Voilà un livre frais, détendu, paisible, qui nous parle de racines, d'origines, sans nostaligie ou passéisme.
Jorn Riel raconte la vie dans le Nord (mais le vrai, celui où il fait réellement -40°). Il fait parler un Agojaraq, jeune métis eskimo. Il a deux pères, 3 oncles qui ne sont pas de la même famille, une nounou récupérée alors qu'elle souhaitait mourir... Et tout cela fait une famille, une vraie, pleine d'amour, de tendresse et de poésie.
Amour, tendresse, poésie, un tiercé gagnant chez
Jorn Riel. Il y a aussi une truculence quasi rabelaisienne par moments. Une joie de vivre, de croquer les événements à pleines dents. Les aléas de ll'existence sont de petits soubresauts qu'il faut vite mettre derrière soi. Un très belle philosophie de vie.
Il y a dans les histoires que
Jorn Riel raconte quelque chose de la veillée où l'on échange les informations, les nouvelles du village d'à-côté distant de 3 journées de marche, il y a de la tradition orale, de la tradition tout court. Mais Riel nous évite le couplet du "c'était mieux avant". Les pères, les oncles d'Agojaraq lui inculquent les valeurs essentielles, dont celle de la tolérance et de la curiosité pour le monde qui nous entoure. le récit se termine quand Agojaraq embarque pour le "monde civilisé".