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Delphine Pessin (Autre)
EAN : 9782874264528
80 pages
Alice (15/04/2021)
4.17/5   27 notes
Résumé :
Tout est dit dans le titre, mais l'autrice saura montrer que la nuance est parfois si subtile qu'on franchit la frontière sans même vouloir faire de mal...

Léonie est invitée, comme tous les autres élèves de CM1, à l’anniversaire d’Estelle, nouvellement arrivée dans la classe et qui a déjà beaucoup de succès; Le lendemain, Estelle envoie une photo de la fête pour remercier la classe d’y être venue. Très vite, on remarque que Léonie n’est pas très à so... >Voir plus
Que lire après Harceler n'est pas jouerVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Comme l'indique son titre, ce roman jeunesse-ado va aborder le harcèlement. On ne sera pas sur la thématique des réseaux sociaux, mais plutôt sur un milieu scolaire où Estelle, une petite peste, va prendre Léonie pour cible. L'histoire commence de façon assez banale : toute la classe a été invitée à la fête d'anniversaire d'Estelle. Comme tous les autres, Léonie a mangé du gâteau, s'est amusée et a offert un cadeau. À première vue, Léonie n'a pas de physique disgracieux et possède une belle personnalité créative, patiente, joviale, sensible et dynamique. Certes, elle est un peu gourmande, mais ce n'est pas non plus un drame ! Elle est d'ailleurs très douée pour faire de la pâtisserie, pour le plus grand plaisir de ses parents. C'est intelligent d'avoir débuté son récit de la sorte et d'avoir brossé le portrait naturel d'une héroïne presque comme tout le monde. Les jeunes lecteurs s'identifieront aisément. Ils pourront également comprendre que cela arrive à n'importe qui. La plupart des enfants vont à des anniversaires. Léonie n'a pas cherché à se faire remarquer ou à embêter Estelle. C'est cette dernière qui l'a attaqué gratuitement.

Très vite, la « petite moquerie » d'Estelle devient la plaisanterie du moment. Comme souvent, la « blague » vicieuse prend de l'ampleur : on touche un enfant puis, au fil des jours, d'autres garnements prennent part à la fête. La pauvre Léonie va faire les frais de ce harcèlement moral grandissant, terrible, révoltant et injustifié. Encore une fois, Delphine Pessin a su judicieusement choisir des exemples communs, comme les petits mots qui circulent en classe, les chamailleries à la récréation, les témoins qui ignorent le problème, les amies qui hésitent à prendre parti, les surveillants ou les enseignants qui ne remarquent rien, l'isolement progressif, etc. L'ensemble du texte sonne juste et crédible. Pour ma part, j'ai ressenti beaucoup d'empathie et de peine pour la jeune héroïne dont les émotions sont bien retranscrites. Bien que caricaturale, Estelle a su me révulser. Cette fourbe ne cesse de revenir à la charge, cumule les actes mesquins et joue la carte de l'intimidation. Pire : elle retourne le problème en affirmant que Léonie se victimise…

Je n'ai pas pu dissimuler mon émoi face à la surnommée « Bugs Bunny » qui, peu à peu, sombre dans la spirale de la dépression, l'angoisse, la peur et la solitude. Des moments aussi forts que touchants ! La plupart des lecteurs ne restera pas de marbre… En tant qu'adulte, j'ai aimé le fait que l'équipe scolaire et les parents finissent par avoir écho du problème… Et agissent ! Car, que ce soit dans la fiction ou dans la vraie vie, l'issue n'est pas toujours la même… de ce fait, c'est rassurant de voir l'infirmière, la maîtresse et la famille se mobiliser dans l'ombre, sans pour autant brusquer les choses. le désamorçage du problème va se faire de manière intelligente, notamment à travers l'intervention d'une victime de harcèlement. Ce passage était très intéressant et permettra aux jeunes lecteurs (qu'ils soient eux-mêmes victimes ou des témoins n'ayant pas voulu agir) de réfléchir sur le sujet. Derrière la fiction se cachent des témoignages, quelques clefs pour essayer de s'en sortir, des conseils à adopter, des explications sur le harcèlement et les peines encourues pour les harceleurs et/ou leurs proches. C'est assez complet !

Malgré ses beaux atouts, je reconnais avoir quelques réserves. En effet, pour avoir vécu ce genre de situation et lu beaucoup d'ouvrages abordant ces thématiques, j'ai trouvé que c'était assez classique. Certes, c'est bien écrit, abordable et sensible, mais on n'innove pas le genre. Il me manque un petit quelque chose qui le différencie des nombreux écrits sur le harcèlement. En outre, on reste un dénouement très positif où adultes comme enfants se mobilisent pour faire changer les choses. C'est très bien de proposer un message optimiste toutefois, j'aurais souhaité que l'on rappelle que ce n'est pas toujours le cas… Et que, parfois, malgré les interventions des adultes, le fléau ne s'arrête pas pour autant… Notamment avec les réseaux sociaux qui élargissent le problème et qu'il est difficile de gérer ! Cela dit, ce sont des remarques personnelles. le sujet du harcèlement est très important. Il est primordial d'en parler, car ces brimades commencent parfois très tôt ! (Parfois dès la MATERNELLE !!!) Il est essentiel de sensibiliser le jeune lectorat et de susciter le débat. « Harceler n'est pas jouer » est un outil idéal pour y parvenir.
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Membre de la collection Deuzio aux éditions Alice, "Harceler n'est pas jouer", on l'aura deviné, traite du harcèlement/intimidation scolaire.


Léonie, comme tous ses camarades de classe, est invitée chez Estelle, une nouvelle, pour son anniversaire. Elle y gagne la chasse au trésor, mange un savoureux gâteau et tout semble bien aller. À son retour à l'école, l'anniversaire est le sujet de l'heure et tout ce que trouve à dire Léonie est que le gâteau lui a plu ( parce que l'attitude de princesse d'Estelle ne lui revient guère). de là, on fait circuler une image d'elle peu flatteuse en train de manger ledit gâteau. On la traite de goinfre, mais surtout, on insiste sur sa dentition. À partir de là, le surnom mesquin "Bugs Bunny" la suit comme une ombre. Puis viennent les mesquineries, puis le pinçage de peau. En quelques semaines, Léonie devient la victime d'Estelle et ses sbires, mais aussi de camarades qu'elle ne côtoie même pas. Isolée de plus en plus, elle a aussi de grosses crampes au ventre et son moral chute. Pour elle, tout ça n'a rien d'un jeu.


On reconnait le "patern" d'intimidation dont est victime Léonie. Les actions dont elle est victime qui prennent en ampleur, le réseau d'intimidateurs qui grossit, les témoins qui rient ou qui restent inactifs, ses angoisses qu'en à dénoncer, son isolement progressif, le stress qu'elle somatise,etc. On reconnaitra aussi les divers facteurs aidant avec Oscar, qui sait jouer les indifférents et qui n'embarque pas dans le jeu des intimidateurs, les amies de Léonie, qui cherchent à l'aider, les professeurs qui investiguent et font collaborer les parents. Idéalement, ce devrait être ce genre de réseau mobilisé qui devrait avoir préséance dans toutes les écoles.


J'aime qu'on ait abordé la chose comme "un jeu". C'est l'excuse parfaite des intimidateurs: "on voulait juste jouer, c'est elle qui n'a pas d'humour, on a rien fait de mal". Mais comme le dit le titre, quand la personne concernée ne trouve pas ça drôle, qu'elle ne pense pas que ce soit un jeu, alors ce n'en est pas un, point final.


J'aime aussi que dans l'histoire la professeur ait fait appel à l'infirmière ( connaissances théoriques) et une victime d'intimidation qui s'en est sortie ( connaissances expérientielles). Elles ont mit des mots sur les évènements et proposer des solutions intéressantes. Surtout, elle ont apporté du concret à une situation très abstraite. "Ou est la frontière entre jeu et intimidation". "Quelles formes prend le harcèlement?". "Que peuvent faire les témoins?". "Quels sont les conséquences réelles de ces comportements inadéquats?".


J'ai bien aimé la technique de la "défense mentale", parce qu'elle est non-violente, qu'on peut l'utiliser à tout âge et qu'elle remet l'intimidateur à sa place.


On a ici une histoire où tout fini bien et, je dois dire, un milieu assez idéal où les adultes sont concernés, mobilisés et compétents. L'ennui, c'est que ce n'est pas toujours le cas. Mais bon, ça n'enlève rien au livre!


Niveau écriture, c'est fluide, rondement mené, court et accessible. Ce roman est destiné au second cycle primaire ( 8-9 ans).


À voir.
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il s'agit d'un livre jeunesse, dénonciateur du harcèlement. une écriture simple et efficace, qui permet de mettre l'événement dramatique qu'est le harcèlement en avant.

Dans le livre, il s'agit de harcèlement en milieu scolaire. Léonie est pris pour cible par un petit groupe d'enfants, lors de l'anniversaire de la voisine Estelle, une photo circule concernant Léonie, qui mange un gâteau appétissant avec entrain. Malheureusement le groupe va commencer par un surnom : " bugs bunny" Et puis des actes répéter, chaque jours. Ce qui va plonger la victime dans une sorte de spirale... Stress, appréhension et mal être.

C'est au fur et mesure lors d'une réunion, d'un conseil de classe que les actes sont dénoncés et qu'est mit en place un plan, afin de remettre Estelle à sa place, sans pour autant l'exclure. le but étant de montrer que ce n'est pas en faisant de tels choses qu'elle possédera plus d'amis.
C'est à la suite d'une réunion de prévention, avec une ancienne élève harcelée que Léonie décide intelligemment de répondre à Estelle, avec ces amis et lui faire comprendre qu'elle n'est pas seule, qu'elle est humaine et mérite le respect. Avec l'aide des adultes, professeurs ou parents.

Jouer dans le but de faire mal c'est harceler, répéter des actions sans arrêt sans que cela soit marrant, agréable mais dans l'objectif de blessé ou de humilier n'est pas Jouer. C'est harceler. Il faut en parler, dénoncer et ne pas être complice de ces actes.
Une petite lecture de 80 pages, à lire et à partager afin de toucher le plus de monde.
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Une belle surprise.

Comme son titre l'indique ce livre jeunesse va aborder le thème du harcèlement.

Léonie en classe de CM1 (4eme primaire pour la Belgique) va se faire embêter et moquer par Estelle.
Ça commence en douceur pour de plus en plus entrer dans la vrai spirale du harcèlement et c'est probablement la force du livre.
Le processus est parfaitement décrit.

Le déni, le silence, l'enfermement, le mal-être jusqu'à manquer l'école avant de pouvoir parler.
On a aussi la description du harceleur qui trouve une forme de pouvoir dans l'effet de groupe et qui arrive a reprocher jusqu'à la victimisation de la petite harcelée.
On aborde également le silence des témoins.

J'ai beaucoup aimé le fait qu'il ne s'agissait pas de réseaux sociaux et qu'on peut donc aborder le sujet avec des enfants jeunes qui n'ont pas encore de téléphone. le harcèlement peut être partout et commencer par une situation banale qui se transforme est parfait pour les 8-11ans.

C'est un livre que j'ai apprécié, qui est bien écrit et qui parlera à un grand nombre d'enfants.
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Merci à Babelio pour l'envoi du dernier roman jeunesse de Delphine Pessin : "Harceler n'est pas jouer". Après avoir adoré "la Carotte et le bâton", j'ai tout autant apprécié ma lecture de cet ouvrage à découvrir dès 9 ans. La couverture plaira d'ailleurs sûrement aux enfants ! Pour l'histoire, nous sommes avec Léonie qui est en CM1. Toute la classe a été invitée à la fête d'anniversaire d'Estelle. Comme tous les autres, Léonie a mangé du gâteau, s'est amusée et a offert un cadeau. Mais suite à cet après-midi-là, Estelle semble l'avoir prise en grippe : elle fait passer une photo de Léonie avec un cadrage différent, des petits mots circulent puis les surnoms... Bref, le harcèlement commence. Delphine Pessin décrit très bien le phénomène de harcèlement scolaire par petites touches avec les harceleurs , les témoins et les amies de Léonie qui ne savent pas comment l'aider sans aggraver la situation. Ce roman sonne vrai : certains adultes ne voient rien et puis finalement la parole se libère et des solutions sont trouvées sans brusquer les enfants. Enfin l'intervention de Cloé, personnage de "La Carotte et le bâton", en tant que victime et qui parle de son expérience est un clin d'oeil que j'ai apprécié. Léonie jusqu'au bout est un personnage attachant et fort et qui va trouver des solutions pour sortir de ce cycle infernal. Un roman à lire et à faire lire.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Regarde, a-t-elle fait en pointant du doigt une fille au sourire d'acier.
J'ai contemplé le cliché, abasourdie. Cette fille était mignonne, mais, avec cet appareil, c'est vrai que l'effet n'était pas terrible. Maman a commenté :
- Un garçon m'avait surnommée "SNCF", tu imagines...
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J'avais soigneusement choisi ma tenue : une jupe en jean et mon T-shirt préféré, le bleu ciel à rayures blanches. Selon maman, il fait ressortir la couleur de mes yeux. Je ne sais pas si elle a raison, c'est bien connu que les mères ne sont jamais objectives.
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Emma a pouffé comme si quelque chose de drôle venait d'être dit. J'ai senti la chaleur monter en moi, comme le mercure d'un thermomètre un jour de canicule. J'ai plongé mon nez dans mon verre. Je n'avais rien fait. Pourtant la température n'est pas redescendue de tout le reste de la fête.
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J'ai fait semblant de ne rien avoir entendu. J'ai continué tout droit jusqu'au banc sous le préau et je m'y suis installée. Mes oreilles bourdonnaient du rire des autres.
Bientôt, ce banc et moi, on allait être inséparables.
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C'est du harcèlement. Il n'y a pas de petites blagues. Et un jeu qui fait du mal n'est pas un jeu.
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