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3,78

sur 1897 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Amicale ibérique de psychopathes !
Bernard Minier fait souffler son détecteur toulousain de mabouls, Martin Servaz, qui n'a pas volé quelques jours de RTT et une petite pause dans ses aventures. D'ailleurs, sur ses deux dernières enquêtes, mes billets ne l'avaient pas épargné car on sentait le garçon un peu essoufflé. Et puis, vu l'abattage, il doit rester plus d'ours que de tueurs en série dans les Pyrénées. L'espèce est en voie d'extinction dans le Sud-Ouest.
Donc, vamos à Salamanque et faisons la connaissance d'une nouvelle héroïne, Lucia, forcément sauvage, désobéissante, à la vie personnelle chaotique et aux méthodes borderline. Je crois que si un jour je devais me lancer dans l'écriture d'un polar, j'essaierai pour changer un peu, de créer un personnage docile, équilibré, heureux, respectueux des procédures et à la vie familiale équilibrée. Bon, même avec un peu d'humour, cela serait aussi ennuyeux qu'un manuel de yoga.
Le coéquipier de la pauvre Lucia est retrouvé crucifié à un calvaire. Un vrai calvaire quand on n'a pas de clous à disposition, mais le tueur devait connaître la vieille pub pour la Colle Super Glue 3 réalisée sans trucage avec le gars collé au plafond et la victime est mieux fixée qu'un post-it sur un frigidaire. Et Hop ! Jésus en Patafix !
Ce crime à la mise en scène macabre qui s'inspire de tableaux de la Renaissance (les assassins ont plus de culture que de remords) est relié à d'autres meurtres tout aussi scotchant par un groupe d'étudiants de l'université de Salamanque. Ils vont avec leur professeur et un logiciel révolutionnaire aider Lucia dans son enquête.
Bernard Minier change de pays mais il conserve la même construction en mille-feuille. Je pourrai me damner pour cette pâtisserie, précision, qui il est vrai, n'a rien à faire dans ce billet mais certaines vérités doivent être révélées au monde !
Pour parvenir à débusquer l'assassin pot de colle, l'intrigue transite par d'autres atrocités et turpitudes, en partant du principe que le mal attire le mal et qu'un certain esprit d'équipe anime tous les fêlés de la Ciudad. Cette inflation nuit au pouvoir d'achat des victimes mais aussi un peu au réalisme de l'intrigue.
Néanmoins, j'ai retrouvé avec plaisir dans cette histoire l'énergie des premiers romans de l'auteur. le rythme est haletant, le suspense est garanti (pas 100 % bio) jusqu'à la dernière page, et surtout, Bernard Minier s'est rappelé qu'il était écrivain et pas sociologue, et il nous épargne ses réflexions « discount » sur l'état de la société qui polluaient ses derniers romans. Il redevient ici l'excellent conteur d'histoires qu'il est et se concentre sur son intrigue et ses personnages. Merci et Olé belles scènes de crimes !
Comme il s'agit d'une première aventure, Lucia garde encore beaucoup de mystères, nous faisons juste sa connaissance, pas de sexe et de tutoiement au premier rancard, mais nul doute que ses petits secrets seront bientôt dévoilés et je mets ma main au feu (doux, car je suis un peu douillet) que l'auteur a déjà en tête de réunir dans quelques années son enquêtrice espagnole et Martin Servaz pour partager quelques tapas et trépas à la frontière des deux pays, sur la crête d'une montagne pyrénéenne, par exemple. Les paris sont ouverts.
Même pour les auteurs, les vacances à l'étranger sont revigorantes. J'ai envie de Pata Negra moi !
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J'aurais pu, j'aurais voulu le noter cinq étoiles tant j'étais contente de retrouver le Bernard Minier du début, l'auteur de polars addictifs, aux personnages forts, sans être polluée par des considérations sur la société alourdissant le propos sans réel enrichissement (comme dans La vallée et plus encore La chasse)

Alors pourquoi seulement Quatre (cela a même failli être moins) ? La fin :-( Je ne l'ai pas trouvée à la hauteur du reste du roman. A la fois trop rapide et trop prévisible, j'y ai même trouvé quelques invraisemblances, ça c'est pour la résolution de l'enquête, et puis les toutes dernières lignes qui, je l'espère en tout cas, annoncent un autre tome à venir des aventures de Lucia, mais qui pour moi sont inutilement dramatiques.

Maintenant que j'ai exprimé ce qui ne m'a pas plu, revenons sur tout le reste qui m'a enchantée.
Le cadre d'abord, on est au mois de Novembre, il fait froid, humide, pluie et neige sont au rendez-vous, dans des décors soit d'une nature peu attrayante, soit de villes moyenâgeuses aux ruelles menaçantes.
La tension, omniprésente, grandissante, qui m'a obligée par moments, à poser le livre, aller faire un tour pour reprendre mon souffle. Je ne sais pas si vous voyez ce sentiment contradictoire qui fait que vous voulez savoir, vous voulez arrivez aux dernières pages, mais en mème temps vous avez besoin de faire une pause parce que vous craignez le pire .... ce qui a accentué ma déception sur le final.
Les personnages, nombreux fouillés, certains torturés, beaucoup de coupables potentiels, une héroïne seule, divorcée, aux méthodes souvent aux limites de la déontologie, au passé qui la hante, qui suscite la sympathie du lecteur au service d'une intrigue bien menée, au scénario un peu alambiqué mais addictif.

Cette fin, quel dommage ...
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C'était écrit. Voir Bernard Minier traverser de l'autre côté de ses Pyrénées chéries n'étonnera pas ceux qui le suivent, qui savent que l'Espagne fait aussi partie de son patrimoine. Génétique et culturel.

Il y a Servaz, il y a désormais également Lucia.

Rien ne sert de les comparer, ils ne sont pas le Yin et le yang, mais deux caractères différents, bien marqués.

Lucia est une femme flic qui se meut dans un monde d'hommes au sein de la Guardia Civil. Guerrero de son patronyme, traduire « la guerrière ».

Oui, un tempérament bien marqué, pas toujours maîtrisable. Une volonté de fer, mais également des failles saillantes.

Ce nouveau roman permet de la découvrir à travers une enquête à laquelle elle se retrouve intimement liée. L'action débute par le meurtre atroce, mais graphiquement marquant, de son coéquipier.

D'ailleurs, ce Minier-là se révèle encore plus visuel que les précédents. Par la mise en scène des meurtres répétés, par les thématiques révélées. Par l'écriture aussi, qui fait encore davantage appel à notre mémoire visuelle et à notre capacité de se figurer les scènes décrites.

L'écrivain à succès ne répète jamais simplement ses gammes, chaque livre a sa propre personnalité. Celui-ci se veut moins engagé, moins à l'écoute de notre monde comme l'était le précédent, La chasse.

Lucia est avant tout un thriller qui travaille le divertissement, l'ambiance, le rythme, l'intrigue.

Divertissement et rythme, avec une histoire qui pulse sans cesse sur 470 pages. Même si rien n'est simple et que les strates de lecture sont multiples.

Ambiance, à travers la découverte de ce bout d'Espagne. Mais aussi, surtout, par l'étrangeté de la violence d'un tueur qui met en scène ses actes comme d'antiques oeuvres d'art.

L'auteur a façonné son atmosphère pour la rendre particulièrement angoissante. La peur est omniprésente, emmenant le lecteur vers le genre de thrillers qui crée viscéralement le malaise.

L'histoire est sans doute moins typée que certains précédents romans. Mais l'auteur fait la différence par son savoir-faire singulier et sa capacité à construire un décorum formidablement immersif.

La virée espagnole est une belle incursion géographique et culturelle, qui sonne juste, qui donne de la matière et de l'épaisseur au récit.

Mais l'auteur ne peut pas totalement se déconnecter de l'époque, à l'image de son groupe d'étudiants en criminologie travaillant sur un logiciel qui pourrait révolutionner les enquêtes criminelles.

Lucia est un thriller sacrément prenant, bien construit, sombrement ludique, diablement captivant. Avec une toile de fond dense et une narration qui maîtrise parfaitement les ingrédients qui rendent l'intrigue impossible à lâcher.

Lucia est aussi un personnage d'une belle épaisseur, et qui n'a clairement pas tout révélé d'elle. de quoi permettre de donner corps à une future autre histoire. A suivre ?
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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Un thriller bien écrit qui fait le job.
Je n'ai d'ailleurs pas rechigné à le lire. Mais la fin m'a un peu déçue parce que trop simple et trop convenue. Et puis je m'attendais à deux ou trois gros coups de flip et finalement c'est resté assez calme niveau sensations.
L'héroïne et enquêtrice Lucia est pas mal. Il y a encore beaucoup de zones d'ombres mais j'imagine que l'on va la retrouver dans d'autres romans.
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C'est un honnête polar de Bernard Minier, pas du genre à marquer les esprits mais on est quand même emporté par cette histoire. La construction de l'énigme est propre mais parfois synthétique. Il manque de l'humain dans cette enquête, du ressort qui vous scotche à chaque page et vous pousse à avaler les chapitres. On soupçonne sans trop y croire la fin.
Le corps du sergent Sergio Castillo Moreira est retrouvé crucifié en pleine campagne espagnole, un tournevis planté dans le coeur. Il est collé, nu, à une croix. Il était le collègue de l'enquêtrice Lucia Guerrero, connue pour ses méthodes particulières. Celle-ci va se lancer à la recherche du coupable, aidée par un groupe d'étudiants en criminologie dirigé par le professeur Salomon Borges. Ces derniers ont élaboré un logiciel, le DIMAS, qui regroupe l'ensemble des données criminelles de toute l'Espagne, pour trouver des points communs entre différentes affaires à l'aide de l'intelligence artificielle et d'algorithmes…
Vite lu, vite oublié mais on passe quand même un bon moment.
Editions XO, Pocket, 499 pages.
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Voici mon retour de lecture sur Lucia de Bernard Minier.
À l'université de Salamanque, un groupe d'étudiants en criminologie découvre l'existence d'un tueur passé sous les radars depuis plusieurs décennies et qui met en scène ses victimes en s'inspirant de tableaux de la Renaissance.
À Madrid, l'enquêtrice Lucia Guerrero trouve son équipier crucifié sur un calvaire et se lance sur les traces de celui que l'on surnomme le "tueur à la colle".
Tous vont être confrontés à leur propre passé, à leurs terreurs les plus profondes et à une vérité plus abominable que toutes les légendes et tous les mythes.
Lucia est un bon thriller, avec une nouvelle héroïne haute en couleur. Et oui, pas de Martin Servaz cette fois-ci, l'auteur a décidé de passer à autre chose en restant dans les Pyrénées mais du coté espagnol et avec une femme, Lucia.
J'ai apprécié cette dernière même si je préférais Martin Servaz, le premier personnage récurent de Bernard Minier. Il va me falloir au moins une autre enquête pour apprécier Lucia à sa juste valeur :)
Nous avons ici une femme forte, avec un passé fort et rempli de fêlures. Un personnage qui n'est pas lisse du tout, comme Bernard Minier sait nous créer.
J'ai apprécié cette femme attachante et coriace, c'est sur qu'à l'avenir, avec elle, on risque de passer de bons moments de lecture.
J'ai également apprécié l'ambiance parfois oppressante qui se dégage de ce roman, et découvrir les coulisses parfois inquiétantes d'une des plus vieilles universités d'Europe.
Le cadre est vraiment très plaisant pour ce genre d'ouvrage, fort en suspense en tout genre.
Il est judicieux d'allier les forces de Lucia et son équipe avec celles d'étudiants en criminologie et un logiciel crée pour aider la police. Là encore ça donne de bons moments, beaucoup d'actions.
J'ai été ravie de retrouver l'écriture de Bernard Minier, qui fait mouche à chaque fois. Je l'aime toujours autant et avec lui il est impossible de s'ennuyer une seule seconde.
Il m'a évidemment scotché par rapport au dénouement car je n'avais pas du tout imaginé ce coupable ci.
Quand aux dernières lignes, elles laissent imaginer de nombreuses choses pour le futur. Vivement l'année prochaine, avec, je l'espère, la suite des aventures de Lucia :)
Cette fois-ci, je note quatre étoiles (pas cinq car il me manque le petit quelque chose qu'avait Martin Servaz).
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Cette fois-ci l'action se déroule en Espagne.
Il y a un serial-killer qui tue, colle ses victimes et les mets en scène.
L'enquêtrice Lucia Guerrero, impulsive, incontrôlable va se lancer à corps perdu dans cette enquête.
L'écriture est efficace, le scenario rythmé et l'atmosphère, un peu surannée de l'université, des peintures et des textes en latin, attrayante.
La fin est malheureusement attendue et gâche un peu le plaisir.
Néanmoins un bon polar.
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L'inspectrice Lucia Guerrero est appelée sur une scène de crime pour y découvrir son équipier qui va rendre son dernier souffle collé nu sur un calvaire .Et cette mise en scène va corréler avec d'autres crimes grâce à un logiciel créé par des étudiants de Salamanque sous la direction du criminologue Salomon Borges .Lucia et Salomon vont se mettre alors en chasse de ce mystérieux tueur. Un bon thriller plein de rebondissements même si la fin m'a un peu déçu .
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C'est le premier roman de Bernard Minier (mieux vaut tard que jamais) que je lis. J'ai passé un agréable moment de lecture on compagnie de l'enquêtrice Lucia Guerrero. L'intrigue nous invite à suivre les traces d'un tueur en série en Espagne…

Lucia a eu un passé douloureux, cela lui a permis de devenir plus forte mentalement et d'être instinctive dans son travail. L'auteur a su créer un personnage captivant pour qui j'ai ressenti de la bienveillance.

J'ai apprécié le dynamisme du livre, des chapitres cours, beaucoup de dialogue, une intrigue qui nous donne l‘envie de découvrir rapidement le dénouement final.
C'est une histoire immersive, indéniablement visuelle entre les différents lieux en Espagne et les références à l'art de la Renaissance.

Il ne me reste plus qu'à découvrir (avec plaisir) l'ensemble de l'oeuvre de Bernard Minier.

Bonne lecture
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Avec ce nouveau titre, je suis ravie que Bernard Minier quitte enfin les charentaise confortables du créateur de Martin Servaz.

Nouvelle héroïne, nouveau décor : avec 'Lucia", l'auteur nous entraîne de l'autre côté des Pyrénées espagnoles aux côtés d'une enquêtrice, véritable électron libre de la Guardia Civil. Une guerrière, pendant féminin de notre Martin, que l'on prend plaisir à suivre tout au long des presque 500 pages totalement addictives.
En mêlant divers horizons aussi disparates que la peinture baroque, le poème "Les Métamorphoses" d'Ovide, les cours de criminologie enseignés à la vénérable université de Salamanque, Bernard Minier réussit à fabriquer un nid inattendu où va éclore le Mal. La première image du livre, même si elle n'est pas inédite dans les thrillers, est très forte. Dommage que parfois la suite ne soit pas tout à fait à la même hauteur. Et oui, même si je ne boude pas le plaisir ressenti au cours de cette lecture, j'ai du mal à retrouver l'auteur qui m'avait tant fascinée avec "glacé". Certains passages m'ont agacée, notamment les multiples scènes où le prédateur suit sa nouvelle proie, la nuit, dans les ruelles de la ville. J'aime bien le petit côté intello que l'auteur veut apporter à son thriller en y mêlant un peu d'Histoire mais encore faut-il que cela s'intègre parfaitement à l'intrigue sans trop faire "étalage de mes recherches". J'ajouterai enfin que je n'ai pas vraiment compris l'utilité de la brève incursion dans le milieu de la pédophilie. Je résume au final en disant que "Lucia" fait le job, mais que ce n'est pas comme annoncé "un sommet d'angoisse qui blanchira vos nuits" (marketing oblige)

Au moment où je termine ce roman auquel j'accorde un 15/20, j'apprends qu'un nouvel opus avec Martin Servaz pour héros est déjà paru. Il va donc falloir attendre un peu pour découvrir la suite des aventures de Lucia, et voir si l'essai est concluant ou si on retombe dans les mêmes travers, à savoir miser sur la quantité plutôt que la qualité.

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