Les enfants ont cette force dont sont dépourvus les adultes, ils passent vite à un autre sujet. Ils détestent perdre leur temps à souffrir pour rien.
Même protégés par leurs morts, les vivants restent libres, de gâcher leur vie.
« C’est un long processus, toutes ces graines d’amour à planter dans tous ces cœurs épuisés, mais quand on y parvient, c’est une joie pure que l’on ressent .
Quand le lien se tisse entre les vivants et les morts, que le dialogue s’instaure, c’est une renaissance et une épiphanie .
Même protégés par leurs morts, les vivants restent libres, de gâcher leur vie. »
On ne prend jamais le temps de souffler.
Souffler, c'est réaliser son absence, l'entendre mourir de nouveau.
Chez nous, souffler, c'est crever.
"Même protégés par leurs morts, les vivants restent libres, de gâcher leur vie."
A l'école, les filles se sont depuis longtemps simplifié la vie. Quand on leur demande le métier de leurs parents, elles répondent artiste peintre énervé et banquière d'Angleterre, et ça leur suffit.
Apprenons à profiter des ciels dégagés quand la vie nous épargne ses gâchis. Savourons ces instants d’apaisement pour prendre des forces, car la nuit noire peut surgir n’importe quand, et sans prévenir
Le chef des pompiers s’approche de la caméra. C’est un homme fort, un type à la mâchoire carrée, large d’épaules, cintré dans sa veste d’intervention ; le visage de la reporter se reflète grossièrement dans son casque d’argent. Il est ému d’être là, il s’apprête à prendre la parole avec l’air solennel de celui qui va révéler l’innommable.
Il va balancer toute la vérité sur les premiers éléments de l’enquête ; dans un silence de cathédrale, la foule retient son souffle.
Rien ne pourra jamais nous apaiser. A défaut de s'habituer, on trouve un terrain d'entente avec la douleur. On apprend à cohabiter avec le mal. Et l revient parfois nous brûler. Nous rendre inflammables, c'est le principe des deuils impossibles.
La seule chose qu'il vous faut savoir c'est que la mort prendra la mesure de l'amour que vous portez en vous et que cet amour là est la clé