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Citations sur Migrations (13)

Ce n'est pas sain, ce besoin de me frotter au danger, et pourtant il perdure en moi, encore et toujours. La seule différence ? Avant, j'en étais fière. maintenant, il me fait honte.
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Ce soir, je lui écris pour lui confier qu'il avait raison, mais qu'en même temps, je suis persuadée que notre vie a un sens très simple: il réside dans notre capacité à prendre soin des choses et des êtres et à rendre la vie plus douce à ceux qui nous entourent.
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La panique s'installe en tourbillons d'argent sur ma peau comme les reflets du soleil sur les écailles des saumons.
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Le soleil de minuit teinte le monde d’une lueur indigo qui me rappelle vaguement le bleu si particulier des terres qui m’ont vu grandir, à Galway. J’ai voyagé aux quatre coins du monde, et par-dessus tout, je suis toujours frappée par la différence de lumière. Elle n’est jamais tout à fait la même. En Australie, elle est vive, violente, tandis qu’à Galway, elle semble plus diffuse, une brume réconfortante. Ici, elle fait ressortir tous les contours, froids et nets.
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Mais bien sûr, il n’y aura plus de voyage pour moi après celui-ci, plus aucune exploration possible. C’est peut-être la raison pour laquelle je me sens soudain si sereine. Toute ma vie n’aura été qu’une longue migration sans destination, autant dire une migration qui n’avait aucun sens. Je pars toujours sans raison, juste pour être constamment en mouvement, et cela me brise le cœur en mille, dix mille morceaux. Quel soulagement d’avoir enfin un but. Je me demande comment je me sentirai quand le moment viendra. Je me demande ou on va quand on part, et si quelque chose vient avec nous. Mon idée, c’est plutôt qu’on ne va nulle part et qu’on ne devient rien. Cela ne serait pas si triste si cela ne signifiait pas que plus jamais je ne reverrais Niall. On nous donne tous si peu de temps à partager ensemble qu’on pourrait se demander à quoi bon, mais en même temps, le peu qu’on a est précieux, et peut-être même juste assez. C’est une bonne chose que notre corps se fonde ensuite avec la Terre, histoire de lui rendre l’énergie qu’elle nous a donnée en nourrissant les insectes et en fertilisant le sol. Ce n’est peut-être pas un mal que notre esprit soit enfin au repos. Du moins, cette idée m’apaise.

Quand je serai partie, il ne restera plus rien de moi. Pas d’enfant pour transmettre mon génome, pas d’œuvre d’art pour rappeler mon nom au monde, aucun écrit, aucun grand accomplissement. Rien que du silence, et l’achèvement d’une petitesse telle que ce sera comme être invisible. Comme un point Nemo humain, à jamais loin de tout, éternellement inexploré.
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Quelque chose leur manquait sur terre, alors ils sont partis le chercher en mer.
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Je ne suis pas fatiguée de la vie, avec ses courants océaniques fascinants et ses étendues de glace et l’enchevêtrement délicat de plumes qui constitue une aile. Non, si je suis fatiguée, c’est de moi. 
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Je ne connais pas vraiment les réponses à ces questions, mais je m’efforce de partager mes connaissances. Ils ne veulent pas tant des réponses qu’une chance de se souvenir ce qu’est aimer une créature non humaine. Cette tristesse sans nom qu’est la disparition des oiseaux, de tous les animaux. Cette solitude terrible qui nous guette, quand il ne restera plus que nous.
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Nous avions toujours manqué d'argent, mais elle m'emmenait souvent à la bibliothèque. D'après ma mère, c'était dans les pages des livres que se cachait la seule vraie beauté du monde. Elle dressait la table ainsi: assiette, tasse, livre. Nous lisions pendant les repas, dans le bain, et sous les couvertures, frissonnant au cri du vent qui se faufilait par les fenêtres fêlées. Nous lisions en équilibre sur les murs de pierre que Seamus Heaney célébrait dans ses poèmes. S'évader sans partir vraiment.
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(...) chaque vie fait simplement partie d'un cycle se régénérant à l'infini. Dans cette perspective, nous sommes des étincelles, insignifiantes, fugaces, tout comme les animaux. Nous ne sommes pas plus précieux qu'eux, et nos existences n'ont pas plus de sens que la leur. Pourtant, dans notre mégalomanie et notre quête obsessionnelle du « sens de la vie », nous avons oublié l'essentiel : préserver la planète qui nous tous vus naître.
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