C'est fou ce que l'on s'attache à une famille quand on apprend à la connaitre !
C'est fou, oui...car c'est une famille de papier !
Et pourtant, le couple formé par Gabrielle, la belle jeune femme aux yeux gris et Edward, son mari amoureux m'entraine à sa suite dans les activités quotidiennes à Québec et en vacances sur l'île d'Orléans, de l'autre côté du fleuve.
Quelle vie mouvementée ! C'est vrai qu'avec cinq enfants, deux soeurs, un beau-frère, deux nièces et de très bons amis, il ne peut arriver que des péripéties.
C'est vrai aussi que nous commençons cette histoire en 1930 et que la misère règne dans bon nombre de foyers, suite au krach boursier de 1929. Notre Gabrielle s'engage corps et âme dans l'aide aux défavorisés, luttant également pour l'émancipation des femmes, tout en essayant de rester en bons termes – en surface – avec l'Eglise rétrograde et avec la société en général, toute en commérages si quelqu'un fait un pas de travers. C'est qu'on ne badine pas avec les moeurs en ces temps d'avant-guerre !
Cette société aura fort à faire avec la famille de Gabrielle...
J'ai beaucoup aimé cette histoire de famille pleine de vie, de bons et moins bons sentiments, de joies immenses et de drames atroces, une histoire témoin de cette division entre riches et pauvres, entre hommes et femmes, avec toujours, la toute-puissance de l'Eglise et des hommes.
Les questions de mariage – souvent « de raison » - sont abordées maintes fois, ainsi que celles de la contraception, de la maladie (ah...la tuberculose qui a fait des ravages en ce temps-là ! ), de l'amour aussi, omniprésent, ciment du couple-phare de ce 1er tome. Gabrielle est heureuse et le bonheur fait tache d'huile.
Mais la société corsetée laissera-t-elle s'épanouir Gabrielle, Edward et tous ceux qu'ils ont pris sous leur aile, morale ou physique ?
Je l'apprendrai à travers ces presque 900 pages, avec intérêt et bonheur. Une langue savoureuse (ouf, il y a un lexique à la fin) me conduit à travers les pensées et les actes des multiples personnages, dans des lieux bien pittoresques.
Et franchement, j'ai vraiment eu de la peine à quitter ces personnages de papier si attachants !
Il parait qu'il y a encore 2 tomes. Celui-ci se termine en 1942, sur des rebondissements de taille. Vite, la suite !
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Après une mise en route un peu fastidieuse, j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et suis très impatiente de pouvoir en découvrir la suite.
Et si l'héroïne était un peu trop parfaite à mon goût, la plupart des autres personnages sont intéressants et/ou attachants.
Une belle fresque familiale sur fond historique et sociologique.
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J'ai choisi ce livre sans connaître l'auteur à cause de son nombre de pages pour le challenge Pavé. Peut-on imaginer une façon plus ridicule de lire un livre...
Et c'était vraiment une bonne pioche...Je vais lire sans tarder les deux suivants..
Nous sommes au Québec dans les années 30, dans une famille catholique (bien sûr) , de la bonne bourgeoisie mais qui surtout ne souffre pas de la crise..
Gabrielle est le centre et le pilier de cette famille, l'épouse, la mère, la soeur, la tante, l'amie....On peut la trouver un peu trop parfaite mais, après tout, c'est une héroïne et il faut bien qu'elle sorte un peu de l'ordinaire;
Les difficultés sentimentales des personnages ne m'ont pas vraiment passionnée mais j'ai été vraiment frappée par tous les aspects sociaux, le décalage entre le Québec, catholique, et le reste du Canada protestant, le poids de l'Eglise sur les femmes et le développement des problèmes économiques et sociaux à la suite de la crise...Bien que tout cela date de presque cent ans, j'ai trouvé certaines remarques très actuelles...
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J'ai démarré cette saga pour un challenge mais aussi parce qu'une amie québécoise m'en avait parlé il y a un certain temps. C'était l'occasion de la démarrer.
J'ai beaucoup aimé entrer dans cet univers du début du 20eme siècle au Canada. Il y a tout un contexte politique jusqu'à la guerre que l'on connaît peu. On nous apprend plus la guerre du point de vue européen (en France en tout cas).
On suit Gabrielle, femme éduquée dans des principes religieux et souvent rétrogrades sur le statut de la femme, elle, moderne élève ses cinq enfants dans l'écoute et le respect que ce soit un garçon ou une fille.
Très amoureuse d'Edward son mari, on suit leur vie pendant une quinzaine d'année pour ce tome.
On se laisse prendre au jeu, on aime les personnages parfois on n'est pas d'accord avec eux mais Gabrielle avec toute la candeur qui l'accompagne manoeuvre bien cette famille, certes aisée, mais fort attachante.
Après il y a quelques passages délicats, les moeurs ont évoluées et certains passages peuvent sembler complètement déplacés pour notre époque.
Une lecture fleuve de 700 ou 800 pages avec de belles expressions québécoises, beaucoup d'émotion, de sentiments, d'injustices parfois dont on se relève par la force de caractère et de la transmission.
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Une saga découverte par hasard. J'avais lu et apprécié la saga de Sara Lark sur la Nouvelle Zélande.
Le gout du bonheur se situe à partir des années 1930 au Québec dans une famille catholique mais avec des forts caractères en avance sur son temps. Gabrielle est le prénom de la mère de famille, épouse aimante et dévouée à ses enfants mais aussi source de désir de son entourage. La situation du Canada est bien décrite et les personnages sont réalistes et touchants. J'ai hâte de lire la suite des aventures des Miller et notamment des inséparables Adelaide et Florent.
Je laisse que 4 étoiles à ma critique notamment par l'aspect au premier abord rebutant du livre avec l'absence de chapitre ou de paragraphe, pouvant laisser un sentiment d'étouffement et l'écriture canadienne; j'ai du attendre le quart du roman pour vraiment m'en intéresser.
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