AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 600 notes
5
64 avis
4
54 avis
3
13 avis
2
5 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Parfois, on se sent coupable de crimes qu'on n'a pas commis : leur violence, leur laideur vous éclaboussent en pleine figure ».
Les non-dits peuvent-ils se transmettre de génération en génération ?
Tout semble le croire quand Nina, la veuve d'un photographe célèbre, poignarde un homme sans raison apparente dans un hôtel du sud de la France. Un acte insensé et d'une rare violence qui laisse place à un mutisme total.

Son fils Théo, photographe qui vit dans l'ombre de son père, sent sa vie basculer et décide de partir sur les traces du passé de cette mère secrète, à la beauté aussi exceptionnelle que la froideur et l'indifférence qu'elle a toujours eues à son égard.
Son demi-frère Camille n'est pas logé à meilleure enseigne. Celui qui se considère comme un artiste maudit a toujours été affecté par un mal-être qu'il noie dans l'alcool et la drogue.
Théo décide de faire toute la lumière sur les zones d'ombre de ce passé qui a refait surface avec force et fracas.
Une quête qui l'emmènera en Suisse d'où semble être originaire Nina et plus précisément vers l'Institut Sainte-Marie où elle fut internée à l'âge de 17 ans dans les années 60. le point de départ d'un raz-de-marée émotionnel.

Pas de rythme intense dans ce thriller psychologique de Valentin Musso mais une intrigue bien ficelée où les sentiments prennent une place prépondérante dans l'action et le suspense qui va crescendo. de par sa force de caractère, le personnage de Nina est particulièrement attachant. Les flash-back de son internement nous plongent dans l'enfer de cette « maison d'éducation » aux méthodes peu orthodoxes.

Je remercie Babelio pour la découverte de ce roman qui, bien qu'il soit une oeuvre de fiction, se repose malheureusement sur une terrible réalité historique.
Fugue, débauche, délinquance, tels étaient les prétextes qui ont servi à enfermer près de 60.000 adolescents suisses dans des foyers censés les remettre sur le droit chemin. Il faudra attendre 2014 pour que l'omerta qui entoure ce phénomène de grande ampleur soit enfin brisé.
Commenter  J’apprécie          563
Dévoré en seulement deux jours, j'ai été conquise par l'histoire de Nina. Pourtant, j'ai eu une terrible peur lorsque j'ai commencé le livre. Pourquoi? Seuls ceux qui ont vu la première saison de la série américaine « The sinner » pourront comprendre. Sans spoiler ni le livre, ni la série, je craignais que les histoires ne soient trop similaires. Pourtant, ce n'est absolument pas le cas! Et heureusement d'ailleurs…

Dans ce dernier livre de Valentin Musso, l'intrigue débute aux bords de la piscine d'un hôtel luxueux d'Avignon. Alors que Nina se prélasse au soleil, elle va retourner à sa chambre chercher un couteau pour ensuite poignarder un homme dans son bungalow. Une fois perpétré son acte, elle plonge dans un état cathartique et reste muette quant à ses motivations. Son fils, Théo avec lequel sa relation est houleuse, va tout mettre en marche afin de découvrir les secrets longtemps enfouis de sa mère.

C'est un voyage entre le Sud de la France et la Suisse que Valentin Musso offre aux lecteurs, dans les tréfonds de la mémoire de Nina. On se rend compte qu'on ne connaît pas forcément au plus profond les êtres qui nous entourent et qui animent nos vies. L'histoire familiale prend une grande place ainsi que ce qui constituent nos racines dans ce livre, comme les autres de cet auteur d'ailleurs (voir ma chronique du livre « Un autre jour », disponible sur mon blog).

Les chapitres s'alternent entre l'enquête sur l'agression commise par Nina et le milieu des établissements d'internement administratif suisses. Je ne connaissais absolument pas l'existence de ces endroits et ai appris beaucoup de choses par cette lecture bouleversante.

Il est vraiment intéressant de lire un thriller qui se fonde sur des faits réels, ô combien hallucinants quand on y réfléchit à l'heure actuelle et qui pourtant, se sont déroulés jusqu'au début des années 80. Ce n'est pas dans un pays en voie de développement à l'autre bout de la planète mais bien à nos portes, en Suisse.

Finement construits, les rebondissements sont inattendus et arrivent à chaque fois au bon moment. Cela ne m'arrive finalement que très occasionnellement d'être touchée dans un roman noir mais c'est bien le cas dans « Qu'à jamais j'oublie ».

Comme vous l'aurez compris, mes lectures se passent vraiment très bien en ce moment et je ne peux que vivement vous conseiller ce thriller parfaitement maîtrisé qui vous tiendra en haleine durant ses 320 pages.

Lien : https://www.musemaniasbooks...
Commenter  J’apprécie          550
Dans le cadre d'une masse critique privilégiée (merci babelio et les éditions Seuil), j'ai eu le plaisir de lire : Qu'à jamais j'oublie de Valentin Musso.
Nina Kircher, une sexagénaire, veuve d'un photographe mondialement célèbre, passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France. Soudain, elle quitte la piscine où elle vient de se baigner pour suivre un homme jusqu'à son bungalow puis, sans raisons apparentes, elle le poignarde dans un enchaînement inouï de violence, avant de s'enfermer dans un mutisme complet.
Pour tenter de comprendre cet acte insensé, son fils Théo, avec lequel elle a toujours entretenu des relations difficiles, n'a d'autre choix que de plonger dans le passé d'une mère dont il ne sait presque rien.
De Paris à la Suisse en passant par la Côte d'Azur, il va mener sa propre enquête, jusqu'à découvrir des secrets inavouables et voir toute sa vie remise en question...
Qu'à jamais j'oublie est un roman de Valentin Musso qui m'a marqué, et que je n'oublierais pas de sitôt.
Comment une femme bien sous tout rapport peut tout à coup tuer un homme, comme ça, sans raison ? Et surtout, être incapable d'expliquer son geste. Elle est coupable, tout l'accuse, mais pourquoi ??
Son fils Théo décide de mener l'enquête. Il faut dire qu'il n'a pas trop le choix car à part lui, personne n'a vraiment très envie de découvrir la vérité sur ce geste inexplicable. Nina est coupable, point à la ligne !
Et si votre famille n'était pas celle qu'elle prétendait être ? Voilà surtout ce que va découvrir ce fils un peu perdu qui se rend compte que sa mère n'est pas mais alors pas du tout la personne qu'il pensait être.
C'est troublant, et l'auteur aborde un sujet méconnu, quelque chose qui s'est déroulé pendant des années en Suisse. Je ne dirais pas ce que c'est car j'ai apprécié de lire ce roman sans en savoir plus et je pense qu'il n'est pas nécessaire de connaître le sujet principal pour apprécier le roman. Au contraire !
Qu'à jamais j'oublie est un roman bouleversant qui met en scène une femme décidée à prendre en main son destin. Il y a du suspense jusqu'à la dernière page et certains passages sont très touchants.
Quand aux personnages, ils sont très intéressants, souvent complexes et absolument pas lisses.
J'ai pris plaisir à retrouver la plume de Valentin Musso, que j'avais déjà lu à deux reprises, et c'est tout naturellement que je mets cinq étoiles à ce roman que je n'oublierais pas de sitôt.
Commenter  J’apprécie          380
🏊;" Qu'à jamais j'oublie ".


Nina Kircher et veuve d'un photographe mondialement célèbre, elle passe quelques jours dans un hôtel de luxe dans le sud de la France.

Quand tout à coup, elle quitte la piscine, où elle vient de se baigner, pour suivre un homme jusqu'à son bungalow, et puis sans aucune raison apparente, elle le poignarde avec violence, et ne reparlera plus ensuite de son acte, elle s'enfermera dans un mustime complet.

Son fils Théo avec lequel, elle a eu des relations difficiles, n'a d'autres choix que de mener son enquête, pour comprendre et plonger dans le passé de sa mère dont il ne sait rien et qui pour lui à toujours semble froide, distante.

Il va de Paris à la Suisse en passant par la Côte d'Azur découvrir des secrets inavouables qui vont laisser en lui une marque indélébile dans son coeur.

Ce roman et totalement bouleversant et dur, le récit de cette histoire et effroyable. Je n'ai pas pu lâcher le roman, je suivais pas à pas Théo dans sa quête de vérité, dans le passé de sa mère et j'en suis resté sans voix, quand peu à peu toute cette vérité arrive à la surface.

C'est dur à lire, dans le sens dont ici, il s'agit de jeunes femmes à qui, à l'époque, on ne leur laissait pas le choix de faire ce qu'elles veulent et on les envoyait dans un endroit terrible avec des barreaux aux fenêtres et sans aucune raison valable.
Leurs raisons à eux à ces personnes, il n'y en a aucune juste qu'elles sont des jeunes femmes et que selon leurs valeurs à eux, elles ne rentraient pas dans le moule et de ce fait, elle se retrouvait dans cet endroit terrible qu'on appelle centre spécial pour les remettre sur le droit chemin.

Sauf que là-bas, c'est l'enfer, elles y subissent des choses atroces, doivent faire les tâches ménagères, laver le sol (cette scène m'a traumatisé.)...
Dans certains passages, j'étais révolté, j'ai insulté de nom d'oiseaux des personnages.

Car elles ont 17 ans, elles sont dans la fleur de l'âge et des rêves pleins la tête qu'elles sont obligées de mettre en pause un tant soit peu pour oublier l'horreur de cet enfermement.

On parle de l'adolescente, qu'y devient femme, mais avec des séquelles terribles, des traumatismes énormes.
.

C'est un roman bien construit, bien écrit, il y a du suspense, des rebondissements, un récit complètement effroyable, mais on ne peut pas passer à côte de ce roman sans l'avoir lu.

" Qu'à jamais j'oublie " porte bien son titre, je ne pourrais pas oublier cette histoire. 

Parce que oui, je suis une adolescente, devenu femme évoluant dans un monde où tous les jours, je dois prouver qui je suis, me battre pour mes choix, oser dire non, et par moments, j'ai dû me battre aussi dans mon métier.

Alors, je me dis dans ce roman malheureusement, elle non pas eu ma chance et elle n'avaient que la fleur de l'âge, mais pas les mêmes armes que maintenant. Je trouve cela tellement horrible ce qu'elles ont vécu, et j'ai tellement enragé sur des personnages en me disant, mais ce n'est pas possible de faire ça.

Et je me suis dit, j'aurais réagi comment moi si on m'avait enfermé contre ma propre volonté, moi qui déjà au collège, en internat chez les religieuses, apparemment, ne rentrais pas dans le moule de mes professeurs, de la direction parce que je passais mon adolescence assise sur un banc avec mon livre…

C'est un petit bijou, ce roman, un énorme coup de coeur, il sort le 6 mai foncé en librairie.🏊;

Merci babelio et la maison d'édition pour ce roman intense et bouleversant.
Commenter  J’apprécie          280
Dès ses premiers romans, Valentin Musso, s'est fait un prénom à côté des cinq lettres formant le patronyme rendu célèbre par son grand frère Guillaume. Ce roman, Qu'à jamais j'oublie, publié aux éditions Seuil, démontre une nouvelle fois, ses talents de grand écrivain. L'auteur reprend pourtant ici des ingrédients déjà utilisés pour d'autres de ses romans, la famille, toujours très présente, des faits historiques peu connus et très documentés et des secrets du passé qui refont surface.

Les secrets, revenons y. Tel le triangle des Bermudes, celui formé par Paris, Lausanne et Antibes a aspiré les souvenirs d'une famille, celle du talentueux et mondialement connu photographe, Joseph Kircher décédé voilà de nombreuses années. Seulement, en 2018, plus que le livre hommage réalisé par son fils Théo, c'est un fait divers incroyable qui refera parler de lui. En effet, Nina sa veuve, dans un déchainement de violence a poignardé sans raison apparente un vieil homme dans un bungalow d'un hôtel du sud de la France. Enfermée dans un mutisme total depuis le drame, Théo essaiera de comprendre ce qu'il s'est passé afin de venir en aide à sa mère. Dans cette quête d'un passé inconnu, nous découvrirons entre autre, Maud la soeur de Joseph, Camille, le frère dont il est éloigné, Marianne, une jeune femme, héritière également d'un trouble passé.

Une histoire bouleversante, véritablement bien écrite. Un récit qui ne nous laisse aucun répit tant les secrets dévoilés viennent sans cesse bousculer ce que l'on tenait pour acquis. Et surtout, un immense hommage à ces 60 000 victimes d'internements administratifs que la confédération helvétique, a prononcé jusqu'en 1981.
Commenter  J’apprécie          240
Ma première entrée dans l'oeuvre de Valentin Musso a eu lieu il y a quelques années avec « La femme à droite sur la photo » que j'ai le souvenir d'avoir beaucoup aimé.

Une nouvelle fois, il se lance dans une énigme de famille. Un fils veut comprendre l'acte criminel de sa mère. Pour ce faire, il va devoir déterrer les secrets de son passé. Les chapitres alternent entre la jeunesse de la mère où l'on découvre son histoire et le présent du fils qui enquête sur l'affaire. le déroulement des évènements est parfaitement maîtrisé. L'histoire se déroule, telle une pelote de laine, au fil des découvertes. Cette aventure qui semblait simple au premier abord, dévoile toute sa complexité sur la longueur.

Les investigations de Théo mettent aussi en lumière les pratiques de certaines institutions suisses au cours du 20ème siècle. Celles-ci, censées remettre des enfants sur le droit chemin, ont abusé de leur autorité et ont détruit le destin d'un grand nombre de ces pensionnaires. L'auteur a parfaitement recréé l'ambiance de ces lieux et a sorti du placard ces atrocités méconnues de l'Histoire.

Le scénario est construit avec malice. Il nous apporte des pièces du puzzle au compte-goutte, pour que l'on puisse connaître les tenants et les aboutissants de cette infâme histoire. Dans les dernières pages, au moment d'approcher de la conclusion, les rebondissements s'accélèrent. La mécanique s'emballe et met le lecteur en alerte jusqu'au final renversant.

J'ai dévoré ce roman en deux jours. Je n'arrivais pas à me détacher des pages tant le récit était passionnant, très noir, parfois sordide, mais passionnant. Valentin Musso nous révèle des côtés sombres de l'être humain dans une aventure qui ne laisse aucun répit. Il démontre qu'il est un grand écrivain de thriller. Si vous en doutiez encore, je vous assure que la lecture de ce livre vous en convaincra !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
Commenter  J’apprécie          180
Si la situation sanitaire a eu des impacts dans bien des domaines, à titre personnel, le premier confinement et l'ambiance pesante que nous connaissons depuis mars 2020, m'ont dirigée vers d'autres lectures. Moi qui n'étais pas une grande amatrice de thrillers, romans à suspense, je me retrouve désormais plus dans ces lectures que dans les romans feel good que j'adorais lire il y a encore un an. Quand j'ai vu cette couverture du dernier Valentin Musso, j'ai tout de suite eu envie de le lire. Il y a bien longtemps, alors que j'étais jury pour le Prix Baie des Anges, j'avais pu lire un de ses premiers romans, auquel je n'avais pas bien accroché. C'était donc l'occasion pour moi de lire à nouveau cet auteur…

Nina Kircher, alors qu'elle séjourne dans un hôtel à Avignon, le reconnaît. Elle le suit. Elle le poignarde avec un couteau. Pendant ce temps là, son fils Théo accueille les amateurs d'art, venus voir l'exposition des photos du photographe renommé Joseph Kircher. Quand Théo apprend la terrible nouvelle, il se rend chez sa tante Maud, à Antibes. Alors qu'il ne sait pas comment comprendre le geste de sa mère, il trouve une photo d'elle, jeune, devant un endroit qu'il ne reconnaît pas… Théo part sur les traces du passé de sa maman. Qu'y découvrira-t-il ? Pourra-t-il aider sa maman à sortir de cette situation qui semble sans appel ?

J'ai adoré ce roman ! du suspense, des rebondissements comme on les aime, et une toile de fond véridique. Pour la professeur de lettres que je suis, j'ai été très sensible à la plume de l'auteur: une écriture à la fois délicate et poignante, qui remet au goût du jour certains mots de vocabulaire qui ont, hélas, tendance à disparaître… En plus, à la lecture de ces quelques lignes, c'est comme si j'y étais… Ayant grandi, moi aussi, à Antibes… « Heureusement, Camille est capable de marcher droit et je me contente de le tenir par le bras pour sortir. Nous remontons à pas lents le boulevard pour rejoindre l'esplanade du Pré-aux-pêcheurs. le Fort Carré, illuminé, se reflète dans les eaux du port. J'aime bien cet endroit; rien n'y a changé depuis mon enfance. » C'est vrai, même si le temps où cette esplanade était un parking, le cadre n'a pas changé, et c'est toujours une douce sensation que de se promener près du port, et de franchir la porte marine…
Commenter  J’apprécie          160
Paris, 2008. Théo s'occupe de l'exposition d'une série de photos de son père, en hommage à ce dernier, disparu il y a plusieurs années. Lorsqu'il rentre chez lui, la police le contacte. En effet, Nina, sa mère, de voyage dans le Sud de la France, a tenté d'assassiner un homme. Théo est sous le choc. Dès lors, il va faire son possible pour découvrir ce qui s'est passé, et pour cela, il devra se plonger dans le passé de sa mère. Cette dernière s'est toujours montrée très discrète à ce sujet et ce que Théo va découvrir le bouleversera.

Ce roman a été un énorme coup de coeur pour ma part. Je suis bluffée par le talent de l'auteur à mêler suspense et faits historiques qui témoignent d'une réalité très peu abordée en littérature. Ce roman m'a bouleversée et profondément touchée.

Ici, Valentin Musso base son intrigue sur une thématique très dure. Même si cette dernière apparaît assez rapidement dans le roman, à savoir en début de deuxième partie, je préfère tout de même ne pas vous en parler afin que vous découvriez peu à peu le passé de Nina, au fur et à mesure des découvertes effectuées par son fils.

Le personnage de Théo est très bien construit et je l'ai trouvé touchant. L'histoire tourne autour de son enquête et du passé de Nina, et les éléments se dévoilent avec parcimonie. Il est vrai que la mise en place peut sembler longue mais elle est nécessaire afin de bien poser les bases.

Le suspense est maîtrisé jusqu'au dénouement. Plusieurs rebondissements, ainsi que plusieurs révélations octroient au récit un grand dynamisme. Lorsque j'ai pensé avoir toutes les explications, Valentin Musso a encore réussi à me surprendre avec un rebondissement final supplémentaire.

La plume de l'auteur est fluide. J'ai beaucoup aimé le schéma narratif, alternant les moments présents avec l'enquête de Théo, et les moments passés avec l'histoire de Nina. Les chapitres sont courts permettant ainsi de rythmer l'histoire.

Un thriller bouleversant, mêlant une thématique difficile et une enquête captivante. Je ressors chamboulée par cette lecture. À découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          150
Valentin MUSSO. Qu'à jamais j'oublie.

En mai 2008, à Paris, Théo inaugure une exposition consacrée à son défunt père, Joseph Kircher, un célèbre photographe, mondialement connu pour son talent. Lorsqu'il regagne son appartement il découvre un message sur son répondeur, message émanant d'un policier. Ce dernier lui annonce que sa mère, Nina, a tenté d'assassiner un homme. Les faits se sont déroulés dans un luxueux palace, près d'Avignon. Que s'est-il donc passé ? Comment et surtout pourquoi, cette femme, la seconde épouse de Joseph a-t-elle commis un tel acte ? Quel est donc le mobile de cette tentative de meurtre ?

Les relations entre Théo et sa mère sont assez distantes et pourtant c'est lui qui vole à son secours. Depuis ce geste, sa mère a sombré dans un profond mutisme. Théo va se lancer dans la bataille. Sur les conseils de son ami Mathieu, il va confier la défense de sa mère à Eric Guez, un très bon avocat, dont la renommée n'est plus à faire. La victime est un ancien médecin suisse, Gregory Dallenberg. Quels liens unissent Gregory à Nina ? S'agit-il d'une acte accompli sous l'emprise de la folie, d'une vengeance, un acte gratuit ?

Théo va tenter se plonger dans le passé de sa mère. Il n'a pas connu ses grands-parents maternels. Il est très lié avec sa tante Maud, la soeur de son père. Il sait que sa mère a été placée dans une institution pour jeunes inadaptés, en Suisse, le foyer Sainte-Marie, dans le canton de Vaud, près de Lausanne. Il va se rendre sur le lieux afin de consulter les archives de cet établissement qui a fermé ses portes dans les années 1980. Marianne Dussaut, une historienne va lui offrir ses services. Une descente dans les abîmes pour Théo. Sa mère, déclarée née Jansen a pris l'identité d'une amie de pension. Quel écheveau faut-il démêler afin de découvrir la vérité et la réalité des faits survenus dans ce pensionnat? Et ces faits sont relativement récents, dans les années 1960-1980, et qui plus est, en Suisse ! Une hérésie !

Valentin MUSSO nous ouvre les portes d'un pensionnat aux règles strictes, d'une rigidité invraisemblable, des souffrances, des maltraitances morales et physiques subies par ces jeunes filles… Une exploitation de ces enfants et le comble, encadrée par une administration perverse. Dans ce récit bouleversant, nous allons découvrir des secrets de famille. Est-ce que la réunion de toutes les preuves apportées par Théo permettront à sa mère de retrouver la liberté et de vivre, la conscience libérée de tous ces non-dits ? Tous ces poisons ont entachés la vie de la mère du héros. Elle a souffert de longues années sans jamais pouvoir confier les sévices qu'elle a subis et endurés au cours de sa jeunesse.

Un très bon thriller psychologique. Une bonne intrigue . Des personnages forts. N'oublions pas la souffrance du demi-frère de Théo, Camille, né du premier mariage du photographe. Lui aussi a eu une enfance brisée, par la séparation du couple parental, puis par le décès prématuré de son père dans la propriété familial, ce moulin cher à son coeur. Après toutes ces épreuves, la levée des secrets, ces deux hommes vont-ils enfin pouvoir reconstituer une fratrie ? Je vous recommande la lecture de ce roman, le dernier à ma connaissance de cet écrivain, frère de Guillaume. Il y a du talent génétique dans cette famille.
( 09/10/2022 ).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          130
Valentin Musso signe ici un roman basé, une fois de plus, sur des faits réels, comme ce fut le cas dans « Les cendres froides ». Dans ce dernier, il nous parlait des Levensborn de triste mémoire. Ici, il s'en prend aux institutions pour jeunes filles qui, en Suisse, s'apparentaient plus à des lieux de torture psychologique et physique, qu'à des centres d'éducation. Ces institutions où l'on enfermait aussi bien les orphelines que les jeunes femmes dont les familles voulaient se débarrasser pour diverses raisons ont existé jusque dans les années 80.

Mêlant habilement Histoire et secrets de famille, réalité et fiction, Valentin Musso nous entraine sur les traces de Nina, la mère de Théo. Alternant le récit de l'enquête menée par Théo, pour comprendre les raisons qui ont poussé sa mère à tuer un homme, et souvenirs d'enfance de Nina, il échafaude une intrigue complexe et bien ficelée, menée tambour battant, réussissant à nous surprendre quand on pensait avoir compris où il nous emmenait. Nous sommes alors plongés dans l'histoire de Nina, Denise, Danielle et toutes les autres jeunes filles ayant fréquenté l'Institut Sainte Marie de Lausanne. Une époque révolue mais une réalité qui a perduré assez tard en Suisse où les femmes n'avaient guère un statut enviable et n'ont eu le droit de vote qu'en 1978 !

Un texte touchant, une intensité qui croît au fil des pages, et comme d'habitude chez Valentin Musso, une fin surprenante et ouverte. Je me suis laissé happer dès les premières pages et ai aimé à la fois la dimension psychologique de l'histoire de Théo et le côté historique des recherches menées en amont pour donner de la consistance au récit.

Un coup de coeur pour moi.

Commenter  J’apprécie          120




Lecteurs (1318) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2883 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}