Changer l'eau des fleurs

Roman facile ? sans doute. Roman creux ? Pas totalement ! Roman curieux ? certes ! Roman où l'on rit ? oui ! Roman policier, roman d'amour, roman de toujours. Ce n'est pas le style qui vous fait courir jusqu'à la 664e page, c'est la construction astucieuse, l'entrelacement savant des dates, des lieux, des personnages.

On pourrait reprocher à Valérie Perrin d'avoir placé trop de figures fortement typées dans ce roman, mais toutes n'ont qu'un objet : celui de rendre Violette dans toute sa simplicité, dans toute son humanité. Peu importe l'invraisemblance de certaines situations, il suffit de côtoyer Violette pour avoir envie de connaître son sort.

Arriver à accrocher le lecteur à la vie d'une garde-barrière qui devient gardienne de cimetière, lui faire partager sa modeste cuisine, son jardin et ses allées tout en lui proposant une leçon de vie grâce au portrait de cette belle personne qu'est Violette, c'est là tout l'art que déploie pour nous Valérie Perrin, épouse de Claude Lelouch et scénariste.

Je vous invite à découvrir la personnalité et la vie de Violette. Je vous souhaite de rencontrer une Violette dans votre vie : être humain qui ploie sous l'adversité, mais qui se redresse pour nous faire, nous aussi, grandir un peu.

Ce roman n'est pas nécessairement de la "littérature", mais offre un bon moment de lecture. Il n'est pas étonnant qu'il ait rencontré du succès auprès d'un large public ; il n'est pas déshonorant d'en faire partie.

On prend son temps, on trottine tranquillement le long de ces pages avec comme titre de chapitre des épitaphes le plus souvent vues et revues ...
"Les feuilles tombent, les saisons passent, seul le souvenir est éternel.
Nous étions deux pour nous aimer, je reste seule pour te pleurer.
Tout s'efface, tout passe hors le souvenir."
Parfois insolites ...
"Devant cette rivière où tu aimais rêver, les poissons argentés glissaient si légers, garde nos souvenirs, qui ne peuvent mourir.
Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis."
Parfois surprenantes ...
"Il faut apprendre à donner de votre absence à ceux qui n'ont pas compris l'importance de votre présence."
Il y a de tout ... de la douceur, de la douleur, de la mélancolie, de la folie, de l'amour et de la tendresse.
C'est plutôt charmant ... ça se lit très bien peut être même trop bien .... était ce vraiment utile de rajouter le suspens de qui a fait quoi, de liaisons amoureuses compliquées qui se croisent et se décroisent ... trop de malheur tue la douleur ou le malheur ... j'avoue m'y être un peu perdue et c'est dommage car la simple histoire d'une vie où partant de rien, du vide, une femme arrive à se construire un vrai petit bonheur juste en changeant l'eau des fleurs aurait amplement suffit à nous donner un très bon sujet de roman !

Je vous présente Violette Toussaint. Savez-vous que les cimetières se gardent ? Les barrières oui, mais les cimetières ? Violette Toussaint était garde-barrières puis gardienne de cimetière, un métier, qui peut sauver la vie ! Je l'ai découvert en lisant ce livre !
Tout a mal commencé : enfant née sous X, en quête perpétuelle d'amour, mère à son tour puis dé-enfantée, Violette Toussaint n'a jamais eu le goût du malheur « j'ai décidé que ça ne durerait pas. le malheur, il faut bien que ça s'arrête un jour. »
Ce roman est l'histoire d'une gardienne de cimetière qui soigne les âmes des vivants comme des morts, pour se redresser et tenir debout à son tour. Amputée du cocon de l'enfance, elle rencontre finalement l'amour, en devenant femme, épouse puis mère. Violette boit le bonheur jusqu'à la moindre goutte. La vie met sur sa route la violence de la perte, du deuil puis du désamour, et la perte du goût de tout « J'ai été très malheureuse, anéantie, même. Inexistante. Vidée. J'ai été comme mes voisins de palier mais en pire. Mes fonctions vitales fonctionnaient mais sans moi à l'intérieur. Sans le poids de mon âme, qui pèse, paraît-il, que l'on soit gros ou maigre, grand ou petit, jeune ou vieux, vingt et un grammes. »
Valérie Perrin écrit simplement mais directement. Elle donne vie à Violette avec humour et délicatesse. Violette devient notre amie, notre confidente. Chaque chapitre commence par une épitaphe. C'est un roman de personnages où l'on rentre au fil des pages dans l'intimité de Philippe, le mari de Violette, un écorché vif ; Sasha le jardinier, médecin des plantes et des corps, Irène et Gabriel victimes d'un amour impossible sur la terre, mais réunis pour l'éternité. La profondeur de ces personnages nous raconte finement la complexité des âmes humaines, ce qui nous contamine subtilement.
J'ai aimé la simplicité du style de ce roman et la profonde humanité des personnages. C'est un roman que j'ai eu envie de retrouver chaque soir, pour faire la route avec Violette, et essayer de comprendre, tenir, savoir, questionner et surtout pour ne jamais cesser d'aimer. le jour où l'on ose changer l'eau des fleurs, la lumière peut s'installer et nous réchauffer tranquillement.

Best seller primé de Valérie Perrin, ce livre nous conte l'histoire de Violette Toussain.
Abandonnée sous X puis ballotée de foyer en foyer, Violette rencontre son futur mari dans un bar où elle travaille. de fil en aiguille ils vont devenir garde cimetière et c'est là que les joies et les peines vont s'entremêler.
L'histoire est bien écrite et agréable à lire et est entrecoupée de textes poétiques. Violette est attachante et pleine de bonnes volontés. Elle n'a pas eu de chance dans la vie et elle fait de son mieux pour s'en sortir.
Je me suis personnellement ennuyée dans la première partie de ce livre. La deuxième partie est un peu plus mouvementée. J'ai trouvé qu'il trainait en longueur et qu'il était sans vraiment de surprises. Mais c'est personnel et ce livre plait au plus grand nombre.

Difficile d être à contre courant devant autant de critique positive mais je ne partage pas les éloges de ce livre.

Les premières pages du livre sont assez engagentes, le personnage de Violette y est présenté de sa naissance à maintenant.

Puis l histoire commence et j avoue que je me suis ennuyée les 200 premières pages. Trop de personnages, tout les "habitants" du cimetière sont présentés en même temps que leurs obsèques et un bout de leur vie. J avais envie de lire en diagonale mais pensant que ces descriptifs auraient une importance dans la suite de l histoire , je me suis abstenue ( au final aucun intérêt pour l histoire juste une histoire en plus dans l histoire). Pendant ces 200 pages, on oscille entre le passé de violette et son présent, jusque là c est assez facile à suivre.

Puis le 2e et 3e tiers du livre on change d epoque et de personnage à chaque chapitre, beaucoup de personnage ( julien, ses parents, l amant et sa femme, Philippe, ses parents, les acteurs du centre de vacances....) trop de personnages on s y perd, trop d epoque, on passe du present au passé, du passé au passé plus proche, au passé de l un au present de l autre. J arrivais à suivre mais au prix de moins de légèreté à lire. Il me fallait me rappeler qui etait qui , et quel événement avait eu lieu ou non.

Bref je ressors de cette lecture un peu mitigé. l'histoire est bien mais il y avait moyen de la conter plus simplement et surtout sans nous charger d un tas d histoires de personnages enterrés en plus.

Avis mitigé pour un livre qui a cependant enthousiasmé nombre de lecteurs.
Tout était pourtant réuni pour que je rejoigne le clan majoritaire des convaincus : une trame solide et originale, une héroïne attachante, de multiples histoires dans l'histoire, des personnages secondaires bien typés, le talent indéniable de conteuse de l'auteure…
Cependant, je n'ai pas vraiment accroché.
Alors ?
Une trop grosse brique qu'il eut fallu élaguer de ses longueurs ? Indéniablement.
Une insuffisance de rythme et de souffle pour tenir la distance ?
Assurément.
Trop de bons sentiments et de clichés ?
Certainement.
Un manque évident de crédibilité ?
Également…
Bref, au final, une lecture agréable, mais au goût de trop peu.

Après avoir lu Trois et Les Oubliés du dimanche, j'ai retrouvé la plume de Valérie Perrin et toutes les similitudes entre ses histoires. J'ai trouvé ce roman à la fois sombre et lumineux - vraiment entre la lumière des Oubliés du dimanche et le côté sombre et mélancolique de Trois.

La plume de l'autrice est toujours pleine d'émotions. Elle réussit à présenter des situations de la vie qui sont sombres, mais qui évoluent vers un meilleur, une éclosion.

J'avoue que le côté sombre de ce roman m'a beaucoup plombé le moral, avec les difficultés traversées par Violette dans son enfance et ses jeunes années. Se mettre dans sa peau est malaisant, surtout la première moitié du roman.

On retrouve toujours un côté un peu policier avec une enquête également, on explore des souvenirs, différentes époques, et il y a vraiment des similitudes entre tous ses romans. J'ai presque une trop forte impression de déjà vu - et en même temps ça reste la plume de Valérie Perrin, son style et ce qu'elle transmet.

Je sors de cette lecture sans vraiment de surprises, sans l'avoir intensément apprécié, sans l'avoir détesté... Je le compare trop aux autres et c'est sûrement mon erreur !

Un peu agaçant car assez artificiel, très chabadabada...
Mais très facile à lire.
Livre de plage un peu prétentieux .
Quoi dire de plus sur ce livre pour écrire deux cent cinquante caractères?
C'est bon là ?
Non, ce n'est pas suffisant donc: il ne fait pas très beau aujourd'hui.

Voici un livre qui fut omniprésent sur la toile et dont les critiques étaient essentiellement dithyrambiques. Je n'avais pas envie de le lire : le titre et la couverture grand format laissaient deviner une romance ou une histoire un peu cucul. Mais il ne faut pas mourir bête j'ai donc fini par me laisser convaincre et ce fut assez peu concluant.

Le négatif : déjà c'est bien trop long et j'ai eu souvent l'impression de lire une vlogueuse cimetière tant les anecdotes des croque-morts et le récit des enterrements sont nombreux et peu intéressants. Honnêtement 300 pages de moins ça aurait été aussi bien. Ensuite, j'ai eu du mal à adhérer à la personnalité de Violette tant elle est distante et attentiste. Alors certes, elle vit des drames mais elle accepte aussi beaucoup de choses sans rien faire. Il y a aussi des petits éléments insérés par l'autrice qui m'ont gêné : introduire des personnages portugais et leur donner des noms espagnols, dire que mettre des souvenirs de sa fille dans une pochette bleue c'est faire comme si elle était un garçon (en 2018 quand même...) etc.

Le positif : l'histoire devient plus attrayante à partir du moment où on se rend compte que le drame principal de sa vie cache des choses. Oui un peu d'action dans cette vie bien routinière. le côté secrets de famille qui touche à la fois la sienne et celle de l'homme qu'elle rencontre est réussi. Il y a des petites trouvailles pétillantes comme le jeu avec ses vêtements ou l'importance des livres.


Bilan : je respecte les avis positifs mais je m'attendais à beaucoup mieux et je pense que malheureusement je ne vais pas retenir grand chose de cette lecture.
Lien : https://ninaalu.wordpress.co..

Valérie Perrin a une superbe plume. Les mots sonnent justes, sont judicieusement choisis. Les émotions sont palpables et très bien retranscrites. J'ai beaucoup apprécié ce style d'écriture, recherché, travaillé, percutant et pourtant à la portée de tous.
Concernant l'histoire, je reste un peu dubitative. J'ai aimé en apprendre plus sur le métier de garde-cimetière (profession que je ne connaissais absolument pas). le personnage de Violette est touchant et criant de réalisme.
Le lecteur suit la vie de Violette comme s'il s'agissait d'une auto-biographie. Nous faisons des bonds entre le passé et le présent. Nous vivons les joies et les chagrins de Violette. Nous assistons, impuissants, aux désastres qui remplissent son existence.
J'ai été touchée par un thème en particulier, mais pas de là à verser des larmes.
J'ai été surprise de constater qu'il n'y avait pas d'intrigue. Certes, nous nous posons quelques questionnements, mais l'histoire est, je trouve, assez plate au niveau du suspens.
Les 800 pages passent, je trouve, très lentement car il ne se passe pas grand-chose dans certains chapitres.
Cette lecture ne m'a pas transcendée, mais je lui reconnais tout de même de belles qualités.