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Critique de FrancoMickey


La mort, sujet délicat à aborder par excellence, qu'il s'agisse de la conceptualiser, de la regarder droit dans les yeux ou bien encore de la coucher sur le papier. Pourtant Patrick Ness aborde la notion du repos éternel avec une céleste délicatesse imprégnée non seulement de pédagogie, mais également de poésie. Munissez-vous d'un ou deux mouchoirs et ouvrez votre coeur à ce brasier psychique.

Vous savez, ce silence lourd et léger à la fois, triste mais également empli d'espoir, celui qui vous enlace et vous apaise la conscience comme nul autre remède quand vous pénétrez à pas feutrés dans le sanctuaire de Dieu ? Embrasser le voyage initiatique spirituel de Conor, treize ans, dont la maman est atteinte de ce maudit crabe revient à s'immerger dans ce calme pénétrant.

L'auteur oscille, avec une divine dextérité, entre l'instruction par l'imaginaire du coeur écorché à vif face au combat dévastateur d'une vie pour les plus jeunes, et l'exutoire salvateur de l'âme meurtrie pour les plus âgés. Il signe une puissante et envoûtante oeuvre onirique qui résonnera comme une maturité intérieure pour les uns et un écho à leur vécu pour les autres.

Quelques Minutes après Minuit dépasse donc largement son solennel statut d'hommage à Siobhan Dowd (à qui l'on doit le germe de cette fabuleuse histoire) et à toutes les personnes emportées par la maladie et s'impose avant tout comme une ode suprême à l'amour, véritable condensé d'émotions brutes. Bon sang, je n'avais pas autant pleuré depuis la mort de Mufasa.
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