AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,37

sur 4513 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Achille et Patrocle ont grandi ensemble. L'un, athlétique, doté d'un physique avantageux et très sûr de lui, est prince et demi-dieu par sa mère. L'autre, gringalet et réservé, est en exil et sans avenir. L'amitié, et bien plus encore, vont les lier de manière indéfectible jusqu'au bout de leurs destinées. Appelés par Agamemnon à combattre à ses côtés lors de l'interminable guerre de Troie, les deux jeunes gens vont y jouer un rôle décisif.


Ce récit aux allures très actuelles m'a très agréablement replongée dans mes souvenirs de l'Iliade et de la mythologie grecque. L'on y découvre des héros particulièrement humains et finalement bien vulnérables, dans leurs colères, leurs doutes et leurs destins de mortels, assez loin d'ailleurs des habituels raccourcis qui flottent dans notre mémoire collective. Il n'est ainsi absolument pas fait mention ici du fameux talon d'Achille...


La plume est alerte et fluide, la lecture facile et plaisante. Elle est l'occasion d'un débat sur le choix entre le bonheur paisible d'une longue et casanière vie de famille et le glorieux éclat d'une existence brève mais héroïque, tandis qu'elle dépeint très naturellement la relation homosexuelle des deux principaux personnages, appelés à se sacrifier pour le salut de la Grèce antique.


Aussi agréable qu'il soit, ce texte ne m'a toutefois pas fait vibrer. Entre les caprices d'un Achille présomptueux blessé dans son orgueil, la soumission d'un Patrocle posé en éternelle victime, et l'aveuglement d'un Agamemnon responsable de toutes les mauvaises décisions, je n'ai pas ressenti de réelle sympathie pour ces héros, à vrai dire bien plus souvent agaçants qu'à leur tour. Sans aucun doute louable comme ouvrage de vulgarisation et de découverte, ce livre n'a pas réussi à renouveler mon enthousiasme d'antan pour l'épopée d'Ulysse dans l'Iliade et l'Odyssée.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          1320
Après avoir lu et aimé circé, j'avais hâte de découvrir le chant d'Achille, d'autant que les commentaires que je voyais passer allaient généralement dans le même sens : ce premier roman est encore meilleur! Avec de telles attentes, autant dire que j'ai été un peu déçue…

Quand on connaît un peu l'Iliade, s'imaginer le récit raconté du point de vue de Patrocle, le compagnon d'Achille, ça intrigue. À quel moment l'histoire va-t-elle s'achever? Voir le côté plus humain d'Achille, héros à la colère légendaire qui a préféré vivre une courte vie de gloire plutôt qu'une longue vie vouée à l'oubli, c'est alléchant. Suivre une relation Achille/Patrocle qui va plus loin qu'une simple amitié fusionnelle, c'est tout aussi alléchant.

Le problème, pour moi qui ne suis pas franchement portée sur les romances, c'est que toute la première partie m'a parue très longue, et même carrément niaise. J'avais l'impression de lire une version antique du trope YA du petit nerd asocial qui tombe sous le charme du quarterback super populaire (trope qui pour moi passe un peu mieux en BD, d'où peut-être mon goût pour Heartstopper). La narration à la première personne, dégoulinante de sentimentalisme et assaisonnée de métaphores lourdes, n'a pas vraiment aidé à me faire apprécier ce long début…

En fait, je n'avais qu'une hâte : qu'on en arrive enfin à la guerre de Troie pour que l'histoire décolle. Si je n'avais pas su que l'intrigue s'en allait dans cette direction, j'aurais sans doute abandonné.

Et ça aurait été dommage. Parce qu'une fois la guerre déclarée, oui, l'histoire prend toute son ampleur. le glissement du caractère des personnages et des relations est vraiment bien rendu. On sait où on s'en va et on comprend tout le sens du mot « tragédie ». Jusqu'à ce que l'on arrive à ce passage tant redouté… et que l'histoire continue ensuite. Pour s'achever sur un dénouement d'une force incroyable. Je peux effectivement admettre que cette fin est plus marquante que celle de circé. Pour autant, cela ne compense pas tout, et le deuxième roman de Madeline Miller garde quand même ma préférence.
Commenter  J’apprécie          561
Je fais la 100 éme critique et dommage, je ne suis pas aussi conquise que d'autres par ce roman. J'avais adoré circé mais là je ne me suis jamais vraiment attachée au couple Patrocle-Achille....Je me suis un peu ennuyée dans la première partie, il ne se passe pas grand chose et sinon comme on sait que les deux finiront de toute manière à Troie, j'attendais juste que ça arrive. Patrocle je le trouve un peu geignard et il admire Achille un peu bêtement, ne prend jamais compte de ses propres qualités et vit sa vie à travers lui. Concernant Achille, je pensais me tromper sur lui mais la fin me donne finalement raison ....Mais c'est un bon récit, bien écrit et je ne regrette pas ma lecture. Simplement je suis passée à côté !
Merci @phoenicia pour le prêt !
Challenge Mauvais genres 2021
Challenge coeur d'artichaud 2021
Challenge auteure sfff 2021
Commenter  J’apprécie          321
Muse ! Conte-moi la fureur d'Achille qui ravagea les rangs troyens et tua le puissant Hector ! Conte-moi sa terrible gloire, son orgueil insensé et le sang qu'il versa pour venger les siens ! Voici ce que les générations futures ont retenu d'Achille, prince de Myrmidons : la rage, la haine, la fierté, la violence… Et si une histoire plus douce pouvait être racontée ? Pas celle d'un guerrier sanguinaire - enfin, pas seulement - mais celle d'un bel adolescent, sensible et rieur. Avant de venir tuer et mourir au pied des murailles de Troie, cet adolescent a vécu, il a souri, plaisanté, bu, mangé, joué de la musique, aimé surtout. Ce n'est donc pas une épopée guerrière que nous conte Madeline Miller, mais l'histoire d'une passion amoureuse entre deux jeunes gens : Achille et Patrocle, le demi-dieu solaire et son compagnon timide et renfermé. La renommée du premier a fait glisser l'autre dans l'obscurité. N'est-il pas juste alors de lui redonner un peu de lumière en le faisant témoin et conteur de la vie de son héroïque amant ?

Autant le dire tout de suite, j'ai toujours éprouvé de l'indifférence, voire même de l'antipathie, pour le personnage d'Achille. Oh, je ne nie pas qu'il suscite chez moi un certain intérêt purement intellectuel - l'obligation de choisir entre une vie courte et héroïque et une vie longue et banale, son comportement de rock-star avant l'heure, etc. - mais l'humain lui, le personnage, m'ennuie profondément. Je me suis toujours dit que ce type-là devait manquer cruellement de conversation, clairement pas le genre de gars avec qui j'aimerais partager une outre de vin après avoir taillé des troyens en pièces. Mais je suis curieuse et cette version romancée de sa vie par Madeline Miller avait reçu tant de bonnes critiques que je me suis laissée tenter.

Verdict ? Ben, c'est bien écrit, sensible, pudique, lyrique, pathétique mais pas trop, avec des petits pointes dramatiques et tragiques du plus bel effet, mais… Mais Achille m'emmerde toujours. Si la grosse brute furibonde - “Le bouillant Achille, le bouillant Achille !” - me fatiguait, l'adolescent amoureux me donne de furieuses envies de tabassages à coups de marteau. Il est beau, il est brillant, il est doux, il est tendre, il a de jolis talons, il est le meilleur guerrier du monde grec sans avoir jamais mis un seul foutu pied sur le champ de bataille… Mais achevez-le, bon sang, achevez-le ! Niveau personnages secondaires, on rencontre quelques profils plus intéressants, mais ils ne sont que sommairement esquissés et je regrette notamment que le portrait d'Agamemnon soit dressé complètement à charge, comme c'est malheureusement le cas dans la plupart des versions modernisées de la guerre de Troie que j'ai pu lire ces derniers temps. Au passage, il est amusant de constater que, même dans un roman dédié à Achille, je finis toujours par guetter impatiemment les apparitions d'Ulysse. Que voulez-vous, on ne se refait pas.

Pas un mauvais roman en soit et globalement agréable à lire, donc, mais mes penchants personnels sont tels que j'ai peiné à éprouver la moindre émotion devant les malheurs d'Achille et de Patrocle. Tant pis.
Commenter  J’apprécie          264
Franchement, je m'attendais à mieux. La fin, très intense en émotions, rattrape le coup mais globalement, je me suis un peu ennuyée et j'avais hâte que ça se termine. Il ne se passe pas grand chose de bien exceptionnel au final, à part de la guéguerre. Patrocle, le narrateur, est assez touchant, mais Achille n'a pas du tout su me plaire. Il se démarque par la puissance physique et la beauté que lui confère son ascendance semi-divine, mais à part ça, il a zéro personnalité (à part qu'il devient plutôt détestable avec les années), rien dont il puisse vraiment se vanter.
L'histoire ne m'a pas intéressée, voire m'a déplu : juste des hommes avides de puissance qui ne s'intéressent qu'à leur statut et à leur gloire, qui se tapent dessus et qui traitent les femmes comme des bouts de viande. Conformément à la mythologie et à l'histoire en général, les femmes sont complètement invisibilisées et objectifiées, elles ne servent à rien à part enfanter et être réduites en esclavage. En ouvrant ce roman, je m'attendais vraiment à une réécriture, pas juste à un énième concours de zizis.
Commenter  J’apprécie          180
Après avoir commencé la lecture de ce livre il y a déjà quelques mois, je l'avais abandonné...
Et puis je l'ai repris et cela finalement m'a bien plu.
Il s'agit avant tout de l'histoire d'Achille, et de Patrocle. L'un est un athlète, beau et adulé, l'autre est chétif, et a été envoyé en exil par son père, à la suite d'un meurtre.
L'amitié de ces deux-là va vite se transformer en passion amoureuse.
Tout au long de ce récit, de nombreux personnages apparaissent: mortels, demi-dieux, rois, princes, centaures... Un plongeon dans l'antiquité grecque écrit dans un style très actuel par Madeline Muller.
C'est assez plaisant, mais j'ai trouvé assez longuet les descriptions de faits de guerre.
Commenter  J’apprécie          170
Le chant d'Achille.. Ou le bouquin lu après circé de la même auteure... ouais, sitôt circé fini je suis allée direct l'acheter.
Tiens faudra que je fasse une Chronique pour circé aussi.

Pitch :
La Grèce, au temps ou tout le monde se fout sur la tronche pour une raison ou pour une autre, les nanas, le blé, l'honneur, les oracles, les dieux... Des raisons hautement intelligentes vous me direz.
- Heu non... mais comme aujourd'hui au final
- Je ne te le fais pas dire. On a pas beaucoup évolué..
- Pas un iota tu veux dire.... bref.

Donc la Grèce antique... qui dit Grèce antique dit dieux, dit guerre de Troie, dit Odyssée, dit Iliade... et dit Achille... Meuh si vous le connaissez tous.. beau gosse, melon, badass, gay et son fichu pb de talon.. vous le remettez ? Bien tant mieux... parce que ce bouquin il s'agit de lui.
- C'est dans le titre !
- Certes, mais ce qu'est pas dans le titre, c'est le narrateur, et le narrateur, c'est son « homme » Patrocle.
- Celui qui a droit à trois minute de film dans Troie ?
- Ouais le même...
- Ah bon...

Alors ouais j'ai mis des guillemets à homme, parce que franchement, avec une vision XXI eme siecle, perso c'est des petits poulets... qui ont donc tous les travers des petits poulets... des gamins si vous préférez...
Et vu mon grand âge (non je déconne), il m'a fallut un peu dépoussiérer les souvenirs que j'avais de tous ces protagonistes.. et non je ne prends pas le film Troie en référence, ce film est à mon sens un putain de navelos !
Je me cale plutôt sur Homère, et sur tous mes dico de mythologie... j'en ai pléthore.

Alors une romance, écrite du point de vue de notre brave Patrocle... si tu veux...
Remplie de plein superstitions grecque de l'époque... ça c'est génial !
Où l'on croise plein de monde... excellent !
Parce que Miller suit quand même la trame de la vie d'Achille... c'est mieux.
Elle extrapole un chouilla.. m'enfin vu de quoi elle part elle a bien le droit...

Un récit qui s'articule en trois partie, au château du papa d'Achille, chez Chiron (un centaure à la cool), la guerre de Troie (n'aura pas lieu … c'était facile).
Un récit crédible, c'est déjà un exploit (vu le contexte), mais Miller n'en fait pas non plus des caisse niveau divinité (c'est bien dommage.. j'aime bien les dieux grec tellement ils sont secoué du bocal). Un récit où Miller cherche ce qu'il pouvait se passer en dedans au vu des éléments marquants de la vie de Patrocle (on en sait pas grand chose) ou d'Achille (on en sait déjà plus) et essayant de les remettre dans un contexte interne crédible (la dépression de Patrocle c'est quelque chose !).

Un récit où l'on se pose des questions, où l'on se demande si c'était vraiment comme ça, leur façon de faire en vrai ?
Parce que quand même c'étaient des bon gros barbare les mecs... alors qu'en général on les présente comme le berceau de la civilisation.. si on est parti de ça normal que ça soit la merde maintenant !

- Et c'était bien ?
- Je l'ai pas dit ?
- Non... tu dis pas grand chose.
- Certes, c'est un peu compliqué.. parce que premièrement je savais comment ça allait se finir, que la romance m'a pas ému un kopeck (mais j'ai un coeur de pierre), et que je trouve que le style de Miller est un peu mou du genou.
- T'as pas aimé alors..
- Bin si, j'ai bien aimé... mais pour tout le reste. Les caméo des dieux et autres déesses, spéciale dédicace à Chiron.. et puis tous les petits détails qui parsèment le récit, les croyances qui prennent corps, les habitudes, la façon de faire.. le reste quoi... Mais si j'ai bien aimé. Ça m'a même donné envie de relire l'Iliade...mais bon...
Commenter  J’apprécie          142
Aïe, grosse déception pour moi que ce roman et je vais aller à l'inverse de bon nombre d'avis...
Après circé qui fut un coup de coeur, j'attendais peut-être trop de cette lecture.
Je ne suis ennuyée une bonne partie du récit, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, sûrement car l'histoire d'Achille est assez connue.
L'écriture est toujours très agréable, cela reste une belle histoire d'amour mais il m'a manqué de l'action et je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages.
J'ai trouvé le roman trop long alors que la dernière partie m'a semblé vite "expédiée".
Commenter  J’apprécie          121
Encore une fois, une lecture qui éveille en moi des sentiments contradictoires...
D'un côté, je trouve ce travail de vulgarisation et de réécriture louable et efficace. J'ai aimé le début de l'histoire, la naissance de l'amitié amoureuse entre Achille et Patrocle. Mais, rapidement, le côté très stéréotypé de chacun m'a lassée, ainsi que le rythme très lent du roman...
Commenter  J’apprécie          110
Madeline Miller invite le lecteur à revisiter un fragment de la mythologie grecque à travers le personnage légendaire d'Achille et celui de Patrocle, son ami d'enfance devenu à l'adolescence son amant, et par ailleurs conteur de cette "odyssée".
Le lecteur est ainsi immergé dans les méandres des préparatifs et des épisodes interminables de la guerre de Troie situés à la lisière entre le mythe et la réalité historique. Un voyage littéraire dans lequel se côtoient les rois, les princes et les modestes, les dieux de l'Olympe et les demi-dieux fragilisés par leur double nature.
Ainsi plongé dans la vie d'un fourmillement de personnages réels ou imaginaires, ainsi que dans les dédales incertains des prophéties et des oracles, le lecteur, s'il se distrait d'abord, risque vite le "décrochage", et, de par les longueurs du récit, l'ennui.
Pour ma part, je n'adhère pas à l'enthousiasme que généralement ce roman a suscité.
Commenter  J’apprécie          92




Lecteurs (9725) Voir plus



Quiz Voir plus

Le chant d'Achille

Comment se nomme le narrateur?

Ulysse
Achille
Hector
Patrocle

11 questions
97 lecteurs ont répondu
Thème : Le Chant d'Achille de Madeline MillerCréer un quiz sur ce livre

{* *}