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Une belle découverte que ce roman. Je remercie les babelpotes passées avant moi qui m'ont incitée à choisir ce livre.
Je voulais du gai et humoristique, c'est raté, mais je ne regrette pas une seule seconde.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Nina, 8 ans.
Banderole dans le salon, mousse au chocolat (ratée, mais c'est l'intention qui compte), et pour finir la journée en beauté, fête foraine.

Paul, le papa veut tirer sur les ballons pour décrocher le gros lot pour sa fille.
Emma, la maman, le regarde.

Et puis soudain, elle baisse les yeux et ne voit plus Nina.
Quelques secondes d'inattention et c'est le drame. La petite a disparu.

Branle-bas de combat, les parents courent partout, la police rapplique et organise une battue dans les bois qui jouxtent les manèges, etc...
Emma et Paul sont conviés à rentrer chez eux...

Après une nuit infernale, Nina leur est rendue sur les lieux même de sa disparition.
Les parents se précipitent, mais l'élan d'Emma est stoppé net. Elle en a la certitude, ce n'est pas sa fille...
Et elle seule le sait.

C'est un roman poignant, qui prend aux tripes. le style est vif et l'autrice ne se perd pas en circonvolutions. Des phrases courtes qui frappent.

J'ai été attristée par cette famille, chacun d'eux. Aucun parent ou conjoint ne peut rester indifférent quand de tels événements se produisent.
Mais la majeure partie de mon empathie va à l'enfant. On a envie de la serrer très fort contre nous.

Je n'en dirai pas plus. Lisez-le.

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Une seconde d'inattention aura suffi pour que leur fille disparaisse, au stand de tir de la fête foraine. Une angoisse immense les saisit, et une culpabilité dévorante, eux les parents inattentifs, imprudents.
Pourtant quelques heures plus tard, l'enfant est retrouvée saine et sauve, et confesse avoir voulu suivre un petit chat aux yeux jaunes, jusqu'à se retrouver perdue dans la forêt puis de trouver refuge dans une cabane de chantier.

Tout va pour le mieux dans le meilleur de monde puisque la petite famille est à nouveau réunie. Et pourtant, le doute s'immisce : pour la mère, cette enfant est un coucou, un sosie, mais en aucun cas la petite fille qu'elle a perdue…



A partir de cette situation particulière, Stéphanie Kalfon construit une histoire inquiétante, puisque relatée du point de vue de la jeune mère, le doute s'immisce parfois : n'aurait-elle pas raison ? Qui est donc cette fillette qui s'efforce de ressembler à la Nina que la mère persiste à rechercher, parfois même avec la complicité de celle ci !
Par ailleurs, le thème sert de support à une analyse fine de ce que représente la relation mère-fille, de ce qu'est le sentiment d'être mère, qui ne s'explique pas par des mots mais par un ressenti. L'autrice évoque un sujet tabou : le fait pour une mère de ne pas aimer ses propres enfants.
Excellent lecture, questionnante et fort bien construite.


208 pages Verticales 5 janvier 2023
Sélection Prix orange 2023
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Un titre intriguant, des commentaires élogieux, il ne m'en fallait pas plus pour avoir envie de plonger dans le brouillard du cerveau d'Emma.
Emma, maman de Nina, 8 ans, est mariée à Paul, pianiste en proie aux doutes quant à la maîtrise de son art. Emma est professeur aux Beaux-Arts, elle est heureuse au sein de sa petite famille.
Le jour de l'anniversaire de Nina, ils partent tous les trois faire un tour le soir à la fête foraine. Paul saisit une carabine au stand de tir. Emma regarde la scène rêveusement, quand elle redescend sur terre, elle cherche Nina des yeux. Stupeur ! La petite fille a disparu.
Paul et Emma s'affolent, courent en tous sens, Nina reste introuvable. le mot épouvantable resonne furieusement dans la tête vide d'Emma, la police est sollicitée. La fête foraine finie, ils doivent se rendre à l'effroyable vérité, la fillette semble s'être volatilisée.
Heureux dénouement le lendemain matin, la fillette est retrouvée saine et sauve dans les sanisettes d'un chantier dans lesquelles elle s'était retrouvée coincée toute la nuit.
Mais l'apparente fin de l'histoire n'est en réalité que le tout début, car Emma doute. Cette petite fille est-elle bien sa fille ? Certes, elle lui ressemble énormément, cependant son instinct de mère lui crie que ce n'est pas sa fille qui se tient en face d'elle mais un sosie.
L'histoire est originale et l'écriture maîtrisée, l'auteure s'est beaucoup documentée sur le sujet de la maladie mentale. Cependant, il m'a parfois manqué un souffle pour être complètement embarquée dans le cerveau d'Emma. J'aurais trouvé intéressant de découvrir les choses un peu plus par moi-même, Stéphanie Kalfon en dévoilant trop et trop tôt à mon gout.
Je n'ai pas réussi à rentrer en empathie avec Emma, c'est dommage, il m'aurait paru intéressant de la rendre plus sympathique au lecteur, afin qu'il se questionne plus sur lui-même et sa relation aux autres. On lui colle vite une étiquette de folle qui nous tient à distance. J'aurais aimé que mon grain de folie entre en résonnance avec le sien, car parfois la membrane est bien ténue entre celui qui est considéré comme normal et celui qui pète les plombs.
« La vie est un courant électrique. Déployé dans le cerveau, ce courant relie nos abscisses et nos abysses, nos coordonnées et nos désordonnées. Mais qu'advient-il quand ce courant ne passe plus ? Quand la lumière s'interrompt soudain ou bien s'intensifie sans logique, se noircit alors qu'elle devrait éclairer mieux ? Eh bien, par sécurité, on disjoncte. C'est ce qui m'arrive. Insidieusement d'abord, puis de manière flagrante, jusqu'à l'irréparable. » (p.65)

Un court roman intéressant par sa thématique, mais j'aurais aimé qu'il me questionne un peu plus. Toujours est-il que je ne le conseille pas à des parents angoissés à l'idée de perdre leur enfant à la fête foraine …
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«Je ne reconnais plus ma fille»

Le troisième roman de Stéphanie Kalfon est un habile thriller psychologique. Après la disparition de leur fille dans une fête foraine, un couple passe une nuit d'angoisse avant qu'elle ne soit retrouvée. Sauf que pour sa mère, il ne s'agit plus de la même personne.

Nous sommes précisément le 9 novembre 2022, le jour où Nina fête ses huit ans. Pour marquer l'événement, Emma et Paul, ses parents, décident de lui offrir une sortie à la fête foraine. Tout va pour le mieux jusqu'à cet arrêt au stand de tir. Après l'ultime tir – réussi – c'est pourtant un sentiment de panique qui le gagne. Car Nina a disparu. Et malgré les recherches presque instantanées qui sont menées, il est impossible de la retrouver.
Après une nuit d'angoisse, la police leur annonce que la fillette est retrouvée non loin de là. Partie à la poursuite d'un chaton, elle s'est perdue dans la forêt avant de trouver refuge dans un abri chantier où elle est restée enfermée jusqu'à ce que des ouvriers ne le retrouvent et ne préviennent les forces de l'ordre. C'est au moment des retrouvailles que le drame se noue. Emma a un doute. «Ma petite fille s'est perdue hier soir, un ouvrier l'a trouvée ce matin, nous rentrons chez nous, fin de l'histoire. Pourtant, j'en suis sûre, je n'ai pas retrouvé ma fille. (...) Elle est une vraie ténèbre; y avancer équivaut à envisager que le soleil ne se lève pas demain.»
À partir de ce moment, on plonge dans une enquête minutieuse qui explore chaque détail qui permettra de justifier cette intuition. Comme son «coeur en sa présence ne sourit pas», elle a forcément affaire à un imposteur. Aussi un grain de beauté qui n'est plus à sa place ou encore une teinte de cheveux différente vont la conforter dans cette opinion qui va vite devenir une obsession.
« En surface, je singe ma vie antérieure, mais j'habite clandestinement mon propre arrière-pays. Je me suis réfugiée dans un lieu qui n'existe pas vraiment, situé en dessous du chagrin, un espace qui ne rejoint plus la maison. » Elle pense tout d'abord trouver auprès de Paul une oreille attentive, avant de comprendre qu'il s'éloigne peu à peu d'elle, qu'il voit son épouse basculer dans la paranoïa.
Elle va alors demander à Nina elle-même de l'aider. On comprend alors qu'elle est perdue, que son délire est profondément ancré, à l'image du traumatisme vécu durant son enfance et qu'elle pensait avoir éloigné.
Derrière cette femme prête à tout pour qu'on lui rendre son enfant, Stéphanie Kalfon réussit un roman aussi fort que dérangeant. Parce qu'elle parvient à associer le lecteur à cette chute que l'on sent inéluctable, que toutes les tentatives faites pour l'aider vont échouer, que la folie la gagne au fil des jours. La spirale infernale est enclenchée…
Après Les parapluies d'Erik Satie (2017) et Attendre un fantôme (2019), Stéphanie Kalfon confirme son talent d'exploratrice de l'âme humaine avec toutes les sortes de circonvolutions qui la rendent aussi complexe que fascinante.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Nina a huit ans,pour son anniversaire ses parents l'emmènent à une fête foraine. Occupés au tir à la carabine pour lui gagner une peluche,ils la quittent des yeux quelques secondes et c'est le drame... quand ils se retournent , l'enfant n'est plus là. Ils la cherchent partout, en vain.
Nina sera retrouvée saine et sauve sur un chantier avoisinant ,le lendemain matin. Elle s'est égarée en suivant un chaton. Mais quand Emma et Paul vont récupérer leur fille au commissariat , ,quand la petite fille se jette dans ses bras,Emma ne ressent rien , ce n'est pas ma fille prétend elle c'est son sosie mais ce n'est pas elle. Elle s'enferre dans cette idée et n'en démord pas .Paul n'arrive pas à la faire changer d'avis.Emma se met alors à errer dans la ville à la recherche de sa fille perdue,placardant des avis de recherche partout .Le plus émouvant , c'est l'attitude de l'enfant qui accepte de jouer le rôle du sosie et tente d' aider sa mère à retrouver la vraie Nina, prête à tout pour être aimée de cette mère qui la rejette.
Une histoire tragique. Un roman sur les relations mère/fille ,sur la perte d'êtres chers et sur les deuils impossibles à faire parfois, sur les altérations de la mémoire. Une auteure que je découvre et à suivre.
Un roman émouvant qui marque et donne matière à réflexion une fois la lecture terminée.
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Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma lecture de 179 pages sur ma liseuse.
Nina a disparue lorsqu'elle était à une fête foraine avec ses parents. Nina a été retrouvée plusieurs heures plus tard .
Mais voilà pour Emma la maman c'est n'est pas SA Nina c'est une autre fille totalement différente.
Alors Emma est elle folle? Que se passe t-il? Qui est vraiment Nina.
L'auteure nous livre une lecture intense,difficile, j'ai eu beaucoup d'empathie pour ces 2 personnes car tout est difficile pour chacune d'eux.
Une belle écriture des chapitres courts,un livre que j'ai lu d'une traite car je voulais savoir qui était Nina ou si Emma avait vu vrai.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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C'est jour de fête, Nina a huit ans. Sa mère a tout organisé pour lui faire plaisir, banderoles, gâteau, et sortie à la fête foraine du village. Mais un moment d'inattention et Nina disparaît. Désespoir, gendarmerie, recherches, retour à la maison des parents anéantis qui craignent de ne jamais revoir leur fille adorée.

Au grand soulagement de tous, elle est retrouvée saine et sauve, paumée et gelée, au petit matin. Tout va pouvoir rentrer dans l'ordre et la famille peut reprendre sa vie comme avant, savourer ce bonheur à trois.
Enfin, c'est sans compter sur le doute qui s'insinue dans la tête de la maman, et si cette enfant qui lui a été rendue n'était pas la sienne ? Car elle ne la reconnaît pas, son souffle, son odeur, son sourire, la couleur de ses cheveux, les élastiques qui tiennent ses couettes, le grain de beauté, rien ne va.

A partir de là va s'installer un doute, une suspicion, une folie qui pourrait tout broyer sur son passage.
Pourquoi, comment une mère peut-elle douter ou être sûre que c'est bien sa fille qui est dans ses bras, sa menotte dans sa main, son souffle au creux de sa nuque. Emma qui ne reconnaît pas sa fille mais qui sait que c'est elle qui lui parle lorsqu'elle entend sa voix au téléphone.

L'autrice a su mener son intrigue à la façon d'un roman noir, où peu à peu les mystères s'éclaircissent pour amener le lecteur à entendre et comprendre les différents points de vue, la blessure de la mère venue de bien plus loin que ce présent délétère, la violence que cela implique pour cette enfant de huit ans, le désarroi d'un père qui fait tout ce qu'il peut pour que les femmes de sa vie puissent vivre en harmonie.

J'ai aimé les suivre jusqu'à la résolution du mystère en vibrant d'émotion pour cette petite Nina, d'incompréhension et de soutien pour cette mère perdue dans ses doutes et ses terreurs, pour ce père qui cherche à comprendre les voix et les explications de chacune.

https://domiclire.wordpress.com/2023/03/12/un-jour-ma-fille-a-disparu-dans-la-nuit-de-mon-cerveau-stephanie-kalfon/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Emma et son mari ont perdu leur fille Nina quelques heures lors d'une fête foraine. Lorsqu'ils finissent par la retrouver, Emma a l'horrible conviction qu'il ne s'agit pas de sa fille mais d'une enfant lui ressemblant étonnamment. Ce doute va devenir une obsession, sa maladie une folie. Car Emma est malade. Malade et obstinée.

Je n'en ajouterai pas plus car ce n'est pas l'intrigue qui est essentielle ici mais bien le discours d'une mère vacillant d'une émotion à l'autre. Un peu trop lyrique parfois, l'écriture est tenue, intense, nerveuse, à l'image de la narratrice. Les mots nous immergent parfaitement dans la confusion des sentiments et des ressentis de cette femme au passé compliqué. On s'inquiète aussi pour sa fille, réduite à être une ombre et qualifiée de sosie malsain. Une enfant qui a perdu l'amour de sa mère en une nuit, en quelques heures.

Un des plus gros reproches que je ferai à ce livre, c'est sans doute son titre: trop long et trop explicite. Pour le reste, l'écriture est fluide et le livre se lit rapidement. J'ai trouvé la lecture agréable quoique un peu brève. Je me suis attachée aux personnages et j'aurai aimé voir l'histoire avec les yeux de la petite Nina (dans un récit en miroir).

Une bonne surprise, découverte dans le cadre de Masse Critique.
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Avec ce roman au titre à rallonges, Un jour, ma fille a disparu dans la nuit de mon cerveau, Stéphanie Kalfon décrit les méandres du ressenti d'une mère qui tombe dans une incertitude envahissante jusqu'à se perdre complétement, seule contre tous.

Une enfant se perd dans une fête foraine le jour de son anniversaire. L'inquiétude de ses parents dure jusqu'au lendemain, où on retrouve la fillette dans des sanisettes de chantier, en pleine forêt. Lorsque sa mère, Emma, retrouve sa fille, Nina, une béance psychique se crée : le doute s'immisce petit à petit et la peur s'installe. Et, Emma raconte son doute et son cheminement concernant cette nouvelle enfant qu'elle ne reconnaît pas.

De la joie attendue, le rejet se fait jour, quelque chose est mort. Ces retrouvailles n'en sont pas. Emma croit que l'enfant, de nouveau présente, est une copie, un faux, un plagiat qu'elle seule est capable de détecter, elle, la professeur des Beaux-arts, habituée aux faussaires.

Cette béance que décrit Stéphanie Kalfon qui devient au fil des pages un véritable délire paranoïaque est rapidement assez insupportable. Non seulement, le délitement de la personnalité de la mère y est disséqué. Mais, la stupeur du mari, devenant rapidement une inquiétude grandissante, prouve la désintégration de l'univers de cette famille.

Néanmoins, il y a aussi le désarroi de la petite fille qui touche énormément. Elle doit à la fois se relever du traumatisme subi. Mais aussi, elle doit donner des gages à cette mère dont le trouble devient de plus en plus envahissant, en se justifiant d'être “elle”, hier et aujourd'hui.

Et lorsque les hallucinations arrivent, le roman devient effrayant. Et les situations diaboliques s'enchaînent !

La puissance dramatique glace au fur et à mesure que le déni devient inopérant à faire comme si. Stéphanie Kalfon s'empare de cette situation, tragique; et la met en scène avec justesse et maîtrise. Ce n'est qu'à la fin que le lecteur comprend ce qui a fasciné l'écrivaine dans son cheminement littéraire.

Son talent à décrire des situations psychologiques, où le cerveau bascule dans l'irrationnel, permet de s'immerger dans un trouble que je ne connaissais pas. Et, du coup, l'horreur à posteriori est terrorisante. Car, on est loin de la rassurante théorie de la résilience.

Ce roman se lit comme en apnée. Seulement, Stéphanie Kalfon n'a pas écrit un vrai thriller. Il n'y aura ici que des cellules nerveuses qui meurent. Et, force est de constater, que notre inquiétude entoure toujours Nina ! On l'imagine adulte pouvant reproduire, à la faveur d'une situation traumatique, la même évolution qu'Emma. Terrible et angoissant !

Stéphanie Kalfon est une romancière très fine pour l'analyse des imbrications psychologiques qu'entraînent de graves traumatismes. Assurément, je vais suivre son travail !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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C'est le titre à la fois mystérieux et intrigant mais aussi inquiétant qui a attisé ma curiosité qui m'a conduite vers ce roman et son auteure que je découvre par la même occasion.
Emma, 43 ans, professeure de peinture aux Beaux-Arts de Paris, la narratrice, perd de vue sa fille de 8 ans, Nina, quelques très courtes minutes. La petite fille disparaît, en suivant un chaton, et est retrouvée le lendemain matin frigorifiée mais en bonne santé.
Mais Emma est persuadée que l'enfant qui est revenue, n'est pas sa fille malgré un test ADN. Elle entraîne Nina, qui pour essayer de retrouver l'amour de sa mère, l'accompagne dans sa folie.
Ce roman prend aux tripes du fait qu'il est raconté du point de vue de la mère en prise avec une réalité distordue; elle prend à témoin son entourage, en particulier son mari, Paul, mais aussi le lecteur qui se trouve enferré dans une spirale paranoïaque; j'ai, quelquefois, douté moi aussi comme Emma, tant ses arguments paraissaient sensés.
La distance que met Emma entre elle et sa fille est telle qu'elle l'appelle "l'enfant", "celle-là", "la petite fille". On souffre avec Nina qui accepte même de n'être plus Nina pour se rapprocher de sa mère, en quête d'un amour disparu.
Même lorsque les médecins posent enfin un diagnostic sur ses vertiges, confusions, insomnies, malaises, Emma n'est déjà plus en état psychique de les entendre et s'enfonce encore un peu plus dans sa folie. C'est à partir de ce moment-là, que malgré le mal qu'elle fait à sa fille, on ressent pitié et empathie pour cette femme qui ne contrôle plus son cerveau et dont on apprend que l'enfance a été saccagée par un drame familial.
Stéphanie Kalfon crée une atmosphère trouble, angoissante et nous fait ressentir la peur, la panique, la paranoïa comme si nous étions Emma.
Un roman puissant qui sort totalement des sentiers battus pour nous laisser quelque peu sonnés une fois le livre refermé.
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