait vivre seule. Ainsi, plus personne ne pourrait la blesser ou la décevoir.
Constance, vous devez comprendre que ce n'est pas parce qu'un chef d'état instaure une dictature que ceux qui sont contraints de l'aider à la créer y croient eux aussi.