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Jean-Pierre Lauby (Autre)
EAN : 9782700281187
160 pages
Rageot Editeur (19/04/2023)
4.3/5   61 notes
Résumé :
Arrêtée à 19 ans par la Gestapo en mars 1944 avec son père, son petit frère et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Auschwitz-Birkenau. Elle sera seule à survivre, malgré la faim, le froid, les coups et le travail forcé.

Après une vie de silence, elle a choisi de témoigner et, désormais, selon ses mots, elle va dans les établissements scolaires pour montrer où mène la haine .
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Adaptation du roman "Retour à Birkenau" de Ginette Kolinka qui s'adresse aux collégiens.
Une rare survivante qui gardé très longtemps le silence.
Comment prendre la parole après avoir vécu l'horreur? Comment raconter ce qu'on a vécu alors que son neveu, son petit frère Gilbert et son père n'en sont pas revenus comme tant d'autres?

Dans ce livre, on va suivre l'arrestation de Ginette 19 ans par la Gestapo, les conditions de détention dans le camp de concentration, la libération et les années d'après.
Témoignage très touchant formulé avec des mots simples mais percutants.
Sa peine lorsqu'elle comprend que son père son petit frère et son neveu ont tout de suite été assassinés, soit disant montés dans un camion pour qu'ils se reposent avec les plus fatigués, ils ont été directement tués.
Les coups qui pleuvent, la faim, l'écuelle qu'on se partage à 5, les poux, la gale, les travaux forcés, le tatouage à l'arrivée, la nudité, les cheveux et les poils rasés, les morts, le froid, l'humiliation de devoir faire ses besoins devant les autres, la faim...
Ginette dit plusieurs fois qu'elle ne se souvient pas de tout, notamment de la douleur du tatouage, tellement elle est en état de choc et tellement elle a honte.
L'âme qui s'endurcit aussi pour survivre.

Ginette croisera Simone Veil et Marceline Rosenberg.
Ce n'est qu'âgée qu'elle trouvera la force de témoigner auprès des collégiens et de retourner là-bas.

le roman est accompagné d'un dossier documentaire, de cartes, d'un lexique et de questions d'ados.
Un récit poignant qu'il est important de faire découvrir aux jeunes.

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Aux élèves, je le répète : c'est la haine qui a fait ça, la haine à l'état pur. Les nazis ont exterminé 6 millions de Juifs. Souvenez-vous de ce que vous avez trouvé impensable. Si vous entendez vos parents, des proches, des amis, tenir des propos racistes, antisémites, demandez-leur pourquoi. Vous avez droit de discuter, de les faire changer d'avis, de leur dire qu'ils ont tort.

Le font-ils ? "

Dans le contexte actuel (complotisme avec un fort antisémitisme dans certains courants), pauvreté galopante (terreau du fascime), cette question de Ginette Kolinka a été comme un coup de poing.

Adapté de Retour à Birkenau (texte intégral accompagné d'un dossier documentaire, de cartes, d'un glossaire et de questions d'ados), pourquoi ce livre n'est pas au programme d'histoire des collégiens (parce que tous les parents n'ont pas accès à la culture, et tous ne mettront pas dans les mains de leurs enfants ce témoignage fondamental).

J'ai lu comme en apnée la dénonciation par des voisins, le trajet et les mois passés à survivre dans le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau avec toujours la même question "Comment une telle organisation avec autant d'hommes consentants à être un maillon de cette extermination et déshumanisation quotidienne est elle possible ?"
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Cet ouvrage est édité en "jeunesse" et se veut un témoignage à la portée des collégiens. le récit est donc très simple, basique, assez court (une centaine de pages). Il fournit l'essentiel à savoir.
Cette mémoire m'a semblé très partielle car je ne peux pas éviter la comparaison d'avec "Si c'est un homme" de Primo Levi, longuement étudié ainsi que "la trève". Primo Levi a écrit quasiment dès son retour en Italie, il été scientifique, il a beaucoup analysé son expérience.
Ginette Kolinka a vécu cette expérience sans trop réfléchir, sans analyser (ou sans doute dans une sorte de déni lié au traumatisme) et à son retour elle a mis des années avant d'en parler. Ce qui explique cette mémoire très partielle, le manque de détails. Certaines de ses compagnes de camps en savaient davantage qu'elle.
Je n'ai donc pas eu de surprise à cette lecture, rien appris de nouveau. En revanche un collégien qui découvre ce pan d'Histoire apprendra certainement beaucoup.

Un dossier pédagogique fourni complète l'ouvrage, le dossier étant presque aussi important en nombre de pages que le récit lui-même.
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Très vite lu, ce petit livre m'a déçue car je n'y ai pas appris grand'chose et l'émotion était peu présente. Il manque des précisions permettant de comprendre comment les soeurs de l'autrice ont échappé à la déportation. On ne sait pas non plus comment elle a retrouvé ses compagnes de déportation à Paris après la guerre..
Ce récit destiné à des collégiens risque d'être un peu "bref" pour eux qui ne savent pas forcément beaucoup de choses de cette époque..
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Les témoignages des rescapés sont toujours poignants. Celui-ci ne déroge pas à la règle : Ginette Kolinka raconte avec des mots simples, bruts l'horreur de ce qu'elle a vécu. Sa description est très basique dans le sens où, contrairement à Simone de Beauvoir par exemple qui a une plume assez élaborée, Ginette Kolinka n'est pas forcément une intellectuelle; elle essaie juste de dire l'indicible. Et elle ne cache pas les comportements qu'elle a pu développer et que l'on pourrait trouver "inhumain" : se battre pour un bout de pain, circuler parmi les cadavres sans émotions apparentes. Elle ne cache rien non plus de la déchéance physique (la sienne et celle des autres) : les insectes qui les bouffaient, la gale, les séances aux latrines sans aucune intimité. Tout cela, elle nous le dit et ça secoue, encore et toujours.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il n'y a une fois où je retourne là-bas, sur la Judenrampe, sans penser à eux, mon père, mon petit frère, Gilbert, mon neveu. La dernière fois, c'était en 2019, quatre-vingt après la déclaration de guerre, j'ai songé : il y a soixante-quinze ans, jour pour jour, je ne les ai pas vu descendre du train. Je ne leur ai même pas dit au revoir.
J'espère que vous ne pensez pas que j'ai exagéré, au moins ?
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Je n’aime pas Auschwitz, cette accumulation, un peu voyeuriste. J’ai l’impression que tout y est fait pour apitoyer.
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Perdre le moral, c'est précipiter la mort.
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Il ne faut pas être trop intelligent dans la vie. Si vous êtes trop intelligent, si vous réfléchissez trop… Moi, je ne réfléchis pas, les choses arrivent, ce n’est pas moi qui décide.
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Birkenau, maintenant, c’est un décor. Quelqu’un qui n’en connaît pas l’histoire peut ne rien voir.
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