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EAN : 9782811200046
352 pages
Milady (06/06/2008)
3.5/5   153 notes
Résumé :
Une jeune femme brutalement taillée en pièces dans sa maison de Virginie… avec une arme vieille de cent ans. Un officier à la retraite éviscéré… par un assaillant invisible. Un jeune homme, les yeux crevés dans sa baignoire… puis bouilli vif. Qu’ont ces victimes en commun ? Quel être de cauchemar les a traqués ? Il n’est pas mort, mais ne vit pas vraiment non plus. Il ne peut être tué, tout juste piégé, comme il l’a été pendant des années, enterré vivant dans une te... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Graham Masterton, c'est un coup de coeur en tant qu'auteur et je suis toujours sous le charme de ses histoires. C'est mon 14e livres que je lis et je ne me lasse pas de le lire.



«Diable en Gris» c'est un thriller passionnant à lire. Dès les premiers pages, j'ai des frissons qui me parcourt. Graham Masterton me coupe déjà le souffle et je me pose la question : «Comment il fait pour écrire des histoires violentes ?» C'est ce qui se passe, effectivement, dès l'entrée en scène.

Provocant, Lugubre, Sanglant

Il y a du sang, un meurtre, l'inspecteur Deck se demande avec ses collègues : «Où est-elle l'arme du crime ?» Bien sûr, l'arme ne se trouve nulle part et le premier suspect, c'est le mari de la victime. Deck cherche la logique dans tout ça, mais la solution n'est pas facile à trouver.



L'histoire :
Il y a d'autres crimes qui arrivent et l'inspecteur Deck doit agir pour trouver les coupables. Il ne comprend pas ce qui se passe. Il y a une jeune trisomique qui détient des dons médiums et elle lui avoue avoir vu un «Homme Effrayant en Gris.» Le problème, c'est qu'il est invisible. Elle seule peut le voir. On pense qu'il serait à l'origine de tous ses assassinats. Comment peut-on intervenir et arrêter ses tueries si on ne peut pas le voir ?



Surnaturel, Étrange, Épouvante

«Diable en gris» c'est aussi une enquête où elle est entourée d'histoires et de légende folklore. C'est sa grande spécialité, il aime nous entourer de mystère. Il nous transporte également dans un monde des esprits, entourant des brides d'histoire sur la guerre, sur la magie.

«Diable en Gris» c‘est aussi un retour dans le passé. Graham Masterton sait très bien jouer ses cartes et il amène Decks à vivre toutes sortes d'aventures lors de ses enquêtes et de sa quête de vérité. Je trouve que sa documentation est très captivante, j'ai même appris pendant ma lecture. J'avoue également qu'il peut avoir quelques longueurs mais ça n'enlève rien à l'histoire. Je nomme quelques thèmes qu'on retrouve :
- La guerre de succession
- La brigade du diable
- Sainte-Barbara
- Phénomène occulte



Amitié, Stratégie, Fraternité

Au cours du roman, tu te laisses entraîner par l'histoire, c'est un peu une course contre la montre. Tu suis toujours le flic, Deck, tu le considères un peu comme un mauvais garçon. Il fait son dur mais dans le fond, il est sensible. Tu te poses des questions : «Pourquoi il est devenu comme il est ? Est-ce que les meurtres sont liés à lui ? Qu'est-ce que son passé à avoir dans cette affaire ? »



«Diable en gris» fait partie de mon top 10 à cause de son histoire incroyable, son décor est bien construit et les personnages sont intéressants. Plus que tout, tu es toujours sur le qui-vive, l'atmosphère est plus que tendue et Deck se pose toujours autant de questions : «Où est l'arme du crime ? Comment fait-on pour arrêter cet assassin invisible ? Qu'est-ce je dois faire pour mettre fin à ce massacre ?»

«Il y a une clé quelque part, mais c'est comme dans Alice au pays des merveilles. La clé est posée sur la table et nous essayons de la trouver sur le sol.»

Pour terminer, c'est un très bon moment de lecture. Quand je plonge dans un de ces romans, c'est du bonheur. Je ne sais jamais à quoi m'attendre. Pour connaître cet auteur, il faut bien choisir ses livres car il y en a fait beaucoup. Graham Masterton possède lui aussi ses classiques. Sur Babelio, j'ai eu la chance d'être bien conseillée par des connaisseurs, je les remercie.
Ce roman est un excellent thriller, c'est tout un univers qui s'ouvre devant nous. Je savoure encore son talent de conteur, je raffole de son humour. Je n'oublierai pas que j'ai ressenti des émotions fortes, il contient des descriptions assez tordues, il y a aussi des scènes de sexe. Cet auteur ne cessera jamais de m'étonner.

Il ne faut pas avoir peur du surnaturel, du sang et du diable si on rentre dans ce livre le «Diable en gris.»
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Attention, ce roman comporte des morceaux de corps humain dans presque tous les chapitres mais on est loin du documentaire anatomique ou des recettes de cuisine d'un grand chef.
Ici, il est question d'une femme enceinte qui se fait trancher la tête, d'un brave type qui tente de coller du papier peint et qui se retrouve avec 3 litres de sang en moins en une fraction de seconde, d'un retraité qui se fait ouvrir le ventre en prenant sa douche, d'un autre qui se retrouve pendu à ses intestins... et ça continue comme ça pendant une bonne partie du roman.
Et le pire, c'est que personne n'a rien vu, il n'y a aucune trace du meurtrier, aucun témoin...

A part l'aspect peu ragoûtant de l'histoire, l'intrigue est plutôt bien ficelée, on a presque affaire à un roman policier classique, à savoir la recherche d'un tueur énigmatique, sauf qu'il y a quand même une petite composante fantastique qui vient sacrément embêter notre inspecteur qui a pourtant l'esprit très ouvert.
Le vaudou et la santéria entrent alors en scène et franchement j'ai dévoré ce roman à une vitesse vertigineuse.
Masterton a écrit beaucoup de romans et celui-ci est clairement un de ceux dont je me souviendrais longtemps, c'est palpitant, dégoûtant, terrifiant, exaltant, bref, c'est du bon , du vraiment bon ! (enfin, si on aime ce genre de lecture, bien-sûr !)
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Une série d’assassinats violents et sanglants affole la ville de Richmond, Virginie. Aucun témoin oculaire pour ce qui semble être une série de meurtres en chambres closes… L’affaire est confiée à l’inspecteur McKenna, connu autant pour être un queutard invétéré que pour son passage à l’hôpital psychiatrique après le meurtre irrésolu de Cathy, le seul amour de sa vie.
Avec son coéquipier afro-américain Hicks, il va vite remonter 3 pistes :
- celle du bataillon du diable, dont les exploits ont été effacés de l’histoire de la Guerre de Sécession (1861-1865)
- celle de Reine Aché, la toute puissante souveraine de la pègre locale adepte de la Santéria
- l’étrange ressemblance des meurtres avec les supplices de célèbres martyrs chrétiens
Je suis épaté de la manière dont l’auteur écossais arrive à épouse la culture américaine ! C’est un peu incroyable d’être aussi calé sur et la Civil War ou les guerres indiennes, et d’aussi bien comprendre les peurs et les fantasmes d’un peuple qui n’est pas le sien… Bref, Graham Masterton de retour pour nous jouer de mauvais tours ! Nous retrouverons donc le mélange humour / cul / gore qui a fait son succès (encore que cet opus-ci est assez sage niveau cul par rapport à d’autres), lui qui n’est pas loin d’avoir écrit 100 ouvrages sans son genre de prédilection. Tout cela est bien écrit et bien construit comme un page-turner avec des chapitres cours qui ne cèdent ni à la facilité des descriptions à rallonge ni à la celle des dialogues interminables. Une fois commencé, difficile de s’arrêter tellement c’est fluide et plaisant à lire. Il faut dire aussi que tout ceci est aussi bien traduit par l’excellent François Truchaud.

Et j’ai adoré l’inversion des situations dans le dénouement qui se cale initialement dans les pas du film "Alien" :


Après je ne suis pas dupe de quelques limitations :
- la manière dont les personnages acceptent rapidement et facilement le surnaturel est assez suspecte…
McKenna explique que l’assassin est un magicien surdoué dans l’hypnotisme de masse, mais quand même !
- la liaison entre le côté fantôme et le côté magie vaudou est assez forcé quand survient le meurtre d’un caïd
- pas mal de personnages secondaires ont introduits de cavalière puisqu’ils sont essentiellement utilitaires (la gamine voyante, l’épouse médium du coéquipier de McKenna, les patrons paumés de McKenna, la séduisante spécialiste des archives militaires…)
- le côté policier requiert un petit peu de suspension d’incrédulité : aucune hiérarchie au monde n’aurait laissé autant de liberté à McKenna, sans parler des charognards de la presse qui auraient dû pulluler autour des meures comme des mouches à merde au-dessus d’une bouse fraîche
Du coup je suis un peu partagé, mais mais je l’ai lu vite, bien et avec plaisir donc acte !


Graham Masterton est un digne héritier d’Edgar Allan Poe. Vous savez, celui que les commissaires littéraires français considèrent comme un écrivain de gare mal traduit par Charles Baudelaire, alors que les Anglo-Saxons le considèrent comme le père fondateur de la littérature d’horreur. Ah oui, j’oubliais qu’en France la littérature horrifique, ce n’est pas de la « vraie littérature », au contraire des autofictions racontant les états d’âmes et la vie sexuelle des classes aisées en général et de leurs auteurs en particulier…

Dernier point que j’aimerais aborder : les clins d’œil.
Je ne vois aucune raison d’encenser les auteurs qui font des clins d’œil à Proust , Sartre et Camus pour un public restreint pour ne pas élitiste, pour ensuite dézinguer les auteurs qui font des clins d’œil à "X-Files", "Alien" et "Sixième Sens" pour un public élargi pour ne pas dire populaire… La démarche est la même, et j’avoue que ma préférence va à ceux qui savent s’adresser au plus grand nombre ! Non parce qu’un des trucs les plus plaisants dans la prose de l’auteur écossais c’est tous ces clins d’œil à la culture populaire. Oui, je revendique fièrement mon appartenance à la « masse stallonienne » vilipendée par ceux qui se croient au-dessus des autres, voire du commun des mortels… Car pas plus tard que ce matin je suis tombé sur un papier qui parlait des genres de l’imaginaire comme symboles des valeurs pernicieuses et amorales classes moyennes et inférieures. Connard de journaliste à 2 balles qui veut péter plus haut que son cul. Lire Voltaire ou Kant, Balzac ou Zola, pour ensuite cracher son venin sur son prochain, c’est bien la peine hein ! VDM dans un MDM
Lien : http://www.portesdumultivers..
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《Le mal, déclara-t-il, fournissait toujours un abri au mal.》


Le diable en gris est seulement le deuxième Masterton que je lis, et je dois quand-même avouer que même si l'ensemble m'a extrêmement plu, j'ai ressenti une légère déception sur la fin.

C'était pourtant bien parti... comme à ce que je sais être son habitude malgré ma faible connaissance de ses oeuvres, l'écrivain Écossais nous plonge dès les tous premiers instants dans une franche horreur - à laquelle sur le moment, force est de constater, l'on ne comprend pas grand-chose -.
Un crime sanguinolent et atroce se produit dans la tranquille ville de Richmond, en Virginie.
Jusque là rien d'anormal... sauf, qu'au demeurant, de coupable il n'y a...

C'est alors que démarre l'enquête du lieutenant McKenna, à la réputation sulfureuse depuis que la seule femme qu'il ait réellement aimé s'est faite assassinée alors qu'il était appelé sur une autre affaire. Le plus étrange reste la similarité de cette nouvelle enquête avec ce crime-là, pour lequel la police n'a jamais retrouver le meurtrier, ni même aucune preuves ou empreintes de quelques sortes que ce soit.

"- Je vais vous dire un truc, Decker, même si je savais avec certitude qui a fait ça, et je le sais pas, je vous dirais pas qui a fait ça même si vous frottiez un os à moelle sur mes couilles et que vous lâchiez deux dobermans affamés dans la pièce.
Decker se frotta le front du bout des doigts, comme s'il réfléchissait profondément.
- Tu sais quoi, Jonah ? C'est une idée !"

Des crimes toujours plus sanglants vont bien évidemment s'ajouter, guidant inexorablement le lecteur dans les limbes des cultes vaudou - de la Santeria plus précisément - , ésotérisme et fantômes en prime, ainsi que dans les secrets de la guerre de Sécession jusqu'à certaines exactions de quelques tuniques grises...
Malédiction et vengeance se mêlant au coeur de sombres turpitudes pour notre plus grand plaisir.
L'auteur, fidèle à lui-même, nous gratifie également de quelques scènes plus "chaudes", mais sans être trop redondant pour autant.

"- Maintenant, qui est le martyr ? chuchota une voix étouffée, tout près de son oreille.
(...)
- Maintenant, qui fait le sacrifice ultime ? demanda la voix. Maintenant, qui renonce à tout pour l'honneur et la gloire ?"

Le rapport entre une guerre vieille de plus d'un siècle, les meutres d'aujourd'hui et la Santeria ? Ça, je vous laisse le découvrir.
Car - malgré cette petite contrariété quant à un final que j'aurais préféré plus... heu comment dire ? ...Disons : plus Mastertonien ^^ - je conseille néanmoins vivement ce roman aux adeptes du genre.

"Waouh ! se dit-il. Cela se rapproche dangereusement de la folie ! Des ronces ne s'accrochent pas aux pieds lorsqu'on court à travers un sous-bois dans un cauchemar, même si ce cauchemar est très prenant."


Un excellent moment de lecture, des frissons, quelques noeuds à l'estomac et l'envie indéfectible de continuer mon initiation des écrits de Graham Masterton justifient, si besoin était, mes 4 étoiles.
Le fait d'être "novice" malgré tout ne m'empêche cependant pas de penser que ce titre n'est peut-être pas le meilleur de l'auteur...
À vous de juger maintenant ;)
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Hier, le téléphone sonne, je réponds :

- Mouais…
- Salut, c'est Greg.
- Ah… Putain, pourquoi tu me réveilles là.
- Je te réveille, il est 13h ?
- 13h ? C'est l'après-midi ?
- Ben ouais 13h c'est l'après-midi.
- Mais on est avant ou après la nuit ?
- …
- …
- Ça va pas… ?
- J'ai la migraine, ça a commencé après 13h donc ça devait pas être aujourd'hui.

Là, ça m'a vrillé la tête, un sifflement dans une oreille et demi, une grande lumière blanche dans les yeux, une furieuse envie de vomir. du coup, j'ai entendu assez mal le Greg, dans le téléphone :

- … qu'on est fier, mais j'ai fait des erreurs. Alors j't'emmènerai en vadrouille, on s'en jettera quatre ou …
- (Bon sang – ou mauvais sang – le Greg qui déprime, qui veut se noyer dans l'alcool… ! ?) Bon, demain… je viendrai te voir demain… à demain !


Alors le lendemain, je confie mon Jules à mes nénettes, je monte dans la voiture, je mets le GPS et merde… c'est à l'autre bout de la France ça ! Bon, c'est parti !

Musique à fond :
“London's burning!
London's burning!

All across the town, all across the night
Everybody's driving with full headlights
Black or white, you turn it on, you face the new religion
Everybody's sitting 'round, watching television !
[…]
Now I'm in the subway and I'm looking for the flat
This one leads to this block, this one leads to that
The wind howls through the empty blocks, looking for a home
I run through the empty stone, cause I'm all alone!

London's burning with boredom now
London's burning dial 99999”
(The Clash)


Putain c'est long : je passe du far West à l'est d'Eden ; d'ailleurs, comprend pas, j'ai pas vu l'indication « Eden » en chemin. Si quelqu'un peut me renseigner sur le sujet…


Et arrivée là-bas, quand Greg a ouvert la porte, tout sourire, je me suis dit que j'étais sûrement encore à côté de la plaque…

- Ça va ma meeva ?
- Ben ouais, deux jours de migraine, 6h de bagnole, ça va moi. C'est toi qu'avais pas l'air bien au téléphone, non ?
- Tout roule, c'est cool. Comme je te disais hier, je t'offre un picon bière, je vais te raconter des horreurs, te foutre la trouille et tu vas te jeter dans mes bras.
- Ah… c'était ça que tu disais au téléphone… Bon, il est où le picon ?


L'histoire que Greg m'a raconté, qu'il tient de Graham Masterton, c'est une enquête de police teintée de surnaturel.

Le héros, Decker, est un policier qui est très malheureux que sa petite amie soit morte, alors il saute sur tout ce bouge. Bon, jusque là, rien de surnaturel, hein !
Il a un collègue noir, pour les quotas.
Et ils enquêtent sur une série de meurtres fantastiques. C'est chouette !

Ce qui est fantastique, c'est que ce foutu flic, avec tous les dangers qu'il encoure, fait toujours preuve du plus grand flegme. Moi, j'aimerais bien être dans ses bras… Ah, c'est exprès ?

Alors l'histoire, résumons.
Les meurtres : des coups, du sang.
Le policier : du cul, du sexe.

Mais l'histoire est sympa à entendre car elle est racontée de manière agréable.
Les personnages, Decker en particulier, sont très attachants parce qu'il se développe un humour tout à fait subtil au cours de l'histoire.
Juste ce qu'il faut de nonchalance et de cynisme.
Et la fin est vraiment bien…

Alors je reviendrai peut-être pas de sitôt parce que c'est loin, mais merci bien Greg320i de la soirée !
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Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
- Il est dit ici que saint Jacques Intercisus était un conseiller militaire et un courtisan du roi Yezdigerd 1er de Perse, au Ve siècle. Il semble qu'il se soit converti au christianisme, mais il commit l'erreur d'avouer sa conversion au successeur du roi Yezdigerd, le roi Bahram. Apparemment, le roi Bahram avait beaucoup d'estime pour lui, et il ne voulait absolument pas lui faire du mal, mais, vous comprenez, il ne pouvait pas avoir des gens qui vénéraient Dieu alors qu'ils étaient censés le vénérer, lui. Le roi Bahram demanda à saint Jacques de renoncer à Dieu, mais, lorsque celui-ci refusa, il ordonna qu'on l'attache sur un cadre en bois et qu'on lui fasse subir les Neuf Morts.
- Les Neuf Morts ? Je ne suis pas très sûr d'aimer ce terme.
- Cela signifie vous couper en petits morceaux, un à la fois, jusqu'à ce que vous jetiez l'éponge. Pour commencer, ils lui ont tranché les doigts et les pouces, c'était la Première Mort, mais saint Jacques s'est contenté de dire : « Seigneur, je n'ai peut-être plus de doigts pour écrire mes prières, mais je continue à vous vénérer. » Alors ils lui ont tranché les orteils, la Seconde Mort, mais il n'a toujours pas renoncé à Dieu.
» Les Troisième et Quatrième Morts signifiaient lui trancher les mains, et les Cinquième et Sixième Morts signifiaient lui trancher les pieds, mais' il refusait toujours de renier Dieu. Ils lui ont coupé les oreilles, la Septième Mort, puis ils lui ont tranché le nez.
» On lui a donné une dernière chance d'abjurer sa foi, mais il a simplement répondu : «Je suis comme une maison en ruine, mais Dieu vit toujours en moi.» Cela ne laissait pas beaucoup le choix au roi Bahram. Il a ordonné à ses gardes de couper la tête à saint Jacques.
» Bref, ils l'ont découpé en vingt-huit morceaux distincts, et c'est pourquoi on l'appelle Intercisus, ce qui, je le suppose, signifie en latin « découpé en vingt-huit morceaux distincts ».
Decker considéra Hicks un long moment, la bouche ouverte. Puis il déclara :
- Hicks, je crois que vous avez sérieusement gâché ma journée.
- Je vous rapporte simplement ce que j'ai trouvé sur Internet, lieutenant. Au fait, saint Jacques Intercisus est le patron des victimes de tortures et également celui des vocations manquées.
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Il fut soulevé encore plus haut, tandis que ses bras et ses jambes s’agitaient frénétiquement, puis il fut projeté à travers la vitre. Il y eut un fracas assourdissant, et il sentit qu’il tombait dans le vide et heurtait la paroi du bâtiment. Puis il y eut une secousse horrible qui lui causa une douleur atroce. Il tournoya sur lui-même et se retrouva suspendu dans le vide, retenu par ses propres viscères.Il ne cria pas. Il était trop commotionné pour crier. Mais il agrippa son gros intestin avec sa main gauche et essaya de se hisser vers le haut. La paroi du péritoine était bien trop graisseuse, et il ne lui restait plus de forces, mais il n’arrêtait pas de penser : Je suis vivant, je suis toujours vivant, et tant que je suis toujours vivant, je peux survivre.
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- Sainte Barbara, eh bien... sainte Barbara, ou sainte Barbe en Europe, a été retirée du calendrier romain à la fin des années soixante et son culte a été supprimé. Mais beaucoup de gens lui sont toujours très attachés, particulièrement chez les militaires et ceux qui manient des explosifs, comme les armuriers, les artilleurs et les artificiers. Elle est la patronne du feu, vous comprenez et de la foule.
Decker déclara :
- J'ai fait ce cauchemar... Je cours pour échapper à un incendie de forêt. La première fois que je l'ai fait, tout de suite après j'ai eu un autre rêve. J'ai vu Cathy, et Cathy a dit qu'elle voulu me protéger de sainte Barbara.
Le père Thomas haussa les épaules :
- Je ne vois pas pourquoi vous auriez besoin d'une protection contre elle, surtout si vous essayiez d'échapper à un incendie. Sainte Barbara est vénérée par les sapeurs-pompiers et tous ceux qui manient des feux d'artifice ou des explosifs. Cela en suppose que votre rêve ait une véritable signification, bien sûr, et que ce ne soit pas simplement le fragment de quelque chose que vous avez enregistré inconsciemment durant vos journées de travail.
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Les Yorubas étaient très astucieux et ils étaient très cultivés. En Afrique, ils avaient une structure sociale très élaborée, et ils créaient toutes sortes d'objets d'art étonnants en bois, en bronze et en ivoire. Ils avaient des royaumes, comme le Bénin, et ils ont bâti la cité sainte de Ile-Ife, qui est l'endroit d'où provient tout ce qui existe. Ils vénéraient également un grand nombre de dieux. Ils les appelaient des orishas. C'est le nom Yoruba pour un dieu. Orisha.
L'ennui, c'est que, vers 1600 et des poussières, le Yorubaland a été envahi par les tribus Ewe venues du nord, et les Yorubas ont été contraints d'émigrer vers la côte du Nigeria. C'est pour cette raison qu'un si grand nombre d'entre eux ont été capturés par des marchands d'esclaves et emmenés par bateau en Amérique.
Ainsi que vous l'avez dit, ils continuèrent à vénérer leurs anciens dieux, mais ils leur donnèrent les noms de saints catholiques. Ainsi, lorsque leurs propriétaires pensaient qu'ils adressaient des prières à saint Antoine, en fait, ils présentaient leurs hommages à Eleggua, le propriétaire des carrefours et le messager des orishas. Oggun, le dieu des métaux, est devenu saint Pierre, et Orunla, qui cannait tous les mystères de l'univers, était honoré sous le nom de saint François d'Assise. Nous continuons à offrir des sacrifices à Orunla le 4 octobre, qui est la fête de saint François d'Assise pour les catholiques.
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- Ce qui m'a frappé, c'est la manière dont cet homme a été tué. Frappé de cécité et ensuite bouilli dans une baignoire remplie d'eau brûlante.
- Ce n'est pas une façon très agréable de mourir, hein ? Mais je suppose que vous ne pouvez pas accuser l'auteur de ce crime de manquer d'imagination.
- En fait, si. Je pense que sa méthode était très influencée.
- Influencée ? Que voulez-vous dire ?
- C'est exactement de cette manière que sainte Cécile a été martyrisée par les Romains en 265. On lui a crevé les yeux. Ensuite on l'a assise dans un bain d'eau brûlante et elle a été bouillie.
- Continuez.
- C'est à ce moment que j'ai repensé à vos autres victimes. (....
- Où voulez-vous en venir ? Vous pensez que tous ces gens ont été tués de la même façon que des saints ont été martyrisées ?
- Il se peut que j'arrive prématurément à des conclusions, mais vous avez affaire à quatre homicides très inhabituels, en ce moment.
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Catherine Dufour, l'autrice du Goût de l'immortalité (Prix Rosny aîné 2006, Grand Prix de l'Imaginaire 2007), d'Entends la nuit (Prix Masterton 2019) et, plus récemment, de Danse avec les lutins (Prix Imaginales 2020) nous explique en quoi l'ordre des Bene Gesserit est… une… plantade. En gros. Si, si.
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