L'homme qui parle juste

Magnifique récit du père Le Meur, romancé par Anne Quéméré qui a bâti son histoire sur les archives et photos confiées par la famille.
Ca lit parfaitement bien puisque c'est romancé, l'histoire début à Vancouver, où Angus reçoit un étrange courrier. Il s'agit du carnet du père Le Meur, il se met à le lire, c'est donc notre tour de pénétrer dans le récit inédit de ce breton au pays des inuits.
C'est passionnant, fascinant. Il s'attarde plus à sa vie inuite, la chasse, son premier périple en traîneau et sa rencontre avec l'ours polaire, la pêche et bien sûr cet enfant orphelin qui le suit comme son ombre.

J'ai lu ce livre d'une traite quasi, tellement c'est magnifique et tellement bien écrit, on se laisse prendre au piège. Bien sûr il faut aimer le froid, la neige et les grands espaces blancs, le blizzard et la vie simple.

Une vrai belle découverte pris au hasard, et je ne peux que vous recommander.

C'est en voulant réaliser un rêve, celui de traverser en kayak le passage du Nord Ouest en solitaire qu'Anne Quéméré a découvert l'existence du Père le Meur, finistérien comme elle, qui a vécu dès l'âge de vingt cinq ans, toute son existence dans ce Grand Nord mythique. Des conditions difficiles, un froid qu'on a souvent peine à imaginer, mais tant d'anecdotes et de rencontres que l'auteure nous fait partager, puisqu'à l'aide du journal du Père le Meur, elle crée cette biographie romancée, après avoir rencontré des personnes l'ayant connu. Des longueurs tout de même, et j'aurais apprécié de mieux approcher les émotions de cet homme...

L'aventurière Anne Quéméré a découvert lors d'un de ses périple l'existence du défunt Père le Meur, missionnaire dans le Grand Nord. Elle nous offre de découvrir l'existence humble cette belle personne qui a voué sa vie aux populations esquimaudes et à leur respect.
Le récit est sous la forme du journal de la première année d'exil qu'aurait pu tenir Robert le Meur. Libre à nous ensuite de découvrir les actes remarquables qui ont jalonné sa mission poursuivie là-bas jusqu'à son dernier souffle.
Merci Anne Quéméré pour ce travail de mémoire !