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3,29

sur 333 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman comme des poupées russes, que l'auteur de « Et que le vaste monde poursuive sa course folle » ou « Danseur » mène avec un sacré talent.
L'écriture de McCann est une nouvelle fois remarquable, Pourtant, bizarrement l'émotion peine à trouver sa place. Comme si à suivre le destin de ces femmes, McCann se refusait de s‘immiscer un peu plus dans ces portraits. Agréable mais sans emballements notoires.
Et puis, il faut finalement atteindre la dernière période pour enfin ressentir une vraie empathie. Et alors tout ce qui précède prend sa véritable place. La mélancolie vient s'immiscer, nous atteindre plein coeur. Et l'on se dit alors que McCann est un conteur hors pair. « Transatlantic » n'est peut-être pas son meilleur roman, mais son regard est toujours aussi juste et éclairé.
La classe.
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Ce livre faisait l'objet d'une promotion en librairie, offert pour deux autres livres achetés. Lors de mon dernier approvisionnement, il a atterri d'abord dans mon panier, puis sur ma pile à lire. Je ne regrette pas ce choix, qui m'a donné l'occasion de découvrir l'auteur Colum McCann et la saga familiale au coeur de Transatlantic.
J'ai passé un bon moment suspendu entre les époques et les continents, survolant d'une lecture fluide (merci au traducteur) la vie de cette famille dont l'ancêtre, une jeune fille irlandaise quitta son pays pour l'Amérique, traversa les épreuves que l'Histoire et la vie mirent sur sa route.
Cette épopée est très féminine, car ce sont bien les destins de ses descendantes qui en tissent la trame et en donnent la saveur.
La construction non linéaire m'a plu, elle égare un peu le lecteur dans le dédale du temps et des lignées et rajoute à l'émotion qui affleure lorsqu'on passe d'un siècle à l'autre, d'une héroïne à l'autre...
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Transatlantic c'est comme dans beaucoup de livres de ce génial conteur qu'est Colum Maccan , l'histoire croisée de plusieurs personnes .
La première histoire qui donne son nom au roman c'est bien entendu la première traversée transatlantique des États - Unis vers l'Irlande , on a l'impression d'être au côté des deux pilotes tellement c'est bien raconté le périple de ce premier avion qui transporte du courrier .
On passe d'une époque à l'autre avec différents personnages , il y a Frédérick Douglas , ancien esclave , abolitionniste qui est étonné de l'accueil des Irlandais qui ne s'attardent pas à sa couleur de peau , plus tard , ce sera Georges Mitchell qui sera mandaté pour être le porte parole pour la paix en Irlande du Nord .
Les destins se croisent , les ponts entre l'Irlande et les États Unis nous apparaissent , de très beaux portraits de femmes courageuses , se battant pour être autonomes , des pionnières dont on se souviendra longtemps .
Un très beau roman de l'auteur .
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❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️
Grâce à une habile construction narrative,
il démêle les liens invisibles qui relient
entre eux des personnages historiques et imaginaires
aux Etats-Unis et en Irlande, en Angleterre
Avec "Transatlantic",McCann jette un pont, au travers ses personnages,
il nous donne avec tous ses mots la véritable relation passionnelle entre l'Irlande et les Etats-Unis.
sur une large période allant de 1845 à 2011.

Colum McCann nous fait chavirer à perdre haleine
avec un talent qu'il maitrise à la perfection : il multiplie les allers-retours
entre l'Amérique et l'Irlande, du XIXe siècle à nos jours.
Une construction efficace. Un récit magnifique, mené à tambour battant, sans aucun préliminaire.
Il impose immédiatement son rythme au roman.
Texte direct, phrases courtes , dés fois sans verbe. Une suite de mots suffisent à montrer l'ambiance
Au début je pensais (sans avoir lu la jaquette )avoir à faire à un roman sur l'aviation?
ensuite je suis allé quand même lire la quatrième de couverture !!
Bon , ça n'a pas l'air simple cette affaire ?

J'ai ensuite accroché , car l'écriture est brillante et puissante.
Elle nous bouscule, nous décoiffe, faite de silences autant que de mots.
Faite d'assonances constantes, de rappels, de rétrospectives
Les personnages sont attachants. Chacun avec des intentions qui peuvent paraître nobles ,
aller de l'avant dans des négociations difficiles ! du don de soi pour d'autres pendants ces guerres
entre L'Irlande et l'Angleterre, ou la guerre de sécession
C'est parfois violent, drôle et bon enfant aussi.
La traduction du roman faite par Jean-Luc-Piningre restitue bien ,tous ces enchainement d'histoires
sur une période d'a peu près 90 ans , toutes ayant une étroite réalité ( projet de lois pour l'abolition de l'esclave,
loi sur un consensus d'arrêt de guerre entre l'Irlande et L'Angleterre , arrêt de cette guerre
de sécession en Amérique qui décime toute une jeunesse, et les premiers balbutiements de recors d'aviation


La capacité de la littérature à transmettre l'intégralité d'une vie avec ses joies et se peines ,
atteste qu'« il y a toujours une histoire de plus à raconter »
et que c'est là « la véritable valeur de la littérature », comme le dit McCann lui-même .

PS:

J'ai lu ce livre deux fois. 1-la première en suivant la lecture telle qu'elle c'est à dire
en commençant en 1919 ,puis en 1845-1846, et 1998, et retour en 1863-1889 , puis en 1929
et en 1978 , pour finir en 2011 . Un parcours de combattant , sans cesse j'ai du revenir en arrière aller en avant !!!!

2- la deuxième en lisant dans la progression des dates la plus ancienne 1845-1846, 1863-1869, 1919, 1929, 1978, 1998
2011. Aussi difficile que le premier cas ? LOL
mais avec plus d'informations !!c'est un essai qui vaut ce qu'il vaut car avec les noms quelquefois redondant je m'y suis un peu perdu!
mais bon j'y suis arrivé
Lisez le c'est une petite pépite!!
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Avec une écriture magistrale, qui confirme que l'Irlande est une des patries de la littérature, Columm McCann dépeint dans "Transatlatic" ces ponts qui ont existé entre la verte Erin et le Nouveau Monde. Par chapitres distincts, consacrés chacun à une période, et non forcément chronologiques, l'auteur retrace l'esclavagisme américain, la première traversée de l'Atlantique, (attribuée à tort à Lingbergh), l'émigration vers les USA au départ de Cove, la guerre d'Irlande, la chute du Tigre Celtique en 2008. Comme dans 'Que le vaste monde poursuive sa course folle', McCann utilise le destin de chacun pour cimenter son message. Nous sommes tous des Irlandais, peuvent se dire les Américains. Nous sommes tous des descendants d'esclaves, peuvent se dire, chacun à leur manière les Américains et les Irlandais. Un beau roman, où l'on peut seulement regretter que la fragmentation des histoires rendent la lecture un peu ardue.
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1845, Frederick Douglass, « nègre marron »premier esclave à avoir publié ses mémoires est accueilli en Irlande par son éditeur. le pays est frappé par la grande famine. le « Dark Dandy »va changer le destin de Lily petite domestique qui croise son chemin.

1919, premier vol transatlantique entre Terre-Neuve et l'Irlande. Jack Alcock et Teddy Brown parcourent 1980 miles sans escale en 16h et 12 minutes .Dans la poche du blouson de Jack Alcock une lettre confiée par Lottie, jeune photographe de 17 ans, transmise de fille en fille elle sera le témoin muet de plusieurs existences.

1998, le sénateur américain George Mitchell chargé de négocier le processus de paix en Irlande du Nord rencontrera Lottie vieille dame de 96 ans.

Collum Mc Cann déroule le fil de l'Histoire qui lie les Etats-Unis à son pays l'Irlande, ce lien ténu qui uni les hommes et les femmes des deux cotés de l'Atlantique sur presque deux siècles. La campagne Irlandaise crevant de faim, une ferme de glace dans le Missouri, un hôpital de campagne en pleine guerre de Sécession, l'auteur excelle à nous raconter une vie, un destin en quelques pages bouleversantes. Posant un regard tendre sur les gens les plus fragiles, il affronte avec lucidité les problèmes politiques de l'Irlande du XXe siècle.

Saga familiale habilement construite, l'écriture épurée de Mc Cann transmet une émotion forte au lecteur captif de ce roman parfait.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Époustouflant de maîtrise. Voilà ce qui vient immédiatement à l'esprit en refermant ce livre qui de mon côté faisait doublement figure de rattrapage, vis à vis de l'auteur dont j'avais entendu et lu beaucoup de bien sans l'avoir encore découvert moi-même et vis à vis du roman, heureusement remis dans l'actualité grâce à sa sortie en édition de poche. Facile à transporter, thématique parfaite pour voyager... Je n'ai pas regretté mon choix au dessus de l'Atlantique et ce fut un excellent moment de lecture.

Par des allers et retours entre l'Irlande et l'Amérique, Colum McCann dessine une immense fresque à travers les époques, jouant des fils qui relient les vies entre elles des deux côtés de l'Atlantique. D'un conflit à l'autre, des femmes et des hommes en quête de liberté ou de sens tentent de tracer leur chemin, prisonniers de l'histoire et comptables des actes de leurs ancêtres. En 1845, l'esclave Frederick Douglass arrive à Dublin pour une tournée avec son éditeur, provoquant un déclic dans l'esprit de Lily, la petite bonne qui décide de tout quitter pour traverser l'Atlantique et tenter sa chance dans le nouveau monde... En 1919, Alcock et Brown, relevant le défi lancé par un riche britannique sont les premiers à franchir l'Atlantique par les airs, ralliant le Canada à l'Irlande aux commandes d'un Vickers Vimy, bombardier utilisé pendant le conflit mondial et reconverti par leurs soins en message de progrès et d'espoir... En 1998, le sénateur Mitchell ne compte plus les miles effectués au dessus de l'Atlantique en tant que médiateur dans le conflit irlandais... En 2011, Hannah, acculée par les créanciers, ne se résigne pas à céder la maison familiale, théâtre de tant de joies et de peine dans la campagne irlandaise. Elle se demande si la lettre transmise de mères en filles et jamais décachetée depuis 1919 pourrait intéresser un collectionneur et la sauver du désastre. Cette lettre, c'est celle que Emily, la fille de Lily a confiée à Arthur Brown lors de sa traversée de l'Atlantique...
Grâce à un exceptionnel talent de conteur, Colum McCann nous plonge dans les destins incroyables de tous ces personnages vraiment très bien campés et plus passionnants les uns que les autres. Et particulièrement de Lily, dont la vie est ponctuée de drames et qui sera pourtant à l'origine d'une magnifique lignée de femmes qui, chacune à son tour conquiert un peu plus de liberté et de droit au bonheur, malgré tout. D'une guerre à l'autre, le siècle avance, broyant les vies et les illusions, et façonnant les destins malheureusement influencés par la folie des hommes. C'est la vie et c'est magnifiquement décrit.

La construction virtuose du roman entraîne le lecteur dans une farandole d'émotions, d'une vie à l'autre tandis que peu à peu se révèlent les liens entre les différents protagonistes, héritiers des espoirs que d'autres ont porté avant eux. Avec en plus, une écriture très agréable, une façon de faire jaillir les images...

Du grand art !
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Tout commence avec Alcock et Brown, deux aviateurs britanniques, qui transforme un ancien bombardier pour faire la première traversée de l'Atlantique en 1919. Ils partent de Terre-Neuve sous les yeux d'Emily Ehrlich, journaliste et sa fille, Lottie, photographe. Les deux femmes leur ont confié une lettre à l'intention de la famille Jennings en Irlande.
Cet événement relie les continents mais aussi les personnages mais tout se mettra en place tout doucement. Car c'est bien l'art de Colum McCann, que j'avais apprécié dans Et que le vaste monde poursuive sa course folle, que de prendre différents personnages sans rapport à priori puis de tisser les vies pour comprendre leurs interactions.
De la première traversée sans escale au-dessus de l'Atlantique, la visite de l'écrivain noir, ancien esclave, Frederick Douglass en Irlande pour la cause abolitionniste, du travail du sénateur Mitchell pour l'accord de paix du vendredi saint entre l'Irlande et l'Angleterre en 1998, l'auteur évoque les liens entre les deux continents, l'esclavage des noirs ou des irlandais par l'Angleterre, la famine d'après guerre en Irlande.
La première partie du roman plante un décor avec les grands hommes de l'histoire, sème des indices pour la suite de la narration mais le lecteur ne les comprend pas forcément. le style est assez télégraphique, il y a beaucoup de brèves informations qui ne suscitent pas vraiment mon intérêt.
La seconde partie devient ensuite plus romanesque avec l'arrivée de Lily, une jeune irlandaise sur le sol américain. Commence alors la narration des destins de cette femme déterminée, courageuse et de ses descendantes. Une fois encore, le contexte est très marqué avec l'exil, les violences de la guerre de sécession, la campagne pour l'égalité des femmes, la prohibition, et finalement de retour en Irlande avec les attentats.
Lily, Emily, Lottie et Hannah, de mères en filles nous entraînent dans l'Histoire de ces pays reliés par la prouesse d'Alcock et Brown et dans cette vie familiale marquée par la force de caractère de femmes exceptionnelles. Confrontées en permanence aux aléas de la vie, elles transmettent leur courage, leur patrimoine. Lily et Hannah sont particulièrement émouvantes dans leur force et leur faiblesse.
Dans la tradition de l'auteur, c'est un roman qui prend toute sa force en fin de lecture. Je ne regrette pas d'avoir dépassé ma réticence face au style et au mystère de la première partie. Même si il reste difficile de s'accrocher aux personnages puisque le récit court sur quatre générations, la force de Lily et d'Hannah parvient à créer l'attachement.
Et il faut reconnaître à l'auteur l'art de la construction mêlant faits historiques et fiction pour croiser les destins et illustrer ce regard personnel et ancestral entre l'Amérique et l'Irlande.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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"Ils connaissent les mauvais tours des cinq sens, lorsqu'on est entré dans la soupe. L'illusion de voler en palier, alors qu'on est sur le dos. Se croire en virage incliné alors que les ailes sont à l'horizontale. Sans aucun avertissement, on se retrouve projeté sur une paroi, ou on s'abîme en mer. Donc rester à l'affût d'une infime étoile, d'un reflet de lune, d'un fragment d'horizon."
"Ils" ce sont Jack Alcock et Teddy Brown qui ont tous deux fait la guerre de 14 et ont été fait prisonniers. Ils affrontent un nouveau défi, celui de relier Terre-Neuve à l'Irlande, en effectuant le premier vol transatlantique sans escale de l'Histoire
Ils sont partis un vendredi 13, Lottie a confié une lettre à Teddy, l'un des pilotes
L'avion lourdement chargé peine à décoller. Ils transportent dans une sacoche 197 lettres, dans ce premier vol de poste aérienne
Tous deux doivent faire face dans leur cabine sans chauffage, à la pluie, au vent, au givre qui se dépose sur les ailes...
Trop tard, vous venez vous aussi d'entrer dans une tempête, qui va vous balader dans le temps, vous bousculer entre les époques, entre Europe et États-Unis, entre les années 1845 et 2011, vous venez d'entrer dans un livre gigogne, un livre qui unit les deux pays de coeur de Colum MacCann, l'Irlande, son pays natal et les États-Unis, où dorénavant il vit et enseigne.
Vous rencontrerez Douglas, cet esclave libéré, menacé par des Blancs, il se rend chez son éditeur afin de publier sa vie et les turpitudes des maîtres.
Une similitude de souffrance et de recherche de liberté.
Un voyage qui pourrait paraître déroutant, car les époques se succèdent sans aucune chronologie, faisant faire au lecteur des allers-retours dans le temps, entre Irlande et États-Unis...entre Douglass l'esclave et Clinton, deux siècles de souffrances de deux populations, sévices corporels cruels subis par les esclaves, famine en Irlande, idéaux de liberté, de dignité, de démocratie, de part et d'autre, populations affrontant la violence de riches propriétaires ou d'anglais, et devant faire face à la faim ou aux coups, et abandonner leurs langues maternelles qu'ils soient  esclaves ou irlandais...abandonner leurs racines. 
Et puis, il y l'histoire de cette lettre confiée par Lottie à l'un des pilotes...partie un vendredi 13 !
Quelle chance ! Quel bonheur que d'être bousculé !

Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Colum McCann, de son écriture singulière aux phrases semblables à des flashs puissants, entraîne le lecteur dans une saga familiale irlandaise à travers les siècles, une histoire riche et collée de près à l'actualité de chaque époque et qu'on prend plaisir à suivre, ballotté de décennies en décennies d'un continent à l'autre. J'adore cet auteur!
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