La bourse de commerce

La Bourse de Commerce n'est certainement pas, de très loin, le monument le plus visité de Paris. Elle n'a pas le prestige de la Tour Eiffel, de Notre-Dame, du Grand-Palais ou du Centre Pompidou... Pourtant, nombreux sont les visiteurs de passage dans le quartier des Halles qui en ont fait le tour. Méconnue, la Bourse du Commerce est cependant un incontournable dans les paysages parisiens...
Rénové, restructuré, par l'architecte japonais Tadao Ando, hébergeant la collection d'art moderne de François Pinault depuis plus d'un an, nul doute que l'édifice va voir sa fréquentation considérablement augmenter.

Ce livre retrace l'histoire de la Bourse de Commerce, en commençant par la Colonne Médicis, vestige de la Renaissance, construite sous commande de la reine mère Catherine de Médicis, probablement en 1578.
Accolée à la Colonne et construite par l'architecte le Camus de Mézières entre 1763 et 1766, la halle au blé, ancêtre de la Bourse de Commerce, prend une forme circulaire qui va structurer une partie du quartier. Elle comprend notamment un escalier à double révolution que l'on peut encore emprunter aujourd'hui.
Initialement totalement ouverte aux intempéries, la partie centrale sera recouverte d'une coupole à structure en bois conçue par Legrand et Molinos, dont la partie supérieure est constituée d'une verrière. Ce dôme sera plusieurs fois rénové et restructuré, jusqu'au dernier chantier conduit par Ando.
La halle au blé devient Bourse de Commerce à la fin des années 1880, à l'issue d'un des plus gros chantiers parisiens de la décennie. Les travaux sont conduits par l'architecte Henri Blondel, qui fera peindre au bas de la coupole une fresque sur toile marouflée de cent-quarante mètres de long et dix de haut, que l'on peut encore admirer.

Au-delà de l'histoire du monument, le livre de Guillaume Picon, historien et collaborateur de magazines sur les arts, attire l'attention sur ses particularités architecturales, en en précisant les origines et raisons d'être. Il peut être lu avant, pendant, ou après la visite.
Cet ouvrage est tout à la fois un guide de visite, un joli souvenir et la mémoire du monument.



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