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4,29

sur 825 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Et me voilà à nouveau pantelante et réjouie de retrouver le jeune et ardent Pierre de Soriac !

Dans ce second tome, nous suivons Pierre, son frère Samson et son fidèle valet Miroul jusqu'à Montpellier, où notre jeune héros est envoyé par son père pour entreprendre des études de médecine.
Dans cette France de la Renaissance, la renommée de l'Ecole de médecine de Montpellier est considérable. En 1556, c'est le premier collège à se doter d'un amphithéâtre consacré à l'examen des cadavres. Cette école a vu passer d'illustres personnages, comme Rabelais qui y a soutenu ses thèses mais aussi le Docteur Rondelet que nous apercevons en ce début de roman.
Ambiance studieuse, me direz-vous ?
Nenni.
Le valeureux et impétueux Pierre de Siorac nous entraîne, et parfois bien malgré lui, dans des aventures périlleuses et picaresques. Et même si cette époque troublée entre huguenots et papistes se targue déjà de ses atrocités, le ton employé par notre jeune narrateur reste enjoué et pétillant. A l'instar de Rabelais, ce jeune homme de seize ans, assoiffé de savoir, aime aussi la bonne chère, le bon vin et court le guilledou. Pour notre plus grand plaisir ! Mais pas toujours pour le sien ! Ses "vertes" passions se solderont par bien des déboires et parfois même par des événements tragiques. Mais je vous rassure, notre héros, fort de son honnêteté d'esprit et de son charisme, saura trouver des appuis bien placés pour se sortir des situations les plus délicates. C'est dans ce deuxième tome que L Histoire prendra également toute sa place, en mettant en scène quelques personnages historiques comme le Vicomte de Joyeuse et son fils Anne.
Robert Merle réussit, avec un talent inouï, ce pari de mêler Histoire et aventures fictives, tout en employant une langue belle, utilisant brillamment mots anciens et occitans sans pour autant rendre la lecture difficile.

Bref, un régal !

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Les années de jeunesse de Pierre de Siorac, héros de la série historique "Fortune de France", sont moins vertes qu'écarlates.

Après un premier tome palpitant qui plantait le décor d'une saga romanesque colossale servie par la superbe plume de son auteur et bercée par la langue De La Renaissance reconstituée avec brio, voici que Pierre et son frère Samson quittent le château de Mespech pour étudier la médecine en la ville de Montpellier où ils suivront un enseignement qui ne manquera pas de faire lever le sourcil au lecteur d'aujourd'hui !

Écarlates sont donc ces vertes années car malgré les efforts de conciliation pratiqués au plus haut niveau du royaume de France, l'hostilité entre Catholiques et Huguenots ne connaît pas de répit et c'est justement à Montpellier que les deux jeunes seigneurs périgourdins vont être les témoins d'un massacre sanglant (comme tous les massacres).

L'action de "Fortune de France", en conquérant de nouveaux horizons, prend son essor et le lecteur est entraîné avec plaisir et curiosité dans les aventures de son héros pour lequel il ressent de plus en plus d'attachement. Pierre de Siorac grandit, mûrit et connaît les premiers émois du coeur. de nouveaux personnages, plus politiques et officiels que dans le tome précédent, font réellement toucher du doigt la réalité historique du récit, étroitement liée à la fiction patiemment et savamment brodée par Robert Merle.
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1566 - 1567
Charles IX est au pouvoir (et sa mère Catherine de Médicis)

On retrouve notre Pierre de Siorac, cadet d'un bon baron du Périgord devant faire sa fortune, sur la route de Montpellier où il va étudier la médecine. Il est accompagné de son gentil et très beau frère bâtard Samson et de leur habile valet Miroul.

L'histoire se déroule sur une seule année dans ce tome et pourtant il y a de la matière pour ne pas s'ennuyer. En plus de l'ambiance conflictuelle entre huguenots et papistes, on a droit à un joli coup de projecteur sur ce qu'on appellerait aujourd'hui la médecine de ville et qui se résumait à l'époque aux médecins, barbiers et apothicaires.

Évidemment, le langage que Robert Merle utilise dans cette saga n'est pas pour rien dans l'attention du lecteur, lui rappelant avec ingéniosité que la langue relève d'une certaine logique, à laquelle on se (re-)familiarise au cours de la lecture.
Je ne dis pas que la vigueur que met Pierre à « courir le cotillon » n'est pour rien dans l'assiduité du lecteur, mais les mots et expressions utilisés par Robert Merle nous font un peu plus voyager dans le temps.
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Fortune de France
Tome 2:  En nos vertes années
Pierre de Siorac, âgé de 15 ans et désormais adulte, quitte son château natal pour Montpellier où il doit étudier la médecine.  Il est accompagné de son demi-frère Samson et de leur valet Miroul. le trajet jusqu'à Montpellier tout comme la première année d'études ne sera pas de tout repos pour notre impétueux héros. 
Un tome que j'ai trouvé très intéressant car il montre bien à quel point il était difficile de vivre en sécurité à cette époque lorsqu'on n'entrait pas dans la norme établie par les grands de ce monde. L'intolérance était très présente quel que soit le camp où l'on se trouve, protestants et catholiques massacrant ses adversaires exactement de la même façon.


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De tome en tome, toujours autant de plaisir à vivre à côté des Soriac qui nous entraîne dans l'histoire de la France de François 1ᵉʳ à Louis XIII.
Les Soriac sont des seigneurs occitans bons vivants, érudits et ouverts, ce qui leur permet de fréquenter toutes les couches de la société dans tous les domaines. de la vie du quotidien aux sciences nouvelles, des tavernes aux châteaux, des mendiants aux grands qui ont fait L Histoire.
L'écriture immersive et addictive de Robert Merle nous fait partager avec engouement leur vie de plaisirs, d'engagements, d'empathie, d'érudition, d'humour… jusqu'à l'odeur de leurs plats si bien mitonnés.
13 tomes qui nous enrichissent d'Histoire et de moments passionnants de lecture. 
 
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Après le succès et l'opulence (réformée) des barons de Mespech, place aux jeunes. Pierre et Samson s'en vont sur les routes pour étudier à Montpellier. Quelle joie de redécouvrir cette ville à travers leurs jeunes yeux. Quelle belle initiation pour ces deux bleus en leurs vertes années que la confrontation de leurs certitudes avec la vie en dehors des beaux murs bien solides de Mespech. de Pierre ou de Samson, le coureur de cotillon ou le chaste amoureux, qui s'aiment, se déchirent, et s'adorent de plus belle, comme l'Église et la Réforme, qui défend le mieux les couleurs de Mespech ? Les barons, la frérêche disons, manquent un peu au décor, mais ces deux cadets-là ne manquent pas de piquant !
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Ce 2e tome nous conte les aventures sur les chemins du Périgord à Montpellier de Pierre de Siorac, jeune étudiant à la fois courageux, solide gaillard et aimant les aventures amoureuses, quelques fois les études de chirurgie et dissections de cadavres subtilisés. le texte est truculent avec le language d'époque employé bien paillard et grivois. On se trouve dans le domaine de Rabelais.
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Deuxième livre d'une série de treize romans, ce tome est à la hauteur du premier. Celui-ci raconte l'arrivée et les aventures de Pierre de Siorac, de Samson et de Miroul à Montpellier. On a ainsi quitté la campagne et le domaine de Mespech, avec beaucoup de regrets pour ma part. J'avais beaucoup aimé découvrir la vie dans la province à cette époque-là. Robert Merle a su rendre merveilleusement bien la vie quotidienne, les relations entre les gens dans les petits villages et domaines. Et je m'étais attachée à certaines personnages.

En ce qui concerne l'intrigue, cette suite ne m'a pas déçue malgré le changement de décor. Les rebondissements sont prenants, et m'ont tenu en haleine jusqu'à la fin, même s'il faut dire que le rythme est plus rapide dans la deuxième partie du livre. le début est plutôt calme, c'est plutôt une phase de découverte à la fois pour le lecteur et pour les protagonistes qui se retrouvent pour la première fois seuls, sans les piliers de la famille que sont Jean de Siorac et Sauveterre, au milieu d'une grande ville qu'ils ne connaissent pas. Il faut donc un peu de temps pour s'immerger dans le lieu, qui semble promettre des aventures mouvementées. Il faut encore une fois reconnaître à l'auteur un talent particulier pour recréer un environnement, une ville, des personnages. Son sens du détail m'a permis de visualiser parfaitement ce qu'il dépeignait. J'imagine que l'auteur a passé un temps infini à faire des recherches pour parvenir à un tel résultat.

Plus que le décor et au-delà de la description de la vie quotidienne, on a également un très bon aperçu des enjeux et des conflits de l'époque: catholiques contre huguenots, modérés contre extrémistes dans chacun des camps, religieux contre athées. J'ai particulièrement apprécié, et été étonnée aussi, de l'incursion de l'athéisme par le biais d'un ou deux personnages, dont un est un homme d'église. Je n'ai donc pas pu m'empêcher de me poser la question de l'existence de personnes athées à cette époque, époque où la religion était omniprésente.

Comme à son habitude, Robert Merle utilise un langage extrêmement réaliste, un parler de l'époque mêlant vieux français et occitan, qui nous permet encore mieux d'apprécier les excellents dialogues de l'auteur ainsi que sa narration, parfois très drôles, parfois dramatiques, mais toujours justes.
C'est un véritable plaisir de lire ses romans. Il a réussi à rendre le langage de l'époque tout en restant accessible et compréhensible pour le lecteur d'aujourd'hui.

C'est donc une suite différente, qui coupe vraiment avec le premier roman, mais qui est très réussie.
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J'ai lu ce livre ado et ça a été une révélation. Comment Robert MERLE m'a fait aimer l'histoire et lire ses autres livres. Il fallait oser raconter la faculté de médecine au XVIème siècle, la renaissance avec un héros sympathique, Pierre de SORIAC. Il fait partie de ma bibliothèque idéale.
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"Je cherche trop d'atténuation aux crimes des miens. A la vérité il n'est point. le sang n'excuse pas le sang."
Pierre de Siorac fait preuve d'une grande maturité vu son jeune âge, bien que cette citation, c'est Pierre plus âgé qui l'écrit. Étant personnage fictif, cela pourrait paraître "poussé". Mais n'oublions pas que, comme l'écrit Robert Merle dans ses notes de l'auteur: "en ces temps où, la vie étant brève, l'âge adulte commençait tôt, la précocité de Pierre de Siorac n'avait rien d'exceptionnel : soldat à l'âge de neuf ans dans le régiment du Hainault, Moncalm fut élevé à 17 ans au grade de capitaine."

Je suis fascinée par le travail de recherche, et l'écriture magnifique avec ces anciens mots, nous faisant rentrer dans dans ce deuxième tome, tout comme le premier, dans l'histoire comme si nous étions. Les "Fortune de France" font partie de ces livres qu'on ne peut pas remplacer en lisant biographie et autres sur le XVIem siècle. Nous avons la chance d'avoir eu cet auteur de génie écrivant en francais.
Jamais je ne me lasse de lire "Fortune de France", chaque page est un cadeau.
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