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3,8

sur 1914 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le poète et écrivain Philip Larkin résume à sa façon le procès et les conséquences de son verdict : On a commencé à faire l'amour en 1963, entre la fin de la "censure Chatterley" et le premier disque des Beatles.

Et bien, c'était pas folichon, le cul, chez les Anglais !

Ils Brexitaient déjà dans le lit conjugal, ces satanés Rosbeef.

Tout est histoire de savoir quand il faut se retirer (ni trop vite, ni trop tard) de ne pas laisser des factures impayées, ou des femmes insatisfaites sexuellement parce que leur Jules la joue à la Chirac (deux minutes, préliminaires comprises).

Et à ceux qui diraient que les femmes sont frigides, je leur répondrai qu'ils sont des mauvaises langues.

Je suppose, mesdames et mesdemoiselles qui lisez ma bafouille, que des amants merdiques, vous avez connu ça vous aussi. le mec qui tire son coup et puis se vautre à côté pour ronfler, vous laissant sans jouissance, on a toutes connu ça (et les hommes qui aiment les hommes aussi, je ne suis pas sectaire).

Lady Constance Chatterley n'a pas de bol, après avoir été déniaisée dans sa jeunesse, elle a épousée Clifford Chatterley, un intellectuel avec un titre mais ce dernier a perdu l'usage de ses jambes et de tout ce qui se trouvait sous sa ceinture dans les tranchées de 14-18.

Pour la bagatelle, Constance est priée d'aller voir ailleurs – oui, elle a sa permission – et elle a même le droit de choisir un étalon reproducteur, puisque, en 1920, la banque du sperme n'avait pas encore de guichet spécial prévu pour les retraits en liquide.

À ceux qui voudraient lire de la gaudriole, du porno ou autre terme, ma foi, il perd son temps car ce qui était considéré comme pornographique en 1928 ne l'est plus en 2019.

On pourrait dire que le roman est érotique car rien n'est suggéré, on parle de phallus, de con et il parait que dans la V.O, Lawrence utilisait volontiers le mot "FUCK". Voyez, je le note en majuscule et personne ne va s'émouvoir ou perdre connaissance. Juste ma mère qui me fera les gros yeux. Et encore, s'il elle le voit (risque zéro).

Là où les dents ont dû grincer, c'est que Lawrence frappe aussi sous la ceinture et ne se prive pas de dresser un portrait peu flatteur des classes non laborieuses, celle qui a des dents, du fric, qui est allée à l'école, qui a des biens, qui ne bosse pas, qui fait bosser les autres, anybref, celle qui a des titres de noblesses et des noms à rallonge.

L'Angleterre des riches propriétaires qui ont fait leur fortune sur le dos des mineurs s'en prend plein la gueule aussi.

Parlant du déclin de cette Angleterre rurale pour une industrielle, de ces manoirs, châteaux, trop chers à l'entretien, qui se font abattre l'un après l'autre, l'auteur tape une nouvelle fois sous la ceinture, alors que les parties étaient déjà douloureuses. Certains ne veulent pas voir la vérité en face.

Revenons maintenant à notre Clifford qui va autoriser sa femme Constance à aller se faire monter par un autre et se faire engrosser, aussi. Mais attention, faut qu'elle continue de l'aimer, son Clifford, faudrait pas qu'elle y prenne du plaisir.

De plus, môsieur Clifford est persuadé qu'un jour, sa machinerie recommencera à fonctionner et là, il pourra lui faire des enfants. C'est beau de rêver.

S'il vous plait, pourrait-on faire un accident de chasse pour Clifford ? Ce personnage n'a rien pour lui et j'ai eu plus souvent envie de pousser sa chaise d'infirme du haut de la colline que je n'ai eu d'empathie pour lui.

Sir Clifford est hautain, égoïste, tyrannique, est pour la persistance des classes sociales, des apparences et pense que c'est lui qui sacrifie son existence pour sa femme et que c'est elle l'insensible. À se demander s'il l'a aimé un jour, Pitié, offrez-lui des lunettes de chez Afflelou ou baffez-le pour qu'il ouvre enfin les yeux.

Ou mieux, payons un tueur à gages pour lui régler son compte, même si, parfois, dans ses discours, il analyse correctement la société et que l'auteur avait besoin de créer un personnage tel que lui pour délivrer son fiel sur la société et son analyse, aussi.

Pas de bol pour le Clifford, c'est avec le garde chasse, Oliver Mellors, que sa femme va fauter. Pire, elle va y trouver du plaisir et en tomber amoureuse. Et ça, c'est pas permis.

C'est ça, le grand scandale du roman ! Pas tellement le fait que madame aille voir à côté, puisque le petit oiseau de monsieur son époux ne siffle plus, mais c'est le fait qu'elle jouisse avec son garde-chasse, qu'elle y prenne du plaisir, qu'elle en tombe amoureuse. Et ça, la société bien pensante anglaise ne le tolérait pas.

En 2019, ce roman n'a plus rien de sulfureux, plus rien de porno, plus rien de licencieux, personne ne se choquera du garde-chasse qui tire son coup dans une chasse gardée et qui nomme son pénis "Thomas" et le sexe de sa lady, son con.

Pourtant, cet homme a de l'éducation, a lu des livres, a étudié, a fréquenté des officiers, mais les circonstances de la vie l'ont rendu amer, nihiliste et il a abandonné son beau parler pour reprendre le patois du coin.

À notre époque, on ne s'émouvra même pas de la critique de l'Angleterre de l'après-guerre, on a lu pire, on a lu plus cinglant dans le cynisme, on est allé voter, on a vu les résultats…

Donc, de nos jours, on haussera juste un sourcil là où, il y a 90 ans, on reniflait des sels pour se remettre de ses émotions tout en hurlant à la fatwa sur la tête de D.H. Lawrence avant d'enfermer son roman durant 40 ans dans les jupons de fer de Dame censure.

La lecture était plaisante mais on a tout de même beaucoup de blablas sur la fin et ça commençait à devenir un peu lourd, surtout quand la lady Chatterley nous la jouait petite fille amoureuse avec ses "dis-moi que tu me gardes. Dis que tu vas me garder, que tu ne me laisseras pas te quitter pour aller ailleurs ou avec quelqu'un d'autre".

Une oeuvre classique sur laquelle j'aurais dû me pencher un peu plus tôt mais, voyez-vous, il n'est jamais trop tard pour bien faire et se mettre à jour dans ses lectures érotico-classiques (bon, ce n'est pas les "Les onze mille verges" non plus).

Un roman que j'ai apprécié, même si les blablas sur la fin m'ont plus fait soupirer qu'autre chose.

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Que reste t-il de possible quand tout a été dévasté ? Si c'est autour de cette vaste et sombre réflexion que s'articule ce roman sorti de l'histoire chaotique de l'après 14-18 dans une région de forte tradition minière, les Midlands, ce n'est cependant pas la principale. Lawrence en a écrit trois versions entre 1926 et 1928, parue en Italie en mars 1928 pour cette dernière. Toutes construites autour de quatre personnages principaux : Sir Clifford Chatterley, Lady Chatterley, sa femme (Constance), Ivy Bolton, l'infirmière et Oliver Mellors, le garde.

Revenu vivant de la guerre mais privé d'une moitié de lui-même, Sir Clifford Chatterley doit désormais parcourir sa proprieté de Wragby Hall dans un fauteuil roulant. Il s'absorbe d'abord, grâce à sa jeune femme Constance, dans la création littéraire laquelle leur apporte argent et célébrité. Aux blessures physiques irrémédiables de Clifford s'ajoute son délabrement psychologique, moins héroïque, que l'on découvre peu à peu. Clifford, dont l'auteur par la voix de Constance dresse un portrait peu reluisant, est un homme suffisant qui s'étourdit de son propre succès en vampirisant quelque peu ses proches. Constance la première, à qui il est redevable d'une partie de son inspiration puis, son infirmière Mrs Bolton, par l'intimité complaisante de laquelle il retrouve plus tard un intérêt soudain et douteux à exploiter toutes les ressources de ses possessions minières.

Continuité aristocratique oblige : pour Clifford tout doit perdurer. Aussi entretient-il l'illusion de l'intégrité de son couple avec le même aveuglement que Constance a de lucidité pour en comprendre la lente dislocation devant le vide de leur existence commune. Son détachement progressif de Clifford est alors programmé. Une première liaison brève et sans suite avec un ami du couple, qualifiée "d'excursion sexuelle" par Lawrence, révèle finalement à la jeune femme ses besoins profonds et la met face à la vacuité de son milieu. Pour elle, le récit prend alors l'allure d'une renaissance à la vie après un désarroi profond. La subtile passation de pouvoirs entre Constance et Mrs Bolton qui se substitue à elle dans les soins apportés à sir Clifford est à ce titre emblématique. Constance est alors disponible, physiquement et psychiquement, pour rencontrer l'âme soeur, en la personne du garde-chasse oliver Mellors - dont la rusticité n'est qu'apparente -, et l'auteur pour réussir la mise en mots de l'intimité érotique entre ces deux êtres que tout devait séparer.

Mondes contrastés du milieu aristocratique et bourgeois de Wragby Hall, s'opposant au milieu ouvrier des mineurs de Tavershall. Dominants, dominés : d'un côté l'argent, la réussite sociale, de l'autre le travail harassant et la dépersonnalisation des individus. Dans ce microcosme humain où tout n'est plus qu'antagonismes et dissonances, contraintes et convenances, vanité et médiocrité, la résurrection des corps, anticipée par Constance p. 174, apparaît bel et bien comme la conquête humaine la plus salutaire et non comme la pire des obscénités. Là est sans doute le véritable motif de ce roman d'amour si peu ordinaire. Union des âmes et fusion des corps dans l'harmonie silencieuse d'une nature que l'industrie minière environnante cerne de toutes parts. Brouillards sulfureux d'où émerge l'amour dans l'univers paisible et protégé de la cabane forestière et du cottage d'Oliver Mellors par qui le scandale arrive bientôt... La revanche d'Eros sur Thanatos. Beau, une fin un peu alambiquée peut-être.
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Constance s'ennuie dans son domaine de Wragby, plus encore depuis que son mari, Clifford, est rentré de la guerre passablement estropié, dans l'incapacité de répondre à ses désirs physiques, passablement désabusé aussi, cherchant dans l'écriture une échappatoire à son mal-être. Pour rompre l'ennui, et la dépression qui l'étreint, qui la fait dépérir à petit feu, la jeune femme voit son mari confiée à une infirmière, alors qu'elle, libérée de son rôle de garde-malade, découvre plus avant le domaine familial par des promenades. Promenades qui la mèneront à rencontrer de plus en plus souvent, et de fait à sympathiser, avec Mellors, le garde-chasse..

Pas convaincue du tout par ce roman que j'ai trouvé très artificiel, empli de lourdeurs stylistiques, narratives - des discussions pseudo-philosophiques par ci, donnant une caution intellectuelle et littéraire à l'ensemble, des descriptions de personnages et de lieux, plus que sommaires et redondantes, par là -, que j'ai de fait trouvé très pesant à lire.

A mon sens, glisser des scènes érotiques transgressives pour l'époque ne font pas une intrigue, des persos, et une plume... Bien que ces scènes soient, finalement, les plus réussies en termes d'incarnation et de souffle.

Un classique vite lu, un classique qui sera vite oublié.
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Constance Chatterley, marié à un lord handicapé depuis son retour de la guerre, s'ennuie. En effet elle sait qu'elle ne pourra jamais avoir d'enfant avec son mari et celui-ci ne pense qu'à améliorer le rendement de sa mine. Un jour elle rencontre le garde-chasse de son mari, celui-ci lui apparaît comme un rustre. Mais ils vont finir par se rapprocher et auront une liaison.
 
Au delà d'une femme qui pratique l'adultère, on doit voir une femme qui lassée voire dégoûtée de la société dans laquelle elle vit retourne vers la nature. Lord Clifford considère vraiment les mineurs, qui sont ses employés, comme un sous-prolétariat. Mellors incarne cet homme sauvage vivant presque en ermite et c'est avec plaisir et soulagement qu'elle se réfugiera auprès de lui .
Publié en 1928, il sera immédiatement expurgé de ses passages les plus osés. L'édition complète ne paraîtra qu'en 1960.
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L'histoire de Constance Chatterley est d'une grande banalité : Monsieur ne peut plus satisfaire Madame mais celle-ci a une très bonne éducation alors elle sait contraindre son corps et rester auprès de Monsieur, là où son devoir de bonne chrétienne la requiert. Jusqu'au jour où le garde chasse met ses sens en émoi et progressivement la conquiert et l'enlève à son vaniteux mari. Au fil des pages, on découvre le cheminement de la pensée de Constance qui, peu à peu, rejette la société dans laquelle elle vit, la suffisance des hommes bourgeois qui l'entourent et son mari qu'elle associe vers la fin à un "fou technologique". La garde-chasse, d'une classe inférieure à la sienne, lui semble plus proche de sa personnalité. C'est dans ses bras qu'elle redécouvre les valeurs primordiales de la vie. Ce roman décrit aussi le passage de la Vieille Angleterre à une Nouvelle Angleterre, déshumanisée et obsédée par l'argent. Un roman avec certaines longueurs mais qui reste malgré tout intéressant à lire pour les idées qu'il véhicule. Une très belle écriture, les scènes de sexe sont bien décrites sans être choquantes.
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Trois étoiles pour un bon moment hilarant passé en compagnie de D.H.Lawrence (auteur anglais du XX° siècle de récits de voyage, poèmes,drames,nouvelles et essais) glamour à souhait avec la passion irrésistible qu'il fait naître entre la belle, sulfureuse et sensuelle (mais frustrée par son mari "Sir Clifford Chatterley" aristocrate, impuissant et hémiplégique suite à la première guerre mondiale) Lady Chatterley ("Connie" pour les intimes) du coeur de laquelle " jaillissait le flux d'un immense désir" et son amant Olivier Mellors, forestier marié, au phallus "arrogant, culminant comme un étrange donjon".
L'amant de Lady Chatterley, est un roman d'amour romantique, dans lequel l'auteur traite de sujets tabous pour l'époque: l'impuissance (on pense à Jake dans le soleil se lève aussi d'Hémingway mais c'est un autre registre d'écriture); le plaisir sexuel recherché, l'acte sexuel qui doit relier corps et esprit pour ne pas être obscène (un langage souvent cru ou un con est un con et une couille une couille: ce qui fit scandale à l'époque de l'après guerre de 14 et fit interdire le livre en Angleterre et aux Etats Unis par les âmes bien pensantes); la différence de classes sociales (dont Lawrence prônait l'égalité, il met ici en parallèle l'aristocratie et les ouvriers des mines de charbon en général et la lady avec son garde-forestier en particulier) et la société industrielle détruisant la nature.
Adapté au cinéma par Just Jaekin, L'amant de Lady Chatterley est joué par Nicholas Clay et la jolie Connie par Sylvia Kristel (cf Histoire d'O) ce qui en dit long sur l'érotisme dégagé dans la cabane ....au fond du jardin!
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C'est certainement le scandale qu'il a causé à sa sortie qui a fait la renommée de ce roman. Il est vrai que le propos et le langage sont assez osés pour l'époque. Il s'agit de l'histoire de Sir Clifford Chatterley qui revient de la guerre en fauteuil roulant pour retrouver son domaine et sa jeune femme Constance. En plus d'être handicapé, Sir Clifford est évidemment psychologiquement atteint par les traumatisme de la guerre, il devient alors méprisant, colérique, égoïste... ce qui l'éloigne davantage de sa femme.
La jeune femme se détache alors de son mari et va même jusqu'à le tromper avec un ami de son mari. Elle fera ensuite la connaissance du garde-chasse, un être socialement très éloigné d'elle, avec qui elle vivra une relation passionnée qui lui fera découvrir l'intimité et puis l'amour.
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Constance est l'épouse de Lord Clifford Chatterley. Clifford est revenu invalide de la guerre. Constance dépérit aux côtés de cet époux immobile, prisonnière d'une vie de convention sans passion. C'est dans les bras du garde-chasse du domaine, Mellors, qu'elle découvre l'amour et la vie. Elle retrouve sa force et sa sensualité. D'abord tiraillée par la morale et les principes dans lesquels son existence a été élevée, Constance lâche prise et laisse libre cours à son désir et au bonheur.

Je comprends le scandale qui a entouré ce livre lors de sa parution. Si aujourd'hui les mots et les scènes peuvent paraître fades au vu de tout ce dont les médias nous abreuvent quotidiennement, à l'époque de la sortie de ce texte, certains avaient des raisons de frissonner! La langue est belle et riche, rugueuse au contact du garde-chasse, prude puis libérée avec Constance. C'est un régal à chaque page!
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Sans aucun doute L'Amant de lady Chaterlley n'est pas le roman d'un triangle entre une femme, le mari et l'amant, et bien heureusement. C'est un récit empli de symboles et de la vision de l'auteur. Nous sommes au sortir de la première guerre, Constance se retrouve avec un époux handicapé et sexuellement impuissant. Au départ la jeune femme semble croire que le sexe est secondaire, que ce sont les échanges de l'esprit qui comptent. Cette idée est partagée par le milieu dans lequel elle évolue. Ainsi, dans leur demeure, Lady Chatterlley et son époux reçoivent des amis avec lesquels ce dernier tient d'interminables conversations. Tout est intellectualisé. On sent à quel point pour eux, le corps arrive après l'esprit, que les deux ne doivent surtout pas se mêler. Leur vision de la sexualité correspond en tout point à leur époque. Ils semblent vouloir justifier une certaine liberté sexuelle, non pas en lui ajoutant une liberté de moralité mais en niant l'importance de celle-ci.

Sous couvert d'une lucidité de façade, ces intellectuels justifient l'intellectualisation à l'extrême. On sent à quel point l'auteur condamne ce travers. Lord Chatterley est d'ailleurs l'incarnation de cette caractéristique. Il écrit et cherche la gloire avec ses contes et dans le même temps son état dramatique, son handicap fait qu'au sein de son propre corps la sexualité ne peut exister. Il est la négation du corps, le triomphe de la pensée.

Plus qu'un éveil de la sensualité, l'initiation de Constance mène à une guérison par l'amour physique, par le corps donc, de cette intellectualisation maladive. Au départ la jeune femme, pourtant consentante, reste comme une chose molle pendant l'acte sexuel avec Mellors. Au fil du récit, au fil de sa « guérison » leurs rapports prennent une réelle dimension passionnée.

Avec cet aspect, de même que le langage cru utilisé, je peux comprendre que l'ouvrage ait causé tant de scandale. Lawrence défend le corps et la sexualité ; il nous montre aussi à voir cette société anglaise des années 20 dans toutes ces contradictions... le petit bémol que je pourrais faire réside peut-être dans le personnage de l'amant, Mellors. Je trouve que l'auteur aurait pu aller plus loin, nous donner vraiment un homme rustre alors que l'on découvre que cet homme a de l'instruction et a eu une position sociale bien plus haute que celle qu'il possède chez les Chatterley.

Pour conclure, j'ai trouvé ce roman intéressant même si sa lecture m'a parfois parue quelque peu laborieuse. Un ouvrage que je suis ravie d'avoir lu mais qui risque de dormir longtemps dans ma bibliothèque...
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Mon premier livre érotique ! Ne riez pas, en 68/69, j'étais hyper fière de l'avoir lu et d'avoir "tout" compris ! Ça me donnait une certaine importance auprès de mes copines !
Ceci dit, c'est un beau roman et j'envisage de le relire pour ce qu'il est vraiment.
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