Noémie Hautefort a quitté le couvent de
Saint Lô où elle a reçu la meilleure des éducations. Elle rentre à la ferme de son père, Tancrède Hautefort.
Là, la jeune fille doit faire face à plusieurs difficultés : la mort du grand valet de la ferme, un hiver particulièrement rude au cours duquel les Hautefort perdent de nombreuses bêtes, et la mauvaise situation financière de son père.
Mais Noémie est une femme de ressources. Elle est intelligente et travailleuse. En plus, comme elle est très jolie, les prétendants ne manquent pas : un riche mari pourrait sans doute apporter un peu d'argent à la famille Hautefort...
En fait de "Maître", il faudrait plutôt parler de maîtresse, puisque c'est Noémie qui, tout au long du roman, prend le destin de sa famille en main. Mais sans doute ce terme de maître est-il bien adapté à la jeune femme, qui fait plus d'une fois preuve d'un culot tout à fait masculin.
Ainsi, pour améliorer la situation financière des Hautefort, Noémie décide de se lancer dans l'exportation de leur beurre. Cette affaire, qui effraye Tancrède, sera pourtant un succès et fera le succès et la renommée des Hautefort.
La vie privée de Noémie, par contre, n'est pas aussi joyeuse : perte d'un enfant, problèmes conjuguaux,... Son orgueil n'arrange rien (car la jeune femme n'a pas un caractère facile) : Noémie est parfois odieuse avec les autres.
Ce roman vaut donc surtout pour son contexte. L'histoire qui nous y est racontée (et qui se déroule durant les guerres napoléoniennes, entre autres) est passionnante d'un point de vue historique. Les détails sur le développement des industries de l'époque sont également très intéressants.