Hier, le téléphone sonne, je réponds :
- Mouais…
- Salut, c'est Greg.
- Ah… Putain, pourquoi tu me réveilles là.
- Je te réveille, il est 13h ?
- 13h ? C'est l'après-midi ?
- Ben ouais 13h c'est l'après-midi.
- Mais on est avant ou après la nuit ?
- …
- …
- Ça va pas… ?
- J'ai la migraine, ça a commencé après 13h donc ça devait pas être aujourd'hui.
Là, ça m'a vrillé la tête, un sifflement dans une oreille et demi, une grande lumière blanche dans les yeux, une furieuse envie de vomir. du coup, j'ai entendu assez mal le Greg, dans le téléphone :
- … qu'on est fier, mais j'ai fait des erreurs. Alors j't'emmènerai en vadrouille, on s'en jettera quatre ou …
- (Bon sang – ou mauvais sang – le Greg qui déprime, qui veut se noyer dans l'alcool… ! ?) Bon, demain… je viendrai te voir demain… à demain !
Alors le lendemain, je confie mon Jules à mes nénettes, je monte dans la voiture, je mets le GPS et merde… c'est à l'autre bout de la France ça ! Bon, c'est parti !
Musique à fond :
“London's burning!
London's burning!
All across the town, all across the night
Everybody's driving with full headlights
Black or white, you turn it on, you face the new religion
Everybody's sitting 'round, watching television !
[…]
Now I'm in the subway and I'm looking for the flat
This one leads to this block, this one leads to that
The wind howls through the empty blocks, looking for a home
I run through the empty stone, cause I'm all alone!
London's burning with boredom now
London's burning dial 99999”
(
The Clash)
Putain c'est long : je passe du far West à l'est d'Eden ; d'ailleurs, comprend pas, j'ai pas vu l'indication « Eden » en chemin. Si quelqu'un peut me renseigner sur le sujet…
Et arrivée là-bas, quand Greg a ouvert la porte, tout sourire, je me suis dit que j'étais sûrement encore à côté de la plaque…
- Ça va ma meeva ?
- Ben ouais, deux jours de migraine, 6h de bagnole, ça va moi. C'est toi qu'avais pas l'air bien au téléphone, non ?
- Tout roule, c'est cool. Comme je te disais hier, je t'offre un picon bière, je vais te raconter des horreurs, te foutre la trouille et tu vas te jeter dans mes bras.
- Ah… c'était ça que tu disais au téléphone… Bon, il est où le picon ?
L'histoire que Greg m'a raconté, qu'il tient de
Graham Masterton, c'est une enquête de police teintée de surnaturel.
Le héros, Decker, est un policier qui est très malheureux que sa petite amie soit morte, alors il saute sur tout ce bouge. Bon, jusque là, rien de surnaturel, hein !
Il a un collègue noir, pour les quotas.
Et ils enquêtent sur une série de meurtres fantastiques. C'est chouette !
Ce qui est fantastique, c'est que ce foutu flic, avec tous les dangers qu'il encoure, fait toujours preuve du plus grand flegme. Moi, j'aimerais bien être dans ses bras… Ah, c'est exprès ?
Alors l'histoire, résumons.
Les meurtres : des coups, du sang.
Le policier : du cul, du sexe.
Mais l'histoire est sympa à entendre car elle est racontée de manière agréable.
Les personnages, Decker en particulier, sont très attachants parce qu'il se développe un humour tout à fait subtil au cours de l'histoire.
Juste ce qu'il faut de nonchalance et de cynisme.
Et la fin est vraiment bien…
Alors je reviendrai peut-être pas de sitôt parce que c'est loin, mais merci bien Greg320i de la soirée !