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Citations sur Les Terres animales (29)

Notre amour n'a plus rien des premières années. Toute sa surface est lessivée, salement lessivée. Et rien dans les jours qui s'abattent ne ramène la moindre légèreté qui pourrait faire notre bonheur. On s'aime encore, d'un amour assommé. Vitrifié. Deux grands brûlés. Qui partagent la même chambre.
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Dans trois semaines, ces arbres seront magnifiques, débourrés d'un vert déjà strident ou encore tendre. Partout le renouveau. Partout un motif d'espoir. Pas ici.
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Je sais d’où l’observer sans qu’elle me voie. Il faut monter bien plus haut, j’ai le temps de le faire. Une fois installé, je la vois tourner autour de ses plantes. Et je crois un instant qu’à l’instar d’Alessandro elle va les saccager. Mais non. Elle enlève sa combinaison, se dénude au milieu du champ, bras en croix, la tête qui fixe le ciel. On dirait qu’elle lui parle, puis qu’elle le maudit, l’injurie. (p. 172)
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Dans notre folle descente, les sapins et les lauriers sentent plus fort. Cette nature augmentée se moque de nous et nous nargue.
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Il y a une question à laquelle on n’a toujours pas répondu, même si elle nous brûle la tête: «Qu'est-ce qu'un enfant peut faire dans un pays comme cela?» Quel avenir lui prépare-t-on? C'est quoi sa vie ? Tout seul, sans aucun autre enfant dans la zone, coin pourri de chez pourri, sans avenir, sans la moindre prospérité, où chaque bouffée d'air est une gageure et où chaque aliment est suspect. Jamais — comme s’il ne fallait pas insulter l'avenir, ou nous porter malheur par des spéculations bien trop hâtives — un de nous n'a osé aborder le sujet. Et avec Sarah, on n'en parle pas davantage. Cette question commence pourtant à me bouffer le cerveau, je sais qu'il faut qu'on l'aborde, et je sais surtout qu'il n'y a pas trente-six mille façons d'y répondre. p. 143-144
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Avec Marc, on n'a jamais été des écolos. On voyait cette centrale de loin, elle ne nous dérangeait pas plus que ça. Il y avait la forêt entre elle et nous, des hectares de bois et de silence, cela nous semblait bien suffisant.
(p. 59)
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On ne soupçonne rien. C'est le plus terrible de cette vie. Se dire qu'on ne voit rien, et quand on voit il est trop tard. On ne discerne pas les radiations. Tout est normal. Bien trop normal, et c'est là le vertige.
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La maison est bouclée. Allessandro et Lorna ont fait pour nous tout ce que les autres avaient fait ,ils l'ont fermée proprement ,comme si on allait y revenir un jour.Comme une simple demeure de vacances,qu'on cadenasse au dernier jour de l'été. Les deux partiront demain,ou un peu plus tard.Les Ouzbeks ne partiront pas,pas tout de suite en tout cas .Ils veilleront encore sir ces terres animales ( Page 222).
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LA RENTRÉE LITTÉRAIRE,

Fred
Il faudrait dire le silence.Longtemps .Le silence qui éprend la crénelure des arbres.La fine dentelle de ceux-ci,bien détachée du ciel lavé,qui n'attend que le printemps pour s'enrichir et foisonner. Dans trois semaines ,ces arbres seront magnifiques ,débourrés d'un vert déjà strident ou encore tendre .Partout le renouveau .Partout un motif d'espoir.Pas ici.(Page 11).
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Notre existence a beau être limitée, forcément limitée, je crois qu'on n'a pas envie de vivre dans un capharnaüm où plus rien n'aurait d'importance. Les choses qu'on range seront là demain, et c'est déjà une bonne raison d'y prêter attention. Cela n'empêche pas les coups de folie, les moments où tout ceci nous gave, où plus rien n'a de sens, et alors ça brûle, ça jette, ça casse, les murs en prennent pour leur grade, mais ce ne sont qu'éclats, on arrive à se raisonner, il y en a toujours un pour cela, souvent Alessandro ou Lorna, et on nettoie derrière, gentiment, patiemment, un peu contrits d'avoir perdu nos nerfs.
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