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Critique de dannso


La lecture de ce livre me réjouit pour deux raisons principales : la découverte d'une écriture poétique, sensible, à hauteur d'enfant et l'annonce par d'autres lecteurs que ce n'est pas le meilleur de cet auteur. D'autres livres à découvrir pour moi.
Je n'avais jamais lu Mathias Malzieu, certaines critiques (Nina entres autres) l'avaient fait entrer dans ma PAL, d'autres plus récentes l'ont fait remonter sur le haut (merci à Diana, DianaAuzou )

Mainou est un petit garçon. Juin 44 sera marquant dans sa vie, pas tant à cause du débarquement, mais à cause de la mort de sa maman et de la petite soeur qu'il attendait avec impatience et qu'il ne verra jamais. Son papa ne peut s'occuper de lui. Il est envoyé en Lorraine,chez sa grand-mère dans la gueule du loup. La Lorraine c'est l'Allemagne et il devra se cacher jusqu'à la fin de la guerre.

Mainou est triste, il n'a pas grand chose à faire puisque obligé de rester caché à l'intérieur de la ferme. Alors il va écrire à sa maman dans un cahier, ultime tentative pour la faire vivre encore, lui relatant ses journées, lui racontant les personnes avec lesquelles il les partagent. Ces quelques mois de fin de la guerre nous sont donc contés par cet enfant, d'une plume à la fois enfantine et poétique, pleine de pudeur, de chagrin et d'amour. Certains passages nous font sourire, d'autres mettent les larmes aux yeux.

Il est le guerrier de porcelaine, à la fois si fort et si fragile. Il découvre une nouvelle famille, puisque la sienne a explosé, la grand mère qui parait si frêle et est pourtant si forte, qui fait tout pour le préserver, sa tante Louise si maladroite quand il s'agit d'aimer quelqu'un d'autre que Dieu, "endieusifiée" comme dit Mainou, et puis l'oncle Émile au coeur grand comme ça, même s'il n'est pas très doué pour l'exprimer, que ce soit envers Mainou ou envers Rosalie sa bien-aimée qu'il séduira grâce aux poèmes de Sylvia. Sylvia, dernier personnage qui vit aussi dans la ferme, mais cachée au grenier car juive, Sylvia qui était la meilleure amie de sa mère, Silvia qui fera éclore chez Mainou le premier amour, même si ce n'est que celui d'un enfant pour une femme.

J'ai lu ce livre doucement, pour mieux savourer cette écriture, pour laisser ces mots pleins de poésie prendre toute la place dans ma tête, pour me remplir de l'amour de l'auteur pour son père dont il nous raconte l'histoire, pour retrouver encore une fois mon âme d'enfant.
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