AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782258010666
Presses de la Cité (01/07/1982)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Deux malfrats new-yorkais trafiquants de passeports sont contraints de liquider un homme et un flic. La sulfureuse épouse du policier tué va recruter un détective privé pour trouver les coupables... Tous les ingrédients des polars des années 50 sont réunis : plantureuse et mystérieuse commanditaire, flic verreux, détective marginal...
Que lire après Ça, c'est du billardVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Frank Anderson, un homme sans histoire et Edward Turner, un flic gradé
sont abattus cote à cote à New-York, au coin d'Amsterdam Avenue.
Comme d'habitude la police patauge.
Betsy Turner, la femme du policier tué recrute
Barney Harris, un détective privé pour le moins atypique,
un ancien garagiste haltérophile qui élève seul sa fille.
Cette enquête va lui donner du fil à retordre
lui triturer les méninges façon pince à linge.
Va falloir qu'il retrousse ses manches
et qu'il pousse les portes des bars enfumés .
De quoi réconforter un peu le costaud en costard :
la veuve éplorée est une plantureuse
qui ne manque pas de sexe appeal ...le veinard !
Ed Lacy, un grand nom du polar des années 50
était connu pour son anti- Maccarthysme et ses privés noirs.
Là, on traine pas à Harlem mais dans les quartiers pauvres de New-York
avec ses flics véreux, ses filles de joies, ses gars qui se font du cinoche,
ses bars miteux avec des piliers de comptoirs qui ont de la gueule
comme un aveugle herculéen qui broie des canettes de bières d'une seule main.
Le style est direct, son détective balèze, l'intrigue bien menée, et l'ambiance néon fifties.
ça c'est du billard, y'a pas à dire, Ed Lacy roule sa bille !
Commenter  J’apprécie          302
Jadis publié dans la collection « Un mystère », ce roman d'Ed Lacy jette un pont entre le récit d'énigme, le polar « dur à cuir » et le « policier » plus porté sur les aspects psychologiques. Tout débute par la mort d'un type banal, Frank Andersun. Ce-dernier devait prochainement se rendre en Europe après avoir gagné à un concours. Un flic, Ed Turner, se fait descendre également. Sa veuve, Betsy, en appelle à un privé, Barney Harris, un colosse ancien garagiste et haltérophile reconverti dans la filature pour élever sa petite fille. L'enquête s'annonce tortueuse et Barney tombe sur un paquet de suspects, de types louches, de putes sympas et de mafieux peu fréquentables.
Leonard S. Zinberg (1911 – 1968) débute dans le métier en 1940. Après quelques romans signés de son nom il adopte le pseudo d'Ed Lacy et rédige de nombreux polars dont une quinzaine seront traduits, principalement chez « Un mystère » ou à la « Série Noire ». Il écrit également beaucoup de nouvelles, notamment pour la revue d'Alfred Hitchcock et gagne le Prix Edgar Poe pour A CORPS ET A CRIME.
Dans CA C'EST DU BILLARD, le lecteur retrouve toute l'ambiance du polar des fifties avec les quartiers new-yorkais miteux, les prostituées au grand coeur, les macs minables, les détectives sur le retour, les flics corrompus « mais pas trop », les malfrats ringards et les combines improbables. le roman alterne donc entre l'enquête du privé, narrée à la première personne, et les considérations des deux truands contraints au meurtre pour protéger une géniale arnaque,…L'originalité de cette combine et les tuiles successives qui en découlent annoncent des séries à la « Fargo » pour donner une référence contemporaine. Bref, c'est l'escalade meurtrière, la boule de neige qui fait déborder le vase et toutes ces sortes de choses.
Rythmé, énergique, costaud comme son héros, CA C'EST DU BILLARD reste l'assurance d'une bonne soirée lecture. Plaisant.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« Allons-nous nous marier ? Je ne sais pas. Je ne le pense pas. Ne t'énerve pas, ma chérie. Ce n'est pas que tu ne me plaises pas, que je ne tienne pas à toi, bien au contraire. Mais je crains que tu ne sois malheureuse avec moi, parce que tu te fais des illusions sur le mariage. En épousant Ed, tu étais persuadée qu'une ère de félicité commençait pour toi. Dans ton esprit, mariage n'est-il pas synonyme de bonheur ? Mais c'est de la blague ! Bien sûr, je sais qu'on le dit au cinéma, et dans les romans, et à la télévision. Mais tout ça, c'est une nécessité commerciale. Si les producteurs agissaient autrement, personne n'irait voir leurs films, personne n'écouterait leurs pièces à la radio. Les gens aiment se raconter des histoires, parce que ça les change de leur existence banale, mesquine, inintéressante. Tu dis que tu m'aimes et je te crois, mais dans ton amour il y a aussi une part d'admiration pour l'homme qui, demeuré seul, n'en élève pas moins une fillette de sept ans.
Non, Betsy, ne te méprends pas sur le sens de mes paroles. J'essaie de t'expliquer mon point de vue aussi clairement, aussi calmement que possible. Un mauvais mariage est la pire des erreurs que puissent commettre deux êtres humains comme toi et moi. Tu m'as vu dans un rôle qui 'était pas le mien, tu me prends pour un superman, alors que je ne suis qu'un petit privé d'occasion qui n'aspire qu'à retourner à son premier métier, celui de mécano. Tu es jeune, tu es belle, tu as la vie devant toi et beaucoup d'ambitions. Moi, je n'en ai plus. Bien sûr, tu vas me dire que je me trompe. Si j'en étais sûr, je filerais dès demain à la mairie, pour demander une licence de mariage…
Non, ne m'interromps pas, ma chérie, laisse-moi finir. D'ailleurs, ce n'est pas une rupture que je te propose. Ce que je crains c'est qu'actuellement nos relations ne soient un peu superficielles. Tu crois me connaître, et moi je sais que je en te connais pas. Nous marier maintenant serait une solution facile et un peu lâche. J'ai énormément de sympathie pour toi, toi, tu affirmes que tu m'aimes, mais est-ce là l'Amour ? N'appelles-tu pas de ce nom un sentiment qui simplement y ressemble ? Tu pensais aimer Ed et aujourd'hui tu n'as plus que mépris et haine pour lui. Pourquoi ? Parce qu'il t'a déçue, choquée, fait souffrir. Qui te dit qu'un jour je ne te décevrai pas à mon tour ? Je ne veux pas que tu me détestes, que ce soit dans six mois ou dans six ans. »

P. -S.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2886 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}