"C'était fou. Tout cela parce qu'un beau matin il lui était venu à l'idée d'aller se faire rafraichir la houppette."
Tu as le coeur qui bat fort, expliqua-t-elle. Tu sais que c’est interdit, illégal, mais tu sais en même temps que c’est pour la bonne cause, que c’est moral, que tu dois le faire. Depuis quelques mois, M. Edgar préparait une opération spectaculaire. Une trentaine de vidéos à réaliser dans tout le pays et à publier en même temps. Ça devait être un coup de tonnerre sur le net. C’était programmé pour l’année qui vient. Mais il y a eu une fuite apparemment. Et voilà… (p. 148)
-... C'est l'histoire d'un gars qui s'appelle Chuck et qui...enfin, tu verras . Moi j'ai adoré. Je crois que c'est le meilleur livre que j'aie lu de toute ma vie.
-A ce point ?
-A ce point.
Certains essayent de s'enfuir en marchant sur les autres. Ils sont tous en état de choc, ça se voit. Ils tirent la langue. La plupart ont l'air fous, ils se mordent entre eux. Leurs oreilles et leurs queues saignent.
- Monsieur Bonnepatte, bonjour !
- C’est quoi ce nom débile ? demanda Jefferson dès que Roland se fut éloigné.
- Bonnepatte ? C’est le nom de l’ingénieur qui a inventé le chauffage central. Enfin, son vrai nom, c’est Bonnemain, j’ai juste changé un peu. Râle pas, tu es bien content d’avoir juste à tourner le bouton de ton radiateur pour avoir chaud en hiver, au lieu d’essayer de faire du feu avec un silex.
ENVIE DE BALLADE ? BALLARDEAU !
Quand le jour se lèverait et que les humains seraient de retour, ça irait même très mal pour elles. Je pouvais quand même pas leur dire: "Bon, c'est pas grave, on vous a juste pris votre veau à la naissance ou presque, on a bu votre lait, celui qui était prévu pour lui, et maintenant on va vous abattre et prendre votre viande et votre cuire. Ça vous convient comme arrangement ? Ah oui, j'oubliais, on a bouffé votre veau aussi, mais en échange de tout ça on vous a quand même donné un peu d'herbe à manger, hein ?
[...]
- C'est dingue ça, quand même, grognait-il et sa voix parvenait assourdie à Jefferson, ils peuvent manger tout ce qu'ils veulent: des spaghettis au basilic, du gratin dauphinois, des pizzas quatre saisons, des tartes aux framboises, des omelettes aux pommes de terre, des gâteaux à la noix, des soupes de lentilles corail avec du lait de coco, des crêpes à la confiture, des pommes, des poires, des abricots, des poêlées de champignons, des salades de tomate, des croissants, des tagliatelles au pesto, des crèmes à la vanille, des fraises, des melons, du riz, de la purée, des petits pois, du velouté de potiron, du chocolat aux noisettes... et ça leur suffit pas ! Ils trouvent que c'est pas assez, alors ils tuent les animaux pour les bouffer ! Je comprends pas...
- Asseyez-vous, les invita-t-elle en leur indiquant un canapé à fleurs. Et ne faites pas attention au désordre.
C'est ce que recommandent en général les maniaques du rangement. Tout, chez Carole, était parfaitement en ordre et Jefferson y fut sensible.
[...] ... il fermait les yeux, ravi, et s'imaginer qu'elle était sa fiancée. Parce que vivre seul, comme on l'a vu, présente certes bien des avantages, mais parfois justement, on se sent ... un peu seul.
Jefferson avait écouté les deux jeunes gens et s'était senti tout petit face à leur courage. Il avait aussi éprouvé un brin de culpabilité. Après tout, c'est eux qui auraient dû être en première ligne, en tant qu'animaux, or ils laissaient à des humains toute la responsabilité du combat.