Jolie nouvelle, aussi longue que les jambes de Nikita, lorgnées par Coliandro, un modeste scribe du service des passeports qui se rêve en inspecteur Harry, ou en Rambo IV, — le bestial. Une quête improbable de deux skins dans les rues et les squats de Bologne, par une équipe invraisemblable, la lycéenne Simona et le policier bolonais le plus ridicule de la ville. Il vecchione veillera avec humour sur le road movie du duo et l'arrestation des assassins de Sid Vicious permettra a un Coliandro cabossé d'obtenir une nouvelle affectation et un baiser de la belle. Un exercice de style amusant, lu dans un exemplaire de l'Encre Bleue injustement victime d'un désherbage sauvage de la bibliothèque d'Annonay.
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— Pourquoi tu ne les as pas arrêtés ? demande Nikita, pâle comme un chiffon qu'on a lavé à l'eau de Javel.
— Parce qu'ils étaient armés.
— Et alors ? Toi aussi, tu es armé.
— Oui, mais ils l'étaient plus que moi. Comme dit Clint Eastwood dans Pour une poignée de dollars (bestial!) : « Quand un homme avec un pistolet rencontre un homme avec un fusil, l'homme au pistolet est un homme mort. »
Alors imagine : deux, avec des mitraillettes. (page 82)
Porter le revolver, l'été, c'est une vraie torture. Avec la chaleur, on transpire sous la gaine, et en plus ça oblige à garder la veste. Bon, je pourrais sortir sans, mais par les temps qui courent, pas question que je le laisse à la maison. Alors je garde ma veste. Et je sue en silence, conscencieusement. (page 17)
Carlo Lucarelli - Le temps des hyènes