C'est l'ultime combat entre les syndromes Alice appelés plus simplement les Alice et le roi des démons. Celui-ci est particulièrement puissant et n'a aucune conscience. Que ce soient des habitants de son monde ou du nôtre, peu lui importe la vie et il massacre sans sourciller. Les Alice ont déjà perdu l'un des leurs. Ils comptent tous sur la rancoeur d'Azura pour assassiner le roi. Mais la jeune file sait qu'en tuant un démon, une personne proche d'elle mourra. Ceux qui l'ont violenté sont mort et il ne reste plus que sa maman qu'elle espère toujours retrouver et Bébé Moineau, devenu un homme qui maintenant s'appelle Hijiri. Azura a donc perdu son envie de massacrer les démons mais visiblement, si c'est elle qui paraît la plus frêle. Les autres Alice s'associent car ils sont pris de remords d'avoir laisser la jeune fille qui ressemble toujours à une petite fille d'avoir fait le sale boulot. Mais aucun d'eux, même en s'alliant, n'est capable de se mesurer au roi surpuissant. Hijiri, bon coeur, essaye de convaincre Azura de le sacrifier en détruisant le démon roi, que sa vie n'a pas d'importance car il a été heureux de se réincarner en humain et d'avoir été l'ami de la jeune fille. Azura ne peut se résoudre à le sacrifier lui ou sa mère qu'elle cherche toujours. Elle refuse d'abattre le démon même si elle sait que pour elle, les siens et ses camarades, ce sera la fin du monde et qu'aucun d'eux ne survivra. Finalement, elle décide de combattre. Elle vient enfin de prendre conscience de l'importance de la vie. Pour elle, maintenant, tout est fait de ténèbres et de lumière et il faut trouver l'équilibre en fusionnant les deux pour préserver la vie. Après a voir matérialisé une hache, son arme de prédilection, elle arrive à créer une bombe antimatière faite de ténèbres et de lumière. le roi s'est construit une barrière pour se protéger des Alice. Azura a l'intention d'utiliser cette barrière contre son créateur et arrive à l'emprisonner dedans. Voilà le roi qui, s'il n'est pas tué, est immortel, enfermé et emprisonné pour l'éternité dans une cage faite avez sa propre barrière que lui-même ne peut détruire. Azura a réussi à vaincre sans tuer ni sacrifier personne. Maintenant, elle peut, en compagnie d'Hijiri, partir retrouver sa mère. Mais le monde parallèle n'est pas détruit et commence à rentrer en collision avec le nôtre. Même si le pays des merveilles a disparu, il reste des entraînes de millions de personnes vivantes dans le monde parallèle et il faut encore trouver un volontaire pour le détruire malgré le génocide que ça va entraîner. Azura vient de prendre conscience de la préciosité de la vie mais serait-elle encre assez psychopathe pour détruire Maze, le monde parallèle pour sauver le siens ?
Dernier opus d'une série résolument originale et déjantée. Jusqu'à présent, le scénario était plutôt pessimiste. La vie d'Azura est vraiment dramatique. Sa mère l'a abandonné pour refaire sa vie avec un autre homme que son père. Finalement, elle ne représente pas vraiment l'amour maternel idéal. La pauvre petite était placée chez son oncle pédophile qui abusait d'elle quotidiennement, ses cousins la battaient et la harcelaient, sa tante par alliance, complice silencieuse de son mari violeur lui en faisait baver parce qu'en plus de laisser faire son mari, elle était jalouse de la petite. le pays des merveilles, que seuls, les Alice connaissent, fut pour la gamine une révélation. Motivée par la vengeance, la petite y a troué une moteur pour s'épanouir. Chaque fois qu'elle y tuait un démon, c'est un de ses tortionnaires qui disparaissaient. Mais maintenant que ceux qu'elle détestait s'en son plus, elle a perdu sa motivation de tueuse car il ne reste que ceux qu'elle aime à sacrifier. C'est aussi pour cette raison que lâchement, les autres Alice lui laissaient le sale boulot. Bref, dans ce manga, qu'on soit bon ou méchant, l'éthique n'est d'aucun des deux mondes. Ce qui est extraordinaire avec cette série complètement déjantée et improbable, c'est la puissance ces émotions qu'elle génère. C'est vraiment émouvant, parfois, presque bouleversant. C'est le mythe de David et Goliath revisité, le monde de
Lewis Carroll adapté à l'extrême. le roi pourrait être associé à la reine cruelle et il n'hésite pas à couper des têtes. Les Cechires sont à la fois des sortes de chats invisibles, des lapis qui chronomètrent le temp et des chapeliers. Au final, on apprend que se sont des enfants qui trahissent leur monde, peut-être pour sauver le nôtre mais surtout par rébellion contre le roi. Il peuvent ne devenir que des pois dont l vie est sacrifiée sans pitié. le final se veut aussi ésotérique. C'est en cherchant l'équilibre entre le mal et le bien, la lumière et les ténèbres, l'amour et la haine que finalement on peut sauver le monde. Contrairement aux personnages des Marvel, il n'y a pas simplement un axe du mal qui affronte un axe du bien. Ce n'est que grâce à un mélange équilibré des deux que la force nécéssaire à vaincre trouve sa source. C'est souvent ce que je constate avec les mangas et je crois que je préfère ça aux super-héros américains trop propres, trop parfaits, trop policés. Il faut une part sombre et une part éclairée pour être u vrai héros. Il faut d'abord se battre contre soi-même pour pouvoir affronter les autres. Il semble que c'est ce qu'a réussi à faire Azura, bien qu'immature, elle reste profondément psychopathe. Bref, ce manga peut sembler dérangeant, vous remuer les trips mais il ne peut surtout pas vous laisser indifférent. je suis heureux d'avoir lu cette série avec beaucoup de ressentis. Même la conclusion est un équilibre entre happy end et une mauvaise fin. Je suis touché par l'histoire terrible d'Azura et de ses compagnons ainsi que celle des deux mondes qui, malheureusement, ne peuvent cohabiter. Après les réfugiés des conflits, après les réfugiés climatiques, serons-nous prêt d'accueillir un jour des réfugiés d'un autre monde ? Bon, j'arrête là cette critique de cette série qui m'a emballé. Lu en format KIDLE avec une magnifique numérisation.