Nièce et maîtresse d'Hitler .
L'auteur part d'un fait historique mystérieux toujours inexpliqué : à Munich, en 1931, au moment où Hitler devient une figure politique incontournable, Angela Raubal, 23 ans est retrouvée morte dans l'appartement bourgeois où elle vivait avec son oncle et tuteur,
Adolf Hitler.
La porte étant fermée de l'intérieur, l'affaire a été classée en suicide.
Par la suite, la disparition des archives relatives à ce dossier a allumé bien des hypothèses. Ainsi, l'auteur spécule habilement sur la véracité de ce suicide. Des incohérences sèment le doute. Ne serait-ce pas plutôt un meurtre ?
L'historien laisse la place au romancier qui compose un canevas complexe riche en rebondissements à base de trahisons, de complots, d'intrigues, de rivalités, de mensonges (tout le monde ment !!!).
Dans un contexte, oh ! combien nauséabond, tout se met en place pour dissimuler les perversions d'Hitler et étouffer un scandale qui pourrait freiner son ascension irrésistible.
L'ensemble est peu crédible, mais plausible dans le cadre d'un roman. Pour ma part, je n'ai pas apprécié ce récit :
- trop de longueurs
- des personnages inconsistants, caricaturaux, manquant de chair.
- un contexte social et économique à peine suggéré (or, c'est ce contexte qui a "fait" Hitler) -
- des nazis presque "normaux", presque humains !!!
- le "péché mignon" d'Hitler, le chocolat !!! Et ses péchés pas mignons?
Comment peut-on participer à la banalisation de ces monstres et de leurs ignominies ?
J'y ai vu une forme d'indécence choquante.