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4,36

sur 1152 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est fou ce que l'on s'attache à une famille quand on apprend à la connaitre !
C'est fou, oui...car c'est une famille de papier !

Et pourtant, le couple formé par Gabrielle, la belle jeune femme aux yeux gris et Edward, son mari amoureux m'entraine à sa suite dans les activités quotidiennes à Québec et en vacances sur l'île d'Orléans, de l'autre côté du fleuve.
Quelle vie mouvementée ! C'est vrai qu'avec cinq enfants, deux soeurs, un beau-frère, deux nièces et de très bons amis, il ne peut arriver que des péripéties.
C'est vrai aussi que nous commençons cette histoire en 1930 et que la misère règne dans bon nombre de foyers, suite au krach boursier de 1929. Notre Gabrielle s'engage corps et âme dans l'aide aux défavorisés, luttant également pour l'émancipation des femmes, tout en essayant de rester en bons termes – en surface – avec l'Eglise rétrograde et avec la société en général, toute en commérages si quelqu'un fait un pas de travers. C'est qu'on ne badine pas avec les moeurs en ces temps d'avant-guerre !
Cette société aura fort à faire avec la famille de Gabrielle...

J'ai beaucoup aimé cette histoire de famille pleine de vie, de bons et moins bons sentiments, de joies immenses et de drames atroces, une histoire témoin de cette division entre riches et pauvres, entre hommes et femmes, avec toujours, la toute-puissance de l'Eglise et des hommes.
Les questions de mariage – souvent « de raison » - sont abordées maintes fois, ainsi que celles de la contraception, de la maladie (ah...la tuberculose qui a fait des ravages en ce temps-là ! ), de l'amour aussi, omniprésent, ciment du couple-phare de ce 1er tome. Gabrielle est heureuse et le bonheur fait tache d'huile.
Mais la société corsetée laissera-t-elle s'épanouir Gabrielle, Edward et tous ceux qu'ils ont pris sous leur aile, morale ou physique ?
Je l'apprendrai à travers ces presque 900 pages, avec intérêt et bonheur. Une langue savoureuse (ouf, il y a un lexique à la fin) me conduit à travers les pensées et les actes des multiples personnages, dans des lieux bien pittoresques.

Et franchement, j'ai vraiment eu de la peine à quitter ces personnages de papier si attachants !
Il parait qu'il y a encore 2 tomes. Celui-ci se termine en 1942, sur des rebondissements de taille. Vite, la suite !
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Chez Marie Laberge le goût du bonheur est sucré, capiteux et chaleureux. Elle nous fait goûter à la joie qu'on retire des choses simples de la vie et plus particulièrement dans la vie de famille.

Les descriptions vivantes et pleines de couleurs composent un récit d'une énergie ardente et regorge de scènes poétiques, tragiques ou comiques.
L'écriture somptueusement ciselée est agrémentée par des délicieux régionalismes québécois.

L'héroïne de ce premier tome, Gabrielle est une femme forte, volontaire et effrontée qui se bat pour la liberté de la femme et va au bout de ses convictions malgré le poids des convenances.
Les personnages qui gravitent autour d'elle sont charmants et bien travaillés, créant une ambiance digne des sagas familiales comme on les aime.

Trêve de placotage ! Ce roman est un formidable antidote contre les coups de blues, c'est un récit fin et sobre qui cache sous chaque ligne une tendresse infinie.


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La lecture de ce livre m'a rajeunie de quelques dizaines d'années, lorsqu'adolescente, je me délectais de ces histoires familiales au long cours. Je me souviens avec nostalgie des « Jalna » de Mazo de la Roche ou « Les semailles et les moissons » d'Henri Troyat. Ces lectures me ravissaient, j'aimais y retrouver l'atmosphère d'une époque, grâce à un fourmillement de petits détails réalistes de la vie quotidienne.
Dans le premier opus de son « goût du bonheur », Marie Laberge nous entraîne à Québec dans les années 30 à la suite de Gabrielle mariée avec Edward depuis bientôt dix ans. Elle mène une vie bien remplie, entourée de ses cinq enfants. de toute évidence, il s'agit d'un mariage heureux. Mais le bonheur est suspect en cette époque où notre sainte mère l'Église nous dit que nous sommes sur terre pour accomplir notre devoir.
L'héroïne est une femme courageuse, intelligente qui essaie de changer le monde en allant au bout de ses convictions.
Les autres personnages, enfants et adultes sont attachants. Marie Laberge décortique les caractères de chacun.
Même si les 100 premières pages m'ont semblée un peu longues, je ressors de cette lecture totalement conquise. L'histoire se met peu à peu en place pour ne plus laisser place au moindre ennui.
Je ne vais pas tarder à lire les deux prochains volumes de la saga !

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Au coeur du Québec des années 30, les Miller forment une famille unie: Edward le père aimant, Gabrielle l'épouse et la mère dévouée ainsi que toute sa tribu à commencer par Adélaïde l'ainée qui du haut de ces 8 ans a déjà une grande soif d'indépendance et des idées bien arrêtées. La fillette va assister aux bouleversements qui vont affecter sa famille et son époque jusqu'au début de la guerre.

Encore une fois, cette lecture a été fortement influencée par les nombreux avis élogieux que j'ai vu partout. J'ai été plutôt séduite par ce premier tome qui nous présente la très nombreuse famille Miller ainsi que tous les amis qui gravitent autour d'elle. J'ai trouvé le début un peu poussif et laborieux, le temps s'écoulant très lentement. Trois ans en 700 pages puis 4-5 années en moins de 200 pages d'où l'accélération de l'intrigue dans les dernières pages. Les évènements que ce soient historiques ou familiaux n'étant que racontés que très superficiellement. Un gros sentiment d'inégalité dans le déroulé du roman. Il a aussi fallu que je m'adapte au parlé québécois que l'auteur utilise fréquemment. J'ai vraiment eu du mal à m'y mettre en me renvoyant souvent à l'index et finalement j'ai fini par m'y faire et a apprécié le parlé et le rythme atypique de cette saga. Marie Laberge réussi à créer dans sa fresque familiale une grande variété de personnages majoritairement féminins avec des caractères bien affirmés. Avec de tels caractères viennent aussi des thématiques fortes et propre à l'époque comme le droit des femmes, les débuts de la contraception dans une société où le sujet est encore tabou, ou le droit de vote des femmes. Des thèmes qui restent encore largement d'actualité.
Avec une si grande multiplicité de personnages, difficile de situer précisément qui est qui, surtout que de nouveaux se greffent à ceux présentés au début tout au long du roman. Un arbre généalogique ou un rappel ne serait sans doute pas un mal dans les tomes suivants.
Un premier tome inégal avec quelques longueurs mais intéressant grâce aux thèmes qu'il aborde et à la parole de ces femmes fortes.
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Après une mise en route un peu fastidieuse, j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre et suis très impatiente de pouvoir en découvrir la suite.
Et si l'héroïne était un peu trop parfaite à mon goût, la plupart des autres personnages sont intéressants et/ou attachants.
Une belle fresque familiale sur fond historique et sociologique.
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Saga familiale sur fond de drame à venir, le premier tome de cette trilogie, centré sur le personnage de Gabrielle, surprend par sa justesse de ton et la force évocatrice de ses personnages. Tous attachants à leur manière, ils témoignent de l'évolution d'une époque et du fragile lien qui les unit. Gabrielle, âme étincelante, épouse et mère aimante est un personnage atypique tant elle est positive et dévouée aux siens. Femme de grande morale, elle n'aura de cesse de se battre pour sa famille tout en affirmant la place des femmes dans la société. L'écriture, riche et fluide, où se glissent de délicates expressions québécoises, évoque un roman empreint de sensibilité, où la transmission des valeurs et le combat des idées apparait comme un ciment joyeux et indispensable à l'épanouissement de chacun. Une ode à l'amour sous toutes ses formes pour un roman sensible et délicat.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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J'ai choisi ce livre sans connaître l'auteur à cause de son nombre de pages pour le challenge Pavé. Peut-on imaginer une façon plus ridicule de lire un livre...
Et c'était vraiment une bonne pioche...Je vais lire sans tarder les deux suivants..
Nous sommes au Québec dans les années 30, dans une famille catholique (bien sûr) , de la bonne bourgeoisie mais qui surtout ne souffre pas de la crise..
Gabrielle est le centre et le pilier de cette famille, l'épouse, la mère, la soeur, la tante, l'amie....On peut la trouver un peu trop parfaite mais, après tout, c'est une héroïne et il faut bien qu'elle sorte un peu de l'ordinaire;
Les difficultés sentimentales des personnages ne m'ont pas vraiment passionnée mais j'ai été vraiment frappée par tous les aspects sociaux, le décalage entre le Québec, catholique, et le reste du Canada protestant, le poids de l'Eglise sur les femmes et le développement des problèmes économiques et sociaux à la suite de la crise...Bien que tout cela date de presque cent ans, j'ai trouvé certaines remarques très actuelles...
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Québec 1930 – Gabrielle file le parfait amour avec Edward, son mari, et élève avec lui leurs cinq enfants dans un Québec qui s'enfonce dans la crise. Lui est avocat et elle s'occupe des enfants. Marie Laberge nous emmène dans leur quotidien, toujours intéressant avec comme trame de fonds le Canada, très catholique, où ce sont les hommes qui décident de tout, où les jeunes filles ne peuvent qu'obéir et accepter les mariages arrangés par leurs parents. Une femme n'a aucun droit à part obéir et se confesser, les couples sont le plus souvent mal assortis (sauf Gabrielle et Edward toujours très amoureux après dix ans de mariage et qui "placotent" tendrement le soir) .

Leurs cinq enfants m'ont bien fait rire par leur réparties : Adélaïde, l'obstinée et la plus généreuse, Béatrice la coquette et les trois "petits" Fabien, Guillaume et Rose. Edward n'est pas un pur québécois (père ayant vécu aux Etats-Unis et mère d'origine Irlandaise) et apporte donc beaucoup de recul sur cette société, plutôt guindée et affreusement machiste ! Entourée de ses soeurs, Germaine la "vieille fille" et Georgina – dont le mari fait faillite en ce début de décennie et qui cherche désespérément à marier sa fille Reine – Gabrielle s'occupe de sa famille et vient aussi en soutien des plus démunis.

J'ai adoré tous ces personnages, tous bien campés et humains dans leurs forces et leurs faiblesses : Nic l'ami fidèle et secrètement amoureux de Gabrielle, Paulette la suffragette qui essaie de convaincre Gabrielle du bien fondé de la contraception pour les plus pauvres, et aussi Florent l'enfant tuberculeux qu' Adélaïde a pris sous son aile….

En conclusion : j'aurais été triste à la fin de ce livre si je ne savais pas retrouver bientôt tout ce petit monde dans les tomes 2 (Adélaïde) et tome 3 (Florent).
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
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J'ai démarré cette saga pour un challenge mais aussi parce qu'une amie québécoise m'en avait parlé il y a un certain temps. C'était l'occasion de la démarrer.

J'ai beaucoup aimé entrer dans cet univers du début du 20eme siècle au Canada. Il y a tout un contexte politique jusqu'à la guerre que l'on connaît peu. On nous apprend plus la guerre du point de vue européen (en France en tout cas).

On suit Gabrielle, femme éduquée dans des principes religieux et souvent rétrogrades sur le statut de la femme, elle, moderne élève ses cinq enfants dans l'écoute et le respect que ce soit un garçon ou une fille.
Très amoureuse d'Edward son mari, on suit leur vie pendant une quinzaine d'année pour ce tome.

On se laisse prendre au jeu, on aime les personnages parfois on n'est pas d'accord avec eux mais Gabrielle avec toute la candeur qui l'accompagne manoeuvre bien cette famille, certes aisée, mais fort attachante.

Après il y a quelques passages délicats, les moeurs ont évoluées et certains passages peuvent sembler complètement déplacés pour notre époque.

Une lecture fleuve de 700 ou 800 pages avec de belles expressions québécoises, beaucoup d'émotion, de sentiments, d'injustices parfois dont on se relève par la force de caractère et de la transmission.


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Une saga découverte par hasard. J'avais lu et apprécié la saga de Sara Lark sur la Nouvelle Zélande.
Le gout du bonheur se situe à partir des années 1930 au Québec dans une famille catholique mais avec des forts caractères en avance sur son temps. Gabrielle est le prénom de la mère de famille, épouse aimante et dévouée à ses enfants mais aussi source de désir de son entourage. La situation du Canada est bien décrite et les personnages sont réalistes et touchants. J'ai hâte de lire la suite des aventures des Miller et notamment des inséparables Adelaide et Florent.
Je laisse que 4 étoiles à ma critique notamment par l'aspect au premier abord rebutant du livre avec l'absence de chapitre ou de paragraphe, pouvant laisser un sentiment d'étouffement et l'écriture canadienne; j'ai du attendre le quart du roman pour vraiment m'en intéresser.
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