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4,67

sur 1301 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je tenais à écrire cette critique.
J'ai toujours aimé Mogane. La vérité c'est que je la suivais déjà sur wattpad. J'ai beaucoup aimé les deux premiers tomes de cette saga. ( J'ai lu ce livre en service presse....jolie cadeau... ou pas. )
Mais,
Cela fait longtemps que je n'ai pas eu autant envie de déchirer un livre. Cela remonte à la dernière dark romance que j'ai lu, il y a déjà un mois et demi si je ne m'abuse.
Déjà, ça partait mal.
Mettre Nolia, la feministe du groupe , avec un homme qui a créé une application d'escorting ( et d'ailleurs avoir comme perso masculin principal , donc quelqu'un qu'on est censé aimé ( elle a meme dit que cetait son chouchou! Il faut avoir des standards bien fucked up.... ) un proxénète , car oui par définition cest du proxénétisme) craignait déjà suffisamment. Mais cela ne sest pas arreté la.

Avant que l'on preciser ceci : j'ai été en situation
de prostitution. Jai reussi a m'en sortir il y a peu. Cela a beaucoup affecté mon feminisme. A côté de ma fac de droit, j'aide le mouvement du nid , nottament à prendre contact avec des personnes prostituées souhaitant arreter la prostitution mais ne le pouvant ( l'association en aide 5 000 par ans mais la derniere etude sur le sujet prouve que 89% des prostituées sont dans cette situation...cela ne m'etonne pas. Dans le milieu on ne se ment pas a part si lon fait partie de cette fameuse minorité privilégié a qui on donne la parole constamment et jamais a nous... ) mais j'ai fait également fait des dons au capp pendant un temps).


J'ai mis une note si basse pour plusieurs raisons:
Déjà même au niveau de l'intrigue je n'ai pas du tout été hypé , été prit dedans. Cela n'est même pas de la mauvaise foie c'est la vérité, c'était en plus très cliché et moins bien écrit que d'habitude ( on sent qu'il a fallu se dépêcher....). C'est sur que l'on est bien loin de l'enquête de un autonome pour te pardonner ou des plot twist incessant de l'as de coeur !
Parceque je n'ai pas apprécié le personnage masculin. En réalité, si il pouvait brûler cela m'arrangerait. Ayant été co victime dun proxénète je n'ai PAS envie de lire sa personne montée au nue, ni son activité applaudi. En plus de ça monsieur est un queutard( évidemment......) et est très cringe et et centré sur lui meme ( évidemment).
L'entendre dire que il s'en sert ( de son appli) à été la cerise sur le gâteau. Il en est fière ce salaud d'être un violeur au pire un pervers au mieux.
70% des personnes prostituée disent avoir subi de la violence dans l'exercice de la prostitution. J'en ai subi moi même, évidemment. Ils en veulent toujours plus, nous voient comme des objets, se sentent supérieur parceque homme et client, le sont enfaite dans notre société.
La dernière raison est tout simplement cette véritable apologie de la prostitution ( appelé travail du sexe, expression comprenant les proxénète aussi dans les travailleurs, comme si leurs activités étaient normale , comme si c'était comparable à se prostituée sois même. le terme travail du sexe est un leure. Cela n'est ni un travail ( déjà car par essence cela ne peut respecter les lois du travail mais aussi car notre corps n'est pas à vendre ( c'est bien jolie de citer des hommes mysogine du siècle dernier pour essayer de dire que nous ne sommes pas nos corps nous avons un corps, quand l'on se prostitué croyez moi, on se rend compte que on est nos corps . le terme travail du sexe à également été inventé par une proxénète ( condamnée!) Dans les années 70, et popularisé par des universitaires déconnecté bien content de pouvoir se défouler sur nous les femmes prostituées après) , je reprends cela n'est ni un travail ni du sexe( faut savoir? C'est un travail où du sexe ? Pour que cela sois vu comme du sexe il faut que cela sois consenti ce qui est très très rarement ( devrais je rappeler que 50% des prostituée ont moins de 18 ans ?) le cas et même quand cela l'est il y a tjr vice car contrat financier implicite et différences de pouvoirs inhérente à l'activité) .
Ici il nous est dit, dans un mensonge éhonté que " les temps ont changés" et que maintenant la prostitution n'est ni " sordide ni glauque "( si cela n'était seulement que ça....)
Non c'est fait, par certains aspects cela est devenu pire ( augmentation de la prostitution de mineurs, facilitation de la traite des humaines grâce à nouveaux moyens de transports)

Cela n'est pas étonnant que le récit se passe à Amsterdam ( d'ailleurs morgane aurait dû faire ses recherches personne n'auraient mal vu les activités de camille la bas....). Au pays Bas le proxénétisme est légal, il y a des bordels à tout les coins de rue dans Amsterdam avec nottament les fameuses vitrines( des femmes à moitié nue, avec leurs prix et " competence " sexuelle marquée dessus...)
La bas " se payer une pute" est un rite de passage accepté pour fêter les 18 ans dun garçon.
Devrais je mentionner que le taux de feminicide des femmes prostituée est bcp plus élevé que en France et encore plus élevé que en suede( modèle de l'abolitionisme, seule régime que je prône sur ce sujet) ? Mais aussi que le traffic d'être humaines à des fins sexuelles se dirigent vers des pays reglementaristes, donc les pays Bas entre autre ? Les dernières études sur la question montre que l'immense majorité des prostituées a Amsterdam sont au pays Bas depuis moins de un an....
La bas si une femme au chômage refuse une place ds un bordel on lui retire les aides aux chômage car elle est vu comme ne voulant pas travailler....

Les femmes sont libres certes (je suis feministe je ne peux dire le contraire) mais ici il ne s'agit pas d'une liberté féminine mais d'un plaisir masculin. Dire que les femmes ont le droit de se vendre c'est masquer que les hommes ont apparament le droit de les acheter !

Morgane , je ne lirais plus jamais rien d'elle et cela me peine mais elle a parlé d'un sujet qu'elle ne connaît apparament pas sans doute après avoir écouté deux discours libéraux de tds de Paris heureux de l'être, et juste ça.

Nokia méritait bien mieux. Et moi aussi. Et toute les victimes de prostitution aussi.
( ps : une application avec juste de la prostitution 100% volontaire ne marcherait pas dans la vrai vie car il n'y en a pas assez et beaucoup de clients cherchent justement des filles qui se sentent ou sont forcée, malheureusement...)


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Jamais un roman ne m'aura autant mis mal à l'aise, de par les messages épouvantables qu'il véhicule. Je le trouve même parfois carrément toxique !
Camille, richissime homme d'affaire, reconnaît être addicte au sexe, fréquente régulièrement des prostituées de luxe, fait et accepte qu'on publie des sextape le mettant en scène avec ses compagnes, fréquente des strip-club et organise des parties fines chez lui. le pire n'est cependant pas là… En effet, il crée une application internet qui permet aux personnes qui souhaitent se prostituer ou « se payer » des prostituées d'assouvir leurs besoins de sexe ou (pour les victimes) d'argent. Les prostituées sont souvent de jeunes étudiantes qui n'arrivent pas à payer leurs études (Il en racole, personnellement, une qui est en fac de Médecine) et les clients sont des hommes (très) fortunés qui n'ont plus qu'à faire leur marché sur l'application, en toute discrétion !...
« Je fais une appli pour protéger les prostituées car il y aura toujours de la prostitution. » (sic) Drôle de manière de les protéger en leur facilitant la possibilité de se jeter dans la gueule du loup, en les incitant à gagner de l'argent (à partir de 100 euros la passe) en rencontrant des gros porcs lubriques, passibles de 5 ans de prison en tant que client (et encore, si leur proie est majeure, ce qui, sur une appli, est tellement facile à laisser croire…). 5 ans de prison (Article 225-5 du Code pénal) et jusqu'à 10 ans pour le souteneur, le mac, le proxénète, bref, dans notre cas, celui qui gère l'appli et touche les commissions inhérentes à son trafic (in)humain. Lui qui est riche à milliards, ne serait-il pas plus opportun de faciliter l'accès au travail, des formations, des aides, à ces jeunes gens qui préfèreraient, sans nul doute, gagner de quoi vivre, autrement qu'en vendant leur corps et leur sexe à des inconnus ?... Mais, ce serait, sans aucun doute, moins lucratif pour lui ! le pire de tout, c'est que Camille n'est pas le « méchant » de cette romance mais bien le héros qui va nous entraîner dans une romance merveilleuse et « épicée » à souhait. Et le pire du pire, c'est qu'il n'y a pas la moindre ambiguïté dans le fait que l'auteure, par la bouche de son héros, essaie de nous convaincre que cette application est une bonne chose !!! Et le pire du pire du pire, c'est que de jeunes adultes, des adolescentes, pas toutes capables d'un esprit critique suffisant, sont « fans » de cette auteure et boivent ses paroles écrites comme vérités absolues, comme des modèles à suivre les yeux fermés !!! (D'où le terme « toxique », en début de chronique)
La raison de « l'engagement » de Camille ne peut pas être révélée ici, car ce serait un regrettable « spoil », mais rajoutons simplement que l'auteure semble s'acharner à défendre l'indéfendable, s'enlise, essaie de se « rattraper aux branches » et s'enfonce de plus en plus, au fur et mesure que le récit avance.
D'autres invraisemblances jalonnent le récit :
- Nolia est traumatisée par son passé douloureux et des « sex tape » d'elle qui ont
été diffusées à son insu, sur le NET. Elle en garde un traumatisme bien compréhensible. Pourtant, quand son amoureux Camille l'exhorte à visionner, sur internet, une « sex tape » « porno hardcore » où il est en scène avec une femme, celle-ci le trouve merveilleux et se masturbe tout en regardant !!!
- Accro au sexe, Camille est malheureux car il ne comprend pas que Nolia n'aime pas
trop ça. (Le pauvre…)
- Au beau milieu de leurs ébats intimes, Nolia demande à Camille D attendre
quelques instants, car elle doit « aller faire pipi… ». En réalité elle va vite se raser « le maillot » car elle s'est rendu compte qu'elle avait oublié…
Au début, le récit traîne, avec les richesses, l'argent, les tournages, les séances photo, les beaux restaurants, les demeures incroyables (22 pièces, 9 chambres, 7 salles de bain,…), les tenues de grands couturiers changées 3 fois par jour. C'est long, les banalités et le luxe s'étalent, de pages en pages, frôlant l'ennui et la vulgarité. « Sa chemise Prada est ruiné mais il s'en fiche. C'est rien, elle ne coûte que 1200 euros ».
le luxe mais aussi le sexe est, lui aussi, omniprésent tout au long du récit (le thème général est bien posé), que ce soit dans les dialogues, les événements, et les scènes indécentes très explicites où on a même droit aux odeurs, celles des parfums de luxe se mélangeant à celles du sperme, de la cyprine et de la sueur.
Ce n'est qu'assez tard que la romance prend enfin un peu de profondeur avec une révélation inattendue et très belle. L'idée, en liaison avec une légende ancienne, est vraiment originale et apporte beaucoup de tendresse et d'amour autour de nos deux personnages. Camille se révèle sous un jour très positif, attentionné, aimant, généreux qui est en opposition totale avec le personnage public et médiatique (Quel dommage qu'il ne soit pas uniquement ce personnage-là !). Il adore carrément la fille de Nolia et va s'en occuper comme si c'était sa propre fille.
Comme à son habitude, Morgane Moncomble aborde quelques faits de société actuels et graves avec beaucoup de justesse et c'est d'autant plus incroyable de constater comment elle aborde celui de la prostitution…
- Les mères possessives et dépendantes affectivement de leur enfant dont elles n'arrivent pas à couper le cordon ombilical.
- Les mariages arrangés, encore à notre époque et en Europe.
- le déni de grossesse et la souffrance qu'il peut engendrer pour la maman
- le harcèlement, les violences conjugales, les violences sexuelles
- le rôle assigné aux femmes d'être de « bonnes mères », tout en s'occupant bien de leur mari (Ca existe encore ça ?!)
- Les déchirements, parfois, autour de la garde des enfants de parents séparés.
- Les divergences dans les concepts éducatifs des parents d'une génération à l'autre
En opposition totale avec les considérations surprenantes développées sur le sujet
de la prostitution, Morgane Moncomble termine l'ouvrage par une annexe qui donne des contacts de vraies associations oeuvrant pour la protection des femmes, des prostituées et des femmes victimes de violences. Surprenant !
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