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4,01

sur 4635 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Désolée mais je ne partage pas l'enthousiasme quasi général pour ce livre. Croyez bien que j'en suis désolée, mais pour reprendre l'expression d'une de mes babéliotes préférées, ce n'est la que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose !
Certes le sujet est grave et délicat et il semble important de sensibiliser la population afin de sauver des vies, mais j'ai détesté le style de ce livre, diluer un sujet dans des phrases à rallonges qui se veulent parfois légèrement poétiques, ou qui se font l'expression des sentiments des personnages, avec moult détails me met presque en colère je ne comprends pas cette forme d'écriture, j'aurais voulu compatir dans la première partie avec cette famille qui perd un enfant, mais des détails à chaque fois sont venus parasiter mon ressenti : oui c'est bien triste ce couple qui rentre à la maison accablé par la douleur, mais a-t-on besoin de préciser qu'ils s'assoient sur un canapé trouvé un jour, au bord d'une route ? Est-il si important de dévier sur Thomas Rémiges qui choisit un chardonneret et de spécifier que le chardonneret de la forêt de Baïnem disparaît ? Que Révol verse le café dans des gobelets de plastique blanc ?
Non décidément, cette littérature n'est pas pour moi !
J'ai donc lu ce roman en diagonale, cherchant désespérément les passages qui traitent de la question du don d'organe.
Je n'ai pu m'attacher à aucun personnage, le texte me donnant l'impression de décrire froidement un prélèvement d'organe et une transplantation et de faire évoluer des personnages transparents sans relief.
L'intention de l'auteur était intéressante et louable, je trouve dommage de n'avoir pu m'accrocher !
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Très déçue par ce roman dont j'attendais beaucoup. Malgré le thème fort du roman, je n'ai pas réussi à m'immerger.

J'ai été très dérangée par le style dans lequel il y a, je trouve, une sur-utilisation des adjectifs et des figures descriptives. J'ai également été très gênée par toutes les digressions autour des personnages qui n'apportent pas toujours grand chose, ni à l'histoire, ni au cadre de l'histoire.

J'ai malheureusement abandonné ma lecture car je commençais à sauter des passages entier du livre, signe très significatif du décrochage qui a été le mien.
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Ce genre de bouquin ce n'est franchement pas ma tasse de thé.

Un roman de la transplantation cardiaque donc, depuis le contexte ayant causé l'accident de Simon, jusqu'à la fin fin de l'opération de la receveuse. Bon.
Pourquoi pas ?

Ce qui me dérange c'est l'écriture. Ces digressions permanentes, cette manière de raconter un événement n'ayant rien à voir avec l'histoire pour l'apparition de chaque personnage afin de faire des "portraits".. Arg ! L'histoire prend mille détours et pour qui n'y est pas sensible, c'est vite usant.

D'autant qu'aucun d'entre eux n'est attachant. L'auteur a voulu ne surtout pas faire dans le pathos et c'est raté. Je reconnais que le sujet est extremement dur a traiter : comment etre dans la réalité, le quotidien des medecins, dans la douleur de la famille, tout en même temps ? Je n'ai pas la réponse mais pour moi cette histoire ne fonctionne pas, on ne crois tout simplement pas à ces réactions toutes trop attendues (le père submergé pas la colère, la mère plus douce, le medecin compréhensif mais ferme, l'infirmière qui rêve a celui qu'elle aime) Pitié, quelle galerie de clichés !

L'écriture en "liste" avec trop d'adjectifs, de métaphore et des dialogues noyés dans le texte... Ca peut fonctionner , donner de la force a certaine scène mais un roman entièrement construit de la sorte c'est seulement lassant.

En résumé je trouve que l'auteur s'écoute écrire et laisse le lecteur sur le carreau.

Loin d'être un coup de coeur, j'accorde tout de même une étoile pour les deux ou trois moments de grâce ou jolies réflexions qui ont réussit a susciter mon intérêt, même si ce fut trop rare.
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Kerangal Maylis de, – "Réparer les vivants" – Gallimard-Folio, 2014 (ISBN 978-2-07-046236-0), précédemment publié aux éditions Verticales en janvier 2014 (ISBN 978-2070144136)
Nombreux prix dont le prix de «roman des étudiants France-Culture-Télérama» ou «meilleur roman 2014» de magazine Lire, et autres.

Rien qu’au vu des piles en librairie, de la liste des prix cultureux ou encore du matraquage médiatique, j’avais soigneusement évité ce bouquin. C’était sous-estimer la force de ces institutions, de ce qu’une certaine vulgate marxisante appelle la «superstructure idéologique», l’efficacité de l’appareil publicitaire, la capacité de nuisance de la caste détenant les leviers de la sacro-sainte «communication». Ce livre me fut offert, par une charmante jeune dame de mon entourage proche ! Impossible de me défiler, mon avis était sollicité. Me voilà fort marri.

Commençons par un tour rapide : au vu de la présentation de l’éditeur et de la toute dernière page listant les œuvres issues de la même plume, nous avons ici affaire à un auteur confirmé, ayant publié de nombreux romans depuis l’an 2000. Impression corroborée par l’écriture même du roman : indubitablement, Madame de Kerangal maîtrise son art d’écrire, le récit est mené avec rigueur, l’intrigue est menée sans errement inutile, le style est assumé (personnellement, je le trouve ampoulé et boursouflé, mais bon, n’épiloguons pas sur les goûts et les couleurs). Bien évidemment, nous avons là affaire à un auteur ayant atteint la maturité et découvert «son» style.

A partir de là, le lecteur se dit que le choix du thème principal – la mort accidentelle d’un fils de dix-neuf ans, le don éventuel de ses organes – est lui aussi mûrement réfléchi et délibérément choisi par cet auteur. Nul ne peut nier que la mort accidentelle d’un rejeton de dix-neuf ans constitue un évènement brutal, douloureux, bouleversant au sens le plus radical de ce terme, et que l’éventualité d’un prélèvement de ses organes vient rajouter une couche dramatique d’une violence inouïe, accentuée par l’urgence imposant une décision immédiate.
L’auteur a délibérément choisi ce thème fondamental, elle sait pertinemment qu’il va frapper toutes celles et tous ceux qui ont la chance d’être parents. Cela rappelle un peu le roman «Tu verras» de Nicolas Fargue (que j’ai trouvé quelque peu surchargé de mièvrerie, mais bon…).

La lecture confirme que ce récit a été soigneusement organisé, millimétré, et profondément travaillé. Rien n’a été laissé au hasard soit pour rendre au mieux le drame exposé, soit pour remuer le petit cœur de Margot-des-chaumières, mais dans la catégorie sociale «supérieure» à la clientèle des Harlequins, au choix. Un vieux routier de la lecture ne se laisse plus prendre à ce type émotionnel lacrymal sans y regarder à deux fois, c’est tout le problème avec les vieux schnocks blanchis sous le harnais et ployant sous le faix des livres lus depuis … beaucoup trop de décennies sans doute. Bref, le vieil imbécile regarde les à-côtés, l’arrière-plan, les bas-côtés, le cadre et même les bords chantournés et biseautés du miroir, et là…

Pour les gens de ma génération, celle née au début des années cinquante du siècle dernier, celle qui s’agita entre mai 1968 et grosso modo 1975 en braillant dans les rues, la scène d’ouverture est déjà pleinement révélatrice.
L’auteur y met en scène trois gamins de dix-neuf ans, nés dans les années 1985-1990, dont les parents eux-mêmes sont donc nés grosso modo dans les années 1965-1970 (comme l’auteur, née en 1967) et sont issus de la génération qui «fait» mai-68. Et que font ces trois gamins ? Que cherchent-ils au péril de leur vie ? Ils cherchent à se faire plaisir et peur en surfant sur une vague en hiver au large du Havre, ils recherchent des sensations fortes, aussi hédonistes qu’individualistes. Pour nous qui rêvions de «changer le monde», de soulever «la société», de déclencher une «révolution populaire» si ce n’est «culturelle prolétarienne» (à la pseudo-Mao), c’est d’autant plus consternant que l’auteur mobilise tout son talent et son style pour rendre cette scène la plus esthétique possible, montrant par là combien elle adhère elle-même à ce nombrilisme individualiste du seul plaisir physique d’un corps jeune : elle nage et surfe à pleines brassées dans le jeunisme le plus tartignole.

Et ce n’est que le début. Examinons de plus près les milieux sociaux ici présentés.

Les parents vivent – bien évidemment – séparément (p. 206), le père se prénomme Sean et se livre à la noble activité de confection d’engins de glisse et de surf (pp. 152-155), c’est limite artistique, hein ? Par ailleurs, bien évidemment, il n’est pas français mais anglophone (ça s’impose dans ces milieux-là) et – mieux encore – d’origine maorie, avec les tatouages idoines, garantie de cet exotisme de pacotille tant prisé des cultureux d’Arte (autre exemple avec le «shaper» de la p.155).
La receveuse Claire Méjan est d’ailleurs traductrice vers l’anglais, et tout le roman est ainsi entaché d’anglicismes (exemples p. 79, 84, 114, 121, 212) qui détonnent dans le niveau de langue choisi (ainsi que le barbarisme «alors même que», utilisé à plusieurs reprises comme p. 101, mais passons) auxquels s’ajoute la dose incontournable de citations de variétés anglophones présentées comme des sommets de culture (par exemple Bob Dylan et Neil Young pp. 120 et 122 ou d’autres p. 152). Sans oublier la grand-mère et le cousin qui vivent – bien évidemment – aux Etats-Unis (p. 129).

Juliette, la petite copine du jeune décédé (pp. 141-149), est – bien évidemment – lycéenne en «terminale option Arts plastiques» (p.143) et élabore d’ores et déjà une Grande-Œuvre-d’Art-Contemporain digne d’Arte, de Télérama, et même du supplément «M» du quotidien Le Monde, à n’en pas douter (il fut un temps où les jeunes filles de bonne famille «faisaient» du piano), le tout en citant Villon (p. 146) bien sûr. La description de la rencontre entre la mère du gamin et cette jeune amante de son fils (p. 210) culmine dans un conformisme qui en dit long sur le jeunisme bon chic bon genre : «elle portait un jean slim en velours côtelé rose pâle sur des baskets montantes vert gazon, un twin-set jacquard sous un ciré rouge».

Le médecin Révol est né en 1959 (p.42), il est amateur de prestigieuses lectures si tant plein intéressantes (p.32), ne dort pas (pp. 119-122 - réminiscence involontaire de ces héros de romans policiers états-unisiens standards ?). Il cultive des plantes psychotropes (p. 120), c’est donc un personnage dans le vent (il ne se passe pas un mois sans que le quotidien «Le Monde» ne publie un vibrant plaidoyer en faveur de la légalisation du cannabis, l’un des «arguments» majeurs repris ici étant d’ordre médical). Accessoirement, il est passé maître en matière de manipulation des proches : il vous les cloue sur place de son «profond regard» (pp. 106-107, l’auteur a peut-être elle-même également trop regardé les exécrables séries états-unisiennes peuplées de Grands Chirurgiens Héroïques ici mentionnées).

L’infirmier Thomas Rémige se livre au chant (pp. 74-75). Comme tous les autres personnages de ce roman, il est «magnifique» (p. 79). C’est un Grand Manipulateur (pp. 123-140 puis 160), excellent même puisqu’il parvient à énoncer froidement le contraire de ce qu’il fait (p. 134) ! Dans la gamme de l’exotisme de pacotille, il est allé quérir un oiseau, un chardonneret, hors de prix en Algérie (pp. 167-173), c’est tout mignon.

Rien ne manque dans ce roman, pas même la bête de sexe. Mode oblige, c’est une femme qui endosse le rôle, mais elle occupe un rang social inférieur (comme par hasard) puisqu’il s’agit de l’infirmière Cordélia Owl (encore un nom qui mélange les genres et les origines, comme par hasard également). Elle endosse la seule scène sexuelle explicite du roman, qui – bien évidemment – se déroule dans des conditions lamentables près des poubelles (pp. 35-36), elle en est obsédée au point de ne pas écouter le Grand Docteur (pp. 115-117), c’est vraiment pas beau, hein ? Mais il faut bien adjoindre un peu de piment dans toute cette sauce douceâtre.

Le portrait de Marthe Carrare (pp. 177-189) qui – bien évidemment – élève seule sa fille (p. 188) culmine dans un avortement (p. 188).

Il y aurait encore d’autres remarques à formuler sur d’autres personnages moins présents dans le récit (le bel italien Virgilio – lui aussi bien évidemment «étudiant d’exception, interne hors norme» p. 246 et sa tigresse Rose pp. 229-241), mais je terminerai par la description de la tribu du Grand, Noble et Beau Docteur chirurgien Harfang (pp. 189-194). Ces pages ont le mérite de nous faire toucher du doigt le racisme social courant dans une certaine littérature et une certaine strate sociale de notre beau pays, cultivant hypocritement un égalitarisme outrancier de façade.
Le pire, c’est qu’il existe vraiment de tels clans, surtout dans des secteurs comme la médecine, le droit ou le spectacle, où il est dorénavant admis de faire des carrières météoritiques du moment que l’on est le fils ou la fille de Machinchose, moyennant des combines et un favoritisme de moins en moins dissimulés. De nombreux sociologues soulignent d’ailleurs combien l’accession des filles au même niveau d’étude que les garçons a considérablement renforcé l’endogamie professionnelle, qui s’achemine inéluctablement vers un système de caste à l’indienne.
Que notre auteur décrive ici ce phénomène avec une telle empathie (le terme «dynastie» survient p.190) relève soit de l’angélisme béat, soit de la complaisance d’entre soi, soit de la sur fréquentation des plus basses séries états-unisiennes, soit de l’adhésion pure et simple aux pires théories de l’Übermensch voire de la supériorité aryenne. La scène des courses à vélo et du mépris des épouses (pp. 193-194) relève de cette idéologie de la soumission imbécile, effectivement pratiquée dans ces milieux-là pour faciliter une carrière auprès de celui qui – bien évidemment – participe au marathon de New-York (p.190) et dispense un «exposé étincelant» (p.194).
La dernière pousse de ce clan est – bien évidemment – une fille, une harfanguette, affectueusement présentée comme une toute blanche colombe (par opposition à la vilaine infirmière victime de ses instincts les plus bas) « la jeune fille en manteau blanc, également postée là, silencieuse, et qui se décolla du mur… » (p. 248) on se croirait dans «Nous deux».

Tout ceci nous amène au ressort idéologique profond de ce roman doucereux, à savoir la promotion de l’idée selon laquelle l’être humain ne vit que dans son cerveau, que le corps n’est qu’une machine, un réservoir d’organes manipulables à volonté (pp. 43-46). Ce thème très à la mode sert de caution à la promotion de la dissociation du corps et de l’esprit, s’incarnant dans la gestation pour autrui, le changement de genre à la demande (remboursé par la sécu), l’euthanasie des gens qui déraillent (surtout s’ils sont âgés ou gravement handicapés), le traficotage des embryons, et bien d’autres idées magnifiques visant à «améliorer» l’espèce humaine, pour aboutir à une «race des seigneurs» que les nazis ne faisaient qu’entrevoir bêtement.

Avant de lire ce roman, j’étais plutôt favorable au don d’organes, après une telle lecture, je ne suis plus du tout certain du bienfondé de cette démarche…
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CE LIVRE EST DEROUTANT : les critiques dans la presse ne tarissent pas d'éloges… « Épopée littéraire, pour BiblioObs, regard panoramique pour Libération, écriture concentrique pour LaPresse….. ». J'avoue que je suis totalement hermétique à son style. Des phrases qui couvrent en général 15 lignes (parfois une page entière !) et qui n'ont aucune portée poétique… du langage usuel, une logorrhée couchée sur papier qui m'a ennuyée… Je ne vois là aucune prouesse littéraire, sinon peut être de l'originalité dans la manière de présenter les protagonistes ; nous nous faisons caméra qui dévisage, qui analyse. de l'émotion, toujours de l'émotion, mais pas d'analyse des sentiments, qui sont esquissés et qui nous laissent sur notre faim.
1/5 (pas zéro car on comprend mieux ce que signifie une transplantation cardiaque)
N'est pas Proust qui veut….
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L'écriture à fioritures bâillonne l'émotion. Toute une page pour décrire un geste ou un état d'âme : l'intrigue et les personnages se noient dans le verbiage. Kerangal a sans doute pesé chaque mot pour un résultat qui me semble fabriqué. « La perfection consiste à créer beaucoup en peu de coups de pinceau afin que le style paraisse hasard et non affectation » ( dixit Uztarroz, un poète espagnol.)

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Je ne comprends pas le succès de ce livre. La longueur des phrases rend la lecture pénible !! le sujet était à la base intéressant mais toutes ces descriptions médicales sont fatigantes et sans intérêt. Les personnages ne sont pas attachants car il manque leur dimension humaine et psychologique.
Plus jamais je ne perdrai mon temps à lire un livre de cette auteure !
J'ai mis une étoile par politesse !
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" le roman aux 10 prix littéraires"...bon tout est apparemment dit !

Sauf que je n'ai pas du tout adhéré à cette vague d'engouement qui entoure ce livre.

Certes l'écriture est très belle, très poétique mais le texte me semble inatteignable de par cette recherche esthétique. Je suis restée de marbre pendant toute l'histoire et pourtant le sujet abordé aurait dû me toucher et m'a auparavant déjà touchée dans d'autres livres !

Imperméable aux émotions des personnages, je me suis sentie en-dehors du récit pendant toute sa durée !

Cela m'a fait réfléchir sur ma sensibilité au livre : suis-je plus touchée par un style ou par l'histoire ? Je pense sincèrement que les deux me touchent mais que dans cette situation, l'écriture m'a semblée trop recherchée, pas spontanée.

Le seul point positif est ce que j'ai pu apprendre des diverses procédures et des divers métiers qui entourent le don d'organes. On sent que l'auteure a du faire de nombreuses recherches sur le sujet !

Une lecture pesante et décevante !
Lien : https://labullederealita.wor..
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Ah le style !
Je préfère qu'on l'oublie et qu'on n'oublie pas son sujet, qu'on se glisse dans la peau de ses personnages (et Dieu sait que c'est parfois difficile) plutôt que de se perdre dans des digressions interminables pour faire la roue. Surtout quand il s'agit d'un drame comme la perte d'une enfant, on n'en a vraiment rien à cirer du Chardonneret de Thomas, de la nuit de débauche de Cordélia (une infirmière) ou de la dynastie des Harfang , chirurgiens de père en fils. Et encore moins des amours de Virgilio (brillant interne) et de la scène absolument grotesque où Rose jette des pizzas contre le mur parce que l'appel de l'hôpital dérange leurs ébats. D'autant que Virgilio en perçoit aussitôt « la majesté logique », et en déduit la « précellence » de sa belle « soldant sa colère dans une gestuelle souveraine et conservant un mutisme royal là où d'autres n'auraient fait que geindre » !
Un seul point de vue devrait prédominer celui des protagonistes du drame : les parents que le sort a cruellement désignés pour opérer le don avec le passé de la victime qui laisse un vide abyssal, et la personne qui l'attend pour échapper à la mort. L'omniscience de l'auteur qui veut qu'on voie tout de haut comme s'il s'agirait de fourmis qu'on examine à loupe est mal venue dans ce cas précis, même pour faire contrepoint.
Concernant l'écriture, elle souffre d'abus d'adjectifs, de redondances. Certaines expressions sonnent mal, comme: « Une intuition qui sédimentait en elle » p 53.
« Mariannes Limbres commence à faire tournoyer lentement le mot coma » p62 (il s'agit de la mère à qui on vient d'assener que son fils est en coma dépassé.)
La longueur interminable des phrases (intercalées de dialogues) n'est pas toujours justifiée. Rien de naturel, manque de fluidité : on y sent trop le travail et la sueur.
Ce livre je l'ai lu jusqu'au bout puisqu'on me l'avait désigné comme un petit chef-d’œuvre et j'attendais le passage qui me ferait acquiescer à ce verdict qui lui a permis d'obtenir dix prix littéraires.
Je ne comprends pas, tout simplement. Mais ce n'est que mon avis...
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Déçue.........je n'ai pas du tout accroché au style emphatique, lent, too much quoi. C'est larmoyant et cela n'apporte rien à la subtilité et à la délicatesse du sujet. Evidemment ce n'est pas facile à traiter mais alors certainement pas comme ça. J'ai du louper queleque chose sur ce livre plusieurs fois primé. Dommage.
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