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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jeune autiste de 11 ans, Addie est frappée et émue quand elle apprend, en cours d'Histoire, qu'il y a eu des persécutions et des exécutions de sorcières dans la petite ville écossaise où elle vit. Véritable déclic pour elle car finalement, ces femmes, considérées comme en décalage de leur société, n'étaient-elles pas tout simplement neuroatypiques comme elle ? C'est décidé, Addie va se battre pour que la ville de Juniper rende hommage à ces femmes injustement accusées. Combat pas aussi simple qu'il n'y paraît, Addie pourra cependant compter sur le soutien de sa famille.

Les étincelles invisibles est un roman marquant et touchant. Elle-même autiste, Elle McNicoll nous propose avec son premier roman, un récit qui baigne dans l'émotion pure et avec beaucoup de justesse. J'ai été marquée par ce court récit et par le combat de cette jeune enfant que personne ne prend au sérieux. Tout le roman est à travers le regard d'Addie : on découvre son quotidien et on est horrifié par des actes et paroles qu'elle peut subir. La relation qu'elle a avec sa soeur aînée, elle aussi autiste, est extrêmement touchante. Alors que c'est pour elle un véritable exemple, Addie n'en ai que plus touché quand elle découvre le quotidien tout aussi complexe de sa soeur, aujourd'hui à l'université. Un roman bouleversant et important à lire absolument !
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L'autisme est un sujet qui m'a toujours intéressée. J'ai moi-même une soeur souffrant d'un handicap et certains ont souvent cru qu'elle était autiste sans que ce soit le cas, alors je me suis intéressée au sujet. Malheureusement, j'ai rarement trouvé mon compte dans la fiction. Mais ici, Elle McNicoll, autrice neurodivergente elle aussi, nous offre une histoire avec une héroïne autiste légère dont le réalisme m'a frappée.

Autrice écossaise, elle place naturellement son récit dans une petite ville de la banlieue lointaine d'Edimbourg, mais celle-ci pourrait tout aussi bien se dérouler chez nous. Nous y suivons Adeline, Addie, qui a était diagnostiquée autiste légère, tout comme sa soeur aînée Keddie, contrairement à la jumelle de celle-ci Nina. C'est donc une famille un peu atypique que nous suivons, du moins pour les gens normaux comme nous (=neurotypiques) et c'est justement ce que j'ai aimé.

L'autrice nous offre de plonger dans la tête d'Addie et de voir le monde à travers ses yeux, un monde absolument pas conçu pour les gens qui sont différents et qui au contraire les rejette et les maltraite. C'est très puissant et profondément dérangeant. Même sans être autiste, je pense qu'on est nombreux à avoir souffert d'une société, en fait plutôt d'un ensemble d'individus se faisant appeler société, qui étaient intolérants et ne faisaient rien pour s'adapter aux gens différents préférant rejeter et martyriser les plus fragiles plutôt que d'essayer de les comprendre et c'est révoltant.

Nous suivons Addie au collège où ça se passe mal à cause d'une professeur horrible avec elle, qui entraîne ainsi des élèves tout aussi méchants à être horribles avec elle, car se croyant tout permis avec la caution sous-entendue de leur prof. C'est ignoble mais j'ai trouvé juste et nécessaire que l'autrice ose le décrire et le dénoncer sans faillir, ni tomber dans la facilité du pardon. Non, elle accuse et condamne, ce que j'approuve totalement !

Nous suivons également Addie dans la quête qu'elle s'est mise en tête de mener : faire reconnaitre à sa ville les atrocités qu'ils ont commises envers des femmes différentes qu'ils ont accusé d'être des sorcières autrefois. Addie se reconnait en elles, comprend bien qu'elle aurait été jugée comme elles autrefois, et ne veut plus que ça se reproduise. Son combat est donc très beau et parfaitement légitime. Il la conduit en plus à faire la rencontre de gens sur qui elle peut vraiment compter comme sa nouvelle amie, qui elle cherche à la comprendre. C'est beau.

Enfin, nous suivons le quotidien "normal" d'Addie et nous découvrons à ses côtés et aux côtés de sa soeur aînée, ce que ça signifie d'être autiste, tout percevoir différemment, avoir des crises, essayer de se contrôler, porter un masque de normalité mais à quel prix, etc. C'est bouleversant. Nous voyons en plus cela à la fois à travers le regard d'une enfant à l'entrée de l'adolescence, mais aussi d'une jeune adulte qui a été la première à passer par là en quelques sortes dans sa famille, et aussi un petit peu à travers de la soeur neurotypique qui se sent mise à l'écart. Il m'a juste manqué le point de vue des parents, qui aurait été éclairant, je pense.

A travers tous ces aspects, j'ai vraiment trouvé le roman à la fois éclairant et bouleversant, honnête et réaliste, et c'est ce qui m'a le plus touchée. le parallèle entre les "sorcières" d'autrefois et les autistes et autres handicapés d'aujourd'hui est tout à fait valable malheureusement, notre société n'est pas plus tolérante aujourd'hui qu'elle ne l'était autrefois et il y a encore beaucoup de travail à faire. On a donc besoin de textes comme celui-ci pour sensibiliser le plus de gens possible.
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Addie est autiste. Cette année, Mlle Murphy, son enseignante, lui montre autant de mépris que certains autres élèves qui se moquent de sa différence. le jour où, lors d'un cours d'histoire, il est question de femmes exécutées à l'époque de la chasse au sorcière dans sa ville d'Ecosse, Addie est bouleversée. En se renseignant sur ces femmes qu'on appelait sorcières, elle réalise qu'elle a peut-être beaucoup en commun avec elles. Addie décide alors de mener une campagne pour que la ville honore par un monument ou une plaque commémorative ces femmes injustement traitées.

L'affirmation de soi, le droit à la différence, l'acceptation de l'autre, autant de thèmes que l'on retrouve dans ce roman d'une grande sensibilité. Elle McNicoll, elle-même autiste, se nourrit sans aucun doute de sa propre expérience pour nous offrir le personnage d'Addie, jeune écolière pour qui les lumières trop fortes ou la lecture des visages peuvent être une difficulté dans la vie de tous les jours. Passionnée par les requins, grande lectrice et toujours fourrée à la bibliothèque de l'école ou à la librairie (avec un très chouette bibliothécaire et une super libraire en prime – tout ce qu'on adore !), Addie a besoin d'aller toujours au fond des choses quand un sujet l'intéresse et ne se promène jamais sans son thésaurus offert par sa grande soeur Keedie, autiste elle aussi. Ainsi, lorsque le passé de la petite ville de Juniper (pas loin d'Edimbourg) est abordé en classe, et que Addie découvre le sort réservé à une cinquantaine de femmes du village voilà quelques siècles, il lui faut tout savoir pour comprendre comment une telle chose a pu se produire. Et Elle McNicoll réussit très finement à faire le parallèle entre l'autisme d'Addie et les raisons qui ont pu conduire une population à exécuter des femmes innocentes. Car sans doute étaient-elles elles aussi « différentes », autistes ou neuroatypiques. La volonté d'Addie à réhabiliter ces femmes, et à inciter les autorités de sa ville à rendre hommage aux victimes par le souvenir, va être le fil rouge de cette histoire qui s'intéresse aussi aux relations qu'Addie a avec sa famille, notamment ses soeurs (ses parents sont plutôt laissés de côté et c'est peut-être le seul point noir du roman), ses amies (ancienne et nouvelle) et surtout sa maîtresse, personnage particulièrement détestable.

Malgré la violence des propos ou des actes de la maîtresse ou des camarades de classe d'Addie, Les étincelles invisibles est un très beau roman, délicat et lumineux, qui invite à la tolérance et à prendre conscience que le monde n'est pas conçu pour tous.tes et que certain.es le perçoivent différemment. Eclairant et passionnant, le roman ne manquera pas de vous toucher au coeur grâce à ce personnage si fort, si juste et si attachant. Une très belle découverte et un très beau texte sur l'autisme.
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Je l'ai lu sur papier... c'était devenu rare ! Les Étincelles invisibles parle d'une ado qui a une cause à coeur, et qui va se battre pour ça. Elle est autiste mais j'imagine bien plein d'ados autour de moi se révolter de la même manière, sans l'être ! Ssauf que bien sûr être autiste lui donne une sensibilité particulière et ça ajoute des petites étincelles...
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Addie est autiste et ce n'est pas facile tous les jours., entre sa meilleure amie qui ne la regarde plus et le harcèlement qu'elle subit à cause de sa différence. Quand elle apprend que dans sa petite ville d'Ecosse des femmes ont été injustement accusées d'être des sorcières, Addie y voit comme une ressemblance avec son histoire. La différence fait peur et on nous juge pour cela. Dès lors, la jeune fille n'a plus qu'une idée en tête, se battre pour que la ville rende hommage à toutes ces femmes. Et c'est soutenue par sa famille qu'elle va mener campagne.
🧙 Je trouve cette histoire très touchante, surtout le personnage d'Addie. Elle est très jeune et se rend compte qu'elle est différente. Mais ce n'est pas cela qui lui pose problème. Elle est autiste et cela fait partie d'elle, non le pire c'est le regard des autres et leur méchanceté. Elle est harcelée, subit des moqueries de la part des autres enfants et c'est assez violent. Elle finit même par penser que ce qui est dit est vrai.
🧙Heureusement, Addie est entourée de sa famille, dont sa soeur ainée qui est aussi autiste. Quant à son autre soeur ainée, Nina, celle-ci n'est pas autiste et on peut ressentir également certaines tensions ou incompréhensions.
🧙Ce roman nous éclaire sur l'autisme. Il est très positif puisqu'il nous montre qu'on peur être autiste et réaliser de grandes choses. Ils ont juste une façon de penser, de voir le monde différente. le roman casse vraiment les préjugés.
🧙Et puis j'ai adoré le lien avec les sorcières. Finalement, c'était des femmes qui faisaient peur uniquement parce qu'elles étaient différentes, peut-être en avance sur leur temps également... le combat d'Addie est noble et tellement juste, elle se retrouve tellement dans l'histoire de ces femmes.
C'est un livre à placer entre toutes les mains, jeunes et moins jeunes. Un livre sur la tolérance...
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Addie vit avec sa famille dans la petite ville de Juniper, dans la banlieue d'Edimbourg. Autiste légère, elle souffre au collège à cause de son enseignante, mais n'ose en parler à sa famille. Un jour, elle découvre que des femmes ont été torturées et brûlées dans sa ville, car elles étaient "différentes". C'est le choc pour elle, elle décide alors de se battre pour que la ville dresse une stèle commémorative en l'honneur de ces "sorcières".

C'est un roman qui aborde plusieurs thèmes : l'autisme, le regard des autres et la différence, le féminisme, le harcèlement et la violence, l'acceptation de soi, l'amitié...

Nous sommes dans la tête d'Addie, qui doit faire face à un monde qui n'est pas adapté et qui parfois la rejette. Nous voyons son combat quotidien, et celui de sa soeur Kiddie, autiste également. Addie ressent tout de manière intense. Elle est gênée par les lumières trop vives, ou par certains sons. A l'extérieur, elle s'oblige à porter un "masque". Ce qui pour nous est "simple" lui ajoute de la fatigue, celle de tenter de paraître "normale".

Nous découvrons aussi le combat d'Addie contre l'injustice, celle qui a vu condamner des femmes au bûcher juste parce qu'elles étaient "différentes". Elle doit faire face à des adultes et des adolescents moqueurs, voire méchants, qui ne l'épargent pas. Heureusement Addie n'est pas seule, elle a ses soeurs, les jumelles Kiddie et Nina, chacune avec son caractère particulier, ses parents, et une nouvelle amie pour l'épauler.

Cet ouvrage fut pour moi une lecture sympathique, bien que parfois un peu rapide (j'aurais aimé avoir un peu plus de détails sur l'histoire médiévale de Juniper). Je recommande !
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Les étincelles invisibles de Elle McNicole est un livre qui traite à la fois du sujet de l'autisme et de celui des sorcières, exécutées parce qu'elles étaient différentes.

Addie, une jeune autiste de onze ans, apprend à l'école le sort funeste de femmes, exécutées pour sorcellerie il y a longtemps, dans la ville où elle habite. Cette nouvelle la bouleverse, elle qui passe son temps à essayer de se fondre dans la masse, pour correspondre à la norme. Car, quand on est autiste, c'est compliqué : il faut penser à regarder les gens dans les yeux, il faut essayer de décrypter les émotions qui marquent leurs visages, il faut tenter de comprendre les sous-entendus ou les expressions qui semblent claires pour certains mais qui ne le sont en réalité pas, il faut paraître "normal", il faut, il faut, il faut, toujours plus de "il faut", sans cesse. C'est de l'adaptation en permanence, parce que le monde n'est pas fait pour une personne autiste. Les bruits environnants sont plus forts. La lumière plus vives. Les émotions plus intenses, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, et l'empathie surdéveloppée. Et, forcément, le regard des autres compte ; leur comportement aussi. C'est comme essayer de vouloir bien faire, tout le temps, en échouant souvent.

C'est pour toutes ces choses qu'Addie finit par faire le lien entre les Sorcières et elle, autiste. Parce que les femmes que l'on accusait de sorcellerie avaient des comportements incompréhensibles ou dérangeants pour la population globale, elles faisaient peur, gênaient. Donc, il valait mieux les éliminer. Comme les autistes, en quelque sorte, d'une autre façon. Parce qu'Addie est différente, on lui impose de la violence, la violence du rejet et de l'humiliation, celle de la jalousie aussi, celle de l'indifférence parfois, celle de la haine d'autre fois, alors même qu'elle n'a rien fait de mal, alors même qu'elle essaye juste d'exister et - comme c'est souvent le cas - de s'adapter au mieux à une société qui, parfois, peut paraître n'avoir aucun sens ou n'être mue par aucune justice. Mais, malgré tous les obstacles rencontrés, Addie va se battre, pour que la ville de Juniper où elle habite reconnaisse, enfin, les traitements criminels infligés à celles que l'on nommait sorcières.

Un livre que j'ai beaucoup apprécié. J'ai pleuré plusieurs fois et j'ai enragé aussi face à l'injustice de certaines situations. Je le conseille pour mettre un pied dans le monde de l'autisme.

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J'ai apprécié la lecture de ce roman, qui fait un parallèle intéressant entre la perception des personnes autistes par la société et la situation des femmes qu'on appelait sorcières au Moyen âge. Elles n'entraient pas dans les normes, donc dérangeaient. Accompagnés par Addie, nous voyageons à travers les siècles en un même lieu, le village de Jupiner. L'autrice parvient à mettre des mots sur tout ce qui rend difficile la vie des personnes autistes. Elle explique aussi que pas une ne vit son autisme de la même manière. Les héros neuroatypiques le sont aussi (atypiques) dans la littérature ado, et je trouve ça bien d'en rencontrer une dans un roman, en 2021. Si l'on rajoute à cela un peu de sorcellerie et de féminisme, on a là un chouette roman à découvrir !
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Dans ce récit, on découvre la vie d'Addie, une autiste légère de 11 ans. L'autrice étant elle-même "neurodivergente", elle nous donne à lire un récit réaliste où l'on voit les difficultés quotidiennes de l'héroïne et son émoi lorsqu'elle découvre que des sorcières ont été tuées dans sa ville il y a plusieurs centaines d'années.

Addie a 2 soeurs, dont une est aussi autiste. La systémique familiale nous fait comprendre que chaque handicap est différent et nécessite des adaptations sur mesure.

La différence est perçue tantôt avec humanité, tantôt avec perfidie par les personnes croisées sur le chemin de l'héroïne. Addie se protège comme elle peut et continue d'écouter son coeur quoi qu'il arrive.

Un récit sensible qui sonne juste!
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un livre plein d'émotions

Addie, 11 ans est autiste. Elle est victime de moqueries et de harcèlement de la part des élèves comme de son enseignante Mlle Murphy. le jour où, lors d'un cours d'histoire, il est question de femmes exécutées à l'époque de la chasse au sorcière dans sa ville d'Ecosse Juniper, Addie est bouleversée et se sent particulièrement concernée par le sort des sorcières. En se renseignant sur ces femmes qu'on appelait sorcières, elle réalise qu'elle a peut-être beaucoup en commun avec elles. Addie décide alors de mener une campagne pour que la ville honore par un monument ou une plaque commémorative ces femmes injustement traitées.


Les étincelles invisibles est un très beau roman, qui invite à la tolérance et à prendre conscience que le monde n'est pas conçu pour tous et que certains le perçoivent différemment.
Nathan
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