AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 767 notes
5
60 avis
4
81 avis
3
20 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Philip Pullman a eu du courage de reprendre sa plume après tant d'années pour apporter un nouvel édifice à l'oeuvre développée à partir des Royaumes du Nord. Cet incroyable premier tome avait ouvert une trilogie monumentale dans ses ambitions, son foisonnement, sa densité imaginaire, sa façon de faire résonner science, philosophie et fantasy steampunk. de ces séries que l'on termine avec mélancolie – celle de savoir que l'on ne goûtera jamais la compagnie indéfectible d'un daemon qui serait le nôtre. La boucle était bouclée, la guerre terminée, les relations entre les mondes – et les personnages qu'on avait désormais l'impression de connaître – stabilisées. Qu'ajouter après cela ? le risque n'était-il pas grand de décevoir des attentes forcément incommensurables ?

Le premier tome de la trilogie de la Poussière prend le parti de reprendre l'histoire non pas là où on l'avait laissée, mais dix ans plus tôt, au moment où toute l'intrigue s'est nouée. Malcom, onze ans, s'étonne de l'intérêt des visiteurs de l'auberge de ses parents pour Lyra, un bébé recueilli par les nonnes du prieuré voisin. En toile de fond, d'aucuns semblent se soumettre aux forces obscurantistes du Conseil de Discipline Consistorial. Mais la résistance s'organise aussi efficacement que discrètement. Et les éléments sont de plus en plus déchaînés…

J'ai aimé retrouver l'univers steampunk si singulièrement ciselé de la série, cet Oxford où savants et religieux tirent chacun leurs ficelles. L'histoire commence comme un roman d'espionnage aux accents philosophiques pour basculer dans une traque acharnée. C'est toujours impeccablement écrit et porté par des personnages très vivants – Malcom, en particulier, si gentil, courageux et curieux.

Mais la trame est très, trop linéaire à mon goût. Je n'ai pas retrouvé le foisonnement rythmé d'À la croisée des mondes qui savait si bien orchestrer différents tableaux et fils narratifs. Ici, on suit essentiellement Malcom : autant j'ai aimé découvrir la genèse des liens des protagonistes, autant je n'ai pas été entièrement convaincue par la course-poursuite sur laquelle plane une espèce de psychopathe dont les motivations m'ont semblé obscures.

Il n'en reste pas moins que cette façon d'entremêler les époques et les intrigues est très intrigante, offrant de multiples clins d'oeil et prolongements aux romans précédents tout en développant de nouvelles intrigues autour de personnages qui n'étaient que secondaires jusqu'ici. On brûle de savoir ce qu'ils deviendront dans le prochain tome qui nous transporte vingt ans plus tard. À suivre, donc !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
Commenter  J’apprécie          441
La Belle Sauvage est la préquelle de la trilogie À La Croisée des Mondes.

Cette trilogie m'est très chère. C'est avec elle, enfant, que j'ai appris à aimer lire. Elle a probablement formé une partie de l'adulte que je suis. Tout ça pour dire que j'étais plutôt inquiet de me replonger dans cet univers, 20 ans plus tard.

Mes craintes se sont rapidement apaisées. le livre retrouve ce ton de conte philosophique qui me l'avait rendu si cher. On continue à y construire une espèce de mythologie britannique un peu loufoque qui nous donne envie d'en savoir plus. Et surtout : Pullman prend des risques.

Le viol est un thème important de ce livre. Un livre jeunesse de fantasy. Et c'est si bien abordé. On y parle de consentement, de mécanisme de défense mentaux et tout.

Bref, c'est un très bon livre. Ce n'est pas exactement à la hauteur de À La Croisée des Mondes, mais bon : comment faire mieux qu'un livre où des enfants vont tuer Dieu?

(Par contre, la suite de cette préquelle, la Communauté des Esprits, est une bouse monumentale.)
Commenter  J’apprécie          361
Malcom a onze ans et c'est un garçon comme les autres, peut-être un peu plus curieux et éveillé que la moyenne. Depuis sa plus tendre enfance, il aide à tenir la taverne La Truite au bord de la Tamise, partageant son temps entre le travail à l'auberge et sa passion pour la navigation. Ce petit train-train tranquille est brusquement interrompu par l'arrivée d'un bébé dans le prieuré voisin. Un tout petit bébé souriant et inoffensif, mais qui semble attirer l'intérêt de gens très puissants, notamment la dangereuse malveillance du Magisterium, le bras armé de l'Eglise qui fait plier l'Angleterre sous son étreinte de fer. C'est que la petite Lyra n'est pas la fille de n'importe qui, mais celle de Lord Asriel, explorateur renommé aux idées férocement anticléricales, et de Marisa Coulter, agent redoutée et efficace de l'Inquisition. le jeune Malcom a le coeur tendre et il s'attache rapidement à la fillette. Alors qu'un déluge sans précédent s'apprête à s'abattre sur l'Angleterre et que les eaux de la Tamise montent dangereusement, Malcom embarque le bébé sur son bateau « La Belle Sauvage » et débute une épopée épique.

On ne l'attendait plus mais voici que Pullman, plus de quinze ans après, nous pond la suite – ou plutôt la préquelle – de « La Croisée des Mondes » ! Excellente nouvelle pour tous ses fans, bien sûr, mais qui soulève de nombreuses questions : retrouverons-nous tous nos personnages préférés ? L'univers créé par Pullman sera-t-il toujours aussi captivant ? Et, surtout, cette nouvelle trilogie sera-t-elle à la hauteur de la précédente ? Ce premier tome ne permet pas de répondre à toutes ces questions, mais l'auteur y prend incontestablement un bon départ. Moins exotique que les derniers tomes de « La Croisée des Mondes » qui nous entraînaient à travers les cieux et les univers jusque dans les tréfonds du royaume des morts, « La Belle Sauvage » développe efficacement l'Angleterre dans laquelle grandira Lyra, un pays marqué par l'obscurantisme et dominé par une Eglise intransigeante. La magie reste pourtant très présente dans le récit, notamment dans la deuxième partie du roman, et, si Pullman fait souvent référence à la mythologie biblique, il s'inspire aussi allègrement des contes et légendes propres à Albion.

Les deux personnages principaux – trois si on compte la toute petite Lyra – sont bien typés et attachants, notamment la compagne de Malcom, Alice, une jeune fille débrouillarde et sarcastique cachant sous une attitude revêche de nombreuses fêlures. Leurs daemons respectifs n'ont, pour le moment, pas fait montre d'une grande personnalité mais cela viendra surement. A noter que si les personnages principaux sont des enfants, la caractérisation des adultes n'est pas négligée pour autant. J'ai retrouvé notamment avec beaucoup de plaisir Lord Asriel, mon gros coup de foudre de la trilogie originale, toujours ébahissant de charisme, et que nous verrons déployer en quelques pages plus de tendresse pour sa fille que pendant l'intégralité de « La Croisée des Mondes ». Faut croire que le temps et la rancoeur l'ont bien endurci…

Un rythme un peu inégal, une fin un poil précipitée et un style agréable à suivre mais pas à sauter au plafond font que j'hésite à donner à « La Belle Sauvage » la note maximale, mais elle n'en reste pas moins un très agréable moment de lecture. Reste plus qu'à attendre 2018 et l'adaptation en série télévisée de « La Croisée des Mondes » par la BBC. J'ai trop hâte !
Commenter  J’apprécie          263
J'ai lu la première trilogie il y a plus de 15 ans et si j'ai quelques souvenirs, j'ai oublié le principal ! Je voulais donc la relire en commençant par ce préquel. J'ai sûrement loupé des références et des liens mais c'est pas grave, tout s'éclairerai sans doute lors de ma relecture de la trilogie. En attendant j'ai passé un bon moment avec ce tome. On y fait la connaissance d'un garçon très sympathique, Malcolm, fils de tenanciers d'une auberge, qui va faire la connaissance de Lyra alors qu'elle est un nourrisson recueilli par le prieuré voisin. Très vite, il va se retrouver à devoir la protéger de sombres individus.
J'ai adoré les personnages de Malcolm et Alice, les voir évoluer et faire face à des dangers avec un sang froid incroyable. Ils sont vraiment attachants alors que leur ennemi principal fait vraiment froid dans le dos. Seul petit étrangeté de la lecture, qui m'a fait un peu sortir du récit, c'est la rencontre avec des créatures d'un autre monde. Oui on est dans un récit imaginaire mais je ne sais pas, c'était un peu trop là. Sinon c'était une lecture fluide et prenante qui m'a fait replonger avec plaisir dans ce monde. J'ai hâte maintenant de redécouvrir A la croisée des mondes.
Challenge Mauvais genres 2022
Challenge Les aventuriers du rail 2022
Commenter  J’apprécie          230
Quel délicieux bain de jouvence que cette préquelle du maître Philip Pullman. J'ai retrouvé tout ce qui fit mon bonheur, cet imaginaire classique et classieux qui donne l'impression de lire un Stevenson sous LSD ou un Mark Twain abusant de la mescaline. J'aime cette atmosphère de complot, ces mystères épiés par des enfants montés en graine, ces personnages équivoques au charme trompeur...
Hélas, l'action finit par démarrer. L'atmosphère d'étrange familiarité se dissout dans un voyage initiatique convenu. D'autant plus convenu que Pullman s'est très certainement inspiré du merveilleux film de Laughton, La Nuit du chasseur. Même errance de deux enfants et d'une poupée-trésor convoité le long d'un fleuve, poursuivis par un affreux -mais séduisant- méchant au flair sans égal.
Du coup, j'ai eu l'impression que le roman était plus un hommage au film qu'une mise en place de la Croisée des mondes. Ce qui est d'autant plus dommage que l'errance de Malcolm et Alice n'arrive pas à la cheville de celle de John et Pearl.
Mais ce serait tout de même dommage de se priver de ce tome, d'autant plus que le suivant devrait arriver pour Noël...
Commenter  J’apprécie          180
Ça a été un véritable plaisir que de me retrouver à nouveau dans cet univers durant ces 560 pages, que de retrouver certains personnages et en découvrir de nouveaux. Nous sommes ici dix ans avant les événements d'À la croisée des mondes, Lyra n'a que six mois et déjà son destin fait parler. Et c'est Malcolm et Alice qui jouent le rôle principal, deux jeunes personnages, attachants, courageux et pleins de ressources.

Là encore, on sent cette oppression de la religion, cette dernière n'hésitant pas à user de propagande et de délation, à instaurer la peur pour s'imposer. Un combat Religion vs Science est mené, où complots, conspirations et espionnage sont de mise. On entend clairement la référence à notre propre Histoire, comme aussi bien le parti pris de l'auteur...

Et c'est au milieu de tout ça que Malcolm et Alice mènent leur quête, difficilement. Leur épopée est semée d'embûches et d'imprévus, mais aussi de beaucoup d'action et de rebondissements.

La plume de l'auteur est toujours aussi agréable et soignée. Si j'ai eu un peu de mal à "rentrer dedans" au début, l'intrigue devient finalement vite prenante et je n'ai pas vu le temps passer.

Un très très bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          160
J'aurais aimé écrire une critique uniquement en mode WOUAH, mais je sens que cette chronique va être en demi-teinte. du genre « j'ai aimé, mais… ». le premier « mais » étant que, grande admiratrice de la trilogie A la Croisée des mondes, mes attentes étaient peut-être démesurées, ce qui influe forcément sur ma réception de ce nouveau tome.

J'ai dévoré ce livre, je n'ai absolument pas eu le temps de m'ennuyer. Pourtant, je l'ai trouvé parfois inégal.
Tout d'abord, l'histoire met certain temps à démarrer. Heureusement, je n'y ai pas trop prêté attention, trop heureuse de me replonger dans ce monde à la fois merveilleux – les dæmons font toujours leur petit effet – et terrifiant. Terrifiant car la parole y est surveillée. le CDC (Conseil de Discipline Consistorial) rôde, interrogeant, déportant, assassinant, tandis que la malfaisante Ligue de Saint-Alexander incite les élèves à dénoncer ceux – parents, professeurs, élèves – qui ne vont pas dans le sens du Magisterium. La folle épopée de la quatrième de couverture n'arrive pas tout de suite, ce qui peut dérouter même si cette description d'un quotidien déjà bousculé bien qu'encore innocent soit très réussie.
Lorsque Malcom et Alice fuient avec Lyra sous le bras, la narration trouve enfin un bon rythme, celui d'un vrai récit d'aventures, celui d'un formidable voyage. Pullman jongle alors entre tension et calme, émotion et action, beauté et horreur. Toutefois, il y a une seconde baisse de rythme lorsque deux événements féeriques se succèdent. Certes, ils sont surprenants, bien trouvés, bien racontés, mais leur côté fantasmagorique ralentit le récit.

En outre, je trouve que Pullman passe un peu vite sur les différentes étapes du périple de Malcom, Alice et Lyra. Certains obstacles sont un peu trop rapidement résolus à mon goût. Pour rester floue pour éviter les spoilers, je citerai simplement le prieuré des soeurs de la Sainte Obédience. Toutes ces péripéties sont absolument entraînantes, mais il est parfois dommage qu'elles soient si rapidement expédiées.
De même, certains personnages apparaissent et disparaissent tout aussi rapidement. Mme Coulter semble là juste pour faire un caméo, la reine Tilda Vasara pour rappeler qu'il y a des sorcières dans ce monde et on dit rapidement au revoir à Mlle Carmichael qui introduit la Ligue de Saint-Alexandre dans les écoles. Sera-t-on par la suite amenée à rencontrer ces deux dernières ?

La fougueuse Lyra est ici un bébé joyeux et rieur doté d'un bébé dæmon Pantalaimon est absolument adorable. La relation entre les humains et leur dæmon est de toute façon toujours magique et émouvante, que ce soit Lyra et Pan, Malcom et Asta, ou encore Stelmaria, le dæmon de Lord Asriel, curieux envers le bébé (on découvre d'ailleurs une facette beaucoup plus tendre et aimante d'Asriel).
Probablement le personnage le mieux dépeint du récit, Malcom est un garçon touchant et intelligent : courageux et serviable, il est prêt à tout pour la petite Lyra. Curieux et observateur, il séduit tous les adultes qu'il rencontre, à commencer par l'Erudite Hannah Relf qui fait bien écho à la Mary Malone du Miroir d'ambre.
Personnage peu aimable au départ, plus difficile d'accès, Alice ressemble parfois à la Lyra du futur : si elle est bien moins sociable, elle est tout aussi débrouillarde, farouche, impulsive, fidèle à Malcom lorsqu'ils deviennent amis. J'aurais aimé que ce personnage sarcastique et probablement malmené par la vie soit davantage mis en avant (pour autre chose que changer les couches de Lyra !).
Concurrençant le singe doré de Mme Coulter, le dæmon hyène de Bonneville, persécuteur des trois enfants, est absolument glaçant par sa brutalité et sa vulgarité. On ressent bien la terreur de Malcom et Alice entendant son rire trop humain percer la nuit. Seule exception à la règle énoncée ci-dessus, sa relation avec son humain n'a pour le coup rien de magique : choquante, révoltante, malsaine, incompréhensible. A l'image de ce repoussant duo. Et pourtant, je trouve qu'une fois encore, Pullman reste à la surface des choses, il aurait pu leur offrir bien davantage de présence.
(D'ailleurs, au sujet de Mme Coulter, je n'ai pas compris les raisons de son changement de couleur de cheveux ! Dans Les Royaumes du Nord, on nous dit « C'était une jeune et jolie femme. Ses cheveux noirs soyeux encadraient son beau visage (…). » et dans La Belle Sauvage, le texte est sensiblement le même, à un détail près : « Jamais il n'avait vu une femme aussi belle : jeune, avec des cheveux dorés, un visage doux (…). » Faudrait savoir, non ?)

A ma grande surprise, La Belle Sauvage est beaucoup plus contextualisé que la trilogie A la Croisée des mondes. On savait que l'histoire se déroulait dans un monde parallèle au nôtre (notre monde qui était visible à travers le personnage de Will), à la fois semblable et différent. Mais dans ce nouveau tome, nous avons des dates et des mentions à des événements historiques – comme la « guerre de Suisse » en 1933 entre Britannia et les forces du Magisterium –, nous apprenons que le pays de Lyra se nomme Britannia et est gouverné par des rois, et enfin, nous apprenons que l'Eglise – omniprésente dans la trilogie originale – révère Jésus-Christ. Je ne suis pas certaine de l'intérêt de ces informations. J'aimais le flou de A la Croisée des Mondes : le Nord, l'Eglise… c'était imprécis, mais parfaitement suffisant. On se doutait bien que le Magisterium et l'Eglise agissait au nom d'un dieu unique et c'est à mes yeux inutile de le nommer.

Vous l'aurez compris, c'est un bilan mitigé que je pose sur ce premier tome au rythme chaotique et aux personnages parfois superficiels. Il n'en reste pas moins une très bonne lecture au cours de laquelle j'ai retrouvé l'écriture riche, précise et poétique de Philip Pullman ainsi que les thématiques sombres et complexes de la trilogie A la Croisée des mondes. Ce livre peut se lire indépendamment de la trilogie originale, mais je vous la conseille cependant mille fois car elle reste, sans le moindre doute, indétrônée dans mon coeur.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
Commenter  J’apprécie          162
Relire du Philip Pullman est comme une madeleine de Proust pour moi, vingt ans plus tard. J'étais au collège pour la Croisée des Mondes et j'ai maintenant 30 ans quand je lis la Belle Sauvage. C'est une sacrée belle histoire que de se replonger dans un univers fantastique sans qu'il y ait forcément baguette et balai et encore moins des elfes ou des nains. J'ai beaucoup aimé ce premier tome d'aventures et de découvertes de Malcolm et Alice, fabuleux protecteurs de notre chère et adorable petite Lyra. Cela ouvre une magnifique perspective sur cette trilogie dont j'ai hâte de decouvrir la suite. Les personnages évoluent tout au long du tome et c'est une grande force de l'auteur de nous le faire ressentir : on sent un chemin perpétuel d'apprentissages de nouvelles connaissances intellectuelles comme humaines. Toujours conquise comme 20 ans plus tôt :)
Commenter  J’apprécie          140
Si ce premier tome de la trilogie préquelle à "A la croisée des mondes" n'est pas tout à fait aussi réussi que les opus de la série originelle, il s'agit toutefois d'un roman très sympathique.
Philip Pullman y développe encore les thématiques d'A la croisée des mondes : le savoir, l'ignorance, la religion…
Brillant toujours par sa haute imagination, il crée de nouveaux personnages assez attachants ( et nous fait aussi retrouver au passage certains des personnages de son grand-oeuvre ).
Il a un certain art du conte, son monde reste toujours riche et son écriture toujours puissante.
Ce fut donc pour moi un plaisir que la lecture de ce texte.
Commenter  J’apprécie          140
Dans la cadre d'une opération Masse critique, j'ai eu la chance de recevoir le tome 2 de la Trilogie de la Poussière de Philip Pullman, La Communauté des Esprits, alors je me suis dit que ce serait peut-être bien de lire le premier avant, et voilà comment je me suis embarquée à bord de la Belle Sauvage, presque vingt ans après A La Croisée des mondes...

Première surprise, la célèbre trilogie de Pullman, dont le tome 1, Les Royaumes du Nord a été désastreusement, selon moi, adapté au cinéma sous le titre La Boussole d'Or, se trouve pour ainsi dire encastrée dans cette nouvelle Trilologie de la Poussière.

Dans ce tome 1, La Belle Sauvage, on rencontre Lyra bébé, et à vrai dire, si elle est au centre du récit et de toutes les attentions, le personnage principal est en fait Malcolm Polstead.

Fils d'aubergistes, le jeune Malcolm, onze ans, en plus d'aider ses parents à La Truite, donne aussi de bons coups de main aux religieuses de l'île d'en face. Il est particulièrement lié d'affection avec soeur Fenella, la cuisinière, mais il jouit de l'affection de tout le couvent.

Un jour, ces charmantes dames se voient confier un bébé, une petite fille Lyra. Malcolm tombe aussitôt sous le charme de la fillette, et, quand il est de service à La Truite, entend toutes sortes de rumeurs sur la naissance de cette enfant. Elle serait la fille illégitime de Lord Asriel et d'une femme mariée à un autre, Mme Coulter. Quand M. Coulter s'est rendu compte de son infortune, il est allé trouver Lord Asriel pour lui régler son compte, et... c'est lui qui a avalé son bulletin de naissance !

Mme Coulter semblant se désintéresser totalement de la fillette, elle s'est donc retrouvée à la charge de ces braves dames de religieuses, mais une nouvelle rumeur, celle d'une prophétie effectuée par les Sorcières à son sujet, va ranimer son intérêt... Et pas que le sien ! Beaucoup de monde s'arrête à l'auberge et semble s'intéresser à la fillette, abreuvant Malcolm de questions, lui qui a ses entrées au couvent...

Il aura ainsi maille à partir avec les sinistres agents du CDC, avec Lord Nugent et Oakley street, Hannah Serf et même à Lord Asriel en personne !

Conscientes du danger que court la fillette, les religieuses se font construire de lourds volets pour mieux se barricader. Mais voilà qu'un homme étrange et antipathique à souhait commence à s'intéresser à la fillettte, lui aussi... Il se nomme Gérard Bonneville et son daemon est une répugnante hyène à trois pattes...

Malgré lui, Malcolm intègre les rangs rivaux du CDC, servant d'informateur à Hannah Serf, professeur de son état qui répugne tout de même à se servir d'un enfant. Mais voilà, nécessité fait loi...

Sur ces entrefaites, une énorme inondation survient. Alors que le monde chavire, Malcolm parvient à sauver Lyra des griffes de Bonneville en embarquant sur son canot, La Belle Sauvage, en compagnie d'Alice, employée de ses parents et du couvent, qu'il détestait cordialement jusqu'alors. Leur objectif : traverser les terres inondées jusqu'à Londres pour confier la petite Lyra à son père, Lord Asriel, et le convaincre de la mettre sous la loi du droit d'asile du Collège de Jordan.

Leur périple va les emmener bien plus loin qu'ils n'avaient imaginé, et les membres du CDC et Bonneville ne seront pas leurs seuls adversaires : ils auront aussi maille à partir avec un certain nombre de créatures... mythiques, comme Daiania, fée de la Tamise, entre autres...

J'ai adoré ce premier volet de cette nouvelle trilogie ! Espionnage, réseaux, contre-espionnage, c'est vraiment palpitant, et le duo Malcolm/Alice fonctionne très bien malgré leur animosité initiale.

Sur le coup, j'avais trouvé que la partie "fantastique" de leurs aventures n'amenait rien au récit, pire même, créait, à mon goût quelques longueurs, mais... Je n'ai pas pu m'empêcher de lire la suite dans la foulée, et je sais maintenant que cette partie, qui m'a beaucoup moins plu, à une réelle importance pour la suite...

C'est un grand plaisir de retrouver la plume de Pullman !
Commenter  J’apprécie          111




Lecteurs (2426) Voir plus



Quiz Voir plus

A la croisée des mondes 1 : Le Royaume du nord, de Phil Pulman

Comment se nomme le héros de l’histoire ?

Iorek BYRNISON
Lyra BELACKA
Marissa COULTER

7 questions
205 lecteurs ont répondu
Thème : À la croisée des mondes, tome 1 : Les royaumes du Nord de Philip PullmanCréer un quiz sur ce livre

{* *}