AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,44

sur 471 notes
5
23 avis
4
16 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Le grand roman de la CIA » sous-titre la version poche J'ai lu. Et oui, c'est bien le cas. Ou comment raconter l'histoire des Etats-Unis durant la guerre froide ( de 1950 à 1991 ) à travers les destins croisés d'agents russes et américains, et plus particulièrement à travers la lentille noire de la CIA.

Cela démarre pieds au plancher en 1950 dans la base américaine de la CIA à Berlin-Ouest. L'agent Torriti, dit le Sorcier, et l'agent McAuliffe, fraîchement nommé, doivent exfiltrer un espion du KGB. L'opération est délicate car il faut s'assurer qu'il ne joue pas double-jeu. D'autant qu'il promet de révéler l'identité d'une taupe du KGB s'il passe à l'Ouest. Dialogues vifs, récit dense, rythme effréné immerge totalement le lecteur d'emblée, et ce sans faiblir sur près de 1200 pages, un exploit ! On suit ainsi plusieurs décennies d'espionnage et contre-espionnage, d'infiltrations / exfiltrations avec un intérêt constant.

Forcément, même en 1200 pages, toute la guerre froide ne peut pas être traitée, la guerre du Vietnam est ainsi juste évoquée. Robert Littell assume de choisir seulement quelques jalons historiques forts : la répression de la révolution hongroise de 1956 menée à Budapest par Imre Nagy, la tentative ratée d'invasion de Cuba par des exilés cubains débarqués à la baie des cochons avec le soutien américain en 1961, l'enlisement de l'armée soviétique lors de la guerre d'Afghanistan qui se conclut par une victoire des moudjahidines en 1989, et enfin la chute de l'URSS ; et enfin la tentative de coup d'état contre Gorbatchev en 1991 qui accélère la dislocation de l'URSS et la montée d'Eltsine. Robert Littell est particulièrement convaincant sur les épisodes hongrois et cubain.

Pour guider le lecteur dans la vastitude de cette période, Robert Littell propose un fil conducteur : la traque plusieurs taupes soviétiques qui se cachent parmi des membres importants de la CIA ou du MI6 britannique. Les personnages foisonnent mais quelques uns sont récurrents et c'est à eux qu'on s'accroche pour traverser les quatre décennies explorées. Si j'ai trouvé certains jeunes agents américains assez interchangeables, si le personnage du maître espion soviétique est quelque peu caricatural ( pédophile et antisémite ), celui du directeur du contre-espionnage de la CIA, James Angleton, est le plus intéressant, Cassandre paranoïaque voyant des agents doubles, rongé par une folie obsessionnelle qui le fait basculer à titre personnel et plonge son agence dans un climat délétère.

En fait, ce qu'il y a de très impressionnant dans ce roman, c'est son exceptionnel brouillage entre réalité et fiction, faisant interagir personnages fictifs et personnages réels avec une fluidité confondante, notamment chez les espions. Par exemple, peu connu chez nous, James Angleton a réellement existé et a inspiré de nombreuses oeuvres de fiction. Il est plus facile de repérer les grandes figures politiques comme le président américain Ronald Reagan, dont l'intervention en pleine guerre d'Afghanistan est décrite de façon très savoureuse et comique.

Tout est incroyablement dense dans ce tentaculaire récit à la narration ultra détaillée, et, même si c'est plus facile d'avoir des connaissances géopolitiques sur la guerre froide, le lecteur ne s'enlise pas. le scénario, parfaitement planifié, trace brillamment un chemin dans la complexité spatio-temporelle de la période.



Commenter  J’apprécie          1015
Retour de lecture sur "La Compagnie: le grand roman de la CIA" un livre du journaliste et écrivain Robert Littell, publié en 2002. Ce livre imposant de plus de 1200 pages, avec une pagination dense, retrace à travers le destin de plusieurs personnages de fiction, notamment trois anciens étudiants de Yale devenus espions, l'histoire de la guerre froide et de la lutte entre la CIA et le KGB, cela sur près d'un demi-siècle de 1950 à 1991. le format du livre peut en décourager certains mais il faut savoir que l'auteur a vraiment frappé fort ici, ce livre est une véritable référence, on peut presque dire que Littell a tué le game, car il remplace quasiment à lui seul un genre complet qui est celui du roman d'espionnage. On apprend et on comprend à travers celui-ci énormément de choses sur la guerre froide et ses mécanismes. le récit aurait pu être décliné en plusieurs tomes bien distincts puisqu'il se concentre sur plusieurs événements bien précis que sont: le soulèvement de la Hongrie en 1956, la baie des cochons à Cuba en 1961, l'Afghanistan en 1983 et enfin le putsch de 1991 contre Gorbatchev. On peut s'étonner de l'absence de l'assassinat de Kennedy, mais c'était un évènement marquant de cette période tout en étant un peu à la marge de la guerre froide. Les Kennedy sont pour d'autres circonstances, loin d'être absents de ce roman. C'est une saga impressionnante, haletante, construite avec énormément de précision et de détails. Malgré quelques erreurs, comme par exemple la réapparition d'un Boorman pourtant mort dans la bataille de Berlin, ou le bombardement de Dresde mal daté, et certains gadgets techniquement farfelus, dignes d'un James Bond, le tout est plutôt bien ficelé, bien documenté et crédible. Les détails de l'implication des Etats-Unis dans les événements relatés sont passionnants. On ne s'ennuie presque jamais malgré la longueur de ce roman, l'auteur a su réaliser un parfait mélange entre la réalité et la fiction et à su agrémenter son roman historique d'une chasse à la taupe, au sein de la CIA, particulièrement haletante qui rend la lecture passionnante et donne de la consistance et du rythme à l'histoire. Une des difficulté dans la lecture de ce roman pourrait être de s'y retrouver avec les très nombreux personnages, membres de la CIA du KGB ou hommes politiques, mais Littell fait l'effort à chaque fois de rappeler le titre et le rôle de chacun, cela toujours sans trop alourdir le texte, ce qui aide grandement à la compréhension. Cela étant dit, on n'est pas dans une oeuvre littéraire d'une grande poésie, l'écriture, même si elle est extrêmement précise, reste purement fonctionnelle, dans un style qu'on peut difficilement imaginer plus basique. Les relations amoureuses sont presque du niveau de la collection Arlequin et la psychologie des personnages principaux très manichéenne, il sont et restent tous figés dans leurs croyances et convictions. Certains portraits sont particulièrement caricaturaux, notamment celui du responsable russe du KGB, grand stratège mais sans subtilité, qui est dépeint comme un pédophile abject ou encore l'espion américain, surnommé le sorcier, comme caricature de cowboy alcoolique. Seuls les transfuges et taupes, qui passent d'un camp à l'autre, apportent un peu de subtilité dans leurs pensées et sortent des schémas pré-établis avec leurs manoeuvres, leurs doutes et leurs trahisons. On voit clairement dans la forme de ce roman, que nous avons affaire à un roman de journaliste, cela dans la banalité du style mais d'un autre côté aussi dans la maîtrise parfaite de son sujet. C'est un roman historique, qui nous explique par l'exemple, avec les quatres événements choisis qui sont vécus de l'intérieur, du point de vue américain ainsi que celui des russes, ce que la guerre froide a vraiment été ou ce qu'elle est encore. On a une idée relativement précise de la manière dont fonctionne un service de renseignements particulièrement opaque comme la CIA, ce qui se passe à son siège de Langley. Les interactions avec le monde politique sont parfaitement détaillées, on est même un peu atterré de constater à quel point ces hommes politiques sont sans grande réflexion et totalement dépendants de leurs services de renseignements. On ferme donc ce roman passionnant en comprenant mieux le monde dans lequel nous vivons, comment nous en sommes arrivés là, mais non sans inquiétudes quand on sait que les principaux arsenaux nucléaires sont entre les mains de dirigeants pas particulièrement futés, conseillés par des gens qui évoluent souvent dans l'amateurisme le plus complet.

____________________________
"La floraison finale, s'il y a floraison, peut prendre encore cinq ans. le contre-espionnage, c'est pareil- on fait pousser des graines dans des petits pots pendants des années, on maintient une température chaude et humide, on espère que ça fleurira un jour, mais c'est sans garantie. Il faut avoir la patience d'un sain, ce dont vous êtes totalement dépourvu, Harvey . La culture ses orchidées et le contre-espionnage ne sont pas votre tasse de thé."
Commenter  J’apprécie          192
La compagnie - le grand roman de la CIA de Robert Littell est un docu roman où nous suivons le Sorcier, l'apprenti Sorcier et plusieurs autres grand espion dans une guerre pas toujours froide. Budapest, 1956, les opposants au régime qui espère une intervention américaine sont envoyés à l'abattoir, alors j'ai pensé l'Ukraine manipulé par les États-Unis qui se retrouvent seul devant l'invasion Russe. L'invasion ratée de la Baie des Cochons en 1961 supervisé par la C.I.A. L'invasion de l'Union Soviétique en Afghanistan qui a précédé la chute de l'Union. La victoire avec la chute de cet empire du mal en 1991. Il y a aussi l'histoire de Starik un maitre espion russe d'une intelligence redoutable. Avant d'oublier, il y a la recherche de la taupe à l'intérieur de la C.I.A. cette histoire est vraiment à elle seule une oeuvre d'art et le lecteur se retrouve dans une jungle de miroirs. Une histoire passionnante d'un passé pas si lointain.
Commenter  J’apprécie          140
Bureau des légendes...
Un très bon roman sur la CIA qui s'appuie sur une connaissance, une intimité même avec son sujet. C'est très très intelligent, vous découvrirez l'histoire de celui qui a inspiré le personnage d'amalric dans BDL. Ce n'est quand même pas désagréable de lire des choses qui nous offrent cette sensation constante d'être bluffé par des situations, des dialogues, des retournements (cliffhanger à tous les étages ici !). Sans surprise le début est sans doute plus réussi que la fin ( mais après avoir écrit près de 1000 pages, il devait avoir envie de finir!). Cela n'est pas grave car on aura appris, et peut-être surtout compris, beaucoup de choses.
Une réserve toutefois, on est ici dans du très très bon roman d'espionnage, un top du top du divertissement brillant. Mais, selon moi, on est dans une littérature moins inventive, nettement moins personnelle que le Carré, qui , mais c'est un avis qui n'engage que moi, joue dans une toute autre catégorie.
Commenter  J’apprécie          110
Wouaw… Ça c'est du pavé; j'ai mis du temps à le lire et je n'imagine même pas la patience, l'assiduité et l'érudition qu'il faut pour écrire pareil roman. J'ai adoré que les personnages servent de fil conducteur tout au long de cette histoire de la CIA. J'ai trouvé l'équilibre entre trame romanesque et récit historique vraiment excellent. On y apprend énormément de choses même si certaines ne sont pas vérifiable en notre (ma) qualité d'homme moyen avec un boulot moyen. Petit bémol: Il est vrai que certains personnages manquent un peu de profondeurs et peuvent parfois être confondus avec d'autres mais comme je l'écrivais plus haut, ils sont là avant tout pour servir l'histoire donc ce n'est pas trop gênant. Par contre j'ai eu un peu plus de mal avec le grand méchant russe Starik qui, en plus d'être un grand méchant russe, est également pédophile… J'y ai cru et je suis allé vérifier mais Starik fait partie des quelques personnages fictifs du roman et je trouve que ça ne valait pas vraiment la peine de le transformer en monstre qu'on ne peut que détester car cela n'amène absolument rien au récit. Nevertheless, j'ai quand même mis 5 étoiles donc ces deux points noirs n'ont pas gâché mon plaisir de lecture. Si la CIA vous intéresse de près ou de loin foncez! Seul regret: J'aurais voulu que l'action se passe sur l'Île de la Réunion ce qui aurait permis au livre de s'appeler "La Compagnie Créole". Bon, ok, je sors.
Commenter  J’apprécie          100
Attention ! chef d'oeuvre du roman d'espionnage, au coeur des intrigues de la Guerre froide depuis ses prémices jusqu'à la chute de l'URSS. Robert Littell réussit le tour de force de nous égarer entre récit historique et oeuvre de fiction ; le double jeu est aussi brillant que celui des espions et agents doubles à l'oeuvre depuis les rues de Berlin jusqu'à celles de Moscou en passant par les sentiers de l'Hindu Kouch.
Robert Littell, John le Carré, même talent et mêmes combats.
Mille deux cents pages de pur plaisir de lecture, où l'on assiste aux luttes à mort entre CIA & KGB parfois par l'entremise du Mossad ou de la Mafia.
En plus des agents (fictifs ?) américains et soviétiques, on y croise tour à tour, Eisenhower, Les frères Dulles, Kim Philby et Jim Angleton, Khrouchtchev, Fidel Castro, Andropov, JFK et son frère Bobby, Kissinger, Nixon, le pape Jean-Paul Ier, Gorbatchev, Eltsine et un certain... Poutine encore inconnu.
Absolument PASSIONNANT !!!
Commenter  J’apprécie          60
Le grand roman sur la CIA. Littell signe ici un trés grand opus , supérieur à le Carré et consorts. La somme de détails qu'il fait découvrir au lecteur permet à celui - ci de plonger au coeur de cet organisme si mystérieux. La curiosité du lecteur est ici plus que comblée. C'est un ouvrage immense de part le sérieux de l'ensemble, qui ne baisse jamais de niveau . le terme chef d'oeuvre convient bien a ce roman extraordinaire .
Commenter  J’apprécie          60
Captivant. Palpitant. de bout en bout.
Bien écrit, facile à lire.
C'est un roman d'espionnage couvrant la période de la guerre froide. Les services d'espionnages, la CIA et le KGB, y sont passés au crible à travers trois personnages clés, Jack, Léo et Eugene auquel il faut rajouter Ebby et bien d'autres.
Du Berlin d'après guerre, en passant par l'insurrection de Budapest en 1956, la baie des Cochons en 1960, la guerre en Afghanistan, au putsch manqué des nostalgiques du communisme soviétique en 1991, les évènements nous sont relatés au travers des services - très actifs - d'espionnage.
De la devise de résistance d'un Jack aux abois, « vivre pour lutter un jour de plus », à celle d'Eugene et de son mentor Starik, « permettre à la générosité et au génie humains de s'épanouir », on cerne bien à tout moment les enjeux et les ressorts psychologiques de cette guerre froide.
Au-delà de la désinformation (Vrai-faux; Faux-Vrai), on comprend aussi les biais de connaissance induits par le contre-espionnage: les informations mal interprétées, car non conformes à la logique souhaitée ou attendue, conduisent à des décisions politiques absurdes et mortifères .

A couper le souffle. C'est un roman fascinant.
Commenter  J’apprécie          50
La compagnie

Cinquante ans au coeur de la CIA depuis les débuts de la guerre froide avec Hoover jusqu'à la glasnost de Gorbatchev et l'avènement de Boris Telline.

Parfaitement structuré ce roman met en scène des personnages qui traversent l'histoire en famille – chez les espions , les fils succèdent aux pères – passant entre autre par l'invasion de la Hongrie en 1956, la baie des cochons en 61, la crise du pétrole de 74 et la guerre soviétique en Afghanistan. Une bonne façon de réviser l'histoire contemporaine et de côtoyer les politiques des deux bords.

Chaque épisode est une occasion d'évolution pour les personnages qui prennent de l'âge et de l'expérience sur le parcours d'une vie.

Une incroyable paranoïa préside à tous les échanges, toutes les combines foireuses où chacun est la dupe de l'autre au point qu'on ne sait plus qui est du bon côté du rideau de fer, qui regrette d'être là où il est, qui ment, qui est vraiment à la bonne place.

De cette incroyable confusion nait un sentiment d'amateurisme et d'improvisation criminelle, qu'il vienne des élus qui, impuissants, se cachent la tête dans le sable (Kennedy) ou sont tout simplement hors du coup (Reagan), ou des directeurs successifs de la CIA et du KGB qui décident sans cohérence et conduisent les
militaires à des hécatombes.

Ainsi la CIA offre-t-elle au combattants afghans les armes qui se retourneront contre l'Amérique et qui seront à l'origine de tous les conflits à venir, compris la Syrie et l'Irak.
Personne ne ressort vainqueur dans les deux camps et c'est finalement une poignée d'intouchables russes qui accélérera la fin de l'empire soviétique en ratant son coup d'état.

1200 pages qui débutent un peu lentement par trop d'apocopes, mais il faut bien planter le décor et les personnages. Suit un récit captivant et rigoureux à l'écriture impeccable.
Commenter  J’apprécie          40
"La Compagnie" résume l'histoire de la CIA sur une période de 40 ans.

1ere partie : années 50 et 51
Tout commence avec les premières affectations des nouvelles recrues de la CIA :
- Ebby, diplômé de Columbia, a travaillé pour l'OSS pendant la 2e guerre mondiale
- Jack Mc Auliffe, diplômé de Yale
- Leo Kritsky, diplômé de Yale

2e partie : année 1956, la révolution hongroise est écrasée par l'URSS
3e partie : année 1960, fiasco de la baie des Cochons à Cuba
4e partie : année 1974, qui est la taupe?!
5e partie : année 1983, l'URSS envahit l'Afghanistan et les moudjahidins se réfugient au Pakistan
6e partie : année 1991, putsch de Moscou à l'encontre de Gorbatchev

Quel pavé, mais quelle merveille!
Cela faisait longtemps que ce livre traînait dans ma bibliothèque et que je souhaitais le lire, mais la taille m'effrayait un peu.
Au détour de vacances un peu longues, j'embarque donc ce gros livre!
Et je l'ai dévoré, bon alors pas aussi rapidement que je ne l'espérais, mais il est véritablement prenant. Quand on est dedans, on a du mal à le lâcher.
Le travail de Robert Littell est incroyable. Je me demande ce qui tient du roman et ce qui tient plutôt de la documentation historique. Je ne connais rien à l'espionnage, mais tout m'a paru extrêmement réaliste. J'ai beaucoup apprécié cet aspect historique qui m'a beaucoup intéressé, on se replonge dans quelques uns des grands événements de la guerre froide US-URSS.
De plus, on s'attache énormément aux personnages car ce sont toujours les mêmes que l'on voit évoluer au sein de la compagnie petit à petit, aussi bien dans la vie professionnelle que personnelle.
Bref, si vous cherchez un bon roman d'espionnage (je dirai même le chef d'oeuvre du roman d'espionnage), vous l'avez trouvé!
Lien : http://piccolanay.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (1385) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2888 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}