AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,28

sur 50 notes
5
1 avis
4
2 avis
3
2 avis
2
4 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Mention personnelle «excellent» pour ce roman de Christian Oster qui ne semble pas avoir trouvé d'estime particulière à l'époque de sa sortie (2008). le narrateur raconte un voyage en Corse assez improvisé avec deux amis qu'il connaît depuis peu, afin de passer quelques jours chez son ex-femme. Celle-ci lui a demandé, à cette occasion, de ramener la vieille chaise de son père qu'elle avait laissée chez lui. Marie reste pour Serge la femme qu'il ne peut oublier.
La description d'actes et décisions ordinaires comme chacun les vivrait et les verrait, un quotidien un peu nonchalant, un certain abandon aux événements, cela crée une familiarité – une amitié peut-être ? – avec le récit de moments essentiellement anecdotiques. Un je sans façons – qui ne cherche pas à se montrer à son avantage, veux-je dire – y est pour une part sans doute, mais pas seulement. le sens couvert de quelques phrases remonte aisément à soi, à sa propre existence, un presque vécu qui finit par induire que, dans ces pages, c'est un peu soi qui pourrait agir – ou, irrésolu, ne pas agir comme il siérait. Certains peuvent se demander où l'on veut en venir, que c'est léger ; je n'ai pas pensé cela un seul instant alors que je cheminais vers Nice et Bastia avec les trois hommes seuls. Il se peut que j'aie une belle confiance en l'auteur dont les précédentes lectures m'avaient souri.

Puis les événements se font plus singuliers : Marc croit reconnaître une femme sur l'autoroute, dans un break Ford bleu marine, celle qu'il n'ose aborder dans le métro ; l'ex-funambule Cyril fait du fil dans sa chambre à même le sol ; et Serge se trouble de ce que Marie semble avoir refait l'arrête de son nez. Je ne vais pas spoiler, il faut lire ce beau récit jusqu'à la dernière ligne.

N'oublions pas ce clin d'oeil dans la narration : "Je me couchai assez vite avec un livre dont j'échouai à capter l'argument, dilué qu'il était dans une suite d'anecdotes parfaitement rendues mais que je reliais mal entre elles, en grande partie par ma faute, il est vrai, la difficulté de ma lecture s'accusant avec l'émergence de ma pensée pour Marie, qui grandissait dans le silence." Amusante proposition auto-réflexive (multiple) qui, sitôt repérée, confirme qu'on est en phase avec l'auteur.
Lien : https://christianwery.blogsp..
Commenter  J’apprécie          42


Lecteurs (92) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3694 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}