L'intrigue se déroule en Amérique. Lizzie Parker est une jeune femme qui sort d'une rupture difficile. Elle décide de passer le nouvel an chez sa tante Winnie, amatrice de
Jane Austen, qui possède une auberge intitulée "The inn at Longbourn" et un chat prénommé Lady Catherine (pas très gentil avec Lizzie au demeurant). Pour l'occasion, cette dernière organise une murder party où des comédiens vont devoir entraîner les invités dans une enquête ! Manque de chance, en arrivant sur les lieux Lizzie découvre que l'insupportable Peter, dont la famille est originaire du coin, est venu donner un coup de main à l'auberge. Or, il se moquait tout le temps de Lizzie quand ils étaient plus jeunes. Les invités de la soirée sont Henry et Joan Andersen, Gérald Ramsay et son épouse Lauren ainsi que sa fille Polly, Jackie et Linnet, Randy l'ami de Winnie, et Daniel. Une galerie de personnages bien différents, certains habitant dans les environs, d'autres de passage pour l'occasion. Lorsque les lumières du salon s'éteignent pour laisser place au jeu, les invités entendent le son d'un tir résonner et découvrent lorsque les lumières se rallument que l'un d'eux a été réellement assassiné !
La romancière utilise les références à l'univers de
Jane Austen avec beaucoup d'humour. Au-delà des prénoms qui sont souvent un clin d'oeil (Lizzie, Lady Catherine, Colin, Bridget, Kit), il y a aussi une citation dans l'écriture des personnages. Lizzie Parker a tout d'une Elisabeth Bennet moderne, Peter est un Darcy en puissance (tellement énervant) et Daniel un Wickham de choix. Henry Andersen a lui des airs de Mr Collins assez prononcés aussi. La romancière se nourrit aussi d'une autre référence évidente à
Agatha Christie. Je trouve que tante Winnie semble davantage sortie de cet univers que de celui de
Jane Austen d'ailleurs. Et le meurtre qui a lieu dans une pension et qui mène tous les invités à être suspectés est un schéma classique.
Lizzie, aidée de tante Winnie et de Peter, mène son enquête en parallèle à celle du détective Stewart. Les références à
Agatha Christie et à Amelia Peabody sont claires. On peut aussi noter des références à d'autres romans de
Jane Austen mais aussi à Jane Eyre.
J'ai adoré ce roman même si je lui reconnais au moins un défaut. Je n'aime pas tellement les enquêtes où le lecteur se sent soudain dépossédé de l'histoire car il avait imaginé de nombreuses solutions, sauf la réelle car aucun indice ne pouvait le mener à une telle révélation. Dans ce cas je ne trouve pas cela très fair-play de la part de l'auteur. J'avoue que je ne soupçonnais pas du tout les bonnes personnes! le mobile est bien détourné donc difficile d'avoir des soupçons.