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3,4

sur 1146 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Feu, c'est l'histoire d'un amour, adultère, banal.

Lui vit seul, travaille dans la finance, avec les risques que cela comporte en cette période troublée où de nouveaux objets de consommation, masques et gel, ont fait leur apparition, et se confie à Papa, un bouvier berlinois qui partage son quotidien.

Elle enseigne à l'Université, quand elle n'organise pas le quotidien d'une famille ordinaire, un mari médecin généraliste, une ado rebelle et une gamine.

La rencontre se fait autour d'un projet de colloque, mais la solitude ressentie, l'âge des dernières occasions et un nuage de phéromones volatiles modifie l'essence de leur rapport.

Ce qui crée l'intérêt de ce roman, ce sont la construction et l'écriture.

L'alternance des points de vue crée une dynamique dans le récit et met bien en valeur les enjeux si éloignées qui vouent à l'échec la relation, viciée dès le départ.

Si l'homme s'adresse à son chien, et l'effet comique est réussi, la femme se parle à elle-même, avec le recul que crée le tutoiement, comme si elle se regardait vivre, comme dans une expérience de sortie de son propre corps.

En filigrane, la présence éternelle et plombante des mères, oiseaux de mauvaise augure et génératrices de culpabilité…

Jolie trouvaille que les titres de chapitre qui donnent un bulletin concis de l'état physiologique de l'amant.

Avec un humour parfois un peu cynique, et beaucoup d'esprit, l'auteur signe là un roman qui devrait se distinguer au cours de cette rentrée, et l'efficacité de l'écriture est une belle incitation à revenir sur ses écrits passés.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Roman après roman, Maria Pourchet s'affirme. J'avais été impressionnée par « Champion », j'ai été éblouie par « Feu ». Je ne lis pas les critiques des autres avant de rédiger la mienne mais là, je suis tombée malencontreusement sur une phrase disant que Maria Pourchet était un Houellebecq féminin. C'est vrai qu'elle a cette même capacité à concentrer l'ait du temps sur un aphorisme. Comme lui, elle évoque mieux que personne la déliquescence du couple (p131), la déréliction du businessman (« Elle va me quitter, je pleurerai un hiver maximum, je dormirai au bureau, je serai l'employé du mois »), l'absurdité de la société de consommation (p39), la misère sexuelle, le mensonge (« Tu es comme toutes les autres. Tu t'imposes, faute de morale, des limites ») ou la dépendance à l'alcool et aux médocs. Chez elle, un peu de cynisme, beaucoup de pragmatisme, ravageur, souvent hilarant (« Apprends-lui simplement à faire sauter les boutons-pressions d'une seule main, la vie est courte et Roland Barthes inutile »).
Mais à la différence de Houellebecq, Maria Pourchet aime son prochain (et peu m'importe si c'est faux, c'est moi la lectrice, je crois ce que je veux). Elle passe de la peau d'un homme à celle d'une femme avec la même sincérité, avec l'exigence de restituer cet amour bancal et fou qui les consume. Je crois à l'amour de Pourchet ; j'ai cessé de croire à celui de Houellebecq, qu'il nous présente depuis toujours comme un dérèglement hormonal.
Un roman est bon parce qu'il éveille en nous, bien des années plus tard, des scènes culte, des « marqueurs », comme diraient les désabusés du marketing. « Feu » n'en manque pas : la débandade de Clément, les happenings de la fille de Laure à l'école, la séance au Champollion, l'exégèse d'Andromaque… Et cette fin... Chienne de vie !
Bilan : 🌹🌹🌹
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Il y a en effet le feu dans ce roman. le feu de la passion, des corps qui se reconnaissent, du désir sans fin. le feu de l'attente, de la mésentente, de l'amour incompris. le feu enfin de la plume, saccadée, directe, épurée. Urgente. Sans fard.
Entre Laure et Clément, c'est le feu sacré. Un amour qui consume.
Une histoire incandescente.
Et un ❤️pour la lectrice que je suis.
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Boy Meets Girl, et on est à Paris en 2021.
Le Boy a 50 ans, il occupe un poste élevé à la "Banquise", ainsi qu'il appelle la banque dans laquelle il travaille à la Défense. Il vit avec son chien nommé Papa, n'a toujours pas résolu ses problèmes avec sa mère, et erre dans sa vie "quelque part entre s'en foutre et en crever." La Girl a 41 ans, elle est prof de fac, mariée, deux enfants, et elle élabore des dialogues intérieurs avec sa mère et sa grand-mère décédées. Entre eux, une rencontre, puis l'interdit et le secret, mais un secret condamné : "Je ne suis jamais qu'une plaque de verglas sur ta route, et toi tu souris, tu prétends savoir tomber."

Histoire d'un adultère donc, et tout y est si douloureux ! J'ai été très touchée par l'accablement et le désespoir qui imprègnent ces personnages, leur incapacité à être heureux. Mais Maria Pourchet dresse également un portrait très juste de la France contemporaine, entre perte de repères et revendications nouvelles, et tous ces vides et solitudes qu'il faut bien combler, mais comment ?
Ce n'est pas le roman le plus gai que j'aie lu, mais il m'a happée dès les premières pages, avec son alternance de points de vue selon les chapitres. L'histoire est narrée par l'un et l'autre personnage, et l'on bascule entre le "je" désabusé de Clément, et le "tu" consterné de Laure. Bien que le récit soit court, le style est très dense et nécessite une lecture attentive, d'autant que Maria Pourchet dissèque les sentiments et émotions avec une précision et une acuité qui font mal, ses phrases sont comme des aiguilles qui se fichent dans la peau.

C'est donc un roman qui m'a fortement impressionnée par son concentré de puissance et sa finesse asphyxiante. Et c'est surtout un auteur dont je vais approfondir la découverte, tant sous son allure chétive et son écriture soignée, Maria Pourchet balance des directs qui coupent le souffle.
Forcément intéressant.
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Quelle claque ! Si vous aimez Desproges vous allez adoré. Rare sont ces plumes acerbes, caustiques, cyniques, acides, etc. Je me rappelle avoir quitté les pingouins et la banquise pour ces raisons-là : les fuir plutôt que leur ressembler. Cette lucidité sur notre monde moderne et la place des hommes et des femmes fait froid dans le dos. La mère, universitaire, qui s'ennuie et qui cherche à être aimée rencontre un cadre sup-sup-supérieure, accroché comme une sangsue à sa solitude arrogante qui le fera passer à côté de tout - quand on vous dit que l'argent ne fait pas le bonheur. Et sa fille, dire qu'elle est rebelle n'est le 1/10 de cette déconstruction du conformisme - son analyse de la pièce de théâtre de Racine est une pure merveille. Ce roman est horriblement parfait. Ce n'est pas un roman d'ailleurs, c'est une collection de punchlines et de citations tant la majorité des phrases sont chirurgicalement réussies. Exceptionnelle une écriture pareil ! Allez j'arrête !
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L'étincelle serait-elle venue de Marguerite Yourcenar ?
Car "Feu" sonne un peu (...) comme "Feux" le recueil de nouvelles, de proses lyriques et poétiques de la grande femme de lettres considéré comme l'un des plus beaux écrits de la littérature contemporaine.
Recueil où il est également question de cette grande thématique atemporelle qu'est la passion. Celle qui condamne ses victimes à souffrir du feu qui consume tout ce qu'il éclaire.
Dans "Feu", les lueurs d'espoir ne brilleront pas par leur présence.
On sentira très vite poindre la tragédie qui s'imposera progressivement avec force et fatalité au fil des pages.
Comment peut-il en être autrement entre Laure et Clément qui n'ont que très peu de points communs hormis cette grande solitude qu'ils portent tel un fardeau ?
Laure, est une prof mariée à un médecin et mère de deux enfants. Elle s'ennuie tellement dans sa vie qu'on a du mal à ne pas la la comparer avec Emma Bovary.
Au détour d'un colloque, elle s'éprend passionnellement, jusqu'à l'idolâtrie obsessionnelle, de Clément, le financier célibataire sans une once d'empathie sauf pour son chien, son meilleur confident.
Ce récit à deux voix, où chacun va alternativement exprimer son ressenti face aux ravages de ces flammes incandescentes qui fragilisent leurs vies respectives, est sublimé par un style très singulier.
Un style à la fois très caustique, incisif, corrosif qui bouscule le lecteur et donne tout son relief à ce récit marquant.










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Un homme, une femme. Maria Pourchet, dans son sixième roman revisite le thème de l'adultère et de la passion amoureuse maintes fois traité en littérature.
L'histoire se passe de nos jours, en temps de Covid. Lui c'est Clément, célibataire peu sûr de lui à cause d'une éducation rigide. Il parle à son chien qu'il a appelé Papa et travaille dans la finance dans une des tours de la Défense. Elle c'est Laure, professeur d'Université, mariée, deux filles de deux pères différents. L'ainée, Véra est en rupture scolaire, sèche les cours, répond à sa mère et à son beau-père. Anna, la plus jeune veut faire de la danse, ce qui va fournir un bon alibi à sa mère, plus perdue qu'autre chose dans cette relation. le lecteur suit l'avancée de cette passion destructrice par le truchement de deux voix successives, l'une puis l'autre nous racontent faits mais aussi pensées, regrets et envies. Quelques invraisemblances aussi comme ce voyage en Italie de chacun des protagonistes, l'un pour son travail et l'autre en famille, pendant lequel ils arrivent à se voir bien que logés dans des villes différentes, mais on se laisse emmener par une écriture incisive, des personnages tourmentés, tour à tour attachants et agaçants. Un roman que j'ai dévoré en deux après-midis. Un uppercut!
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C'est possiblement le prix Goncourt 2021. le livre doit s'enrichir à la deuxième lecture, à la troisième, et ainsi de suite. On sent que tout ne nous est pas dévoilé. le début s'ouvre avec beaucoup de répétitions, qui donne une littérature clipesque (oui clipesque, je ne savais pas que c'était possible pour un livre) ; quelque chose d'épileptique, comme stroboscopique (surtout le point de vue de Clément, ce qui résume bien l'aliénation d'une journée de travail « Défense, badge, tourniquet, ascenseur, trente-cinquième étage, c'est quoi cette odeur. C'est moi, pas eu le temps de me laver, bienvenue dans la suite d'une journée à se défénestrer, bonjour Sybille, couloir, encore trente mètres pour atteindre l'Espace direction »). C'est donc une littérature de la fragmentation et du détail. Chaque phrase recèle une histoire en elle-même. Comme regarder dans un miroir brisé ce qui se reflète dans notre dos. On est déstabilisé par les phrases hachées, les changements brusques de cadre (moi, j'adore être perdue). On se sent un peu con parfois, comme quand on parle avec quelqu'un de plus intelligent, ou de plus cultivé, qui s'adresse pourtant à nous comme si on était au même niveau. On se sent dans la confidence, c'est précieux.

La narration se dédouble. D'abord, le tu quand c'est le point de vue de Laure, qu'on peine à situer. On comprend qu'elle se parle à elle-même, c'est le tu dédaigneux que seuls nous-mêmes pouvons nous adresser. Et on s'aperçoit vers un tiers du livre que Clément aussi s'adresse à un « tu », qui n'est pas Laure. Et immanquablement, on se demande si ces deux « tu » vont se rejoindre. Quand on comprend qui est ce « tu » canin, un sourire ne peut s'empêcher de poindre sur nos lèvres. Un témoin muet, incapable de juger. le meilleur ami qu'on puisse avoir. Ce qui est intéressant, dans ce jeu de point de vue, c'est que l'autre parvient à voler des vérités qu'on se cache à soi-même, et même parfois, à esquisser un portrait plus juste, plus équitable. Clément est cynique quand il parle de son chien, Laure nous apprend qu'il l'a recueilli dans une gare. Ce confident symbolise bien leur relation : Clément se dépeint comme un salaud, là où Laure le perçoit avec plus de tendresse. le tu et le je se confondent et nous éclairent sur ce jeu de dupes qu'on met tous en place : le récit qu'on se raconte sur nos propres vies.

Ça me fait penser à une oeuvre : car, comme les histoires d'amour, en général, finissent mal, le ton s'aggrave. J'ai pensé tout simplement (et si vous me connaissez un peu, vous saurez le compliment que je fais à l'autrice) à Solal et Ariane dans Belle du Seigneur. Surtout ces points de vue qui alternent, ces phrases fragmentées (qui parle ? à qui ?) ; et Clément, qui travaille dans la finance (notre ennemi à tous devant l'éternel), qui décoche flèche après flèche contre les babouineries de ceux qui l'entourent (et les siennes propres). Et Ariane/Laure, la beauté de l'essoufflement : « Premier acte, aucun baiser sur tes cheveux parfumés, aucun regard croisant le tien. Tandis que l'avant-dernier Médicis insulte sa race de dégénérés, tu souffles je t'aime, trois fois. Et lui :
— Oui.
Comme on dit chut. »

Donc un très bon cru, que je vous recommande.
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On ne le dira jamais assez, mais il faut se méfier des apparences!
Pardonne-moi, cher lecteur ou chère lectrice, mais Maria Pourchet, je ne connaissais pas. J'ai simplement entendu parler de son dernier roman (Western). du coup, j'ai été voir deux trois trucs sur notre site commun et j'ai été intrigué.
Alors ni une ni deux, je tape son nom sur Google , mode "image" et je vois une femme jeune et jolie, du genre timide , à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, si vous voyez ce que je veux dire!
Depuis que j'ai achevé son roman "Feu", inutile de vous dire que je corrige mes propos. On est à des années lumières de la jeune femme "lisse".
C'est toute la magie de la littérature : brouiller les pistes.

Je me suis laissé guider pour entrer dans son monde. Mais attention! Je préviens de suite le futur lecteur "Feu" n'est pas un roman qui cherche à plaire au plus grand nombre!
Il m'a fallu un certain nombre de pages pour rentrer dedans. En effet, le style, la narration, l'écriture sont assez déroutants. Mais bon, si on s'en donne la peine, on finit par se laisser emporter par ce roman, par cette histoire d'amour toxique.

Ce qui frappe tout d'abord, c'est le style. Si je devais faire une comparaison, ce serait avec Céline. Une écriture que l'on a envie de déclamer à voix haute; des phrases courtes, qui claquent, qui heurtent; un langage cru, brut de décoffrage.

"Feu" raconte une histoire d'amour qui dure 6 mois, commencée en juin et prenant fin en décembre.

Laura est une femme mariée, la quarantaine, enseignante, mère de deux enfants dont une ado. Elle commence à s'ennuyer, Laura, sa vie de couple ressemble de plus en plus à un encéphalogramme plat. Elle rêve d'amour, elle veut rallumer la flamme.
Clément est banquier d'affaires. Il a la cinquantaine triomphante, se la joue playboy. Rien ne peut lui résister, il peut tout se payer! Et pourtant, sa vie n'a plus aucun sens ni aucun intérêt. Il fait du surplace. de plus, il est dans une mauvaise passe professionnelle : les choses tournent vinaigre.

De très courts chapitres se succèdent où l'on passe d'un personnage à l'autre. Chacun raconte sa version des faits. Par un procédé littéraire d'une grande originalité.
Chez Laura, c'est une sorte de voix intérieure qui s'exprime, qui lui parle en déroulant les faits. Parfois, c'est la mère ou la grand-mère qui interviennent, l'apostrophent, la mettent en garde.
Clément se raconte cette histoire à lui-même, il détaille les faits. Souvent, il s'adresse à son chien, un gros bouvier bernois plus très en forme. Il le prend à témoin. Son chien, finalement, c'est le seul être qui compte dans sa vie.

Soyons clairs : j'ai adoré. J'ai aimé ce style percutant, j'ai aimé être dérouté. Je ne peux que le recommander tout en mettant le lecteur en garde sur une sortie de route.
Maintenant que j'ai déposé mon ressenti, je vais aller voir ce qu'en ont pensé les uns et les autres et je ne serai pas surpris de voir des avis sacrément divergents.





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Je découvre ici la plume de Maria Pourchet, scénariste et romancière, avec ce sixième livre dont elle est l'auteure. J'ai lu ce roman dans le cadre du jury coup de coeur des lectrices de Version Femina.
« Feu » , c'est la rencontre de deux âmes en peine, d'un homme et d'une femme ayant besoin de rompre avec la monotonie de la vie, et qui vont tomber très sérieusement amoureux. Entre Laure, mariée, professeure, maman de deux filles, et Clément, célibataire, qui vit avec son chien Papa et travaille dans une banque à la Défense, le lien devient rapidement indéfectible. Ils ont chacun besoin de leur « dose » d'amour, et tant pis si cela fait souffrir, si l'amour est ici synonyme de tromperie, de mensonges, de trahison.
Tour à tour, on suit les émotions de Laure, ses souffrances, son ennui mortel ; on la découvre tiraillée : d'un côté, elle culpabilise fortement de cette attirance et de cette passion soudaine pour Clément (vis-à-vis de son mari, de ses enfants) ; d'un autre, elle semble prête à abandonner ses enfants pour ce sentiment de liberté, cette sensation de redevenir une gamine, une adolescente avec ses premiers émois, passionnée par un homme. Puis, on suit la routine et les pensées de Clément, célibataire endurci qui s'ennuie fermement sur son lieu de travail et regrette presque d'avoir rencontré une femme mariée ; on s'amuse de ses monologues curieux avec son chien Papa, on s'émeut de sa relation difficile avec sa mère.
L'amour montre ici sa puissance, sa dangerosité, son incandescence. L'écriture de Maria Pourchet est directe, originale. J'ai aimé cette histoire, que j'ai dévorée, et le style de cette auteure. Je trouve le titre particulièrement bien trouvé, tant par rapport à la passion qui anime ses deux êtres fragiles que par la fin de ce roman.
Ainsi, j'ai passé un très bon moment de lecture ; « Feu » est un roman de la rentrée littéraire que je vous recommande… chaudement.
Lien : https://voyagesdek.travel.bl..
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