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Critique de latina


Me voilà plus savante, même si l'Histoire de France m'a toujours passionnée.
Cela commence le 31 juillet 1830, cela se termine le 16 août 1830.

Nous dégringolons, marche après marche, les hauteurs du règne de Charles X pour suivre ensuite, pas à pas, lieue après lieue, son départ pour Cherbourg vers l'Angleterre, terre d'exil.
Nous suivons d'heure en heure (et là, c'est long !) le déclin du règne des Bourbons et la mise au pouvoir du duc d'Orléans, de la branche cadette des Bourbons.
Les tracasseries politiques, les rumeurs, les luttes intestines, les jalousies, les retournements de veste, les confusions, les discutailleries d'amour-propre entre ministres, conseillers, officiers, et journalistes dont Thiers (qui n'apparait plus dans la 2e moitié du livre), tout ceci nous attache à cette période caniculaire à tous points de vue.

« Il suffisait désormais de prendre de vitesse les barbons qui, au palais du Luxembourg, tentaient de sauver la couronne de Charles X et les jeunes fous qui, à l'Hôtel de Ville, rêvaient tout éveillés d'une Seconde République. Les premiers avaient un demi-siècle de retard, les autres peut-être un demi-siècle d'avance » : la première partie du livre conte l'agitation extrême et le fossé entre la vie à Saint-Cloud où trône le roi. D'un côté les chasses, les parties de cartes, les soupers fins, les offices religieux chaque matin à Saint-Cloud, de l'autre le bain de sang à Paris, les barricades, les femmes dépoitraillées, les cadavres.
La seconde partie accompagne la fuite forcée du roi qui n'arrive pas à se rendre compte de la situation, et la mise au pouvoir, forcée elle aussi, du nouveau roi très indécis.

Les multiples points de vue, de Charles X à Louis-Philippe, en passant par Victor Hugo jeune papa, Chateaubriand, Stendhal, la Dauphine rescapée du massacre de sa famille lors de la révolution de 1789, Mme du Berry, la belle-fille guillerette et princesse d'opérette, et de nombreux officiers, maréchaux, ducs, princes et consorts, sans oublier le petit-fils du roi… tout ceci nous est conté de façon imagée, mordante et très souvent ironique.

Du roi de France au roi des Français, il n'y a qu'un pas. Camille Pascal l'a franchi en toute majesté.
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