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Critique de bilodoh


Un moment de l'histoire d'une ville américaine, à travers trois personnages qui représentent trois visages de l'Amérique du vingtième siècle.

Il y a Babe Ruth, le joueur de baseball qui sera un des plus célèbres de l'histoire (et l'idole de mon grand-père, mais je ne peux pas m'empêcher de me demander comment les exploits des sportifs étaient connus à travers le monde à l'époque où il n'y avait ni télé, ni internet…)

Il y a le jeune policier Danny Coughlin, un Irlandais catholique, dont le père est capitaine de police. C'est aussi un idéaliste qui veut bien faire son métier et gravir les échelons. Il n'est pas attitré par la religion ou la politique, mais il veut défendre les siens et sera impliqué presque malgré lui dans ce qui deviendra un syndicat de policiers.

Il y a aussi Luther Lawrence, un noir qui est peut-être aussi doué au baseball que Babe Ruth, mais qui, bien sûr, ne peut pas participer, car on est alors en 1918 et le premier Noir ne sera admis dans les ligues majeures qu'à partir de 1947. Luther ressent avec acuité le malaise de ces gens qui sont exploités et méprisés à cause de la couleur de leur peau, tout en étant tiraillé entre son besoin de liberté et l'amour de sa famille.

Le protagoniste principal toutefois, c'est peut-être la société américaine elle-même. On la découvre à travers les évènements de l'histoire, la fin de la guerre, la grippe espagnole, mais aussi la violence sociale, comme à East-Saint-Louis où des Américains blancs ont incendié un quartier noir. Mais il n'y a pas que des tensions raciales, c'est aussi le début des luttes de travailleurs, avec une répression souvent sauvage de la part d'une escouade policière spéciale. Ces affrontements peuvent dégénérer en émeutes où de paisibles citoyens se transforment en vandales et en pillards qui frappent allègrement leurs semblables.

Un excellent thriller qui ouvre une page d'histoire et rappelle la fragilité de la liberté et de la paix sociale.
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