Yeruldelgger, tome 3 : La mort nomade

J'avais adoré Yeruldelgger, puis été un peu déçue par Les temps sauvages, mais alors là vraiment Monsieur Manook, il va falloir arrêter. C'est tellement dommage d'avoir réussi un si bon premier tome pour le gâcher ensuite dans une série de bas étage !

Je me suis vraiment forcée pour finir ce 3ème opus, et encore j'ai sauté quelques paragraphes. Pour tout dire, j'ai nettement préféré lire dans le même temps le tome 3 de la guerre des clans – la saga qui passionne mon fils de 8 ans – que ce navet insipide regroupant à lui seul tous les clichés du genre. Personnages tellement caricaturaux que ça en devient comique, méchants véreux pleins aux as, coïncidences à la pelle, et surtout du sexe, du sexe et encore du sexe. Jusqu'à l'écoeurement. Pas un chapitre sans coucheries improbables, fantasmes lubriques ou allusions machistes au corps des femmes. Je ne suis ni une pucelle effarouchée ni une puritaine rigide, mais caser du "bite-couilles-nichons" à toutes les pages, ce n'est ni badass ni provocateur, c'est juste lourdingue ! Que ça soit une recette de vente ou un moyen de calmer vos hormones, cette obsession racoleuse ne fait qu'accentuer le sentiment de malaise provoqué par un récit glauque et sans panache. Vous devriez consulter monsieur Manook !

Non vraiment, je suis en colère. Gageons fort heureusement que cette fois, vous n'aurez plus l'audace de sortir une suite !
Lien : http://www.labiblidekoko.clu..

Il arrive parfois que les aventures du même commissaire vous lasse selon le contexte. Premier rendez-vous avec Yeruldelger plutôt agréable second complètement raté. C'est probablement moi qui n'y était pas !

La lecture de ce livre a été rapide, très rapide, non pas parce que le récit est passionnant mais plutôt parce qu'il est comme un aliment que l'on déteste et qu'on s'empresse d'avaler. le style est très lourd, les différentes enquêtes sont incohérentes, le contexte "Mongolie-environnement-multinationales" est caricatural. Cet ouvrage est une occasion ratée d'en savoir plus sur la Mongolie. La culture mongole est là, mais c'est tout, elle n'est utilisée que pour installer une atmosphère exotique sans aucune finesse.

Dernier volet de la trilogie de Yeruldelgger et ce n'est vraiment pas le meilleur. A l'opposé total du premier (qui reste le plus excellent), j'ai eu du mal à me plonger dedans. Les personnages clés des deux premiers volets sont traités avec désinvolture, alors qu'ils ont portés l'histoire de Yeruldegger. Par exemple, sans spolier, on apprend que Oyun et Chuluum sont partis, en France, du jour au lendemain, pendant que le commissaire était dans le coma (cf. Les temps sauvages). D'autre part je trouve qu'il y a beaucoup trop de personnages, on s'y perd. Leur liens entre eux, leur apparition au cours de l'histoire sont un peu tirés par les cheveux. Dans ce tome 3, Yeruldlgger a perdu de sa superbe, on retrouve l'univers mongole, avec ses rites, ses traditions mais la magie n'est pas au rendez-vous.

Quelle déception ! Ian Manook a probablement répondu aux attentes de son éditeur en écrivant ce 3ème volet des "aventures" de Yerudelgger. Intrigue d'une rare médiocrité, histoire insipide, personnages vulgaires, de la première à la dernière page le livre est une offense à la Mongolie.